La collecte des eaux pluviales CEP dans le versant Sud du Haut Atlas consiste en une organisation des villageois pour planifier, construire et gérer des Matfia et Iferd à usages collectifs.
Les paysans, autour du Moqadem (représentant de l'autorité au niveau local), s'organisent pour trouver le terrain, l'argent, les matériaux, la main d'oeuvre et les spécialistes pour construire les bassins. Ils mettent en place des règles communautaires pour gérer l'accès rationnel à la ressource.
Le terrain est souvent collectif ou un don. L'argent provient d'une collecte locale ou chez les enfants du village qui ont émigré et travaillent ailleurs. Les matériaux (ciment, fer, sable) sont pour la plus part du temps des dons (Mouhsinine= bienfaiteurs). La main d'oeuvre est fournie par les villageois, chaque ménage met à la disposition du chantier une personne jeune. Le contre-maître accepte souvent d'être payé à moitié. Il fait don de l'autre moitié à la communauté. Dans certains cas, des institutions gouvernementales participent au financement de la construction de ces ouvrages dans le cadre de programmes particuliers (initiative nationale de développement humain, lutte contre les effets des sécheresses): départements des eaux et forêts, Agriculture, Communes.
L'organisation de la gestion est assurée par le Moqadem, représentant de l'autorité au niveau douar (village). Trois types de bassins communautaires sont gérés: - les Matfia (bassins fermés): l'eau est à usage domestique (boisson, cuisson); - Iferd à usage domestique: reservé à la lessive (nettoyage du linge). L'Iferd est clôturé et l'accès est resrevé aux jeunes filles ou femmes qui assurent le lavage du linge. La pollution du bassin est strictement interdite; - Iferd pour usage d'abreuvement du cheptel. L'accès des animaux (cheptel) des nomades est autorisé par solidarité avec ces éleveurs qui viennent des zones Sud du Royaume (Sahara) et/ou du Haut Atlas Central (Région d'Azilal).
L'entretien des ces structures est organisé par le Moqadem. Pour les Matifias quand les murs ont besoin d'être réhabilités. Le curage des Iferd est annuel, avant la saison des pluies. Le Moqadem informe les paysans que chacun contribue selon ses capacités en main d'oeuvre, en argent ou en nourriture pour ceux qui vont travailler.
En cas de non respect des règles fixées par la communauté, la personne est asujitie à organiser un repas pour une dizaine de paysans, dont le Moqadem. L'annonce est faite à la Mosquée du douar. En cas de récidive ou refus d'aptempérer, la personne est conduite chez le Caïd, qui statue sur la sanction. Souvent une somme d'argent, selon la pauvrété de la personne, est fixée (entre 100 et 200 dh).
Location: Commune Amskroud, Agadir Ida Ou Tanan, Morocco
Initiation date: n.a.
Year of termination: n.a.
Type of ApproachWhat stakeholders / implementing bodies were involved in the Approach? | Specify stakeholders | Describe roles of stakeholders |
local land users/ local communities | Les paysans apportent la main d'oeuvre et la matière première. | |
community-based organizations | Permet la solidarité entre les villageois. | |
local government | Moqadem | |
national government (planners, decision-makers) | HCEFLCD, INDH, organisation internationale : GIZ |
Decisions were taken by
Decisions were made based on
Main d'oeuvre fournie par les paysans.
Matériaux fournis par les services de l'Eta (Forestiers, agriculture), la coopération (GIZ) et des ONG locale.
Labour by land users was
Améliore la disponibilité de l’eau domestique.
Renforce la solidarité entre les paysans.
Les paysans acquièrent une expérience de recherche de financement.
Améliore la confiance entre les parties prenantes.
Renforce la solidarité intracommunautaire.
Améliore la sécurité de l'accès à l'eau.
Améliore la disponibilité de l’eau domestique.
Réduit les impacts des sècheresses.
L'organisation de la construction et la gestion des Matfia et Iferd collectifs permet de renforcer la solidarité entre les paysans.