Tobor est un village situé dans le département de Bignona (région de Ziguinchor), au sud-ouest du Sénégal. La mangrove qui peuple les berges du bras du fleuve Casamance à hauteur du village couvre environ 140 ha et joue un rôle important, aussi bien dans la régulation du niveau de l’eau que dans le contrôle de la salinité. Elle est également importante pour la conservation de la diversité biologique et pour la sauvegarde des moyens de subsistance. Les zones de mangrove sont traditionnellement utilisées pour la riziculture, la pêche, la pisciculture, la cueillette et l’exploitation du bois. Les mangroves de la Casamance sont composées de deux espèces : Rhizophora racemosa et Avicennia nitida.
But de la technologie: Les années de sécheresse, combinées à une forte pression des populations, ont entraîné une importante dégradation de la mangrove. Cette situation a été aggravée par les dysfonctionnements du barrage d’Affiniam, sensé protéger les parcelles rizicole de l’intrusion des eaux salées. En plus, le fonctionnement de l’écosystème lui-même a été perturbé avec la construction de la route nationale qui gêne le mouvement des eaux dans la vallée.
Activités d'établissement et de maintenance et entrées: C’est dans ce contexte que l’ONG sénégalaise «Oceanium», en collaboration avec le comité local de développement, a entrepris de restaurer la mangrove de Tobor par des plantations massives successives en 2006 (12 ha), 2007 (25 ha), 2008 (40 ha) et 2009 (63 ha).
Le reboisement est uniquement réalisé avec les Rhizophora. Ce choix a été fait du fait de la viviparité du Rhizophora qui facile le transport et le repiquage. Le reboisement d'Avicenia nécessiterait une mise en pépinière qui requière plus de temps et de moyens.
La collecte des propagules (organe de propagation et de reproduction) s'effectue dans les zones qui ont beaucoup de Rhizophora, et à marée haute, depuis une embarcation, pour atteindre la cime des palétuviers sans risquer de s'écorcher sur les huîtres des racines échasses.
Le repiquage s'effectue dans des zones où il y a suffisamment de Rhizophora vivantes pour permettre d’espérer un taux de survie élevé des nouvelles plantules, mais où il n'y a pas assez de reproducteurs pour une régénération naturelle non assistée. Le repiquage s’effectue de préférence pendant la marée basse et avec un espacement de 2 m entre les lignes et 1 m entre les plants, soit 5 000 propagules/ha.
Dans sa démarche, Oceanium a privilégié la participation des populations à toutes les étapes.
Les points forts de la technologie résident dans l’amélioration de la couverture végétale, de la production halieutique (poisson, huîtres), et de la biodiversité. Elle a permis également de renforcer la dynamique organisationnelle locale.
La mesure peut être facilement reproduite car, son coût financier est faible. La grosse contrainte tient au fait que le repiquage se fait en saison des pluies (entre juillet et octobre), les propagules arrivant à maturité vers le mois de juillet. Cette période coïncide avec beaucoup d'activités villageoises (travaux champêtres dans les rizières, cérémonies, etc.).
Location: Bignona, Ziguinchor, Senegal
No. of Technology sites analysed:
Spread of the Technology:
In a permanently protected area?:
Date of implementation: less than 10 years ago (recently)
Type of introduction
Specify input | Unit | Quantity | Costs per Unit (n.a.) | Total costs per input (n.a.) | % of costs borne by land users |
Labour | |||||
Recherche et achat de propagules | 15 pers.jours/15j | 1.0 | 100.0 | ||
Equipment | |||||
carburant | litres/jours | 1130.0 | 1.3 | 1469.0 | |
Restauration | 1.0 | 950.0 | 950.0 | ||
Propagules | 1.0 | 120.0 | 120.0 | ||
Total costs for establishment of the Technology | 2'539.0 | ||||
Total costs for establishment of the Technology in USD | 2'539.0 |