La coupure de combustible par l'agriculture, plus communément appelé pares-feux agricoles, est pratiquée aux alentours des mosaïques de forêts et des aires protégées, près des villages des exploitants. Établies sur des paysages généralement ouverts dominés par la savane herbeuse, ces coupures de combustible limitent la propagation des incendies. Contrairement aux pares-feux « classiques » ayant généralement une largeur de 3 à 10 m limitant ainsi l'impact des incendies, et devant être débroussaillés tous les trois ans, les coupures de combustible par l’agriculture ont une plus grande largeur de 25 à 100 m. Elles peuvent être créées par les agriculteurs/exploitants et peuvent générer des moyens de subsistance supplémentaires tout en limitant l'accumulation de biomasse ou la charge de combustible due à la culture régulière.
Les coupures de combustible par l’agriculture ont des objectifs multiples, notamment l'intégration de systèmes qui limitent la fréquence et la propagation des incendies de forêt incontrôlés, l'inversion de la tendance de changement des forêts en terres agricoles ou de leur dégradation, l'augmentation de la capacité des écosystèmes à se régénérer et l'équilibre entre les besoins des communautés de produire leur propre nourriture et de protéger les services écosystémiques.
La mise en place de coupures de combustible par l’agriculture nécessite des investissements importants dès la première année, mais elles n'entraînent pas de coûts de suivi pour le débroussaillement. Le terrain doit être labouré pour briser les sols compacts, et des amendements (par l’utilisation de fumier) doivent être ajoutés pour assurer une fertilité suffisante pour les cultures, ce qui se fait pendant la saison des pluies. La biomasse est éliminée avant la saison sèche.
Concernant le foncier, les droits d'utilisation des terres doivent être garantis (en groupe ou individuellement) pour que les exploitants soient prêts à investir leurs propres ressources à long terme dans les parcelles qui leur sont attribuées, tout en respectant les règles locales et nationales. Cette sécurité donne de la valeur aux terres dégradées situées à l'intérieur des coupures de combustible par l’agriculture.
Cependant, les parcelles doivent être suffisamment grandes afin de solliciter les exploitants des terres dans la pratique de cette technologie. La fertilité du sol est généralement très faible et les exploitants ont besoin d'une certaine production dès la première année pour assurer la sécurité alimentaire de leur ménage. Les pratiques agricoles doivent donc répondre aux questions techniques de fertilité (utilisation d'intrants, associations de cultures, etc.), aux questions économiques liées à la subsistance et aux questions sociales liées à la propriété foncière. Néanmoins, l’association de culture avec des espèces pérennes (agroforesterie) dans les parcelles de pares-feux agricoles est aussi possible afin d’obtenir un paysage productif, stabilisé et résilient aux feux à long terme.
Location: Boeny, Madagascar
No. of Technology sites analysed: 2-10 sites
Spread of the Technology: evenly spread over an area (approx. 0.1-1 km2)
In a permanently protected area?: Nee
Date of implementation: 2021; less than 10 years ago (recently)
Type of introduction
Specify input | Unit | Quantity | Costs per Unit (ariary) | Total costs per input (ariary) | % of costs borne by land users |
Labour | |||||
Désherbage initial | jours-personne | 14.0 | 10000.0 | 140000.0 | |
Constitution de billon/butte | jours-personne | 24.0 | 5000.0 | 120000.0 | |
Plantation | jours-personne | 20.0 | 10000.0 | 200000.0 | |
Equipment | |||||
Travail du sol (avec machine) | ha | 1.0 | 275000.0 | 275000.0 | |
Bêche | nombre | 4.0 | 15000.0 | 60000.0 | 80.0 |
Plant material | |||||
Bouture de manioc | nombre | 1000.0 | 100.0 | 100000.0 | |
Semence de potiron | kg | 0.8 | 20000.0 | 16000.0 | |
Semence de Niébé | kg | 5.0 | 3500.0 | 17500.0 | |
Bouture de patate douce | nombre | 60.0 | 1000.0 | 60000.0 | |
Fertilizers and biocides | |||||
Fumier de bovin | kg | 1625.0 | 120.0 | 195000.0 | |
Total costs for establishment of the Technology | 1'183'500.0 | ||||
Total costs for establishment of the Technology in USD | 268.98 |
Specify input | Unit | Quantity | Costs per Unit (ariary) | Total costs per input (ariary) | % of costs borne by land users |
Labour | |||||
Sarclage | jours-personne | 45.0 | 8000.0 | 360000.0 | 100.0 |
Traitement aux biocides | jours-personne | 10.0 | 5000.0 | 50000.0 | 100.0 |
Arrosage | jours-personne | 8.0 | 5000.0 | 40000.0 | 100.0 |
Equipment | |||||
Arrosoir | nombre | 2.0 | 35000.0 | 70000.0 | 100.0 |
Fertilizers and biocides | |||||
Biocides | litre | 3.0 | 80000.0 | 240000.0 | 100.0 |
Total costs for maintenance of the Technology | 760'000.0 | ||||
Total costs for maintenance of the Technology in USD | 172.73 |
Quantity before SLM: 6 sacs de manioc
Quantity after SLM: 10 sacs de manioc
La production a augmenté suite à la mécanisation du travail du sol et l'utilisation de fumier.
La technique de culture en billon et l'utilisation de fumier ont permis d'avoir des rendements plus élevés.
Les intrants coûtent cher pour les exploitants s'il n'y a pas eu l'appui du projet.
La récolte est bonne et il y a plus de produits à vendre.
La présence de plantation diminue le ruissellement de l'eau.
La présence de plantation augmente l'humidité du sol.
La présence de végétation diminue la perte en terre.
Grâce à l'entretien des pares-feux agricoles.
Les dommages concernent surtout les incendies.