A Taouraoute, une association de douar est créé dans le but de servir d’ interface reconnue légalement entre le douar, la Jmaâ (conseil tribal), les forestiers et l’autorité locale (Caïd). Cette forme d’organisation permet entre autres de gérer localement la forêt dans laquelle le douar a le droit exclusif de pâturage, et de collecter directement des amendes si des villageois ébranchent les arbres ou coupent du bois vert alors que le douar a décidé de ne pas tolérer ces pratiques. Afin d’enforcer cette décision villageoise, l’association a organisé une réunion avec le chef de secteur forestier et l’autorité locale (le Caïd). Cette rencontre a permis d’obtenir que le Caïd signe le règlement qui autorise l’association à encaisser les amendes. Sans l’aval du Caïd, un règlement de l’association ne peut pas être appliqué. La Jmaâ (conseil tribal Tamazight) qui collabore étroitement avec l’association, s’est chargée d’informer la population douar.
Ce processus a été initié par l’association du douar qui voulait lutter contre la dégradation de la forêt. Elle a organisé une rencontre du village, ou les villageois ont décidé de ne plus couper de branches vertes dans la forêt. Les villageois ont défini une amende pour la coupe de bois vert, et pour l’ébranchage visant à nourrir le bétail. Si le contrevenant ne veut ou ne peut pas payer l’amende, il est dénoncé aux forestiers, qui donnent des amendes beaucoup plus élevées. Ceci incite la population à respecter le règlement et à le faire respecter par les autres villageois. Car au final, c’est tout le village qui profite d’une forêt de meilleure qualité, et une minorité qui bénéficie de la dégradation.
Au début, une partie de la population du village n’était pas convaincues par l’instauration de ce règlement. Cependant, après avoir constaté que l’instauration du règlement menait effectivement à une amélioration de la qualité de la forêt, les sceptiques ont été satisfaits de cette manière de gérer la forêt. Pour satisfaire les besoins en fourrage des éleveurs, en cas de couverture de neige rendant impossible le pâturage dans les parcours, les éleveurs sont autorisés, pour un seul jour, à ébrancher légèrement les chênes verts (Quercus ilex) s’ils le font en groupe. Le groupe veille à ce que l’ébranchage se fasse de manière équilibrée et légère à travers la forêt, au lieu d’arbres émondés totalement.
Le chef de secteur forestier n’a pas de problèmes dans cette forêt, contrairement à d’autres endroits, car les villageois s’occupent de sa gestion et de la distribution des amendes. C’est l’unique forêt qu’il sait être gérée de cette manière dans l’Atlas.
الموقع: Taouraoute, Midelt, المغرب
تاريخ البدء: 2009
سنة الإنهاء: غير متاح
نوع النهجما هي الجهات المعنية / الكيانات المنفذة التي شاركت في النهج؟ | حدد الأطراف المعنيين | وصف أدوار الأطراف المعنية |
مستخدمو الأراضي المحليون/المجتمعات المحلية | La Jmaâ (conseil tribal) | Soutient l'association. |
المنظمات المجتمعية | L'association de douar | Communique avec les forestiers et l'autorité locale, donne les amendes en cas de coupe illégale, gère des problèmes locaux ainsi que l'eau et l'électricité. |
الحكومة المحلية | Le gouvernement local ainsi que les forestiers. | Les forestiers et le gouvernement local reconnaissent et encouragent l'association dans son travail, et lui permettent d'encaisser des amendes en cas de coupe. Si quelqu'un ne peut pas payer son amende, le service forestier s'occupe de la contravention. |
L'association de douar est l'interface entre les autorités formelles (le forestier de secteur ainsi que l'autorité locale) et la population du douar et permet au douar d'avoir des contacts et contrats formels. L'association communique avec le douar via la Jmaâ, qui est le conseil tribal traditionnel représentant les 6 lignages du douar. En cas des problèmes de coupe ou d'ébranchage, l'association encaisse des amendes auprès des contravenants, ce qui a lieu très rarement.
وقد تم اتخاذ القرارات من قبل
تم اتخاذ القرارات بناء على
Une nouvelle réglementation a été mise en place. Des amendes de 500 DH sont à payer à l'association de douar en cas d'ébranchage pour nourrir le bétail, et de 250 DH par fagot de bois vert coupé.
C'est l'association qui gère immédiatement les problèmes d'ébranchage.
Oui, elle permet de maintenir les arbres.
Oui, car le forestier ne doit pas se déplacer pour gérer des problèmes d'ébranchage.
L'association qui a été créée collabore avec la Jmaâ (conseil tribal), les forestiers et l'autorité locale.
Oui, car l'association est constituée de plus jeunes que la Jmaâ (conseil tribal).
Oui, car une application centralisée de lois forestières sur des terres de parcours tribales était difficile pour les forestiers, alors que maintenant que c'est géré au niveau local par la communauté il n'y a plus ce problème.
L'ébranchage ne se fait plus tout au long de l'année. Les utilisateurs utilisent du gaz pour cuisiner.
Cela marche sans soutien extérieur, peut continuer comme cela.