L’environnement de la ville d’Oussouye (Basse Casamance) se particularise par la présence d’un manteau forestier que l’on ne retrouve nulle part ailleurs au Sénégal. Dans cette partie du pays, les conditions bioclimatiques ont favorisé le développement de massifs boisés qui ont été bien préservés au fil du temps grâce à la mise en place de systèmes coutumiers de gestion, caractéristiques de la société traditionnelle diola. Les forêts reliques, qui parsèment le paysage urbain d’Oussouye, ont été particulièrement épargnées par la pression anthropique en raison de leur caractère sacré. En effet, les populations locales adhèrent à ce mode de gestion traditionnel, puisqu’il leur garantit un bien-être spirituel.
But de la technologie: Communément appelés bois sacrés, elles jouent un rôle principalement socio-culturel et religieux. Elles abritent les fétiches utilisés pour les rites initiatiques durant lesquels les connaissances sont transmises aux initiés. Certains bois sont destinés aux hommes (demeure des Rois, lieu de circoncision, etc.), d’autres aux femmes (maternité des épouses des Rois). Ils sont demeures de divinités auxquelles les populations vouent un respect et une crainte qui les dissuadent d’y pénétrer et de saccager les ressources naturelles qui s’y trouvent. Des céré-monies de libation y sont organisées pour la protection mystique de la société. Ils servent aussi de lieu de prière et de cimetières.
Véritables réserves écologiques, ces espaces verts embellissent le cadre de vie et offrent un microclimat frais et agréable. Elles participent au maintien de la stabilité du milieu naturel, régularisent le flux des eaux de ruissellement vers les zones de culture dépressionnaires et jouent un rôle de brise-vent qui réduit l’érosion des sols. Malheureusement, le rétrécissement des massifs forestiers a entraîné une rupture de la continuité de l’habitat qui, combinée à la proximité des habitations, ont entrainé la migration de la faune qui résume aujourd’hui à des reptiles, des rongeurs et des primates.
Activités d'établissement / maintenance et intrants: Les autorités traditionnelles gèrent exclusivement les ressources forestières sacrées. Le Roi en est l’autorité suprême. Il est appuyé, mais uniquement sur le plan technique (exemple reboisement), par le service des Eaux et Forêts. Les modalités de gestion sont dictées par des règles traditionnelles secrètes. Le bois sacré fait l’objet d’une protection intégrale qui rencontre l’adhésion totale des populations. Cependant, certaines activités sont tolérées : récolte de vin de palme et de fruits forestiers à titre d’usufruit pour les populations environ-nantes, sur autorisation du Roi.
Environnement naturel / humain: Aujourd’hui, ces espaces subissent des agressions extérieures qui sont le fait essentiellement d’allochtones. Cela s’explique entre autres par la non matérialisation de leurs limites. C’est pourquoi, des reboisements annuels sont effectués dans les zones périphériques afin de maintenir l’intégrité de ces forêts.
Lugar: Oussouye, Ziguinchor, Senegal
No. de sitios de Tecnología analizados:
Difusión de la Tecnología:
¿En un área de protección permanente?:
Fecha de la implementación: hace más de 50 años atrás (tradicional)
Tipo de introducción