Les périmètres irrigués villageois (PIV) sont des superficies de 20 à 40 hectares délimitées par des digues en terre de faible hauteur. L’aménagement comprend un bassin de dissipation qui reçoit les eaux de la motopompe, un canal principal, des canaux secondaires et des rigoles d’arrosage. Les PIV permettent la maîtrise totale de l’eau, par l’utilisation d’une motopompe comme moyen d’exhaure. Les canaux sont construits en terre, avec un revêtement ponctuel en perré maçonné sur les tronçons où l’infiltration est importante. Les ouvrages sont faits en béton. L’irrigation des PIV demande une source d’eau, raison pour laquelle ils se trouvent généralement le long des fleuves et à côté de plans d’eau permanents. Au Mali, des PIV ont été construits après les sécheresses des années 1970 dans le cadre de nombreux projets de développement pour augmenter la production du riz et du blé. De 1996 à 2010, par exemple, l’IPRODI a construit 450 PIV dans le nord du Mali, soit une superficie irriguée de plus de 13 000 ha avec 55 000 producteurs.
L’eau est pompée dans le bassin de dissipation et entre par gravitation dans le canal primaire et dans les canaux secondaires et tertiaires jusqu’aux parcelles des utilisateurs individuels. Les PIV sont un moyen efficace d’augmenter la superficie irrigable et la production. La maîtrise totale de l’eau les rend pratiquement indépendants des variations pluviométriques tant que la source d’eau est disponible. Ils garantissent ainsi la production vivrière et l’alimentation du bétail par la paille.
Les PIV créent de nouveaux espaces irrigués et permettent des rendements élevés d’environ 6 t de riz à l’hectare. Avec, pour le riz paddy, un prix moyen de 125 FCFA le kilo, on arrive à une valeur de la production de 750 000 FCFA par hectare. Le bénéfice est estimé à 300 000 FCFA/ha. Sur quelques sites, un deuxième cycle de culture est possible. D’autres sont utilisés pour la production de cultures maraîchères comme l’oignon, la tomate et des condiments. Après la récolte, les périmètres servent au pâturage des animaux.
La sélection des périmètres à aménager se base sur une demande déposée par la communauté par l’intermédiaire de la commune. Une étude de préfaisabilité détermine les sites potentiellement appropriés. Le choix final se fait avec les autorités régionales et communales, les villages concernés, et selon les ressources financières disponibles. Les bénéficiaires participent à la construction selon une approche de haute intensité de la main-d’œuvre.
Pour la planification et la construction des périmètres, l’achat et l’installation des groupes motopompes (avec participation financière), les outils et la constitution d’un fonds de démarrage de la première saison, les bénéficiaires sont soutenus par des projets. Deux mécaniciens sont formés pour chaque périmètre. L’exploitation et l’entretien sont assurés par les bénéficiaires et leur comité de gestion.
Pour assurer l’achat du carburant et faire des réparations, le comité de gestion doit disposer d’un fonds de roulement et d’entretien. Pour cette raison, les producteurs sont tenus de payer une redevance de sept sacs de riz paddy (environ un tiers de la récolte) qui permet aussi de remplacer les groupes moto- pompe au bout de quelques années. Lors de la répartition des parcelles, les personnes ayant participé aux travaux d’aménagement sont privilégiées dans l’attribution des parcelles.
Une parcelle d’un quart d’hectare est attribuée à chaque « bras valide » qui a participé aux travaux. La superficie totale attribuée à chaque famille dépend du nombre de bras valides.
Pendant l’exploitation, les producteurs sont accompagnés pendant un certain temps par les services techniques qui vulgarisent des pratiques agronomiques adaptées.
Lieu: Mali, Burkina Faso, Mali
Nbr de sites de la Technologie analysés:
Diffusion de la Technologie: répartie uniformément sur une zone (approx. 100-1 000 km2)
Dans des zones protégées en permanence ?:
Date de mise en oeuvre: il y a entre 10-50 ans
Type d'introduction
Spécifiez les intrants | Unité | Quantité | Coûts par unité (sans objet) | Coût total par intrant (sans objet) | % des coût supporté par les exploitants des terres |
Autre | |||||
construction totale | 1,0 | 2893,14 | 2893,14 | 100,0 | |
Coût total de mise en place de la Technologie | 2'893.14 | ||||
Coût total de mise en place de la Technologie en dollars américains (USD) | 2'893.14 |
Les PIV sont un moyen efficace d’augmenter la superficie irrigable et la production. La maîtrise totale de l’eau les rend pratiquement indépendants des variations pluviométriques tant que la source d’eau est disponible. Ils garantissent ainsi la production vivrière et l’alimentation du bétail par la paille.