Site de la Réserve naturelle communautaire de Kalama, traité avec la Technologie de restauration (à droite), à côté de la zone non traitée (à gauche). (Hanspeter Liniger)

Restauration des parcours, par la coupe des espèces envahissantes, le réensemencement et la gestion des pâturages (Kenya)

Description

Cette Technologie de restauration des parcours fait partie d'une approche de « gestion globale des parcours ». Elle consiste à nettoyer les terres de la végétation envahissante (principalement Acacia reficiens) et à les réensemencer avec une graminée (Cenchrus ciliaris), ce qui permet aux pâturages communautaires dégradés d’être réhabilités par une mise au repos et une réduction de la pression de pâturage.

La Technologie de «restauration des parcours» est appliquée sur les sites dégradés de la «zone centrale de conservation» de 3 100 ha (zone centrale avec une pression de pâturage minimisée, destinée au tourisme) et de la «zone tampon» (zone entourant la «zone centrale de conservation» avec une pression de pâturage réduite), de la Réserve naturelle communautaire de Kalama (d’une superficie totale de 9 500 ha).
Les principales caractéristiques de la Technologie sont la coupe des végétaux ligneux envahissants (principalement Acacia reficiens) et le réensemencement avec une graminée (Cenchrus ciliaris). L’Acacia reficiens (communément appelé acacia à écorce rouge, à épine rouge ou «false umbrella tree») est un arbre ou arbuste indigène qui est considéré comme une espèce envahissante car il peut affecter les zones dégradées qui présentent des sols nus ou perturbés. Cette espèce est très opportuniste et rustique, et peut par la suite se développer sur de vastes zones de végétation indigène. L'invasion peut aller jusqu’à former une canopée fermée ou presque fermée avec des fourrés d'Acacia reficiens, qui empêchent les animaux d'entrer et d'accéder au fourrage, rendant ainsi la zone inaccessible au pâturage et au broutage des animaux. En outre, il peut être observé que le sol, sous cette canopée, reste nu et que la croissance des herbes semble supprimée. Par voie de conséquence, la couche superficielle du sol est compactée ou forme une croûte qui empêche l'infiltration de l’eau. Pendant les pluies irrégulières mais abondantes, la majeure partie de l'eau ruisselle (les recherches réalisées dans des zones proches montrent que le ruissellement représente entre 60-80% des précipitations) et augmente l'érosion des sols et la dégradation des terres malgré une couverture forestière plutôt bonne. La productivité en herbe et en fourrage des parcours dans ces zones est réduite à une fraction de leur potentiel.
L'activité principale est la coupe des arbres et arbustes à une hauteur d’environ 1 m. Les troncs et branches principaux peuvent être utilisés pour les clôtures, les constructions temporaires de maison, le bois de chauffage et le charbon de bois. La plupart des arbres coupés et branches restantes sont utilisés pour être étendus sur les terres nues où les arbres et arbustes ont été coupés. Sous cette matière morte, le sol nu bénéficie d’une couverture qui crée les conditions favorables et le microclimat nécessaires aux termites et autres animaux du sol, qui casse la croûte superficielle du sol et permet l'infiltration de l'eau lors des prochaines pluies. Cela permet la repousse des graminées, en particulier dans les zones protégées par les branches. Aux saisons suivantes, la propagation des herbes peut également se faire dans les zones non protégées par les branches. De plus, l'ensemencement des parcours avec Cenchrus ciliaris (également appelé « buffel-grass » ou «African foxtail grass»), graminée originaire d’Afrique, permet la croissance d'une plante de grande valeur fourragère. Les graines sont semées à la volée (à la main) sur les zones traitées et germent à la saison suivante des pluies. Le premier verdissement est visible aux endroits où les branches et les morceaux de bois couvrent le sol. De là, les herbes locales annuelles et pérennes commencent à coloniser les terres et à s'étendre aux saisons suivantes jusqu'à ce que, idéalement, toute la zone qui a été mise à nue soit couverte de graminées pérennes à valeur fourragère. Parallèlement à la coupe et au réensemencement, il y a une réduction de la pression de pâturage et une période de repos pendant au moins une saison sèche, ce qui est facilité par le fait que les zones traitées sont situées dans la zone centrale de conservation ou dans la zone tampon. Cela implique la coopération des membres de la Réserve naturelle de Kalama, qui acceptent de restreindre le pâturage dans la zone tampon et plus encore dans la zone de conservation centrale. La durée exacte du pâturage qui est permise dans chacune de ces deux zones, varie d'une année à l’autre, en fonction de la sévérité de la sécheresse et de la disponibilité du fourrage. Alors que la pression de pâturage du bétail peut être régulée, le pâturage par la faune sauvage reste incontrôlé. Les principaux herbivores sont les zèbres, les éléphants et un certain nombre d'espèces différentes de gazelles et d'antilopes. La pression de pâturage par la faune sauvage varie mais peut être importante à certaines périodes.
La réhabilitation des pâturages dégradés est l'objectif principal de la Technologie. Les autres bénéfices de la Technologie comprennent: 1) l’augmentation de la disponibilité de fourrage pour la communauté; 2) l'augmentation de la production animale; 3) la réduction de l'érosion des sols et des inondations. Les exploitants des terres bénéficient de ces avantages, mais souhaiteraient que de plus grandes zones soient restaurées de la même manière. Cependant, le facteur limitant est le financement nécessaire pour payer la main-d'œuvre, qui est le principal intrant requis pour réaliser les activités de coupe et de réensemencement. La mise en place d'un marché pour enlever les troncs principaux et produire et vendre du charbon de bois représente une opportunité pour envisager plus de bénéfices immédiats et de revenus en espèces pour payer l’investissement nécessaire aux coupes.

Lieu

Lieu: Comté de Samburu, Kenya

Nbr de sites de la Technologie analysés: 2-10 sites

Géo-référence des sites sélectionnés
  • 37.52845, 0.69574
  • 37.58098, 0.70432
  • 37.56415, 0.69437

Diffusion de la Technologie: appliquée en des points spécifiques ou concentrée sur une petite surface

Dans des zones protégées en permanence ?:

Date de mise en oeuvre: 2006; il y a entre 10-50 ans

Type d'introduction
Site récemment traité avec des branches d'Acacia reficies coupées et posées sur les sols nus et dans les ravines d'érosion (Hanspeter Liniger)
Site traité environ 10 ans auparavant. (Hanspeter Liniger)

Classification de la Technologie

Principal objectif
  • améliorer la production
  • réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
  • préserver l'écosystème
  • protéger un bassin versant/ des zones situées en aval - en combinaison avec d'autres technologies
  • conserver/ améliorer la biodiversité
  • réduire les risques de catastrophes
  • s'adapter au changement et aux extrêmes climatiques et à leurs impacts
  • atténuer le changement climatique et ses impacts
  • créer un impact économique positif
  • créer un impact social positif
L'utilisation des terres

  • Pâturages
    • Pastoralisme de type semi-nomade
    • Ranching
    Type d'animal: bétail - bovins à viande, bétail - laitier, caprine, chameaux, mules et ânes, ovins
    Produits et services: lait, viande
  • Terres improductives - Précisez: Terres nues et / ou dégradées
    Remarques: La zone a été surexploitée et continuellement pâturée sur une longue période de temps, sans permettre à la terre et la végétation une mise au repos pour récupérer. Ainsi une spirale vicieuse s'est développée: la réduction du couvert herbeux a conduit au compactage des sols et à la formation de croûte, à la réduction de l'infiltration, et donc du réduction de ruissellement et de la croissance de la végétation, augmentant alors la pression sur la végétation restante et donc sur les sols, etc.
Approvisionnement en eau
  • pluvial
  • mixte: pluvial-irrigué
  • pleine irrigation

But relatif à la dégradation des terres
  • prévenir la dégradation des terres
  • réduire la dégradation des terres
  • restaurer/ réhabiliter des terres sévèrement dégradées
  • s'adapter à la dégradation des terres
  • non applicable
Dégradation des terres traité
  • érosion hydrique des sols - Wt: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)/ érosion de surface, Wg: ravinement/ érosion en ravines
  • dégradation physique des sols - Pc: compaction, Pk: scellage et encroûtement
  • dégradation biologique - Bc: réduction de la couverture végétale, Bs: baisse de la qualité et de la composition/ diversité des espèces, Bl: perte de la vie des sols
  • dégradation hydrique - Ha: aridification
Groupe de GDT
  • pastoralisme et gestion des pâturages
  • Amélioration de la couverture végétale/ du sol
  • amélioration des variétés végétales, des races animales
Mesures de GDT
  • pratiques végétales - V2: Herbes et plantes herbacées pérennes , V4: Remplacement ou suppression des espèces étrangères envahissantes
  • modes de gestion - M2: Changement du niveau de gestion / d'intensification

Dessin technique

Spécifications techniques
Un total de 279 hectares a été traité avec cette Technologie de restauration des parcours (coupes de l’espèce envahissante Acacia reficiens et réensemencement avec Cenchrus ciliaris). Les zones traitées étaient relativement plates (pente <5%). Les Acacia reficiens ont été coupés à environ 1 m au dessus du sol et bien avant le début des pluies pour décourager la régénération. Les semences de Cenchrus ciliaris ont été semées à la volée (à la main) à raison de ~ 45 kg / ha.
Le fait que les membres appartiennent à différentes réserves communautaires facilite les déplacements entre les zones de pâturage de saison humide et celles de saison sèche. Par exemple, de nombreuses communautés locales déplacent leur bétail à Losesia, dans la réserve de Sera, pour faire paître leurs animaux en saison sèche. Ces limites poreuses soulagent la pression exercée sur la Réserve de Kalama pendant certaines périodes de l'année, facilitant potentiellement le rétablissement des zones traitées, mais elles permettent également aux communautés voisines d'accéder aux zones traitées, faisant de la gestion de ces pâturages un véritable challenge.
Author: Harry Wells

Mise en œuvre et entretien : activités, intrants et coûts

Calcul des intrants et des coûts
  • Les coûts sont calculés : par superficie de la Technologie (taille et unité de surface : 279 hectares (superficie totale des 6 sites))
  • Monnaie utilisée pour le calcul des coûts : Kenya Shillings
  • Taux de change (en dollars américains - USD) : 1 USD = 101.0 Kenya Shillings
  • Coût salarial moyen de la main-d'oeuvre par jour : 450 Kenya Shillings
Facteurs les plus importants affectant les coûts
L'embauche de main-d'œuvre, car c'était le facteur le plus coûteux.
Activités de mise en place/ d'établissement
  1. Suppression d’Acacia reficiens (coupe et épandage du bois sur les sols) (Calendrier/ fréquence: Pendant la saison sèche, bien avant le début des pluies, pour empêcher la repousse à partir des souches d'Acacia.)
  2. Réensemencement avec les semences de Cenchrus ciliaris (Calendrier/ fréquence: Avant le début de la saison des pluies, pour maximiser la germination et l'implantation des semences de Cenchrus ciliaris.)
Intrants et coûts de mise en place (per 279 hectares (superficie totale des 6 sites))
Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité (Kenya Shillings) Coût total par intrant (Kenya Shillings) % des coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre
Suppression d’Acacia reficiens jours-personne 1200,0 450,0 540000,0
Semis à la volée (à la main) des semences de Cenchrus ciliaris jours-personne 1200,0 450,0 540000,0
Equipements
Machettes uniés 40,0 500,0 20000,0
Matériel végétal
Semences de Cenchrus ciliaris kg 2520,0 50,0 126000,0
Autre
Transport des travailleurs vers et à partir du site litre 600,0 100,0 60000,0
Coût total de mise en place de la Technologie 1'286'000.0
Coût total de mise en place de la Technologie en dollars américains (USD) 12'732.67
Activités récurrentes d'entretien
n.a.

Environnement naturel

Précipitations annuelles
  • < 250 mm
  • 251-500 mm
  • 501-750 mm
  • 751-1000 mm
  • 1001-1500 mm
  • 1501-2000 mm
  • 2001-3000 mm
  • 3001-4000 mm
  • > 4000 mm
Zones agro-climatiques
  • humide
  • subhumide
  • semi-aride
  • aride
Spécifications sur le climat
Précipitations moyennes annuelles en mm : 351.0
Nom de la station météorologique : Poste d’Archer
Pentes moyennes
  • plat (0-2 %)
  • faible (3-5%)
  • modéré (6-10%)
  • onduleux (11-15%)
  • vallonné (16-30%)
  • raide (31-60%)
  • très raide (>60%)
Reliefs
  • plateaux/ plaines
  • crêtes
  • flancs/ pentes de montagne
  • flancs/ pentes de colline
  • piémonts/ glacis (bas de pente)
  • fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales
  • 0-100 m
  • 101-500 m
  • 501-1000 m
  • 1001-1500 m
  • 1501-2000 m
  • 2001-2500 m
  • 2501-3000 m
  • 3001-4000 m
  • > 4000 m
La Technologie est appliquée dans
  • situations convexes
  • situations concaves
  • non pertinent
Profondeurs moyennes du sol
  • très superficiel (0-20 cm)
  • superficiel (21-50 cm)
  • modérément profond (51-80 cm)
  • profond (81-120 cm)
  • très profond (>120 cm)
Textures du sol (de la couche arable)
  • grossier/ léger (sablonneux)
  • moyen (limoneux)
  • fin/ lourd (argile)
Textures du sol (> 20 cm sous la surface)
  • grossier/ léger (sablonneux)
  • moyen (limoneux)
  • fin/ lourd (argile)
Matière organique de la couche arable
  • abondant (>3%)
  • moyen (1-3%)
  • faible (<1%)
Profondeur estimée de l’eau dans le sol
  • en surface
  • < 5 m
  • 5-50 m
  • > 50 m
Disponibilité de l’eau de surface
  • excès
  • bonne
  • moyenne
  • faible/ absente
Qualité de l’eau (non traitée)
  • eau potable
  • faiblement potable (traitement nécessaire)
  • uniquement pour usage agricole (irrigation)
  • eau inutilisable
La qualité de l'eau fait référence à:
La salinité de l'eau est-elle un problème ?
  • Oui
  • Non

Présence d'inondations
  • Oui
  • Non
Diversité des espèces
  • élevé
  • moyenne
  • faible
Diversité des habitats
  • élevé
  • moyenne
  • faible

Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie

Orientation du système de production
  • subsistance (auto-approvisionnement)
  • exploitation mixte (de subsistance/ commerciale)
  • commercial/ de marché
Revenus hors exploitation
  • moins de 10% de tous les revenus
  • 10-50% de tous les revenus
  • > 50% de tous les revenus
Niveau relatif de richesse
  • très pauvre
  • pauvre
  • moyen
  • riche
  • très riche
Niveau de mécanisation
  • travail manuel
  • traction animale
  • mécanisé/ motorisé
Sédentaire ou nomade
  • Sédentaire
  • Semi-nomade
  • Nomade
Individus ou groupes
  • individu/ ménage
  • groupe/ communauté
  • coopérative
  • employé (entreprise, gouvernement)
Genre
  • femmes
  • hommes
Âge
  • enfants
  • jeunes
  • personnes d'âge moyen
  • personnes âgées
Superficie utilisée par ménage
  • < 0,5 ha
  • 0,5-1 ha
  • 1-2 ha
  • 2-5 ha
  • 5-15 ha
  • 15-50 ha
  • 50-100 ha
  • 100-500 ha
  • 500-1 000 ha
  • 1 000-10 000 ha
  • > 10 000 ha
Échelle
  • petite dimension
  • moyenne dimension
  • grande dimension
Propriété foncière
  • état
  • entreprise
  • communauté/ village
  • groupe
  • individu, sans titre de propriété
  • individu, avec titre de propriété
Droits d’utilisation des terres
  • accès libre (non organisé)
  • communautaire (organisé)
  • loué
  • individuel
Droits d’utilisation de l’eau
  • accès libre (non organisé)
  • communautaire (organisé)
  • loué
  • individuel
Accès aux services et aux infrastructures
santé

pauvre
x
bonne
éducation

pauvre
x
bonne
assistance technique

pauvre
x
bonne
emploi (par ex. hors exploitation)

pauvre
x
bonne
marchés

pauvre
x
bonne
énergie

pauvre
x
bonne
routes et transports

pauvre
x
bonne
eau potable et assainissement

pauvre
x
bonne
services financiers

pauvre
x
bonne

Impact

Impacts socio-économiques
production fourragère
en baisse
x
en augmentation


à cause de la dégradation de la production fourragère, qui était minime avant, à la fois pour les graminées (qui résistaient difficilement à la pression de pâturage) et pour les matériaux de broutage accessibles.

qualité des fourrages
en baisse
x
en augmentation


Les herbes pérennes étaient ramenées.

production animale
en baisse
x
en augmentation

production de bois
en baisse
x
en augmentation


Le bois coupé des espèces envahissantes peut être utilisé pour la production de charbon de bois, et de matériaux de construction. La quantité est élevée mais la commercialisation est encore faible, la plus grande partie est donc laissée et épandue sur le sol.

qualité des forêts/ bois
en baisse
x
en augmentation


Une espèce ligneuse dominante et envahissante était retirée pour permettre à d'autres espèces indigènes de repeupler la zone.

Impacts socioculturels
sécurité alimentaire/ autosuffisance
réduit
x
amélioré

connaissances sur la GDT/ dégradation des terres
réduit
x
amélioré

apaisement des conflits
détérioré
x
amélioré

Impacts écologiques
ruissellement de surface
en augmentation
x
en baisse


Il existe encore un potentiel de diminution du ruissellement, puisque le système continue de récupérer et de s'améliorer.

humidité du sol
en baisse
x
en augmentation

couverture du sol
réduit
x
amélioré

perte en sol
en augmentation
x
en baisse

encroûtement/ battance du sol
en augmentation
x
réduit

compaction du sol
en augmentation
x
réduit

cycle/ recharge des éléments nutritifs
en baisse
x
en augmentation

matière organique du sol/ au dessous du sol C
en baisse
x
en augmentation

couverture végétale
en baisse
x
en augmentation

biomasse/ au dessus du sol C
en baisse
x
en augmentation

diversité végétale
en baisse
x
en augmentation

Impacts hors site
inondations en aval (indésirables)
en augmentation
x
réduit

envasement en aval
en augmentation
x
en baisse

dommages sur les infrastructures publiques/ privées
en augmentation
x
réduit


Des dommages sur les ponts importants, mais aussi sur de plus petits ponts au sein de la Réserve.

Analyse coûts-bénéfices

Bénéfices par rapport aux coûts de mise en place
Rentabilité à court terme
très négative
x
très positive

Rentabilité à long terme
très négative
x
très positive

Bénéfices par rapport aux coûts d'entretien

Changement climatique

Changements climatiques progressifs
températures annuelles augmente

pas bien du tout
x
très bien
Extrêmes climatiques (catastrophes)
pluie torrentielle locale

pas bien du tout
x
très bien
sécheresse

pas bien du tout
x
très bien

Adoption et adaptation de la Technologie

Pourcentage d'exploitants des terres ayant adopté la Technologie dans la région
  • cas isolés/ expérimentaux
  • 1-10%
  • 11-50%
  • > 50%
Parmi tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle ou aucun paiement ?
  • 0-10%
  • 11-50%
  • 51-90%
  • 91-100%
La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions ?
  • Oui
  • Non
A quel changement ?
  • changements/ extrêmes climatiques
  • évolution des marchés
  • la disponibilité de la main-d'œuvre (par ex., en raison de migrations)

Conclusions et enseignements tirés

Points forts: point de vue de l'exploitant des terres
  • Les terres, qui auparavant étaient considérées comme improductives, sont désormais considérées comme des pâturages.
  • Augmentation de l’infiltration et diminution du ruissellement et de l'érosion hydrique.
  • La recolonisation par les graminées et autres herbacées locales, qui remplacent le Cenchrus ciliaris réensemencé au bout d’1-2 ans, fournit un fourrage nutritif (en particulier les herbacées non-graminées) au bétail.
Points forts: point de vue du compilateur ou d'une autre personne-ressource clé
  • Diminution de l'impact de l’envahissant Acacia reficiens, sur la végétation et les sols, dans les zones traitées.
  • Augmentation de la biomasse de végétation herbacée pour le bétail et de fourrage pour la faune sauvage.
  • Augmentation de la biodiversité, après que le Cenchrus ciliaris réensemencé ait été remplacé par des graminées et plantes herbacées locales.
Faiblesses/ inconvénients/ risques: point de vue de l'exploitant des terrescomment surmonter
  • Crée des attentes trop élevées de la part de la communauté quant à la possibilité de restaurer de plus grandes zones. Sensibiliser les membres de la communauté aux limites de la restauration à grande échelle.
  • Manque de ressources financières pour payer les travailleurs. Payer les membres de la communauté pour qu'ils entreprennent les activités de restauration, au lieu qu’elles soient volontaires, est maintenant, rétrospectivement, perçu comme une erreur. Il n'y aura jamais assez de ressources financières, car les travailleurs continueront d’attendre des salaires toujours plus élevés. Cependant, avec le temps, les membres de la communauté peuvent décider de restaurer les terres volontairement. Explorer le potentiel de commercialisation des troncs principaux pour la production de charbon de bois afin de payer les travailleurs.
  • Contrôler le pâturage dans les zones de récupération. Sensibiliser les communautés immédiates et voisines sur les projets de restauration. De plus, veiller à ce que les règlements municipaux de pâturage soient appliqués et que les contrevenants aient une amende.
  • Les exploitants des terres sont réticents à participer volontairement aux activités de restauration. Accroître l'appropriation, en menant des projets de restauration à un niveau plus local plutôt qu'au niveau de la Réserve. Créer des mesures incitatives supplémentaires en utilisant et en commercialisant une partie du bois (pour la production légale de charbon de bois).
Faiblesses/ inconvénients/ risques: point de vue du compilateur ou d'une autre personne-ressource clécomment surmonter
  • Impossibilité de fournir une mise au repos suffisante des zones traitées (c'est-à-dire en contrôlant la pression de pâturage), ce qui conduit à l’échec de l’implantation de Cenchrus ciliaris ou d'autres plantes herbacées dans les zones traitées, en particulier dans la «zone tampon». Mettre en œuvre des règles de pâturage de façon plus rigoureuse.
  • Manque de capacité concernant le réensemencement de Cenchrus ciliaris dans certaines zones traitées. Dans un cas, les semences ont été enterrées (comme les agriculteurs le font avec les graines de maïs), ce qui aurait contribué au faible succès d’implantation des semences de Cenchrus ciliaris. Développement des capacités.
  • La germination et l’implantation de Cenchrus ciliaris dépendent du calendrier en lien avec le début des pluies, ce qui est imprévisible et entraîne l’échec de la réhabilitation de certaines zones traitées. Fournir des prévisions météorologiques plus précises accessibles.

Références

Compilateur
  • Harry Wells
Editors
Examinateur
  • Alexandra Gavilano
  • Donia Mühlematter
  • Barbara *
  • Rima Mekdaschi Studer
  • Hanspeter Liniger
  • Joana Eichenberger
Date de mise en oeuvre: 5 février 2018
Dernière mise à jour: 2 novembre 2021
Personnes-ressources
Description complète dans la base de données WOCAT
Données de GDT correspondantes
La documentation a été facilitée par
Institution Projet
Références clés
  • 'Northern Rangeland Trust: Baseline assessment of rangeland health - Kalama and Namunyak conservancies', Tor-G. Vågen & Leigh A. Winowiecki, 2014: https://cgspace.cgiar.org/bitstream/handle/10568/65671/nrtReport_march2014.pdf?sequence=1
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