Palissade à base de rachis de palmier doum (Hyphaene thebaica) tressés et dressés pour servir de haies de stabilisation des dunes. (Guéro Maman, PLECO)

Fixation des dunes sur des terres communautaires sylvo-pastorales (cuvettes oasiennes) des départements de Gouré et de Maïné-Soroa (Niger)

Description

La lutte contre l'ensablement des cuvettes oasiennes dans les départements de Gouré et de Maïné-Soroa est réalisée à travers deux techniques de fixation des dunes: (i) la fixation mécanique ou primaire (palissades inertes, fascines) qui stabilise les masses sableuses en mouvement ou empêche la formation de ces masses sableuses sur des obstacles (infrastructures, boisements, bordures de cuvettes), et (ii) la fixation biologique ou définitive qui consiste à créer une couverture végétale permanente sur la dune.

Dans les régions de Diffa et de Zinder - beaucoup plus exposées comparé à d'autres région au Niger en raison de leur position géographique - le phénomène de l’ensablement se traduit par le déplacement de grains de sable d’un lieu d’alimentation (source) sous l’effet essentiellement du vent (érosion éolienne) dans ces zones arides et semi-arides, et leur accumulation et dépôt sur un terrain dénudé à proximité d’un obstacle. Cet ensablement est devenu la principale cause de généralisation et de maintien à long terme de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition infantile. Les départements de Gouré, Goudoumaria et Maïné-soroa, peuplés par des agro-pasteurs haoussas et kanuri et des pasteurs peulhs, comptent près de 3 674 cuvettes oasiennes représentant 138 391 ha, dont 12 701 ha sont menacés d’ensablement, tout comme les 22 000 ha de bas-fonds agro-sylvo-pastoraux et 60% des infrastructures socio-économiques (points d’eau, routes nationales, villages, écoles et centres de santé). Notons que les cuvettes oasiennes constituent les seuls espaces exploitables qui permettent aux populations locales de subsister dans cet espace au climat rude.

Face à l’acuité et à l’étendue de la détérioration du contexte écologique et environnemental, plusieurs projets de développement ont été initiés et exécutés dans les régions concernées. Ces projets comprennent le projet IDA/FAC/CCCE (1979-1986) (International Development Agency/Fonds d’Aide et de Coopération/ Caisse Centrale de Coopération Economique), le projet de lutte contre l’ensablement des terres et des cultures dans les régions de Zinder et de Diffa (PNUD/FAO - Programme des Nations Unies pour le Développement/Food and agriculture Organization - de 1990 à 1994), le projet Africare soutenu par l’USAID (United States Aid for International Development) (1991-1996), le projet de gestion des ressources naturelles (PGRN) financé par la banque mondiale de 1991 à 1995, le projet d’appui à la gestion des ressources naturelles dans le département de Maïné-soroa (PAGRN), qui a été financé par la coopération danoise et exécuté par l’ONG Karkara sur la période 2003-2008 (faisant suite au projet MEVCO - Mise en valeur des Cuvettes Oasiennes de Goudoumaria), et le projet d’appui au développement local de la région de Diffa (PADEL/BAD - Projet d’Appui au Développement Local/Banque Africaine de Développement - sur la période 2004-2010).

Poursuivant les mêmes objectifs de stabilisation des dunes et de récupération/protection des cuvettes oasiennes, le projet de lutte contre l’ensablement des cuvettes oasiennes dans les départements de Gouré, Goudoumaria et Maïné-soroa (PLECO), financé par le fonds mondial pour l’environnement (FEM) et le PNUD, s’est appuyé sur les résultats de ces multiples expériences pour mettre en œuvre une approche novatrice de gestion durable des terres. La zone d’intervention était constituée des communes rurales de Bouné, Kellé, Guidiguir, la commune urbaine de Gouré dans la région de Zinder et les communes rurales de Goudoumaria, N’Guel Beyli, Foulatari et la commune urbaine de Maïné-soroa dans la région de Diffa. La phase pilote du projet, qui couvrait la période 2010-2015, a enregistré des résultats encourageants : (i) la protection de 44 cuvettes et villages, correspondant à la stabilisation de 3 952 ha, et la mise en place de 9 sites de démonstration de bonnes pratiques de GDT, (ii) la sensibilisation et la formation de 3 600 à 4 800 personnes aux techniques de protection des cuvettes, (iii) la création de dix commissions foncières de base et la redynamisation de 42 comités locaux de gestion des ressources naturelles (COGERNAT), (iv) l’élaboration de 17 fiches techniques portant notamment sur les pépinières villageoises, la fixation des dunes, le paillage ou mulching, et (v) le développement d’un partenariat avec l’université de Niamey et le CNSEE en vue de la mise en œuvre d’un système de suivi/évaluation axé sur des outils d’aide à la décision performants.

Dans ce cadre, le terroir de Yari (Gouré, Zinder), comptant près de 1 500 habitants, a été appuyé par le PLECO en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) au cours de la période 2011-2014 pour la fixation mécanique et biologique de 45 ha de dunes qui menaçaient à la fois le village et la cuvette principale, la réhabilitation de 15 ha, et l’appui à la mise en valeur de la cuvette (encadrement technique des producteurs, appui en matériels et en intrants agricoles).

La mise en œuvre de la technologie comprend deux phases : une phase de fixation mécanique primaire des dunes et une phase de fixation définitive. La fixation mécanique des dunes consiste en: (i) l’étude du modelé dunaire, (ii) l’établissement d’un schéma de protection, (iii) la collecte du matériau de fixation, (iv) la confection des panneaux de fixation des dunes, (v) l’installation des palissades. Les types de matériaux utilisés dépendent de leur disponibilité dans la zone d’intervention. Les principaux types de matériaux utilisés au Niger sont : les rachis de palmier doum (Hyphaene thebaica) ou du dattier (Phoenix dactylifera), les branchages de Leptadenia pyrotechnica, les tiges de Calotropis procera et les tiges de mil cultivé. Après la stabilisation des sables à travers l’installation d’un réseau approprié de claies, il est indispensable de fixer de manière définitive les dunes. Cette fixation peut être réalisée en suscitant une régénération naturelle des espèces arbustives et herbacées, ou par des plantations d’espèces végétales pérennes à croissance rapide, adaptées aux conditions d’aridité et de pauvreté des sols dunaires (Prosopis chilensis, Prosopis juliflora, Acacia holosericea, Acacia senegal, etc.). Ainsi, les fixations ordinaires consistent à fixer les dunes avec des claies (internes et externes) en association avec des plantations. Dans certains cas, on procède à un épandage de fumier et/ou de rachis avant les semis directs. Ces travaux de mise en œuvre de la technologie sont exécutés selon une approche communautaire selon la méthode HIMO; la main d’œuvre constitue le principal facteur de réalisation de la technologie.

Les objectifs de la technologie sont la stabilisation ou la fixation des dunes et la récupération et l’exploitation des cuvettes oasiennes, qui sont à l’heure actuelle les seuls espaces de production agro-sylvo-pastorale dans la région est du Niger. Les fonctions de la technologie sont de réduire le déplacement des particules de sable qui s’opère à la surface des dunes, de limiter le phénomène d’avalanche des sables par la réduction de la distance que parcourt le vent entre les obstacles, et de favoriser la recolonisation par la végétation des dunes.

Du point de vue économique, l’avantage/impact de la technologie est l’accroissement des revenus agro-sylvo-pastoraux, de la production animale, de la production de paille et de pâturage, et de la production fruitière (datte, mangue, citron, etc.)
Du point de vue écologique, les avantages/impacts sont l’accroissement de la couverture végétale/fertilité des sols, la réduction de l’érosion éolienne et hydrique et l’accroissement de la biodiversité.
Au niveau socio-culturel, cette technologie réduit les conflits entre les exploitants des terres et renforce les capacités institutionnelles des communautés locales.
Les exploitants des terres apprécient principalement la récupération des cuvettes oasiennes qui leur permettent de poursuivre leurs activités productives. Surtout, la mise en œuvre de la technologie est accompagnée par la distribution de vivres et de revenus sous la forme de travail contre argent ou nourriture. Ils souhaitent la récupération de la totalité des cuvettes oasiennes menacées dans les régions de Zinder et de Diffa.

Lieu

Lieu: Communes rurales de Bouné, Kellé, Guidiguir, la commune urbaine de Gouré, communes rurales de Goudoumaria, N’Guel Beyli, Foulatari et la commune urbaine de Mainé-Soroa, Région de Zinder, Région de Diffa, Niger

Nbr de sites de la Technologie analysés: 10-100 sites

Géo-référence des sites sélectionnés
  • 10.26336, 14.00252
  • 12.00309, 13.30223
  • 11.14066, 13.6748

Diffusion de la Technologie: répartie uniformément sur une zone (approx. 10-100 km2)

Dans des zones protégées en permanence ?:

Date de mise en oeuvre: 2011; il y a moins de 10 ans (récemment)

Type d'introduction
Clayonnage sur le site de Koublé Doki (Gouré) (Guéro Maman)
Installation de tranchées pour la fixation mécanique de dunes (Guéro Maman)

Classification de la Technologie

Principal objectif
  • améliorer la production
  • réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
  • préserver l'écosystème
  • protéger un bassin versant/ des zones situées en aval - en combinaison avec d'autres technologies
  • conserver/ améliorer la biodiversité
  • réduire les risques de catastrophes
  • s'adapter au changement et aux extrêmes climatiques et à leurs impacts
  • atténuer le changement climatique et ses impacts
  • créer un impact économique positif
  • créer un impact social positif
L'utilisation des terres
Les divers types d'utilisation des terres au sein du même unité de terrain: Oui - Agro-sylvo-pastoralisme

  • Terres cultivées
    • Cultures annuelles: légumes - autres, légumes - légumes à feuilles (laitues, choux, épinards, autres), légumes - légumes-racines (carotte, oignon, betterave, autres), aubergine
    • Plantations d’arbres ou de buissons: dattes, manguier, mangostane, goyave
    Nombre de période de croissance par an: : 1
  • Pâturages
      Type d'animal: caprine, espèces sauvages - petits herbivores
    • Implantations, infrastructures - Habitats, buildings, Trafic: routes, réseaux ferroviaires
      Remarques: La technologie est appliquée pour protéger aussi les habitations et les routes de l'ensablement.

    Approvisionnement en eau
    • pluvial
    • mixte: pluvial-irrigué
    • pleine irrigation

    But relatif à la dégradation des terres
    • prévenir la dégradation des terres
    • réduire la dégradation des terres
    • restaurer/ réhabiliter des terres sévèrement dégradées
    • s'adapter à la dégradation des terres
    • non applicable
    Dégradation des terres traité
    • érosion éolienne des sols - Et: perte de la couche superficielle des sols (couche arable), Eo: effets hors site de la dégradation
    • dégradation biologique - Bc: réduction de la couverture végétale, Bl: perte de la vie des sols
    Groupe de GDT
    • brise-vent/ plantations abris
    • Amélioration de la couverture végétale/ du sol
    • stabilisation des dunes avec des palissades
    Mesures de GDT
    • pratiques végétales - V1: Couverture d’arbres et d’arbustes, V2: Herbes et plantes herbacées pérennes
    • structures physiques - S6: Murs, barrières, palissades, clôtures

    Dessin technique

    Spécifications techniques
    Les particules de sable sont transportées par les vents à moins d’un mètre du sol. Donc, il faut observer les spécifications ci-dessous.
    A l’hectare:
    Erosion en nappe: palissade paramétrable dont la longueur dépend de la forme du périmètre à protéger, pour un carré de 100 m de côté : 100 m x 4 = 400 m/ha
    Barkhanes jointives: clayonnage croisé dense de 20 x 20 m, pour un carré de 100 m de côté : 1200 m/ha
    Erosion en nappe + barkhanes jointives: clayonnage simple non-croisé sur la moitié du terrain et clayonnage dense (20 x 20 m) sur le reste, pour un carré de 10 m de côté : 900 m/ha
    Barkhanes isolées: clayonnage croisé lâche 20 x 40 m, pour un carré de 100 m de côté : 900 m/ha.
    Pour jouer pleinement son rôle, la palissade doit être perméable aux vents. La porosité doit correspondre à 30-40% de la surface totale de la palissade, qui doit avoir une hauteur de 1 à 1,20 m. La ligne de base des tranchées doit être édifiée à moins de 50 m de la zone à protéger, sauf dans le cas des lobes d’envahissement surplombant une cuvette ou une vallée. Le piquetage permet d’assurer une orientation précise des palissades à poser, par rapport à la direction résultante des vents dominants.
    La fixation biologique est entreprise lorsque les précipitations sont suffisantes (au moins 50-100 mm/an).
    Type de dunes et espèces suggérées :
    Dunes vives de types barkhanes isolées et jointives: Prosopis, Chilensis, Prosopis juliflora, Parkinsonia aculeata, Acacia holosericea
    Dunes semi-fixées à moitié stabilisées de types nebkas dans les espaces et replats inter-dunaires: Prosopis juliflora, Acacia senegal, Leptadenia pyrotechnica, Acacia nilotica,
    Voiles éoliens.Glacis d’érosion: Acacia senegal, Acacia raddiana, Acacia nilotica, Balanites aegyptiaca, Ziziphus mauritana, rufescens
    Author: Abdoulaye Sambo Soumaila

    Mise en œuvre et entretien : activités, intrants et coûts

    Calcul des intrants et des coûts
    • Les coûts sont calculés : par superficie de la Technologie (taille et unité de surface : 1 hectare)
    • Monnaie utilisée pour le calcul des coûts : dollars américains
    • Taux de change (en dollars américains - USD) : 1 USD = 550.0
    • Coût salarial moyen de la main-d'oeuvre par jour : 3 $ US
    Facteurs les plus importants affectant les coûts
    quatre facteurs déterminent les coûts de la technologie: - la main d’œuvre - les plants et les semences d'herbacées - la collecte du rachis de doum - la confection des palissades et leur transport
    Activités de mise en place/ d'établissement
    1. Etude du modelé dunaire (Calendrier/ fréquence: en saison sèche au moment du lancement du projet (préférable en janvier-février))
    2. Etablissement d'un schéma de protection (Calendrier/ fréquence: juste après l'étude du modelé dunaire)
    3. Collecte du matériau de fixation (Calendrier/ fréquence: saison sèche avant la saison des pluies)
    4. Confection des panneaux de fixation des dunes (Calendrier/ fréquence: tout juste après la collecte des rachis de doum ou des autres matériaux)
    5. Installation des palissades (Calendrier/ fréquence: avant le démarrage de la saison pluvieuse (avant juin))
    6. Mise en place d'une pépinière (Calendrier/ fréquence: pendant la saison pluvieuse)
    7. Epandage de fumures organiques et de rachis de doum (Calendrier/ fréquence: après la fixation mécanique de la dune)
    8. Semis directs des plants (Calendrier/ fréquence: lorsque la dune est stabilisée par une structure physique et pendant la saison pluvieuse)
    9. Ensemencement avec des herbacées locales (Calendrier/ fréquence: pendant la saison pluvieuse après avoir planté les ligneux)
    Intrants et coûts de mise en place (per 1 hectare)
    Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité (dollars américains) Coût total par intrant (dollars américains) % des coût supporté par les exploitants des terres
    Main d'œuvre
    Travail pour traitement mécanique et biologique personne/jour 500,0 3,0 1500,0
    Equipements
    Petits matériels (pelles, râteaux, pioches) lot 1,0 200,0 200,0
    Matériel végétal
    Plants plants 1000,0 5,0 5000,0
    Semences herbacées kg 10,0 45,0 450,0
    Engrais et biocides
    Fumures organiques, rachis de doum lot 1,0 60,0 60,0
    Matériaux de construction
    Rachis de doum lot 1,0 750,0 750,0
    Coût total de mise en place de la Technologie 7'960.0
    Coût total de mise en place de la Technologie en dollars américains (USD) 14.47
    Activités récurrentes d'entretien
    1. Entretien, remplacement et protection des palissades (Calendrier/ fréquence: avant le début de la saison pluvieuse, c'est à dire au cours de la période mars-mai)
    2. Entretien des plantations (Calendrier/ fréquence: toute l'année)
    3. Regarnis des sites plantés (Calendrier/ fréquence: pendant la saison pluvieuse)
    4. Paillage et mulching (Calendrier/ fréquence: pendant la saison sèche, à partir du mois de mars-avril)
    5. Semis directs d'herbacées locales (Calendrier/ fréquence: pendant la saison pluvieuse)
    Intrants et coûts de l'entretien (per 1 hectare)
    Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité (dollars américains) Coût total par intrant (dollars américains) % des coût supporté par les exploitants des terres
    Main d'œuvre
    Travail (main d'œuvre + gardiennage) personne/jour 454,0 3,0 1362,0
    Equipements
    Petits matériels (pioches, pelles, râteaux) lot 1,0 50,0 50,0
    Matériel végétal
    Plants plants 300,0 5,0 1500,0
    Semences d'herbacées locales kg 15,0 45,0 675,0
    Engrais et biocides
    paillage + mulching lot 1,0 30,0 30,0
    Matériaux de construction
    rachis de doum lot 1,0 250,0 250,0
    Coût total d'entretien de la Technologie 3'867.0
    Coût total d'entretien de la Technologie en dollars américains (USD) 7.03

    Environnement naturel

    Précipitations annuelles
    • < 250 mm
    • 251-500 mm
    • 501-750 mm
    • 751-1000 mm
    • 1001-1500 mm
    • 1501-2000 mm
    • 2001-3000 mm
    • 3001-4000 mm
    • > 4000 mm
    Zones agro-climatiques
    • humide
    • subhumide
    • semi-aride
    • aride
    Spécifications sur le climat
    Précipitations moyennes annuelles en mm : 330.0
    La variation des précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide est de 138 mm. Il s'agit d'une zone quasi-désertique.
    Nom de la station météorologique : Gouré
    Le climat est semi-aride avec des températures qui varient entre 13,4 °C et 40 °C. Les nuits sont plus froides que les journées.
    Pentes moyennes
    • plat (0-2 %)
    • faible (3-5%)
    • modéré (6-10%)
    • onduleux (11-15%)
    • vallonné (16-30%)
    • raide (31-60%)
    • très raide (>60%)
    Reliefs
    • plateaux/ plaines
    • crêtes
    • flancs/ pentes de montagne
    • flancs/ pentes de colline
    • piémonts/ glacis (bas de pente)
    • fonds de vallée/bas-fonds
    Zones altitudinales
    • 0-100 m
    • 101-500 m
    • 501-1000 m
    • 1001-1500 m
    • 1501-2000 m
    • 2001-2500 m
    • 2501-3000 m
    • 3001-4000 m
    • > 4000 m
    La Technologie est appliquée dans
    • situations convexes
    • situations concaves
    • non pertinent
    Profondeurs moyennes du sol
    • très superficiel (0-20 cm)
    • superficiel (21-50 cm)
    • modérément profond (51-80 cm)
    • profond (81-120 cm)
    • très profond (>120 cm)
    Textures du sol (de la couche arable)
    • grossier/ léger (sablonneux)
    • moyen (limoneux)
    • fin/ lourd (argile)
    Textures du sol (> 20 cm sous la surface)
    • grossier/ léger (sablonneux)
    • moyen (limoneux)
    • fin/ lourd (argile)
    Matière organique de la couche arable
    • abondant (>3%)
    • moyen (1-3%)
    • faible (<1%)
    Profondeur estimée de l’eau dans le sol
    • en surface
    • < 5 m
    • 5-50 m
    • > 50 m
    Disponibilité de l’eau de surface
    • excès
    • bonne
    • moyenne
    • faible/ absente
    Qualité de l’eau (non traitée)
    • eau potable
    • faiblement potable (traitement nécessaire)
    • uniquement pour usage agricole (irrigation)
    • eau inutilisable
    La qualité de l'eau fait référence à:
    La salinité de l'eau est-elle un problème ?
    • Oui
    • Non

    Présence d'inondations
    • Oui
    • Non
    Diversité des espèces
    • élevé
    • moyenne
    • faible
    Diversité des habitats
    • élevé
    • moyenne
    • faible

    Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie

    Orientation du système de production
    • subsistance (auto-approvisionnement)
    • exploitation mixte (de subsistance/ commerciale)
    • commercial/ de marché
    Revenus hors exploitation
    • moins de 10% de tous les revenus
    • 10-50% de tous les revenus
    • > 50% de tous les revenus
    Niveau relatif de richesse
    • très pauvre
    • pauvre
    • moyen
    • riche
    • très riche
    Niveau de mécanisation
    • travail manuel
    • traction animale
    • mécanisé/ motorisé
    Sédentaire ou nomade
    • Sédentaire
    • Semi-nomade
    • Nomade
    Individus ou groupes
    • individu/ ménage
    • groupe/ communauté
    • coopérative
    • employé (entreprise, gouvernement)
    Genre
    • femmes
    • hommes
    Âge
    • enfants
    • jeunes
    • personnes d'âge moyen
    • personnes âgées
    Superficie utilisée par ménage
    • < 0,5 ha
    • 0,5-1 ha
    • 1-2 ha
    • 2-5 ha
    • 5-15 ha
    • 15-50 ha
    • 50-100 ha
    • 100-500 ha
    • 500-1 000 ha
    • 1 000-10 000 ha
    • > 10 000 ha
    Échelle
    • petite dimension
    • moyenne dimension
    • grande dimension
    Propriété foncière
    • état
    • entreprise
    • communauté/ village
    • groupe
    • individu, sans titre de propriété
    • individu, avec titre de propriété
    Droits d’utilisation des terres
    • accès libre (non organisé)
    • communautaire (organisé)
    • loué
    • individuel
    Droits d’utilisation de l’eau
    • accès libre (non organisé)
    • communautaire (organisé)
    • loué
    • individuel
    Accès aux services et aux infrastructures
    santé

    pauvre
    bonne
    éducation

    pauvre
    bonne
    assistance technique

    pauvre
    bonne
    emploi (par ex. hors exploitation)

    pauvre
    bonne
    marchés

    pauvre
    bonne
    énergie

    pauvre
    bonne
    routes et transports

    pauvre
    bonne
    eau potable et assainissement

    pauvre
    bonne
    services financiers

    pauvre
    bonne

    Impact

    Impacts socio-économiques
    Production agricole
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La fixation des dunes a permis de développer les activités de production maraîchère dans la région en culture irriguée pendant au moins 9 mois dans l'année. Cette activité nouvelle s'est ajoutée à l'élevage qui est l'activité principale dans la zone.

    qualité des cultures
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet, les exploitants des terres ont bénéficié de formations pour améliorer la qualité des cultures.

    production fourragère
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Les résidus de la production maraîchère ont été utilisés pour intensifier l'élevage de petits ruminants et de bovins. De même, la stabilisation des dunes a permis d'améliorer la couverture végétale et d'accroitre les ligneux. Cela a contribué à améliorer considérablement la production fourragère, surtout à travers l'ensemencement des superfices traitées.

    qualité des fourrages
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Le traitement des dunes s'est traduit par la diversification des espèces végétales. Il a surtout favorisé une meilleure croissance des plantes et des herbacées. Cela a amélioré significativement la qualité des fourrages.

    production animale
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 50%
    L'accroissement de la qualité et des quantités des fourrages s'est traduit par une augmentation de la production animale, surtout des petits ruminants dont l'élevage dans les cuvettes oasiennes s'est accru de manière forte et soutenue.

    production de bois
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La stabilisation définitive des dunes s'est traduite par un accroissement des ressources ligneuses et surtout par un développement des doumeraies. Cela a favorisé la production de bois et de rachis de palmer doum qui sont utilisés dans la confection des palissades de stabilisation des dunes.

    surface de production (nouvelles terres cultivées/ utilisées)
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La récupération des cuvettes oasiennes s'est traduite par une augmentation des superficies cultivées. Toutes les terres récupérées ont été affectées à la production maraîchère en général.

    dépenses pour les intrants agricoles
    en augmentation
    en baisse

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: +30%
    Le développement des activités maraîchères a conduit les populations à utiliser des engrais chimiques, des pesticides, et des motopompes.

    revenus agricoles
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La production maraîchère constitue une nouvelle source de revenus pour les populations locales qui ont fortement accru leurs revenus issus de l'élevage.

    diversité des sources de revenus
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Le maraîchage, les travaux ‘travail contre argent » et « travail contre nourriture », la récupération de rachis de palmiers doum et l'exploitation de pépinières sont devenues des activités lucratives qui diversifient les sources de revenus des populations locales.

    disparités économiques
    en augmentation
    en baisse

    Quantité avant la GDT: None
    Quantité après la GDT: -100%
    Le développement des activités productives en faveur de populations vulnérables a réduit fortement les disparités économiques. Les écarts de revenus entre les groupes sociaux sont devenus plus faibles au terme de la récupération des cuvettes oasiennes, et surtout de la transformation de ces terres en terres communautaires dont la gestion est organisée.

    Impacts socioculturels
    sécurité alimentaire/ autosuffisance
    réduit
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La récupération des terres a favorisé la distribution de vivres et de revenus aux populations qui ont pu acheter des vivres. Aussi, elle s'est traduite par l'accroissement de la production de vivres dans la région réduisant ainsi les déficits alimentaires.

    situation sanitaire
    détérioré
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    L'amélioration de la sécurité alimentaire a réduit considérablement la situation sanitaire à travers d'une part une réduction de la malnutrition infantile, et d'autre part une amélioration des conditions de vie des populations locales.

    droits d'utilisation des terres/ de l'eau
    détérioré
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La mise en œuvre de la technologie a permis de sécuriser les ressources foncières et de permettre les populations pauvres d'accéder plus facilement à la propriété foncière.

    opportunités culturelles (spirituelles, religieuses, esthétiques, etc.)
    réduit
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    L'instauration de la sécurité alimentaire dans la région a favorisé la restauration de certaines pratiques culturelles qui avaient disparu en raison de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté.

    institutions communautaires
    affaibli
    renforcé

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Le projet a mis en place plusieurs organisations communautaires de base, et engagé de multiples programmes de renforcement des capacités institutionnelles des populations locales.

    institutions nationales
    affaibli
    renforcé

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Le projet a créé un cadre de renforcement des capacités des institutions nationales de recherche (université) et de gestion durable des terres (mise en place d'une coordination nationale sur la GDT avec des antennes régionales dans les 8 régions du Niger).

    connaissances sur la GDT/ dégradation des terres
    réduit
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La mise en œuvre de la technologie a permis aux populations locales de mieux comprendre et maitriser les techniques de stabilisation mécanique et biologique des dunes. Au niveau national, les recherches sur les processus de formation des dunes et le suivi/évaluation des protocoles techniques de stabilisation des dunes ont favorisé une meilleure connaissance sur la technologie et la dégradation des terres.

    apaisement des conflits
    détérioré
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La stabilisation des dunes menaçant les cuvettes oasiennes a permis d'apaiser les conflits entre les populations locales et de réduire considérablement la forte pression sur les terres. Elle a permis de mettre en place un système concerté de gestion durable des terres.

    situation des groupes socialement et économiquement désavantagés (genre, âge, statut, ethnie, etc.)
    détérioré
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Les groupes socialement et économiquement désavantagés ont pu accéder à la terre et produire pour améliorer leurs conditions de vie.

    Impacts écologiques
    humidité du sol
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La récupération des terres à travers la fixation biologique a accru l'humidité du sol de manière significative, comme la couverture végétale au sol a été restaurée à 100%.

    couverture du sol
    réduit
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La fixation biologique des dunes s'est traduite par la plantation de ligneux et l'ensemencement avec des herbacées locales des dunes. La couverture végétale du sol a été réalisée sur l'ensemble des dunes traitées à la fin des cinq ans du projet.

    perte en sol
    en augmentation
    en baisse

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: -100%
    Dans toute la région, la perte en sol a été réduite considérablement, de telle sorte que la possibilité d'une formation de nouvelles dunes demeure quasi-nulle.

    matière organique du sol/ au dessous du sol C
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Le mulching, l'épandage de rachis de palmiers doum et de fumure organique ont amélioré la qualité du sol et augmenté considérablement la matière organique dans le sol et en dessous du sol.

    couverture végétale
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Comme indiqué ci-dessus, la fixation biologique des dunes s'est traduite par un accroissement de la couverture végétale qui était nulle avant la mise en œuvre de la technologie.

    biomasse/ au dessus du sol C
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    De même, initialement la biomasse était nulle. Après la fixation biologique, la biomasse a été restaurée et était plus abondante qu'auparavant.

    diversité végétale
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    Le projet a fait planter une vingtaine d'espèces de plantes et plus d'une cinquantaine d'espèces d'herbacées qui avaient disparu de la région.

    diversité animale
    en baisse
    en augmentation

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La récupération des dunes a ramené les oiseaux, des petits mammifères et surtout des reptiles.

    impacts de la sécheresse
    en augmentation
    en baisse

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La technologie a permis aux cultures de mieux résister aux longues périodes de sécheresse en raison de l'accroissement de l'humidité et surtout de la présence des ligneux.

    microclimat
    détérioré
    amélioré

    Quantité avant la GDT: 0
    Quantité après la GDT: 100%
    La désertification avait détérioré le microclimat et engendré de fortes variations climatiques. La fixation des dunes a été accompagnée par une stabilisation des températures et le retour des caractéristiques précédentes du microclimat.

    Impacts hors site

    Analyse coûts-bénéfices

    Bénéfices par rapport aux coûts de mise en place
    Rentabilité à court terme
    très négative
    très positive

    Rentabilité à long terme
    très négative
    très positive

    Bénéfices par rapport aux coûts d'entretien
    Rentabilité à court terme
    très négative
    très positive

    Rentabilité à long terme
    très négative
    très positive

    La technologie exige des coûts de mise en œuvre et d'entretien qui sont très élevés; les populations locales ne disposent pas de ces ressources de mise en œuvre. Mais, les revenus générés et surtout les bénéfices écologiques/environnementaux sont très importants à court, à moyen et à long terme.

    Changement climatique

    Changements climatiques progressifs
    températures annuelles augmente

    pas bien du tout
    très bien
    températures saisonnières augmente

    pas bien du tout
    très bien
    Saison: saison sèche
    précipitations saisonnières décroît

    pas bien du tout
    très bien
    Saison: saison des pluies/ humide
    Extrêmes climatiques (catastrophes)
    sécheresse

    pas bien du tout
    très bien
    infestation par des insectes/ vers

    pas bien du tout
    très bien

    Adoption et adaptation de la Technologie

    Pourcentage d'exploitants des terres ayant adopté la Technologie dans la région
    • cas isolés/ expérimentaux
    • 1-10%
    • 11-50%
    • > 50%
    Parmi tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle ou aucun paiement ?
    • 0-10%
    • 11-50%
    • 51-90%
    • 91-100%
    Nombre de ménages et/ou superficie couverte
    250 hectares
    La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions ?
    • Oui
    • Non
    A quel changement ?
    • changements/ extrêmes climatiques
    • évolution des marchés
    • la disponibilité de la main-d'œuvre (par ex., en raison de migrations)
    • la disponibilité des matériaux
    Les rachis de palmiers doum ont été remplacés par des rachis de dattiers et les tiges de mil cultivés.

    Conclusions et enseignements tirés

    Points forts: point de vue de l'exploitant des terres
    • La technologie permet une récupération totale des terres communautaires.
    • Elle augmente considérablement les revenus agricoles et les revenus hors-exploitation.
    • Elle renforce les liens communautaires entre les groupes sociaux.
    Points forts: point de vue du compilateur ou d'une autre personne-ressource clé
    • Elle assure une fixation définitive des dunes sur de grandes superficies.
    • Elle permet aux populations locales de récupérer leurs terres communautaires pour produire plus et pour améliorer leurs conditions de vie.
    • Elle favorise une meilleure compréhension des pratiques de gestion durable des terres au niveau local.
    Faiblesses/ inconvénients/ risques: point de vue de l'exploitant des terrescomment surmonter
    • Le coût de mise en œuvre et d’entretien est très élevé. faire appel à l'aide extérieure
    • La technologie exige des matériaux qui sont en quantité insuffisante localement. utiliser d'autres matériaux locaux ou produire localement ces matériaux
    • La totalité des cuvettes oasiennes n'est pas traitée faire appel à l'aide internationale pour traiter toute la région
    Faiblesses/ inconvénients/ risques: point de vue du compilateur ou d'une autre personne-ressource clécomment surmonter
    • Les coûts de mise en œuvre et d'entretien très élevés mobiliser les populations locales pour la mise en œuvre et l'entretien de la technologie (une meilleure organisation des communautés afin qu'elles se prennent en charge)
    • L'approche sous forme de projet, utilisée pour la mise en œuvre de la technologie créer des organisations communautaires locales qui peuvent prendre en charge la mise en œuvre et l'entretien de la technologie
    • La non-implication des populations locales dans la réalisation des études sur la formation des dunes renforcer les capacités des populations locales en matière de compréhension des dynamiques de formation des dunes

    Références

    Compilateur
    • Soumaila Abdoulaye
    Editors
    Examinateur
    • Alexandra Gavilano
    • Rima Mekdaschi Studer
    • Simone Verzandvoort
    • Donia Mühlematter
    • Joana Eichenberger
    Date de mise en oeuvre: 11 novembre 2017
    Dernière mise à jour: 2 novembre 2021
    Personnes-ressources
    Description complète dans la base de données WOCAT
    Données de GDT correspondantes
    La documentation a été facilitée par
    Institution Projet
    Références clés
    • Le manuel de fixation des Dunes, Zabeirou Toudjani, Guéro Maman, mai 2015: PNUD, Ministère de l'environnement
    • PLECO, Rapport annuel d'activités 2010, 2011, 2012, 2013, 2014: PNUD, Ministère de l'environnement du Niger
    Liens vers des informations pertinentes disponibles en ligne
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