Paiement des femmes travaillant sur la carrière de pierres de Koira Tégui Foulan Koira, Niamey, Niger (Abdoulaye Sambo Soumaila)

‘Travail contre argent’ de la Cellule Crises Alimentaires/Cabinet du Premier Ministre (Niger)

talkaye gakasinaye

Description

L'approche 'Travail contre argent' de la Cellule Crises Alimentaires/Cabinet du Premier Ministre est une approche communautaire et participative de réalisation de mesures anti-érosives (technologies de CES/DRS - Conservation des Eaux et des Sols/Défense et Restauration des Sols - ou de gestion durable des terres) à travers des travaux HIMO (Haute Intensité de Main d'Œuvre) rémunérés en faveur des couches sociales vulnérables en insécurité alimentaire.

L’approche 'Travail contre argent' de la Cellule Crises Alimentaires (CCA) s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de gestion des crises notamment alimentaires, qui sont devenues quasi-chroniques depuis plusieurs années sur l’ensemble du territoire national. Son objectif principal est le renforcement durable de la sécurité alimentaire dans toutes les zones vulnérables du Niger à travers l’instauration d’une dynamique de création de richesses. Dans ce cadre, l’approche est caractérisée par un double objectif spécifique :
 L’amélioration durable des revenus des populations à travers la réalisation de plusieurs activités rémunérées (de distribution de revenus),
 La conservation de l’eau et des sols dans le cadre d’une exploitation durable des ressources naturelles en vue de la prévention et de la gestion de catastrophes.

Dans cette perspective, cette approche est participative et communautaire. Elle repose sur trois instruments de soutien aux populations vulnérables :
 Un instrument économique défini à travers les travaux HIMO (haute intensité de main d’œuvre) rémunérés.
 Un instrument de gestion durable des terres.
 Un instrument de formation du capital humain.
Ainsi, l’approche est mise en œuvre en cinq étapes : (i) lancement du projet, (ii) planification villageoise, (iii) formation des membres des COGES (Comités de Gestion) et encadrement technique des populations locales, (iv) travaux de protection des berges pendant deux mois, (v) suivi-évaluation.

Les rôles et responsabilités des intervenants sont définis comme suit :
 Le CR (Comité régional)/PGCA (Programme de Gestion des Crises Alimentaires) de la région est la structure représentante de la Cellule Crise Alimentaire au niveau régional ; il accompagne l’ONG contractante et les populations locales dans les activités de contrôle externe, d’encadrement technique et de suivi-évaluation.
 Le CSR (Comité Sous-Régional)/PGCA de la commune (pour les communautés urbaines) du département participe au contrôle externe, à l’encadrement technique et au suivi-évaluation des activités. Il approuve le document de projet qui est transmis au CR.
 Les autorités villageoises, communales et régionales s’assurent de la conformité du projet avec les programmes nationaux et locaux de développement.
 L’ONG contractante demeure responsable de la gestion administrative, comptable, financière et technique du projet.
 L’équipe technique de coordination du projet assure le contrôle, le suivi-évaluation et l’encadrement technique des activités du projet.
 Les COGES assurent la pérennité des réalisations (travaux d'entretien après la fin du projet).
 Les populations locales sont responsables de l’exécution des travaux.
Pour tous les exploitants des terres, les points forts de cette approche sont :
 L’implication directe des populations locales dans les prises de décision et la réalisation des travaux de terrain et de gestion courante des ressources financières.
 L’approche a pris en compte la nécessité d’une réinsertion socio-professionnelle des femmes productrices de moellons.
 A travers cette approche, toutes les parties prenantes de la GDT ont été mobilisées.
Deux principaux points faibles sont mentionnés par les exploitants des terres :
 La courte durée des travaux.
 Le faible taux de bénéficiaires (moins de 5%) par rapport à la population vulnérable.

Lieu

Lieu: 2ème arrondissement de Niamey, Village de Koira Tégui Foulan Koira, Niamey, Niger

Géo-référence des sites sélectionnés
  • 2.11247, 13.58828

Date de démarrage: 2011

Année de fin de l'Approche: 2012

Type d'Approche
Echange entre les participants de l'atelier de planification villageoise dans les locaux du centre social (SEJUP) à Koira Tégui Foulan Koira, Niamey, Niger (Harouna Garba)
Echange entre la Ministre de la population, la Gouverneur de la région de Niamey, le Maire du 2ème arrondissement de Niamey et le Président de GREAD lors d'une visite de terrain sur la carrière de pierres. (Harouna Garba)

Objectifs de l'approche et environnement favorable

Principaux objectifs de l'Approche
Son objectif principal est le renforcement durable de la sécurité alimentaire dans toutes les zones vulnérables du Niger à travers l’instauration d’une dynamique de création de richesses.
Dans ce cadre, l’approche est caractérisée par un double objectif spécifique :
 L’amélioration durable des revenus des populations à travers la réalisation de plusieurs activités rémunérées (de distribution de revenus),
 La conservation de l’eau et des sols dans le cadre d’une exploitation durable des ressources naturelles en vue de la prévention et de la gestion de catastrophes.
Conditions favorisant la mise en oeuvre de la/(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche
  • Normes et valeurs sociales/ culturelles/ religieuses : Les valeurs de solidarité organique et d'entraide permettent de mobiliser plus facilement toutes les populations pour la mise en œuvre des technologies (traitement de kori (type de cours d'eau), bandes pare-feux, banquètes ) sous l'approche.
  • Cadre institutionnel: Les organes institutionnels de mise en oeuvre et de suivi/évaluation installés par l'approche permettent la réalisation des technologies dans des conditions satisfaisantes. Ils permettent de mobiliser toutes les parties prenantes intervenant dans la réalisation des technologies. Et, ils renforcent les capacités techniques des populations en vue de respecter les normes nationales.
  • Collaboration/ coordination des acteurs: L'approche repose sur une dynamique de coordination de toutes les parties prenantes à la GDT : autorités nationales, régionales et locales, populations locales, chefs traditionnels, spécialistes de la GDT, etc. Ainsi, cette coordination à tous les niveaux favorise la mise en oeuvre des technologies dans des conditions satisfaisantes de mobilisation de toutes les parties prenantes.
  • Cadre juridique (régime foncier, droits d'utilisation des terres et de l'eau): La mise en oeuvre de l'approche a conduit à la sécurisation foncière à travers l'identification et la validation d'un plan d'aménagement du kori, et d'autre part à la clarification de la propriété foncière des terres traitées en partenariat avec la commune II de Niamey et la commission foncière locale. Dans le cas des autres technologies, toutes les terres agropastorales traitées ont fait l'objet d'une identification et d'un classement comme terres communautaires avant les travaux de réalisation des technologies.
  • Cadre politique: L'approche s'inscrit dans le cadre des politiques nationales de GDT et de sécurité alimentaire. Les activités ont été identifiées à travers le plan de développement communal (PDC) de la commune II de Niamey. Il s'agit d'une condition essentielle pour le financement de micro-projets dans le cadre de cette approche. Cela a considérablement favorisé la mise en oeuvre de plans nationaux d'investissement dans le secteur de la GDT.
  • Gouvernance foncière (prise de décisions, mise en œuvre et application des décisions): Comme indiqué ci-dessus, l'approche favorise la bonne gouvernance foncière avec l'implication de la commission foncière locale, les autorités locales et les exploitants des terres. Les représentants des commissions foncières de base, locales et départementales assurent le suivi/évaluation des travaux de mise en oeuvre des technologies. Cette participation des commissions foncières a permis de vulgariser le code rural et de faire comprendre aux exploitants des terres leurs droits et obligations.
  • Connaissances sur la GDT, accès aux supports techniques: L'approche assure la formation des populations aux techniques de réalisation d'ouvrages de GDT. Elle informe et sensibilise celles-ci sur la GDT et son rôle dans le développement local. Elle crée des outils d'aide à la décision comme le plan d'aménagement du kori. Ainsi, l'accumulation de ces connaissances a permis aux populations de prendre conscience de l'importance des technologies de GDT dans la gestion de leurs ressources, et surtout de réaliser par elles-mêmes certains ouvrages de GDT.
  • Marchés (pour acheter les intrants, vendre les produits) et prix: La distribution des revenus s'est traduite par un accroissement des activités commerciales développées par les femmes bénéficiaires. En aval, elle a permis aux producteurs maraîchers d’accroître leur offre et ainsi de s'engager dans la commercialisation de produits agricoles et dans l'achat d'intrants (engrais chimiques et produits phytosanitaires). Dans tout le village, la distribution des revenus a permis un développement de l'élevage de case avec l'achat de petits ruminants par les populations vulnérables et certains exploitants de terre.
  • Charge de travail, disponibilité de la main-d'œuvre: Reposant sur des travaux HIMO, cette approche favorise l'emploi de l'importante quantité de main d'oeuvre sous employée disponible dans le village.
Conditions entravant la mise en oeuvre de la/(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche
  • Normes et valeurs sociales/ culturelles/ religieuses : Par contre, certaines valeurs religieuses et culturelles ne permettent pas aux femmes de participer activement à la mise en œuvre de la technologie sous l'approche. Au niveau des bandes pare-feux, les femmes touaregs ne participent pas dans plusieurs cas aux travaux de réalisation de la technologie. Aussi, seuls les touaregs à peaux noires participent aux travaux; ces touaregs sont considérés comme des esclaves dans les départements d'Abalak, de Tchintabaraden, et dans la région de Tillabéry nord.
  • Disponibilité/ accès aux ressources et services financiers: Les faibles capacités financières des populations locales/exploitants des terres, et le faible accès aux ressources en général, ne permettent pas aux populations de réaliser les technologies avec leurs propres ressources.
  • Cadre institutionnel: Dans certains cas, le cadre institutionnel au niveau régional et départemental fait face à des problèmes de gouvernance (corruption, sélection d'opérateurs non fiables, faux rapports de suivi/évaluation), qui se traduit par des entraves à la réalisation des technologies selon les normes nationales.

Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche

Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles
Quels acteurs/ organismes d'exécution ont été impliqués dans l'Approche? Spécifiez les parties prenantes Décrivez le rôle des parties prenantes
exploitants locaux des terres / communautés locales Les parties prenantes sont les populations locales vulnérables du village de Koira Tégui Foulan Koira (hommes et femmes), qui sont les propriétaires fonciers le long du kori. Ces populations, (agropasteurs, éleveurs, agriculteurs exclusifs, commerçants, etc.) appartiennent à toutes les ethnies (Djerma, Peulh, Haoussas). Les exploitants agricoles en aval du kori ont participé à la mise en œuvre de l'approche. Ce sont les femmes à plus de 95% qui ont assuré la production et le transport des moellons, et certains travaux de réalisation des ouvrages. Elles assurent la mobilisation, l'information et la sensibilisation des autres couches sociales. Les hommes ont appuyé les femmes dans la réalisation technique des ouvrages et des travaux de déblayage.
organisations communautaires Deux comités de gestion constitués d'hommes et de femmes à parité sont les organisations communautaires ayant mis en œuvre l'approche. Chacun de ces comités de gestion comprend une dizaine de membres ayant chacun un rôle spécifique (Président, vice-président, trésorier, secrétaire, etc.). Les COGES ont un double rôle: (i) organiser les bénéficiaires dans la réalisation des activités et assurer leur participation effective à toutes les prises de décision, (ii) assurer la pérennité des investissements réalisés, les COGES poursuivant les travaux d'entretien après la fin des travaux.
Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles Directeur régional de Niamey du génie rural (homme), Responsable communal du 2ème arrondissement du génie rural (femme), Responsable communal du 2ème arrondissement de l'environnement (femme), spécialistes GDT de l'ONG GREAD (1 homme et 1 femme) et les chefs des services communaux de l'élevage et de l'agriculture (hommes). Le Directeur régional de Niamey du génie rural assure l'évaluation externe technique des ouvrages de CES/DRS. Il approuve le plan d'aménagement du kori avant le début des travaux. Les responsables communaux du 2ème arrondissement valident le document de projet, assurent le suivi/évaluation externe des travaux et approuvent le rapport final de suivi/évaluation. Ils appuient l'ONG GREAD dans la formation des membres des COGES. Les spécialistes GDT de l'ONG GREAD assurent le suivi/évaluation des travaux pendant toute la durée du projet. Ils rédigent les rapports techniques du projet.
chercheurs Chercheur de l'ONG GREAD (1 homme) Il appuie les spécialistes GDT dans l'adaptation des technologies et de l'approche au contexte à travers une évaluation des impacts socio-économiques et environnementaux.
enseignants/ élèves/ étudiants Quatre stagiaires de l'IPDR (Institut Pratique de Développement Rural) de kollo (entité administrative), dont 3 hommes et 1 femme. Ils ont réalisé leur mémoire de fin d'études à partir de ce stage qui a été rémunéré. Les quatre stagiaires ont appuyé l'équipe de topographes pour la détermination du plan d'aménagement du kori, et ont participé à la réalisation des ouvrages. Il s'agit d'un rôle d'apprentissage sur le terrain et de renforcement de leurs capacités techniques à exécuter des travaux de ce type.
ONG Les ONG Club des BienFaiteurs (CBF) et GREAD Le Club des BienFaiteurs (CBF) assure la mobilisation de la population, encadre les bénéficiaires et appuie les COGES dans leurs activités courantes. GREAD apporte un appui technique à la fois aux comités de gestion et à CBF. L'ONG GREAD fournit des personnes ressources pour la formation et l'encadrement technique des bénéficiaires. L'ONG GREAD a appuyé CBF dans l'élaboration du document de projet, la recherche de financement, et la mise en œuvre du projet.
gouvernement local Gouvernorat de Niamey à travers le CR/PGCA, commune II de Niamey à travers le CSR/PGCA, les autorités villageoises, communales et régionales. Le CR/PGCA de la région de Niamey est la structure représentante de la Cellule Crise Alimentaire au niveau régional. Dans ce cadre, ce sont les services techniques régionaux (génie rural, agriculture, élevage, développement communautaire et environnement) qui accompagneront l’ONG GREAD dans ce processus de contrôle externe, d’encadrement technique et de suivi-évaluation. Le CSR/PGCA du 2ème arrondissement de Niamey est la structure représentante du partenaire financier au niveau local. A ce titre, il participe au contrôle externe, à l’encadrement technique et au suivi-évaluation des activités. A travers le CSR/PGCA, ce sont les services techniques communaux qui accompagneront l’ONG GREAD dans ce processus de contrôle externe, d’encadrement technique et de suivi-évaluation. Les autorités villageoises, communales et régionales sont chargées du développement local. Dans ce cadre, elles s’assurent de la conformité du projet avec les programmes nationaux et locaux de développement. De même, elles soutiennent les populations locales dans leurs efforts d’amélioration de leur cadre de vie.
gouvernement national (planificateurs, décideurs) Cellule Crise Alimentaire/Cabinet du Premier Ministre (CCA) Elle assure le financement des travaux et le suivi/évaluation externe des travaux en partenariat avec les services techniques de l'Etat. Elle approuve en dernière instance le rapport final et clôture le projet.
organisation internationale Les partenaires financiers internationaux de la CCA qui sont regroupés au sein d'un fonds commun d'appui à la sécurité alimentaire (France, Espagne, Belgique, Allemagne, etc.). Ces partenaires constituent le fonds destiné au financement des micro-projets approuvés chaque année par la CCA.
Organisme chef de file
La Cellule Crise Alimentaire est l'organisme Chef de file qui définit les modalités de financement et d'exécution des micro-projets.
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
aucun
passive
soutien extérieur
interactive
auto-mobilisation
initiation/ motivation
Les spécialistes GDT de l'ONG GREAD, les membres du bureau de l'ONG CBF, les membres des COGES et les populations vulnérables du village de Koira Tégui Foulan Koira ont travaillé ensemble à travers des ateliers villageois pour élaborer le document de projet, et pour le soumettre pour validation au CSR/PGCA du 2ème arrondissement de Niamey. Ils ontidentifié les bénéficiaires directs, planifié les activités et les ont exécutées pendant la durée du projet. iI s'agissait d'une dynamique d'échanges au sein de laquelle les bénéficiaires directs étaient très actifs et imposaient souvent leurs points de vue.
planification
Suite à la signature de la convention de financement du projet, plusieurs ateliers de planification villageoise ont été organisés pour la validation des plans de travail et de leurs corrections en fonction de l'état d'avancement des travaux. La planification des activités a été validée par tous les bénéficiaires directs avant sa mise en œuvre.
mise en œuvre
La mise en œuvre du projet a été réalisée par les bénéficiaires directs avec l'appui ou l'encadrement technique des techniciens de l'ONG GREAD et des services techniques communaux.
suivi/ évaluation
Les travaux de suivi/évaluation sont réalisés à la base par les bénéficiaires directs qui remontent les informations aux COGES chargés de remplir les fiches journalières de suivi/évaluation. Ce sont ces fiches qui servent à la rédaction des rapports de suivi/évaluation. Donc, le suivi/évaluation interne est mise en œuvre conjointement par les bénéficiaires directs et les ONG CBF et GREAD.
Diagramme/ organigramme

L'approche ‘Travail contre argent de la Cellule Crises Alimentaires’ consiste principalement en la mise en œuvre de travaux en haute intensité de main d'œuvre, sous la forme de travail contre argent en faveur de populations vulnérables faisant face à des crises alimentaires sévères.

Auteur : Soumaila Abdoulaye
Prises de décision pour la sélection de la Technologie de GDT

Les décisions ont été prises par

  • les exploitants des terres seuls (auto-initiative)
  • principalement les exploitants des terres soutenus par des spécialistes de la GDT
  • tous les acteurs concernés dans le cadre d'une approche participative
  • principalement les spécialistes de la GDT, après consultation des exploitants des terres
  • les spécialistes de la GDT seuls
  • les responsables politiques/ dirigeants

Les décisions ont été prises sur la base de

  • l'évaluation de connaissances bien documentées en matière de GDT (prises de décision fondées sur des preuves tangibles)?
  • les résultats de recherches?
  • expériences et opinions personnelles (non documentées)

Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances

Les activités ou services suivants ont fait partie de l'approche
Renforcement des capacités/ formation
La formation a été dispensée aux parties prenantes suivantes
  • exploitants des terres
  • personnels/ conseillers de terrain
Formats de la formation
  • sur le tas
  • entre agriculteurs (d'exploitants à exploitants)
  • zones de démonstration
  • réunions publiques
  • cours
Sujets abordés

Vie associative, gestion administrative et comptable, techniques d'entretien des ouvrages réalisés, techniques de réalisation des ouvrages

Service de conseils
Le service de conseils était fourni
  • dans les champs des exploitants?
  • dans des centres permanents
l'ONG GREAD a mis en place un dispositif d'appui-conseil permanent aux propriétaires des terres et aux exploitants des champs/jardins en amont et en aval. Ce dispositif consiste en des visites et rencontres sur site. Aussi, l'ONG GREAD conseille les riverains du kori lorsqu'ils veulent entreprendre des travaux.
Renforcement des institutions
Institutions ont été renforcées ou mises en place
  • non
  • oui, un peu
  • oui, modérément
  • oui, beaucoup
au niveau suivant
  • local
  • régional
  • national
Décrivez l'institution, ses rôles et responsabilités, ses membres, etc.
Les comités de gestion sont constitués des bénéficiaires du projet (plus de 200 personnes dont 95% sont des femmes). Chaque comité de gestion dispose d'un bureau constitué d'un président, un vice-président, un secrétaire général et son adjoint, et d’un trésorier et son adjoint. Les femmes sont majoritaires dans ces comités de gestion et occupent les places les plus importantes dans les bureaux de ces comités de gestion (président, trésorier général).
Un comité sous-régional dénommé CSR/PGCA a été installé dans chaque commune du Niger pour accompagner les ONG dans la mise en œuvre de l'approche. Le CSR/PGCA approuve les documents de micro-projet qui seront soumis pour financement à la CCA, valide les sites retenus pour les travaux, réalise des missions de contrôle et de suivi/évaluation des activités, et accompagne l'ONG contractante dans la réalisation des travaux.
Un comité régional dénommé CR/PGCA a été installé dans chaque région du Niger pour le suivi des activités des micro-projets au niveau régional. Ce comité sélectionne les dossiers de micro-projet et les soumet à la CCA pour financement.
Enfin, un dispositif national a été mis en place au sein de la CCA pour le développement de l'approche au niveau national. Il contrôle la validité des dossiers et le respect des critères de sélection, et assure le financement des micro-projets sélectionnés et conformes aux critères de la CCA. Celui-ci réalise une mission de contrôle externe, et valide les rapports financiers et techniques.
Type de soutien
  • financier
  • renforcement des capacités/ formation
  • équipement
Plus de détails
Tous les équipements achetés par le projet ont été remis aux comités de gestion. Chaque année, l'ONG GREAD organise des séances de formation de renforcement de capacité. Aussi, il a été formé des formateurs locaux qui poursuivent les activités de renforcement des capacités. Il faut souligner que la CCA finance les frais administratifs du projet; ce qui constitue un facteur de renforcement des capacités institutionnelles des ONG exécutantes.
La CCA prend en charge tous les frais de fonctionnement des comités sous- régionaux et régionaux. De même, elle finance les missions de suivi/évaluation et de contrôle sur le terrain.
Suivi et évaluation
La convention de financement est établie sur la base d'un suivi/évaluation à plusieurs niveaux: - la CCA dispose d'une équipe de suivi/évaluation externe (à mi-parcours et en fin de projet). Une évaluation deux ans après la fin du projet est prévue par la CCA. - le CSR/PGCA effectue trois missions de suivi/évaluation au début des travaux, à mi-parcours et en fin de projet. -l'ONG GREAD et l'ONG CBF assurent le suivi/évaluation permanent et continu des activités pendant et après le projet. GREAD rédige tous les rapports de suivi/évaluation pendant et après la fin du projet. -les populations locales à travers les COGES établissent des fiches journalières de suivi/évaluation.
Recherche
La recherche a traité les sujets suivants
  • sociologie
  • économie/ marketing
  • écologie
  • technologie

L'ONG GREAD a intégré au sein de cette approche la dimension recherche principalement sur trois thèmes:
- L'impact socio-économique des réalisations. Il s'agissait de comprendre aussi les effets des conditions socio-économiques des bénéficiaires sur leurs capacités à mettre en place une dynamique de gestion durable des terres dans le village. Plus concrètement, est ce que les ménages pauvres sont moins réceptifs aux questions de gestion durable des terres que les ménages moins vulnérables? Et, quel est l'impact des technologies de GDT sur le comportement socio-économique de ces ménages pauvres?
- L'impact de la GDT sur les capacités institutionnelles et organisationnelles des populations vulnérables. Est-ce que la mise en œuvre des technologies de CES/DRS renforcent la cohésion sociale, et les capacités d'auto-mobilisation des populations vulnérables?
- L'impact écologique est-il celui le plus recherché par les populations? Un protocole de recherche a été défini et conduit lors de la mise en œuvre du projet.

Financement et soutien matériel externe

Budget annuel en dollars US de la composante GDT
  • < 2 000
  • 2 000-10 000
  • 10 000-100 000
  • 100 000-1 000 000
  • > 1 000 000
Precise annual budget: 35915.0
Ce budget égale aussi celui de la mise en œuvre de la technologie, comme cette dernière est une partie intégrante de l'approche.
Les services ou mesures incitatives suivantes ont été fournis aux exploitants des terres
  • Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres
  • Subventions pour des intrants spécifiques
  • Crédits
  • Autres incitations ou instruments
Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres
Les bénéficiaires du projet ont mis en œuvre les activités à travers un travail salarié (rémunération en espèces par jour ou rémunération forfaitaire pour la production de moellons et pour les travaux sur les chantiers de réalisation de la technologie). Ensuite, les équipements de base ont été fournis par le projet (pelle, râteaux, burins, marteaux, etc.). Enfin, les formations ont été financées par le projet. Tous les frais de suivi ont été financés par le projet.
en partie financé
entièrement financé
main d'œuvre

rémunération des bénéficiaires ordinaires (production de moellons, main d'œuvre sur les chantiers: 18 165 US $ ; rémunération charretiers (transport des moellons): 9011 US $ ; maçonnerie de moellons: 900 US $ ; Etude topographique: 400 US $

équipement: outils

matériels réutilisables (pelles, marteaux, brouettes, râteaux, burins, pinces, etc.) : 1105 US $

matériaux de construction : pierres

La subvention porte uniquement sur la main d'œuvre de production des pierres. Le montant est indiqué dans la main d'œuvre.

matériels non-réutilisables (gabions, ciment, géotextile): 1880 US $

La main d'oeuvre fournie par les exploitants des terres était

Analyses d'impact et conclusions

Impacts de l'Approche
Non
Oui, un peu
Oui, modérément
Oui, beaucoup
Est-ce que l'Approche a autonomisé les exploitants locaux des terres, amélioré la participation des parties prenantes?

L'approche a permis la distribution de revenus aux exploitants locaux vulnérables des terres. A travers cette distribution, les exploitants ont développé des activités génératrices de revenus, qui ont contribué à améliorer leurs conditions de vie, et ainsi à les autonomiser. Aussi, l'aménagement des terres a été accompagné par une sécurisation foncière, qui a eu pour effet d'accroître les prix des terrains et ainsi d'accroître le capital foncier de ces exploitants de terres. Enfin, l'approche a développé une plateforme de partenariats entre l'ensemble des parties prenantes.

Est-ce que l'Approche a permis la prise de décisions fondées sur des données probantes?

L'approche a renforcé la prise de décision sur des données probantes. D'une part, l'étude topographique a permis de constituer une base de données pour la détermination des types d'ouvrages de GDT. Ensuite, une base de données actualisée des ménages vulnérables a été réalisée pour servir de référence à la détermination de la liste des bénéficiaires directs du projet.

Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?

L'approche s'est traduite par l'installation de comités de gestion, qui se sont chargés d'appuyer les exploitants de terres à l'entretien des ouvrages de GDT. Aussi, les multiples formations techniques, notamment celles reçues par les bénéficiaires directs selon le système d'apprentissage (‘Learning by doing’), ont accru les capacités des exploitants des terres à mettre en œuvre les ouvrages de GDT.

Est-ce que l'Approche a amélioré la coordination et la mise en œuvre de la GDT selon un bon rapport coût-efficacité?

L'objectif principal de l'approche est de maximiser les revenus distribués aux personnes vulnérables, et de minimiser les coûts de prestations externes. Donc, l'approche met en avant un bon rapport coût-efficacité à travers la structure du budget, qui repose sur des taux précis au niveau de chaque rubrique de dépenses.

Est-ce que l'Approche a mobilisé/ amélioré l'accès aux ressources financières pour la mise en œuvre de la GDT?

Le Programme de gestion et de prévention des crises alimentaires, dont est issue l'approche, mobilise des ressources nationales et extérieures pour la réalisation de technologies de GDT sur l'ensemble du territoire national. Ainsi, ce programme mobilise chaque année depuis 2004 d'importantes ressources financières pour soutenir les communautés locales à mettre en œuvre des micro-projets de GDT.

Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT?

D'une part, la formation des membres des comités de gestion constitue un apport important dans l'amélioration des connaissances et des capacités des exploitants des terres. D'autre part, la formation des bénéficiaires directs par le système de "Learning by doing" pendant toute la durée des travaux a renforcé les capacités des exploitants des terres, et amélioré leurs connaissances en techniques de mise en œuvre des technologies de GDT.

Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des autres parties prenantes?

Le partage de connaissances et d'expériences développées tout au long de la mise en œuvre de l'approche a permis à toutes les parties prenantes d'améliorer leurs connaissances et leurs capacités en matière de mise en œuvre de technologies de GDT. Aussi, la participation aux formations et au suivi/évaluation des activités a amélioré leurs connaissances et leurs capacités en GDT.

Est-ce que l'Approche a construit/ renforcé les institutions, la collaboration entre parties prenantes?

L'approche a permis d'installer des comités de gestion, de renforcer les capacités institutionnelles des ONG locales, et surtout de développer une plateforme d'échange entre toutes les parties prenantes au projet.

Est-ce que l'Approche a atténué les conflits?

L'un des objectifs essentiels de l'approche est l'atténuation des conflits entre riverains suite aux inondations et à la dégradation des terres. Ainsi, la résolution de ces deux problèmes a conduit à la résolution définitive des conflits entre exploitants des terres. Surtout, elle a permis de réduire les conflits entre les maraîchers et les éleveurs du village. L'accroissement du potentiel fourrager et le maintien de l'eau en aval en dehors des sites maraîchers ont permis de réduire considérablement les dégâts des animaux dans les champs et les jardins.

Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?

L'approche repose essentiellement sur la distribution de revenus aux bénéficiaires qui font partie des ménages extrêmement vulnérables. Cette distribution de revenus s'est traduite par la réalisation d'activités génératrices de revenus par ces bénéficiaires directs. Plusieurs femmes se sont lancées dans l'élevage de case, d'autres font le petit commerce, etc. Cela a permis d'améliorer - au moins à court terme - leurs revenus, et ainsi d'assurer leur autonomisation à court terme.

Est-ce que l'Approche a amélioré l'égalité entre hommes et femmes et autonomisé les femmes et les filles?

Cette approche avait privilégié les femmes et les jeunes filles qui représentent plus de 95% des bénéficiaires directs. Dans ce cadre, les revenus obtenus ont permis de renforcer leurs rôles dans la gestion courante des activités familiales, et ainsi d’améliorer l'égalité avec les hommes. L'autonomisation des femmes et des jeunes filles est obtenue surtout à court terme à travers les activités génératrices de revenus développées.

Est-ce que l'Approche a encouragé les jeunes/ la prochaine génération d'exploitants des terres à s'engager dans la GDT?

Plus de 65% des bénéficiaires directs sont des femmes et des jeunes filles ayant moins de 35 ans. Les membres des comités de gestion sont tous des jeunes ayant moins de 30 ans. Par conséquent, cette approche a encouragé les jeunes et les membres de la prochaine génération d'exploitants des terres à s'engager dans la mise en œuvre de la GDT.

Est-ce que l'Approche a amélioré les questions foncières et des droits d'utilisation qui entravent la mise en œuvre des Technologies?

Dans sa phase initiale de mise en œuvre, l'approche consacre une part importante à la sécurisation foncière à travers l'examen des sites par la commission foncière locale. Avant le démarrage des travaux, il est clarifié la nature de la propriété foncière et les droits d'utilisation des terres. le plan cadastral est actualisé à l'occasion par la commune Niamey II, de telle sorte que cette approche se traduit par le règlement de tous les litiges, et par la détermination des droits de chacun sur les terres (privées ou communautaires).

Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer la sécurité alimentaire et/ou la nutrition?

L'aménagement du kori a eu un impact positif significatif sur la production en aval dans les jardins et les champs, à travers la résolution des problèmes de dégradation des sols, et surtout l'arrêt des inondations. Mais, cet impact n'est pas aussi important pour améliorer la sécurité alimentaire et/ou la nutrition dans le village. Aussi, l'accroissement des revenus des bénéficiaires a permis d'accroître la solvabilité des personnes bénéficiaires, qui ont pu acheter facilement sur les marchés locaux des denrées alimentaires de première nécessité. Mais, cet impact positif reste limité à court terme.

Est-ce que l'Approche a amélioré l'accès aux marchés?

L'aménagement du kori a permis de rendre praticables certaines voies d'accès aux marchés locaux, notamment au marché hebdomadaire de bétail du village, qui est situé sur la rive droite du kori.

Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer l'accès à l'eau et l'assainissement?

L'aménagement du kori a d'une part facilité l'installation du réseau d'eau potable de la Société d'Exploitation des eaux du Niger (SEEN) dans le village. D'autre part il s'est traduit par la destruction des dépotoirs sauvages, l'installation de containers pour ordures, et une meilleure évacuation des eaux usées et/ou ménagères.

Est-ce que l'Approche a amélioré la capacité des exploitants des terres à s'adapter aux changements/ extrêmes climatiques et a atténué les catastrophes liées au climat?

L'aménagement du kori a réduit considérablement le risque d'inondations et inversé les tendances d'accélération du processus d'érosion hydrique. Ainsi, l'approche a amélioré considérablement les capacités d'adaptation des exploitants des terres aux changements /extrêmes climatiques, et a atténué de manière significative les catastrophes liées au climat (inondations).

Est-ce que l'Approche a conduit à des emplois, des opportunités de revenus?

L'approche vise à la création d'emplois en faveur des groupes sociaux défavorisés. Aussi, après la fin du projet, elle conduit au développement d'opportunités de revenus à travers des activités génératrices de revenus.

Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en oeuvre la GDT
  • augmenter la production
  • augmenter la rentabilité/ bénéfice, rapport coûts-bénéfices
  • réduire la dégradation des terres
  • réduire les risques de catastrophe
  • réduire la charge de travail
  • paiements/ subventions
  • règles et règlements (amendes)/ application
  • prestige, pression sociale/ cohésion sociale
  • affiliation à un mouvement/ projet/ groupe/ réseaux
  • conscience environnementale
  • coutumes et croyances, morale
  • améliorer les connaissances et compétences en GDT
  • améliorer l'esthétique
  • atténuer les conflits
Durabilité des activités de l'Approche
Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en oeuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur) ?
  • non
  • oui
  • incertain

Des comités de gestion ont été installés. Il a été mis à leur disposition les équipements (matériels réutilisables) pour assurer les travaux d'entretien après la fin du projet. Les ONG GREAD et CBF poursuivent le travail de renforcement des capacités institutionnelles des exploitants des terres. Des rencontres de suivi/évaluation après la fin du projet sont organisées entre l'ensemble des parties prenantes pour la poursuite du traitement du kori, dont une partie n'a pas été traitée encore.

Conclusions et enseignements tirés

Points forts: point de vue de l'exploitant des terres
  • Points forts/avantages/possibilités du point de vue de l'exploitant: efficacité dans la réduction des risques d'inondation et de dégradation des terres, sécurisation foncière, distribution de revenus, implication des populations dans les prises de décision à tous les niveaux, encadrement des bénéficiaires directs.
Points forts: point de vue du compilateur ou d'une autre personne-ressource clé
  • Points forts/avantages/possibilités du point de vue du compilateur: efficacité dans la réduction des risques d'inondation et de dégradation des terres, sécurisation foncière, implication des populations dans les prises de décision à tous les niveaux, encadrement des bénéficiaires directs, implication de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre de l'approche, renforcement des capacités institutionnelles des ONG, diversification des activités économiques (agriculture, élevage, commerce, etc.).
Faiblesses/ inconvénients/ risques: point de vue de l'exploitant des terrescomment surmonter
  • Coûts élevés de l'approche, durée trop courte de la mise en œuvre des activités et le faible taux des bénéficiaires par rapport au total de la population vulnérable. Développement de partenariats entre l'Etat, les partenaires au développement et les populations locales pour la mobilisation de ressources financières internes et externes. Mise en place de programmes communaux de deux ans.
Faiblesses/ inconvénients/ risques: point de vue du compilateur ou d'une autre personne-ressource clécomment surmonter
  • Trop grande implication des autorités régionales et communales dans les prises de décision, non-participation des populations locales dans les CSR et les CR, absence d'appui substantiel pour le renforcement des capacités institutionnelles après la fin du projet. Réduire les niveaux de prise de décision au département et à la commune, participation des représentants des populations locales aux CSR et CR, création d'un mécanisme local d'appui au renforcement des capacités institutionnelles des populations locales en matière de GDT.
  • Politisation du projet, qui est sujet à des actes de corruption. Amélioration de la gouvernance au sein du PGCA, en le détachant du Cabinet du Premier ministre et de toute institution politique.

Références

Compilateur
  • Soumaila Abdoulaye
Editors
Examinateur
  • Rima Mekdaschi Studer
  • Simone Verzandvoort
  • Joana Eichenberger
Date de mise en oeuvre: 28 février 2017
Dernière mise à jour: 2 novembre 2021
Personnes-ressources
Description complète dans la base de données WOCAT
Données de GDT correspondantes
La documentation a été facilitée par
Institution Projet
Références clés
  • Rapport final d'exécution du projet d'aménagement du Kori de Koira Tégui Foulan Koira, GREAD/CBF, 2012: CCA/Cabinet du Premier Ministre, GREAD
  • Rapport d'évaluation, Cellule Crises Alimentaires, 2012: CCA/Cabinet du Premier Ministre
  • Document du Projet de Traitement du Kori de Koira Tégui Foulan Koira, Abdoulaye Sambo Soumaila, 2011: CCA/Cabinet du Premier Ministre, GREAD
Liens vers des informations pertinentes disponibles en ligne
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