Les barrières végétales en travers les pentes permettent de conserver le sol et l'eau en réduisant la vitesse de ruissellement et en évitant ainsi les pertes de sol. Les bandes ont généralement une largeur comprise entre 0,3 m et 1,5 m et sont composées initialement d'une ou deux rangées de plantes. Elles ralentissent la vitesse du ruissellement en cas de fortes pluies. Leur présence facilite l'infiltration, et les sédiments érodés contenus dans les eaux de ruissellement sont piégés du côté amont des barrières. Elles contribuent donc à la conservation du sol, de l'eau et des nutriments des plantes. Les plantes/cultures les plus utilisées pour établir des barrières végétales en travers des pentes sont les graminées pérennes érigées, notamment Brachiaria sp., l'herbe à napier (Pennisetum purpureum) et l'herbe à vétiver (Vetiver zizanioides). Selon les espèces (le vétiver étant une exception), les barrières végétales en travers de pentes peuvent constituer d'importantes sources de fourrage pour le bétail. Certains cultivateurs préfèrent établir des cultures (par exemple, bananes et ananas) ou des arbres et arbustes (par exemple, Calliandra calothyrus, Grevillea robusta ou Sesbania sesban) comme barrières transversales à un espacement approprié (en fonction de l'arbre ou de l'arbuste) pour servir de brise-vent et offrir des solutions supplémentaires à l'érosion du sol. Ces espèces peuvent également être combinées à des graminées. Elles peuvent également constituer d'importantes sources de nourriture, de fourrage, de combustible et de bois d'œuvre.
En établissant des barrières végétales transversales, la distance entre les barrières doit être fonction de la pente du terrain.
Le projet ProSol, par l'intermédiaire de Welthungerhilfe, a formé des Personnes Ressources Communautaires (PRC) à tracer des courbes de niveau à l'aide d'un niveau à bulle. Les PRC apprennent ensuite aux cultivateurs à mesurer la pente de leurs champs et à déterminer la distance entre les barrières à l'aide d'une échelle prédéterminée. Une fois les barrières établies, leur entretien ne nécessite qu'un minimum de main-d'œuvre. La végétation principale (herbes) doit être récoltée ou coupée à une hauteur inférieure à 0,5 m avant de planter une culture dans le champ principal afin d'éviter qu'elle ne supprime les cultures en leur faisant de l'ombre. Les arbres et les arbustes peuvent devoir être taillés (taillis) au cours de la période de culture pour permettre à la lumière du soleil d'atteindre les cultures. Le matériel coupé peut être collecté et utilisé comme fourrage ou bois de chauffage, selon le cas, ou être incorporé lors de la préparation du terrain, ou lors du désherbage, comme matériau de paillage.
Les cultivateurs apprécient cette technologie parce qu'elle facilite la conservation des sols, de l'eau et des nutriments et réduit l'inclinaison des pentes, car le sol érodé de la partie en amont de la pente s'accumule sur la partie en aval de la barrière, ce qui finit par former des bancs distincts ressemblant à des terrasses.
Ainsi, les cultivateurs trouvent qu'il est plus facile de cultiver sur ces terrasses. Les barrières végétales transversales peuvent être associées à des fossés de rétention, en particulier lorsque les cultivateurs jugent important de récolter l'eau. Elles peuvent également fournir du bois de chauffage et du fourrage, en particulier lorsque des variétés de graminées appétentes sont utilisées.
Lieu: Circonscription de Khalaba, sous-comté de Matungu, comté de Kakamega, Comté de Kakamega dans l'ouest du Kenya, Kenya
Nbr de sites de la Technologie analysés: site unique
Diffusion de la Technologie: répartie uniformément sur une zone (0.003804 km²)
Dans des zones protégées en permanence ?: Non
Date de mise en oeuvre: 2019
Type d'introduction
Espèces | Nombre |
cattle - dairy and beef (e.g. zebu) | 3 |
volailles | 10 |
Spécifiez les intrants | Unité | Quantité | Coûts par unité (KES) | Coût total par intrant (KES) | % des coût supporté par les exploitants des terres |
Main d'œuvre | |||||
Désherbage | Jours-hommes | 3,0 | 250,0 | 750,0 | 100,0 |
Ajout de fumier/compost | Jours-hommes | 2,0 | 250,0 | 500,0 | 100,0 |
Equipements | |||||
Houe (jembe) pour le sarclage | No. | 1,0 | 90,0 | 90,0 | 100,0 |
Brouette pour transporter le fumier/compost | No. | 1,0 | 500,0 | 500,0 | 100,0 |
Pelle pour recueillir le fumier/ brouette | No. | 1,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
Engrais et biocides | |||||
Fumier/ compost | Brouettes | 20,0 | 50,0 | 1000,0 | 100,0 |
Coût total d'entretien de la Technologie | 2'940.0 | ||||
Coût total d'entretien de la Technologie en dollars américains (USD) | 23.67 |
Quantité avant la GDT: 2
Quantité après la GDT: 6
La quantité correspond au nombre de sacs de maïs de 90 kg produits par acre. Bien que les barrières végétales transversales aient réduit l'espace disponible pour les cultures, d'autres technologies de GDT telles que les fossés de rétention et l'utilisation de compost ont contribué à accroître la production. Selon ce cultivateur, le sol de l'exploitation était fortement érodé avant l'introduction des technologies de gestion durable des sols.
Pas facile à quantifier, mais selon le cultivateur, les cultures se portent mieux qu'avant la mise en place des barrières à travers de la pente.
Le cultivateur estime que la quantité de napier récoltée sur l'exploitation en l'espace d'un an a augmenté. Le cultivateur n'est pas en mesure de quantifier.
Pas facile à quantifier, mais le cultivateur estime que la production d'herbe à napier s'est améliorée par rapport au niveau où elle se situait avant la mise en place des barrières transversales.
Quantité avant la GDT: 4
Quantité après la GDT: 7
Quantité de lait produite par une vache au début de la période de lactation.
Possibilité de travailler sur des sols moins érodés. Estimation du cultivateur.
Quantité avant la GDT: 5000
Quantité après la GDT: 0
Dépenses en engrais en KES. Le cultivateur n'utilise plus d'engrais.
Quantité avant la GDT: 0
Quantité après la GDT: 6000
Le cultivateur tire un revenu de la vente de l'herbe à napier - par an. Calculée sur la base de l'estimation du cultivateur.
Le cultivateur considère l'argent gagné grâce à la vente de l'herbe à napier comme une source de revenu supplémentaire.
Quantité avant la GDT: 2
Quantité après la GDT: 0.5
Nombre de mois dans l'année au cours desquels il n'existe aucune nourriture dans la maison et où le cultivateur doit acheter toute la nourriture dont il a besoin dans la maison. Calculée sur la base de l'estimation du cultivateur.
Niveau de connaissance en GDT/gestion des terres. Ceci est l'estimation d'une agricultrice qui pense avoir amélioré ses connaissances en GDT.
L'agriculteur note que la quantité d'eau sortant de l'exploitation et entraînant l'ensablement d'autres exploitations dans les zones inférieures a considérablement diminué.
L'agriculteur constate que la quantité de limon déposée dans les parties inférieures de l'exploitation et dans d'autres exploitations situées sur la partie inférieure de l'exploitation a diminué.
Le cultivateur note que la quantité de terre piégée par les barrières végétales transversales est élevée, ce qui entraîne une accumulation accrue de terre et nutriments dans l'exploitation.
Quantité d'eau de ruissellement sortant de l'exploitation et susceptible de provoquer l'érosion des sols dans les exploitations voisines.