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Régénération Naturelle assistée (RNA)par les paysans [Niger]

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Entité concernée: Niger

Précisez si la technologie indiquée dans le modèle, ou une partie de cette technologie, est protégée par des droits de propriété intellectuelle: Non

État complet : 80%

Informations générales

Informations générales

Titre des bonnes pratiques:

Régénération Naturelle assistée (RNA)par les paysans

Pays:

Niger

Entité concernée:

Niger

Droits de propriété intellectuelle

Précisez si la technologie indiquée dans le modèle, ou une partie de cette technologie, est protégée par des droits de propriété intellectuelle:

Non

Spécifications

Section 1. Contexte de la meilleure pratique : conditions du cadre (environnement naturel et humain)

Brève description de la meilleure pratique

La régénération naturelle assistée par les paysans (RNA) est une régénération systématique des souches vivantes et bourgeonnantes des végétaux indigènes qui étaient auparavant coupées et brûlées pour la préparation traditionnelle des champs Les plants et / ou repousses sont gérées et protégées par les paysans
locaux. Les espèces à enracinement profond sont mieux adaptées car elles n’entrent
pas en compétition avec les cultures et poussent bien, même en cas de pluies
insuffisantes. Dans la zone d’étude de cas, les espèces les plus intéressantes – selon les paysans – sont Faidherbia albida, Piliostigma reticulatum et Guiera senegalensis. La densité idéale en association avec des céréales est de 50-100 arbres à l’hectare.Sur chaque souche, la tige la plus grande et la plus droite est conservée et les branches latérales sont coupées jusqu’à environ mi-hauteur. Les pousses supplémentaires sont enlevées. La taille régulière des pousses et des branches latérales stimule la croissance.Les paysans sont encouragés à laisser 5 tiges / pousses par arbre, à en couper une par an et à en laisser une autre repousser à sa place. Lorsqu’une tige est coupée, les feuilles sont laissées sur le sol où elles freinent l’érosion et sont mangées par les termites, ce qui recycle les nutriments dans le sol.Le reste des pousses continue à croître, fournissant une réserve de bois continue. Le bois est récolté dès la première année sur les coupes. A partir de la deuxième année, le bois est assez gros pour être vendu. Une forme plus intensive de RNA consiste à exploiter tous les rejets de souches du terrain. Cette option permet d’utiliser des terres qui resteraient improductives pendant la saison sèche de 8 mois.  La disposition des arbres doit être soigneusement étudiée en cas de labour.|

Site

Regions de Maradi.

Brève description de l’environnement naturel du site

Pente :surtout plat, en partie légèrement vallonné
Relief : surtout plaines
Altitude : 200-300 m
fertilité basse, sols très superficiels, drainage et taux de MOS faible|
Semi-aride

Conditions socio-économiques dominantes des personnes vivant sur ou à proximité du site

faible
Agriculture, Elevage et ativités génératrices de revenus notamment la vente de bois, le petit commerce et l'entreprenariat|
Indivuduel

Sur la base de quel critère/indicateur(s) (sans relation avec la stratégie) la pratique proposée et technologie correspondante ont-elles été considérées comme « meilleures »?

Les plants et/ou repousses sont gérées et protégées par les paysans locaux. Les espèces à enracinement profond sont mieux adaptées car elles n’entrent pas en compétition avec les cultures et poussent bien, même en cas de pluies insuffisantes.
La RNA est une méthode simple, peu coûteuse et à bénéfices multiples, de régénérationde la végétation, accessible à tous les paysans et adaptée aux besoins des petits exploitants agricoles. Elle diminue la dépendance aux apports extérieurs, est facile à pratiquer et apporte de nombreux bénéfices aux habitants, au bétail, aux cultures et à l’environnement. La technologie a d’abord été mise en oeuvre dans la région de Maradi, au Niger, au début des années 1980. Elle s’est surtout diffusée spontanément, avec un minimum d’assistance extérieure. La surface en RNAF couverte par les arbres est de plus de 50 000 km² au Niger.|

Section 2. Problèmes abordés (causes directes et indirectes) et objectifs de la meilleure pratique

Principaux problèmes abordés par la meilleure pratique

- Présence insuffisante de souches
- Valeurs / normes culturelles : « un bon paysan nettoie bien » (= pas d’arbres)
- En saison sèche, la terre (et les arbres) sont considérés comme une propriété commune
- dégâts et coupes d’arbres sur les terres d’autrui

Décrivez les principaux problèmes liés à la dégradation des terres abordés par la meilleure pratique

Déforestation ; Erosion éolienne et sédimentation (vitesse accrue du vent, tempêtes de sable) ; Pénurie d’eau ; Mouvements de dunes.
En saison sèche, la terre (et les arbres) sont considérés comme une propriété commune : dégâts et coupes d’arbres sur les terres d’autrui, Valeurs / normes culturelles : « un bon paysan nettoie bien » (= pas d’arbres).

Précisez les objectifs de la meilleure pratique

- Augmenter la production de bois ;
- Augmenter le revenu
- Augmenter la production des cultures (au moins doublée)
- Augmenter la couverture du sol, de la biomasse et de la densité d’arbres(de 30 à 45 arbre/ha en moyenne);
- Augmenter la matière organique, feuilles, branches taillées
- augmenter la production animale ;
- Augmenter la sécurité alimentaire ;
- Augmenter la fertilité des terres...|

Section 3. Activités

Brève description des principales activités, par objectif

- Retirer les pousses en trop, laisser les feuilles coupées sur place.
- Tailler les nouvelles pousses et branches en trop (tous les 2-6 mois).
- Couper une tige (par arbre) par an et en laisser une autre repousser.
- Lorsque les tiges sélectionnées font > 2 m de haut, elles peuvent être taillées jusqu’au deux tiers.
- Tailler toutes les pousses et branches en trop  (tous les 2-6 mois).
- Sélectionner 50 - 100 souches par hectare  pour la repousse, pendant la saison sèche ;
2. Sélectionner les tiges les plus grandes et les plus droites et tailler les branches latérales jusqu’à mi-hauteur (avec une hache ou une machette aiguisée et en coupant vers le haut);
- Sélectionner 50 - 100 souches par hectare pour la repousse, pendant la saison sèche

Brève description et caractéristiques techniques de la technologie

- Sélectionner 50 - 100 souches par hectare pour la repousse, pendant la saison sèche.
- Sélectionner les tiges les plus grandes et les plus droites et tailler les branches latérales jusqu’à mi-hauteur (avec une hache ou une machette aiguisée et en coupant vers le haut).
- Retirer les pousses en trop, laisser les feuilles coupées sur place.
- Tailler les nouvelles pousses et branches en trop (tous les 2-6 mois).
Toutes les activités sont faites à la main.|

Section 4. Institutions/acteurs impliqués (collaboration, participation, rôle des parties prenantes)

Nom et adresse de l’institution développant la technologie

Ministère de l|Region de Maradi

La technologie a-t-elle été développée en partenariat ?

Oui

Dressez la liste des partenaires :

Les ministères en charge de l'environnement et de la lutte contre la desertification, de l'Agriculture, l'INRAN, l'Université Abdou Moumouni, ICRISAT, ICRAF, les paysans locaux, la société civile. |

Précisez le cadre de promotion de la technologie

  • Initiative locale
  • Initiative nationale – gouvernementale
  • Initiative nationale – non gouvernementale
  • Initiative internationale
  • Initiative basée sur un programme/projet

La participation des parties prenantes locales, y compris des OSC, a-t-elle été recherchée au cours du développement de la technologie ?

Oui

Dressez la liste des parties prenantes locales:

les paysans locaux,les services techniques deconcentrés de l'environnement, la plate forme paysanne, les ONG et Associations de Développement.|

Précisez le rôle des parties prenantes ci-dessus dans la conception, l’introduction, l’utilisation et la maintenance de la technologie, le cas échéant.

Formation, éducation, sensivilisation et renforcement de capacité des paysans.|

La population vivant sur ou à proximité du site a-t-elle été impliquée dans le développement de la technologie?

Oui

Par quels moyens?
  • Consultation
  • Approches participatives

Analyses

Section 5. Contribution à l’impact

Décrivez les impacts sur site (les deux principaux impacts par catégorie)

- augmentation du rendement agricole
- augmentation de la production de bois (en valeur : + 57%)
-augmentation de la production des cultures (au moins doublée)
- augmentation de la production animale (gousses nourrissantes en fourrage)
- Augmentation de la matière organique, feuilles, branches taillées
- Augmentation de la couverture du sol, de la biomasse et de la densité d’arbres (de 30 à 45 arbre/ha en moyenne)
- diminution de la vitesse du vent (effet brise-vent) : les riches sédiments se déposent mieux.|
- Accroissement des risques freiné : la RNA est une  "assurance"
- Qualité de vie améliorée : moins de vent et de poussière, plus d’ombre ; le paysage dénudé redevient une savane naturelle|
- Augmentation de la tolérance à la sécheresse : les arbres régénérés sont indigènes et ont un système racinaire mature
- augmentation de la diversité animale
- Qualité de vie améliorée
- Réduction des sédiments transportés par le vent
- Augmentation de la biomasse / carbone au dessus du sol
- Augmentation de la fertilité (fumier du bétail qui reste plus aux champs, à cause des arbres)
- Biodiversité augmentée : création d’habitats, de nourriture et d’abris pour les prédateurs des ravageurs des cultures.
- Augmentation de la sécurité alimentaire : feuilles / fruits comestibles ; transition entre disettes
- Augmentation du revenu
- Charge de travail allégée : le défrichage et brûlis annuel des repousses (pour la préparation des sols) n’est plus nécessaire

Décrivez les deux principaux impacts hors site (dans les environs)

Moins de sédiments transportés par le vent
Les populations urbaines bénéficient d’une source de bois durable et moins chère et de moins de tempêtes de poussière.
Moins de dégâts sur l’infrastructure publique / privée Moins de dégâts sur les champs voisins
création d'un micro  climat                                                          

Impact sur la biodiversité et le changement climatique

Décrivez:

Cette  technologie a permis une amélioration de la couverture végétale et a permis à la population de faire face aux différents aléas climatiques  à l’augmentation de la biodiversité et aux résistance à la sécheresse.
Elle permet une tolérance aux extrêmes climatiques (sécheresses, augmentation des
températures, diminution de la pluviométrie, etc.) Surtout elle réhabilite, en partie
atténue

Une analyse coût-avantage a-t-elle été réalisée?

Une analyse coût-avantage a-t-elle été réalisée? :

Oui

Section 6. Adoption et caractère transposable

La technologie a-t-elle été diffusée/introduite sur d’autres sites?

La technologie a-t-elle été diffusée/introduite sur d’autres sites? :

Oui

Où?

niveau national

Des mesures d’incitation ont-elles été mises en place pour faciliter le lancement de la technologie?

Des mesures d’incitation ont-elles été mises en place pour faciliter le lancement de la technologie?

Oui

Précisez le type de mesure d’incitation:
  • Mesures d’incitation politique ou réglementaire (telles que les mesures liées aux réglementations et exigences du marché, import/export, investissement étranger, recherche & développent, etc.)

Pouvez-vous identifier les trois principales conditions ayant favorisé la réussite de la meilleure pratique/technologie présentée?

- motivation des gouvernements locaux,©
- conditions climatiques extrêmement favorables (C),
- organisation des agriculteurs en coopératives bien structurées ©,

Réplication

Selon vous, la meilleure pratique/technologie proposée peut-elle reproduite, y compris avec un certain degré d’adaptation?

Oui

Si oui, à quel niveau?
  • Local
  • Sous-national
  • National
  • Sous-régional
  • Régional

Section 7. Leçons tirées

Liées aux ressources humaines

Un homme peut préparer 1 ha en 1-3 jours, selon la densité des arbres (le travail est effectué par le propriétaire de la ferme, rarement par des ouvriers).

Liées aux aspects techniques

- Maitrise de la technique par les paysans locaux ;
- Toutes les activités sont effectuées à la main: pas d’intrants, pas d’outils en plus de ceux de la ferme (houe, hache, machette, etc.).
L’entretien dépend aussi de la densité et prend 1-2
jours/an/ha.|

Modules