Approches

La planification conjointe de l'utilisation des terres dans les villages [Tanzanie]

approaches_3336 - Tanzanie

État complet : 92%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche

Personne(s) ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Sustainable Rangeland Management Project (ILC / ILRI)
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Book project: Guidelines to Rangeland Management in Sub-Saharan Africa (Rangeland Management)
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
International Livestock Research Institute (ILRI) - Kenya

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

30/11/2016

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

2. Description de l'Approche de GDT

2.1 Courte description de l'Approche

La planification conjointe de l’utilisation des terres dans les villages est un processus facilité par les politiques et la législation foncières de Tanzanie. Elle appuie la planification, la protection et la gestion des ressources communes au-delà des frontières villageoises. Elle constitue un outil important pour l’aménagement des terres et pour une gestion améliorée des terres de parcours. Cette étude de cas fait un exemple d’une agglomération de villages au District de Kiteto en Tanzanie.

2.2 Description détaillée de l'Approche

Description détaillée de l'Approche:

Le projet de la Gestion Durable des Terres de Parcours (‘Sustainable Rangeland Management Project’, SRMP, en anglais’) est une initiative dirigée par le Ministère de l’Elevage et de la Pêche, l’Institut International de la Recherche de l’Elevage (ILRI), et la Commission Nationale d’Aménagement du Territoire, avec le soutien du Fonds International de Développement Agricole (IFAD), Irish Aid et la Coalition Internationale Foncière.

Le développement d’une démarche pour la planification conjointe de l’utilisation des terres dans les villages (PCUTV) est l’une des innovations majeures du projet de développement. En novembre 2013, le processus de PCUTV a démarré au District de Kitoto dans la région de Manyara, impliquant les villages de Lerug, Ngapapa et Onkitikiti. Les trois villages ayant des frontières communes et partageant des ressources fourragères, le nom d’OLENGAPA a été choisi pour désigner une identité commune au-delà des frontières des villages, composé des noms des trois villages.

La superficie totale des trois villages est d’environ 59.000 hectares. La plupart des habitants sont des éleveurs massai. Il y a aussi des chasseurs-cueilleurs ndorobo et des agriculteurs, dont la plupart sont des migrants saisonniers. La mobilité est une priorité pour la survie des éleveurs. Elle s’étend sur les trois villages ainsi que sur des sites dans les districts de Kilindi, Gairo et Bagamoyo.

Les précipitations annuelles moyennes s’élèvent de 800 à 1000 mm. Il n’y a pas de cours d’eau permanents traversant les villages d’OLENGAPA. La seule source en eaux superficielles est constituée par le Barrage d’Ortikiti, construit en 1954.

Le projet SRMP a appuyé la cartographie participative afin de comprendre les différentes ressources comme les pâturages, les points d’eau, les surfaces cultivées, les parcours du bétail et les lieux culturels, ce qui a fourni une cartographie de base pour le processus de planification de l’utilisation des terres, montrant les ressources communes des villages et leur situation géographique.

Ensuite le SRMP a aidé les membres des villages à convenir des cartographies et des plans d’utilisation des terres de chaque village, qui délimitent l’espace en zones d’utilisation prioritaires, tout comme la cartographie et le plan d’utilisation des terres commune, ainsi que l’accord villageois commun sur l’utilisation des terres commune (AVCUT). Ces documents ont détaillé les pâturages, les points d’eau, les parcours du bétail et les autres ressources communes. La conclusion d’un accord était un processus de négociation prolongée entre les villages, et également au sein des villages mêmes, qui s’est déroulée entre des groupes d’intérêt différents, impliquant de nombreuses réunions communautaires et des investissements importants de ressources. En fin de compte, chaque Assemblée de Village a homologué l’AVCUT, allouant environ 20.700 ha de terres au pâturage commun, correspondant à approximativement 40% de la superficie de l’ensemble des villages. Les Assemblées de village ont élaboré et adopté des règlements pour assurer la gestion des ressources.

Suite à la ratification de l’AVCUT, les Conseils des trois villages de l’OLENGAPA ont établi le Comité Conjoint de Pâturage, composé de membres de tous les trois villages. Ce comité est chargé de la planification, la gestion, l’application des règlements au regard de l’OLENGAPA, et de la coordination de la mise en œuvre des accords sur l’utilisation commune des terres de l’OLENGAPA et son plan annexe.

De plus, une Association d’Eleveurs a été établie, composée de 53 membres fondateurs et de la plupart des ménages des trois villages en tant que membres associés. L’Association a élaboré des statuts, qui ont été officiellement fixés le 11 septembre 2015.

En janvier 2016, le Ministère du Foncier a approuvé et fixé les cartographies des limites des trois villages et leurs plans de cession de terres. Le Conseil du District a accordé les certificats fonciers villageois. L’étape suivante consistera à délivrer des Certificats de Droits Coutumiers à l’Occupation des sols (CDCO) par les Conseils des Villages. Pour les aires de pâturage communes trois certificats doivent être délivrés à l’Association d’Eleveurs – un pour chaque village – pour la partie des pâturages étant du ressort de leur compétence. Des enseignes et des balises sont actuellement mises en place pour délimiter l’aire de pâturage commune.

En novembre 2017, un quatrième village a joint l’OLENGAPA, ce qui a agrandi l’aire de pâturage commune à 30.000 ha. Les villages sont en cours d’élaborer un plan de gestion visant à améliorer la productivité des terres de parcours.

2.3 Photos de l'approche

2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée

Pays:

Tanzanie

Région/ Etat/ Province:

Région de Manyara

Autres spécifications du lieu :

District de Kiteto

Commentaires:

District de Kiteto, Région de Manyara, Tanzanie

2.6 Dates de début et de fin de l'Approche

Indiquez l'année de démarrage:

2010

Date (année) de fin de l'Approche (si l'Approche n'est plus appliquée):

2017

2.7 Type d'Approche

  • fondé sur un projet/ programme

2.8 Principaux objectifs de l'Approche

Sécuriser les aires de pâturage communales et les autres terres de parcours pour les éleveurs, et améliorer leur gestion.

2.9 Conditions favorisant ou entravant la mise en œuvre de la(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche

normes et valeurs sociales/ culturelles/ religieuses
  • favorise

L’historique de la propriété foncière et de la gestion collectives, et de la mise en commun des ressources dans le cadre des pratiques de gestion durable des terres de parcours.

  • entrave

La marginalisation des éleveurs du processus décisionnel aux niveaux local et supérieur.

disponibilité/ accès aux ressources et services financiers
  • entrave

Le processus de la planification de l’utilisation des terres au niveau des villages est coûteux en raison de l’obligation d’impliquer des experts de l’administration afin de recueillir des informations et d’autoriser les plans. L’absence de priorités de la part de l’administration à la planification de l’utilisation des terres au niveau des villages, et par conséquent une affectation mauvaise de fonds publics au processus.

cadre institutionnel
  • favorise

Des autorités locales et des institutions communautaires solides pour diriger le processus au niveau local, bien que leurs compétences nécessitent d’être développées.

collaboration/ coordination des acteurs
  • entrave

Une coordination insuffisante entre les différents acteurs appuyant la PCUTV dans le passé en raison de la faiblesse de la Commission Nationale d’Aménagement du Territoire (CNAT). Néanmoins, la situation est en train de changer, la CNAT se renforçant et assumant le rôle de coordination.

cadre juridique (régime foncier, droits d'utilisation des terres et de l'eau)
  • favorise

A condition qu’elle soit bien appliquée, la législation de Tanzanie fournit des conditions permettant de sécuriser les droits communautaires au niveau individuel et au niveau collectif.

  • entrave

La législation permet la cession de terres villageoises en terres domaniales dans l’intérêt public ou national. Cette disposition entraîne l’insécurité aux terres villageoises.

cadre politique
  • favorise

La Tanzanie est dotée de politiques nationales relatives à l’utilisation des terres favorisant l’approche de planification conjointe de l’utilisation des terres dans les villages, accompagnées de directives.

  • entrave

Il existe des politiques contradictoires relatives à la sécurité du régime foncier, provenant de secteurs différents, y compris celui du foncier en général, de la foresterie, la faune sauvage et de l’élevage. Ces politiques différentes créent une confusion au niveau local. En fonction du pouvoir des acteurs concernés un ensemble de mesures peut être plus fort qu’un autre. Par exemple, la politique en matière de la faune sauvage peut avoir un grand pouvoir, vu que de nombreux organes puissants et influents dans les domaines du tourisme et de la conservation exercent des pressions pour une protection accrue des terres, entraînant des impacts potentiellement négatifs pour les communautés souhaitant utiliser ces terres à d’autres fins.

gouvernance foncière (prise de décisions, mise en œuvre et application des décisions)
  • favorise

La décentralisation des pouvoirs décisionnels aux niveaux les plus bas a permis aux communautés locales de prendre des décisions concernant l’utilisation des terres de leurs villages.

  • entrave

Le processus de la planification de l’utilisation des terres dans les villages est coûteux en raison de l’obligation d’impliquer des experts de l’administration locale, et de la nécessité de suivre des procédures et des étapes complexes. De nombreuses communautés, et même l’administration locale, manquent les qualifications techniques et les moyens appropriés pour mener à terme ce long processus. Ces manques ont freiné l’application de la planification conjointe de l’utilisation des terres dans les villages. De plus, peu d’applications passent de la phase de l’engagement à celle de la mise en œuvre, y compris l’application de règlements et de la gestion des terres.

connaissances sur la GDT, accès aux supports techniques
  • favorise

La bonne connaissance locale de la gestion des terres de parcours, fondée sur les pratiques anciennes. Les communautés reconnaissent la nécessité d’une meilleure gestion des terres de parcours.

  • entrave

Un manque d’investissement dans la gestion des terres de parcours et de la fourniture d’un soutien technique, par exemple au moyen de services publics de vulgarisation. Un manque de connaissances techniques nécessaires à réhabiliter les terres de parcours et à améliorer leur productivité à grande échelle.

marchés (pour acheter les intrants, vendre les produits) et prix
  • entrave

L’absence de marchés locaux et de systèmes de fonctionnement coordonné pour l’élevage.

charge de travail, disponibilité de la main-d'œuvre
  • favorise

Des organes communautaires locaux bien structurés sont prêts à fournir de la main d’œuvre. Des experts de l’administration locale sont en place pour appuyer le processus de planification de l’utilisation des terres au niveau des villages.

  • entrave

Le manque de connaissances, de compétences et de capacités parmi les communautés locales et les experts de l’administration locale afin de conclure la planification conjointe de l’utilisation des terres dans les villages de manière appropriée, à savoir l’atténuation des conflits entre les exploitants des terres différents.

3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche

3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles

  • exploitants locaux des terres / communautés locales

Les habitants (les Assemblées) des trois villages - Orikitiki, Lerug et Ngapapa.

Tous les habitants des villages ont la possibilité de participer au processus de la planification de l'utilisation des terres, et de l'homologuer en tant qu'Assemblée du village.

  • organisations communautaires

Les Conseils de Village, les Comités de Gestion de l'Utilisation des Terres dans les Villages (CGUTV), le Comité Conjoint de Pâturage, l'Association d’Eleveurs.

L'administration de village a coordonné le processus au niveau local. Le rôle du CGUTV est de rédiger le plan. Le Conseil de Village a pour tâche d'homologuer le plan et de délivrer les Certificats de Droits Coutumiers à l’Occupation des sols (CDCO). Le Comité Conjoint de Pâturage est chargé de surveiller l'élaboration du plan dans les terres de parcours. L'Association d’Eleveurs a été établie, composée de membres des villages disposant de cheptel (presque tous les habitants). Ils recevront les CDCO en tant que propriétaires des terres de parcours.

  • Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles

Les conseillers en planification de l'utilisation des terres.

Fournir des conseils sur la démarche de la planification conjointe de l'utilisation des terres dans les villages à l'équipe du projet, à l'administration locale et aux habitants.

  • chercheurs

L’Institut International de la Recherche de l’Elevage (ILRI)

Identifier de bonnes pratiques dans la planification de l'utilisation des terres en Tanzanie et des moyens de s'adapter à ces pratiques, ainsi que de les intégrer dans la planification conjointe de l'utilisation des terres dans les villages afin d'améliorer la démarche.
La recherche dans le domaine des éleveurs femmes. Réalisation des études de référence.

  • ONG

L'association de développement KINNAPA (soutenue au début par CARE et l'Instance des Ressources Naturelles de Tanzanie).

KINNAPA est le partenaire de la société civile travaillant dans le cadre du projet de mise en oeuvre de la PCUTV en coopération avec les communautés locales.

  • gouvernement local

Le Conseil de District, y compris les experts de la planification participative de l'utilisation des terres (PPUT).

Le Conseil de District prévoit la surveillance du processus de planification de la part de l'administration locale. Il approuve le plan avant de le présenter au gouvernement national.
Les PLUM apportent un soutien technique à la PCUTV en collaborant avec les administrations et les comités des villages.

  • gouvernement national (planificateurs, décideurs)

Le Ministère de l'Élevage et de la Pêche, la Commission Nationale d'Aménagement du Territoire, le Ministère du Développement Foncier et des Établissements Humains.

Le Ministère de l'Élevage et de la Pêche est chargé du processus de planification, motivé par des intérêts sectoriels à la protection des terres de parcours.
La Commission Nationale d'Aménagement du Territoire assure la supervision technique et offre des orientations. Le Ministère du Développement Foncier a la compétence d'approuver le plan final.

  • organisation internationale

La Coalition Internationale Foncière (CIF).

La CIF est le destinateur le plus important des fonds provenant des donateurs. Ses membres, tels qu'ILRI, mettent en oeuvre le projet. La CIF coordonne les travaux de ses membres sur les questions foncières en Tanzanie, y compris la PCUTV, à l'aide d'une stratégie de mobilisation nationale (SMN). La CIF apporte également un soutien technique au processus à travers son programme mondial/d'Afrique - l'Initiative CIF sur les Terres de Parcours. Cette initiative sert de plate-forme d'apprentissage, de partage, d'influence et de connexion sur les questions concernant les terres de parcours dans le but de renforcer leur sécurité.

  • Donors

Le Fonds International de Développement Agricole (IFAD) et Irish Aid

Fournir des fonds pour le projet. Le IFAD apporte aussi une assistance technique sur les questions de régime foncier.

Si plusieurs parties prenantes sont impliquées, indiquez l'organisme chef de file ou l'institution responsable:

En travaillant par l'intermédiaire de ses membres, dont l'ILRI, l'organisme chef de file est la Coalition Internationale Foncière (CIF). Dans le pays, la mise en place de la démarche relève principalement du Ministère de l'Élevage et de la Pêche.

3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités
initiation/ motivation soutien extérieur Le projet a permis aux communautés de prendre les premières mesures en vue de parvenir à un accord sur la nécessité d'une planification, et sur les méthodes à suivre pour l'effectuer.
planification interactive Les communautés ont joué un rôle fondamental dans la planification du processus de PCUTV, avec le soutien des ONGs locales et des administrations.
mise en œuvre interactive L'administration des villages, et la communauté en général sont responsables de la mise en œuvre du processus de planification avec l'appui des administrations locales.
suivi/ évaluation soutien extérieur La communauté doit assurer le suivi et l'évaluation, mais elle manque les compétences et les capacités dans ce domaine, nécessitant une assistance extérieure.
Research soutien extérieur Des travaux de recherche sur les informations requises qui doivent accompagner les processus de planification. Ce sont les communautés qui recueillent et produisent ces informations avec l'appui d'ONGs, des administrations locales et de chercheurs.

3.3 Diagramme/ organigramme (si disponible)

Description:

Les étapes dans le processus de planification conjointe de l'utilisation des terres dans les villages

Auteur:

Fiona Flintan

3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies

Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
  • tous les acteurs concernés dans le cadre d'une approche participative
Expliquez:

La politique et la législation indiquent les étapes à suivre lors du processus de PUTV/PCUTV. Cependant il y a moyen d'adapter ces procédures au contexte local - c'est pourquoi tous les intervenants ont participé à élaborer le processus de PCUTV en opérant son premier pilotage. Ces activités ont adressé les communautés, les administrations locale et nationale, les ONGs locales, les chercheurs et les organisations d'aide au développement.

Spécifiez sur quelle base ont été prises les décisions:
  • l'évaluation de connaissances bien documentées en matière de GDT (prises de décision fondées sur des preuves tangibles)?

4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances

4.1 Renforcement des capacités/ formation

Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?

Oui

Spécifiez qui a été formé:
  • exploitants des terres
  • personnels/ conseillers de terrain
  • fonctionnaires
Formats de la formation:
  • sur le tas
  • réunions publiques
  • cours
Thèmes abordés:

Les exploitants des terres ont reçu une formation sur les législations foncières et d'autres textes pertinents, ainsi que sur le processus de PCTUV. Les agents de terrain et les conseillers ont été formés aux législations foncières, au processus de PCTUV, à l'approche gendre ainsi qu'au règlement de conflits. Le personnel des collectivités locales a été formé au processus de PCTUV, à l'approche gendre ainsi qu'au règlement de conflits.

4.2 Service de conseils

Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?

Non

4.3 Renforcement des institutions (développement organisationnel)

Des institutions ont elles été mises en place ou renforcées par le biais de l'Approche?
  • oui, beaucoup
Spécifiez à quel(s) niveau(x), ces institutions ont été renforcées ou mises en place:
  • local
  • national
Décrivez l'institution, ses rôles et responsabilités, ses membres, etc.

Les administrations locales, y compris le Conseil de Village, le Comité de gestion et de l'aménagement des terres du village et l'Association des Éleveurs, ont connu un renforcement de leurs capacités, mais il en faut davantage, notamment pour cette dernière institution.
Le Ministère de l'Elevage et de la Pêche et la Commission Nationale d’Aménagement du Territoire ont renforcé leur capacité à appliquer la PCUTV.

Précisez le type de soutien:
  • financier
  • renforcement des capacités/ formation
  • équipement
  • data collected and database set up

4.4 Suivi et évaluation

Le suivi et l'évaluation font ils partie de l'Approche? :

Oui

Commentaires:

Si le suivi et l'évaluation n'ont pas été suffisamment importants dans les premières étapes, ils sont au coeur de l'approche, les enquêtes initiales étant réalisées dans tous les ensembles de villages où le projet sera conduit, afin d'en évaluer les impacts à fond.

Si oui, ce document est-il destiné à être utilisé pour le suivi et l'évaluation?

Non

4.5 Recherche

La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?

Oui

Spécifiez les thèmes:
  • sociologie
  • économie/ marketing
  • écologie
Donnez plus de détails et indiquez qui a mené ces recherches:

Une étude a été réalisée afin d'identifier de bonnes pratiques en matière d'impacts sociaux, économiques et environnementaux à partir desquelles le procédé a été mis au point. Dans un second temps tous les impacts de la PCUTV sur le plan social, économique et environnemental feront l'objet de recherches.

5. Financement et soutien matériel externe

5.1 Budget annuel de la composante GDT de l'Approche

Si le budget annuel précis n'est pas connu, indiquez une fourchette:
  • 10 000-100 000
Commentez (par ex. principales sources de financement/ principaux bailleurs de fonds):

Les principaux bailleurs de fonds ont été l'IFAD et Irish Aid.

5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres

Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?

Non

5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)

  • aucun
 
Si la main d'œuvre fournie par les exploitants des terres était un intrant substantiel, elle était:
  • volontaire
Commentaires:

Le travail a été volontaire, les repas étant offerts et/ou les frais de déplacement étant pris en charge.

5.4 Crédits

Des crédits ont-ils été alloués à travers l'Approche pour les activités de GDT?

Non

5.5 Autres incitations ou instruments

D'autres incitations ou instruments ont-ils été utilisés pour promouvoir la mise en œuvre des Technologies de GDT?

Oui

Si oui, spécifiez:

Les politiques et la législation tanzaniennes stipulent que tous les villages devraient avoir un plan d’utilisation des terres, d'où l'intérêt des parties prenantes à investir dans les démarches. De plus, les conflits fonciers continuent de s'accentuer et constituent des problèmes graves pour la Tanzanie, ce qui a fait que leur règlement a également fortement incité la mise en oeuvre de l'approche.

6. Analyses d'impact et conclusions

6.1 Impacts de l'Approche

Est-ce que l'Approche a autonomisé les exploitants locaux des terres, amélioré la participation des parties prenantes?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Aujourd'hui, les communautés villageoises locales se sentent en plein pouvoirs dans la préservation et la gestion de leurs terres. Le processus a réuni les différents intervenants, et a renforcé la volonté de faire en sorte que le processus fonctionne.

Est-ce que l'Approche a permis la prise de décisions fondées sur des données probantes?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

L'application à titre d'essai de la PCUTV a montré ses possibilités et ses impacts positifs, bien que ceux-ci auraient pu être mieux documentés. À partir de ces résultats, l'initiative est en voie d'être transposée à plus grande échelle.

Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Le processus de planification a établi les fondements en vue d'une gestion améliorée des terres de parcours. Ce dont on a besoin actuellement c'est l'apport des investissements dans cette gestion.

Est-ce que l'Approche a amélioré la coordination et la mise en œuvre de la GDT selon un bon rapport coût-efficacité?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

La PCTUV a mis en place les structures pour la coordination des pratiques de gestion à travers les limites des villages. Ce dont on a besoin actuellement c'est l'apport des investissements dans ces pratiques de gestion. On estime que la démarche consistant à une planification au-delà des limites des villages est plus économique qu'une planification prise séparément pour chaque village, mais les éléments de preuve doivent encore être recensés.

Est-ce que l'Approche a mobilisé/ amélioré l'accès aux ressources financières pour la mise en œuvre de la GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

En aidant les communautés à établir une Association d'Éleveurs, celle-ci peut accéder à des fonds destinés au développement en s'appuyant sur les structures gouvernementales, mais aucune action n'a encore été entreprise dans ce sens.

Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Les exploitants des terres disposent d'une connaissance plus étendue des possibilités et de la nécessité d'une gestion des terres de parcours grâce à une meilleure compréhension de leurs terres et d'autres ressources au cours du processus de planification. Cependant il leur faut encore des compétences et des ressources nécessaires à mettre ces connaissances en pratique.

Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des autres parties prenantes?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Les administrations locale et nationale se sont rendues compte des potentialités offertes par la PCUTV de résoudre les conflits concernant l'utilisation des terres. Elles ont renforcé leurs capacités de mettre en oeuvre la PCUTV dans ce domaine.

Est-ce que l'Approche a construit/ renforcé les institutions, la collaboration entre parties prenantes?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

L'approche contribue à forger des liens entre le Ministère de l'Élevage et de la Pêche et la Commission Nationale d’Aménagement du Territoire (CNAT) d'un côté, et les NGO(s) au niveau national de l'autre, ainsi qu'entre différents acteurs intervenant dans la PCUTV au niveau local.

Est-ce que l'Approche a atténué les conflits?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Le processus de PCUTV révèle les causes profondes des conflits concernant l'utilisation des terres, qui doivent être résolus avant d'arriver à une entente. Bien que ce procédé puisse provoquer des tensions et même des conflits, les résultats seront positifs.

Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Les pasteurs sont souvent écartés du processus de planification de l'utilisation des terres. Si elle est correctement mise en oeuvre, cette approche leur donnera davantage des possibilités à participer. Cependant, il reste encore des défis à relever.

Est-ce que l'Approche a amélioré l'égalité entre hommes et femmes et autonomisé les femmes et les filles?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Les femmes risquent d'être écartées du processus de planification de l'utilisation des terres. Si elle est correctement mise en oeuvre, cette approche leur donnera davantage des possibilités à participer. Cependant, il reste encore des défis à relever.

Est-ce que l'Approche a encouragé les jeunes/ la prochaine génération d'exploitants des terres à s'engager dans la GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Les jeunes risquent d'être écartés du processus de planification de l'utilisation des terres. Si elle est correctement mise en oeuvre, cette approche leur donnera davantage des possibilités à participer. Cependant, il reste encore des défis à relever.

Est-ce que l'Approche a amélioré les questions foncières et des droits d'utilisation qui entravent la mise en œuvre des Technologies?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Le processus de planification PCUTV a conduit à les territoires villageois étant homologués et attribués, et les droits d'accès et d'utilisation des pâturages ont été confirmés aux éleveurs.

Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer la sécurité alimentaire et/ou la nutrition?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Cet aspect n'a pas fait l'objet d'un suivi spécifique, mais on estime qu'une sécuritée renforcée relativement au régime foncier et aux ressources contribuera à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Est-ce que l'Approche a amélioré l'accès aux marchés?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Cet aspect n'a pas fait l'objet d'un suivi spécifique, mais on estime qu'une sécuritée renforcée relativement au régime foncier et aux ressources contribuera à accéder aux marchés.

Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer l'accès à l'eau et l'assainissement?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

La PCUTV a mené à assurer les droits d'accès aux ressources en eau communes dans les trois villages.

Est-ce que l'Approche a conduit à l'utilisation/ sources d'énergie plus durables?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup
Est-ce que l'Approche a amélioré la capacité des exploitants des terres à s'adapter aux changements/ extrêmes climatiques et a atténué les catastrophes liées au climat?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Grâce à la sécuritée renforcée relativement au régime foncier et aux ressources les exploitants des terres sont mieux placés pour s'adapter aux changements climatiques.

Est-ce que l'Approche a conduit à des emplois, des opportunités de revenus?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Cet aspect n'a pas fait l'objet d'un suivi spécifique, mais on estime qu'une sécuritée renforcée relativement au régime foncier et aux ressources contribuera à augmenter les activités rémunératrices.

6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT

  • augmenter la production

La protection des pâturages assurera un accès élargi et plus sûr aux ressources nécessaires à la production animale.

  • réduire la dégradation des terres

La protection des pâturages et la gestion améliorée des terres de parcours réduiront la dégradation des terres.

  • réduire les risques de catastrophe

Grâce à un accès garanti à la terre et aux autres ressources les exploitants des terres sont mieux placés pour gérer leurs ressources afin de réduire les risques de catastrophe.

  • règles et règlements (amendes)/ application

En bénéficiant de la protection assurée par l'homologation des villages, la planification des terres villageoises ainsi que les règlements locaux élaborés dans ce cadre, les exploitants des terres sont mieux placés pour faire appliquer les règles et règlements relatifs à l'utilisation des terres, et pour empêcher le passage illégal par des étrangers.

  • prestige, pression sociale/ cohésion sociale

Le processus de PCUTV a renforcé la cohésion sociale et l'identité de groupe des trois villages, évoquées dans le nom de OLENGAPA (sigle composé des noms des trois villages). À présent il existe une association solide d'éleveurs représentant les trois villages, qui travaillent en plus étroite collaboration.

  • atténuer les conflits

La PCUTV a contribué à atténuer les conflits concernant l'utilisation des terres en créant les conditions permettant d'aborder les causes fondamentales, de trouver des solutions et de parvenir à un accord entre les exploitants des terres.

6.3 Durabilité des activités de l'Approche

Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
  • incertain
Si non ou incertain, spécifiez et commentez:

La communauté a besoin de l'appui de l'administration locale pour protéger leur territoire villageois, y compris les pâturages, étant donné que des étrangers souhaitent s'y installer. Il s'agit là d'un problème récurrent qui devrait être abordé, même si les limites des villages aient été fixées. Il faut aussi renforcer les capacités et les ressources des communautés pour améliorer la productivité des terres, y compris dans les aires de pâturage. Une fois les appuis appropriés étant mis en place, les communautés pourront maintenir ce qui a été mis en œuvre.

6.4 Points forts/ avantages de l'Approche

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
L'approche a amélioré la sécurité d'accès et d'utilisation des terres dans les villages, y inclus les aires de pâturage.
L'approche a permis d'appeler l'attention sur les difficultés rencontrées par les exploitants des terres dans la zone pour protéger et utiliser les terres du village, et sur la nécessité d'augmenter les investissements et d'apporter un appui plus important à ces fins.
Les éleveurs jouent actuellement un rôle plus important qu'auparavant dans la prise de décisions.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
La collaboration entre les différentes parties prenantes dans la mise en œuvre de l'approche a initié une nouvelle forme de travailler.
Les différentes parties prenantes ont vu leurs compétences renforcées progressivement par la recherche conjointe de solutions et l'apprentissage par la pratique.
L'approche - bien qu'adaptée - s'applique dans d'autres contextes et d'autres pays. Elle témoigne de l'occasion d'opérer au-delà des limites des villages, même si une terre de parcours soit divisée par des limites administratives, afin de préserver la fonctionnalité des terres de parcours et les systèmes d'exploitation des terres qui en dépendent, tel que le pastoralisme.

6.5 Faiblesses/ inconvénients de l'Approche et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Même si les terres de village puissent être protégées en théorie, dans la pratique elles peuvent encore être empiétées. Un soutien plus important de la part du gouvernement devrait être apporté pour faire appliquer les mesures de protection.
Le processus a exigé beaucoup de temps et s'est révélé plus coûteux que prévu, ce qui se traduit par des déficits de financement. Il est nécessaire d'améliorer le processus par la pratique et en y allouant les fonds nécessaires dès le départ.
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
La sélection des villages pour la PCUTV doit être mieux réfléchie pour assurer les conditions propices à la planification. Un ensemble de critères devrait orienter la sélection ultérieure des villages pour la PCUTV, permettant des conditions plus favorables.
Des renseignements sur les conséquences sociales, environnementales et économiques de l'approche n'ont pas été recueillis sur le plan méthodologique. À l'avenir il faut que les impacts de l'approche fassent l'objet d'un suivi et d'une évaluation appropriés.
La PCUTV est un processus onéreux à suivre. Le gouvernement national doit identifier les moyens de réduire le coût de la PCUTV de telle sorte que plus de villages puissent l'entreprendre.
Le gouvernement devrait allouer davantage de fonds à la PCUTV. Elle constitue un processus onéreux à suivre.
La nécessité d'instaurer un environnement propice à l'approche. La politique et la législation en Tanzanie permettent à ce processus d'avancer. Ceci n'est pas le cas dans la majorité d'autres pays africains.

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • compilation à partir de rapports et d'autres documents existants

Les compilateurs ont participé au projet depuis son lancement. Ils avaient accès à l'intégralité des rapports et de la documentation disponible.

7.3 Liens vers les informations pertinentes disponibles en ligne

Titre/ description:

Kalenzi, D. 2016. Improving the implementation of land policy and legislation in pastoral areas of Tanzania: Experiences of joint village land use agreements and planning. Rangelands 7. Rome, Italy: International Land Coalition.

URL:

https://cgspace.cgiar.org/handle/10568/79796

Titre/ description:

Daley, E., Kisambu, N. and Flintan, F. 2017. Rangelands: Securing pastoral women’s land rights in Tanzania. Rangelands Research Report 1. Nairobi, Kenya: ILRI.

URL:

https://cgspace.cgiar.org/handle/10568/89483

Titre/ description:

International Livestock Research Institute. 2017. Sustainable Rangeland Management Project, Tanzania. ILRI Project Brochure. Nairobi, Kenya: ILRI.

URL:

https://cgspace.cgiar.org/handle/10568/80673

Titre/ description:

International Land Coalition. 2014. Participatory rangeland resource mapping in Tanzania: A field manual to support planning and management in rangelands including in village land use planning. Rome: International Land Coalition

URL:

https://cgspace.cgiar.org/handle/10568/51348

Titre/ description:

Flintan, F., Mashingo, M., Said, M. and Kifugo, S.C. 2014. Developing a national map of livestock routes in Tanzania in order to value service and protect them. Poster prepared for the ILRI@40 Workshop, Addis Ababa, 7 November 2014. Nairobi, Kenya: ILRI.

URL:

https://cgspace.cgiar.org/handle/10568/64964

Titre/ description:

Village land use planning in rangelands in Tanzania, F. Flintan 2012

URL:

http://www.landcoalition.org/en/regions/africa/resources/no-3-village-land-use-planning-rangelands-tanzania

Titre/ description:

Protecting shared grazing through joint village land use planning

URL:

http://www.landcoalition.org/en/regions/africa/resources/protecting-shared-grazing-through-joint-village-land-use-planning

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