Approches

Conservation des eaux et des sols suivant la technique des tabias [Tunisie]

المحافظة على المياه والتربة باعتماد تقنية الطوابي

approaches_4152 - Tunisie

État complet : 89%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche

Personne(s) ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Decision Support for Mainstreaming and Scaling out Sustainable Land Management (GEF-FAO / DS-SLM)
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
CDE Centre for Development and Environment (CDE Centre for Development and Environment) - Suisse
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Institut des Régions Arides de Médenine (Institut des Régions Arides de Médenine) - Tunisie

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Références au(x) questionnaire(s) sur les Technologies de GDT

Tabia
technologies

Tabia [Tunisie]

Le tabia, une digue en terre, est une technique de récolte de l’eau utilisée dans les fonds de vallées et les zones de piémont.

  • Compilateur : Mongi Ben Zaied

2. Description de l'Approche de GDT

2.1 Courte description de l'Approche

Les tabias sont développés dans les piedmonts des Djebels et les plaines à pente légère (n’excédant pas les 3 %) du centre et du sud tunisien où la pluviométrie annuelle est relativement faible. Les zones aménagées en tabias reçoivent annuellement un supplément d’eau de ruissellement permettant une agriculture pluviale très rentable. Outre l’amélioration de la production agricole, ces unités jouent un triple rôle :
Recharge des nappes souterraines.
Contrôle des inondations et protection des infrastructures en aval.
Contrôle de l’érosion hydrique.

2.2 Description détaillée de l'Approche

Description détaillée de l'Approche:

Les tabias sont confectionnés par les agriculteurs et les coûts de réalisation sont subventionnés en partie par l’état. Cependant et comme pour les « jessours », malgré les rôles très importants joués par ces ouvrages et les encouragements de l’état, un délaissement progressif a été enregistré ces dernières années dû principalement à l’émigration pour la recherche d’autres activités plus rémunératrices. C’est ainsi que l’état a accordé une importance capitale pour l’encouragement des agriculteurs à entretenir et à créer d’autres ouvrages à travers ses programmes de développement régionaux et locaux. Actuellement, ces ouvrages sont réalisés et entretenus mécaniquement.
Problèmes:
-Coût élevé de réalisation des ouvrages (tabias).
-Entretien limité des ouvrages.
-Emigration de la population et recours à des activités non agricoles plus rémunératrices.

2.3 Photos de l'approche

2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée

Pays:

Tunisie

Région/ Etat/ Province:

Sud Tunisien

2.6 Dates de début et de fin de l'Approche

Si l'année précise est inconnue, indiquez approximativement quand l'Approche a démarré:

il y a plus de 50 ans (technologie traditionnelle)

2.7 Type d'Approche

  • traditionnel/ autochtone

2.8 Principaux objectifs de l'Approche

-Encourager davantage la population pour entretenir les tabias.
-Protéger les infrastructures urbaines, rurales et agricoles en aval.
-Protéger l’environnement et améliorer la qualité de vie de la population.

2.9 Conditions favorisant ou entravant la mise en œuvre de la(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche

cadre institutionnel
  • favorise
collaboration/ coordination des acteurs
  • favorise
cadre politique
  • favorise
gouvernance foncière (prise de décisions, mise en œuvre et application des décisions)
  • favorise
connaissances sur la GDT, accès aux supports techniques
  • favorise
marchés (pour acheter les intrants, vendre les produits) et prix
  • favorise
charge de travail, disponibilité de la main-d'œuvre
  • entrave

3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche

3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles

  • exploitants locaux des terres / communautés locales

Les ingénieurs et les techniciens des arrondissements de la conservation des eaux et des sols en concertation avec les agriculteurs choisissent la technologie et les agriculteurs l’exécutent soit mécaniquement, soit avec la main d’œuvre familiale soit à travers le recrutement d’ouvriers.

Décisions sur la méthode de mise en œuvre de la ou des technologie(s) : les ingénieurs et les techniciens des arrondissements conservation des eaux et des sols conjointement avec la population cible.

  • Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles
  • gouvernement national (planificateurs, décideurs)

Les ingénieurs et les techniciens des arrondissements de la conservation des eaux et des sols en concertation avec les agriculteurs choisissent la technologie et les agriculteurs l’exécutent soit mécaniquement, soit avec la main d’œuvre familiale soit à travers le recrutement d’ouvriers.

3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités
initiation/ motivation auto-mobilisation Encourager la population cible à participer à des journées de formation et de sensibilisation.
planification interactive Intégrer la population et les agriculteurs dans la planification des actions et des projets de conservation des eaux et des sols.
mise en œuvre interactive Encourager davantage la population et les agriculteurs dans la phase de mise en oeuvre.
suivi/ évaluation interactive Intégrer la population dans le suivi et l’évaluation des actions de valorisation des eaux de ruissellement.
Recherche interactive Les exploitants doivent être intégrés dans les phases de la recherche adaptative.

3.3 Diagramme/ organigramme (si disponible)

Description:

L’état (Ministère de l’Agriculture, des ressources hydraulique et de la pêche) réserve annuellement un budget pour la création et l’entretien des ouvrages de conservation des eaux et des sols dans le cadre de ses programmes de développement. A l’échelle locale, les arrondissements de CES et les délégations, avec la participation de la population et les agriculteurs, identifient les zones prioritaires et procèdent à l’application des technologies appropriées et intègrent la population dans le processus de réalisation et d’entretien des ouvrages qui participent à raison de 60% du budget dans les différentes opérations.

3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies

Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
  • tous les acteurs concernés dans le cadre d'une approche participative
Expliquez:

Décisions sur le choix de la ou des technologie(s) : Les ingénieurs et les techniciens des arrondissements de la conservation des eaux et des sols en concertation avec les agriculteurs choisissent la technologie et les agriculteurs l’exécutent soit mécaniquement, soit avec la main d’œuvre familiale soit à travers le recrutement d’ouvriers.
Décisions sur la méthode de mise en œuvre de la ou des technologie(s) : les ingénieurs et les techniciens des arrondissements conservation des eaux et des sols conjointement avec la population cible.
Approche conçue par : approche ancestrale améliorée par la recherche scientifique.
Structures de mise en œuvre : Agriculteurs sous la supervision de l’arrondissement conservation des eaux et des sols (Commissariat Régional au Développement Agricole).

4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances

4.1 Renforcement des capacités/ formation

Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?

Oui

Spécifiez qui a été formé:
  • exploitants des terres
  • personnels/ conseillers de terrain
Formats de la formation:
  • sur le tas
  • entre agriculteurs (d'exploitants à exploitants)
  • zones de démonstration
  • réunions publiques
Commentaires:

Les sessions de formation sont menées en deux niveaux :
Les techniciens : sous forme théorique et d’application au champ.
Les agriculteurs et la population locale sous forme d’application aux champs.

4.2 Service de conseils

Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?

Oui

Spécifiez si le service de conseils est fourni:
  • dans les champs des exploitants?
  • dans des centres permanents
Décrivez/ commentez:

Les projets de création et d’entretien des ouvrage de CES sont entrepris et financés par les agriculteurs à raison de 50% du budget et l’état contribue avec 50%. La mise en œuvre est réalisée en général d’une façon mécanique et parfois avec la main d’œuvre familiale ou des ouvriers recrutés. La vulgarisation de la bonne pratique est réalisée par les services techniques du Commissariat Régional du Développement Agricole.

4.3 Renforcement des institutions (développement organisationnel)

Des institutions ont elles été mises en place ou renforcées par le biais de l'Approche?
  • non

4.4 Suivi et évaluation

Le suivi et l'évaluation font ils partie de l'Approche? :

Oui

Si oui, ce document est-il destiné à être utilisé pour le suivi et l'évaluation?

Non

4.5 Recherche

La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?

Oui

Spécifiez les thèmes:
  • technologie
Donnez plus de détails et indiquez qui a mené ces recherches:

Les institutions de recherche continuent leurs activités pour affiner les techniques actuelles et trouver d’autres technologies moins coûteuses et plus efficaces.

5. Financement et soutien matériel externe

5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres

Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?

Oui

Si oui, spécifiez le(s) type(s) de soutien, les conditions et les fournisseurs:

Contribution par zone (Secteur publique/privé) : Les projets de création ou d’entretien des tabias sont financés à concurrence de 60% par les agriculteurs et 40% par l’état. La participation des privés est très limitée à quelques ONGs qui opèrent dans le domaine de gestion des ressources naturelles.
Main d’œuvre : les ouvriers sont payés selon le salaire minimum agricole qui est de 9 Dinars Tunisiens et le travail mécanique se paie à raison de 40 DT l’heure.
Intrants : Remblais, et les pierres sèches pour la réalisation des déversoirs.

5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)

  • main d'œuvre
Dans quelle mesure Spécifiez les subventions
en partie financé La participation des privés est très limitée à quelques ONGs qui opèrent dans le domaine de gestion des ressources naturelles. Main d’œuvre : les ouvriers sont payés selon le salaire minimum agricole qui est de 9 Dinars Tunisiens et le travail mécanique se paie à raison de 40 DT l’heure.
  • autre
Autre (spécifiez) Dans quelle mesure Spécifiez les subventions
Intrants en partie financé Remblais, et les pierres sèches pour la réalisation des déversoirs.
Si la main d'œuvre fournie par les exploitants des terres était un intrant substantiel, elle était:
  • payée en espèces

5.4 Crédits

Des crédits ont-ils été alloués à travers l'Approche pour les activités de GDT?

Non

5.5 Autres incitations ou instruments

D'autres incitations ou instruments ont-ils été utilisés pour promouvoir la mise en œuvre des Technologies de GDT?

Non

6. Analyses d'impact et conclusions

6.1 Impacts de l'Approche

Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Conservation des eaux et des sols et protection des infrastructures contre les inondations.

Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

L’approche est adoptée par les différents services de CES.

Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des autres parties prenantes?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Appropriation de la technologie et application des techniques de lutte contre l’érosion hydrique à l’échelle de la toposéquence.

Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Protection des infrastructures rurales et urbaines et amélioration des conditions de vie en minimisant les risques d’inondation et en améliorant les revenus de la population cible.

Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer la sécurité alimentaire et/ou la nutrition?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

La technologie appliquée permet de réduire la dégradation des sols et la protection des infrastructures et à l’amélioration des revenus des agriculteurs contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté.

6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT

  • augmenter la production
  • augmenter la rentabilité/ bénéfice, rapport coûts-bénéfices
  • réduire la dégradation des terres
  • réduire les risques de catastrophe
  • conscience environnementale

6.3 Durabilité des activités de l'Approche

Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
  • oui
Si oui, décrivez de quelle manière:

La technologie appliquée, si les ouvrages sont entretenus, permet d’améliorer à long terme les revenus des exploitants.

6.4 Points forts/ avantages de l'Approche

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
Procéder à une agriculture pluviale là où les conditions climatiques ne le permettent pas et lutter contre les différentes formes de l’érosion hydrique → Réserver un budget adéquat pour l’application de cette approche créer d’autres mécanismes de financement pour encourager les agriculteurs à appliquer la technologie en question.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
Amélioration des revenus des exploitants → Procéder à des entretiens réguliers de ces ouvrages afin de valoriser les eaux de ruissellement d’une façon convenable et de maintenir le niveau de production à des seuils acceptables.
L’application de cette approche permet une meilleure conservation des eaux et des sols, une protection des infrastructure améliorant ainsi les conditions de vie de la population → Les traitements devront couvrir tout le bassin versant pour avoir une meilleure fonctionnalité du système.

6.5 Faiblesses/ inconvénients de l'Approche et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Délaissement progressif de la technologie pour chercher d’autres activités non agricoles plus rémunératrices. Encourager les agriculteurs pour entretenir ces ouvrages et chercher d’autres activités génératrices de revenus (apiculture, plantes aromatiques et médicinales, etc.).
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
Coût élevé des opérations de création et d’entretien. Chercher d’autres mécanismes de financement pour encourager les exploitants.

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain
  • interviews/ entretiens avec les spécialistes/ experts de GDT
  • compilation à partir de rapports et d'autres documents existants

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Netij Ben Mechlia & Mohamed Ouessar. 2004. Water Harvesting systems in Tunisia. In Oweis Theib, Ahmed Hachem & Adriana Bruggeman (eds). 2004. Indigenous Water harvesting systems in West Asia and North Africa. ICARDA, Aleppo, Syria, vi + 173pp. En.

Disponible à partir d'où? Coût?

Gratuit

Titre, auteur, année, ISBN:

Chahbani B. 1996. Nouvelles méthodes pour le dimensionnement des ouvrages de petite hydraulique dans le centre et le sud tunisien. Revue des regions arides N° 9. p 33-46

Disponible à partir d'où? Coût?

Gratuit

Titre, auteur, année, ISBN:

Chahbani B. 2000. New techniques for the control and valorisation of runoff water in arid regions. UNU desertification series N° 2. p 124-137

Disponible à partir d'où? Coût?

Gratuit

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