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Technologies
Inactif

Régénération Naturelle Assistée sur des terres agro-pastorales, sylvo-pastorales et pastorales du Niger [Niger]

technologies_2325 - Niger

État complet : 96%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie

Personne(s)-ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Projet d'appui à la Sécurité Alimentaire et au Développement de Maradi ( PASADEM)
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Projet Améliorer la résilience aux changements climatiques par la diffusion de technologies de gestion intégrée Eau-Sol-Agro-Sylvo-Pastoralisme, Niger (PARC/YANA-YI)
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Projet de surveillance pastorale en Afrique subsaharienne (Départements d’Abala, de Banibangou et de Filingué), Niger (ACF / AREN)
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
GREAD (GREAD) - Niger

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

01/07/2015

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Déclaration sur la durabilité de la Technologie décrite

Est-ce que la Technologie décrite ici pose problème par rapport à la dégradation des terres, de telle sorte qu'elle ne peut pas être déclarée comme étant une technologie de gestion durable des terres?

Non

Commentaires:

Cette technologie est une mesure de gestion durable des terres conforme aux normes nationales et internationales. Elle est auusi une pratique traditionnelle de gestion durable des ressources pastorales et agricoles.

1.5 Référence au(x) questionnaire(s) sur les Approches de GDT

2. Description de la Technologie de GDT

2.1 Courte description de la Technologie

Définition de la Technologie:

La régénération naturelle assistée (RNA) en zone pastorale est une pratique simple et peu coûteuse d'agroforesterie qui consiste à repérer et à préserver des rejets de souches des ligneux et/ou d'herbacées sur des terres communautaires agro-pastorales, sylvo-pastorales et pastorales ; il s’agit d’accélérer ou d’orienter en fonction de ses centres d’intérêt le processus de la régénération naturelle des plants et/ou des herbacées, issus de semis naturels ou de rejets existants dans un peuplement.

2.2 Description détaillée de la Technologie

Description:

La RNA est connue comme une technologie d’agroforesterie appliquée dans les champs des zones agricoles ou agro-pastorales, et sur les terres sylvo-pastorales toujours en zone agricole, qui subissent les effets d'érosion hydrique et éolienne suite à (i) l'abattage des arbres dans les champs et le défrichement des jeunes pousses, (ii) la surexploitation des terres, et (iii) au processus de désertification. Dans la zone pastorale du Niger, les populations locales, constituées essentiellement d’éleveurs transhumants et/ou nomades (touareg, peulh bororos, arabes et toubous) tirent, comme au sud du pays, leurs revenus de l’exploitation des ressources naturelles avec leurs forces de travail et leurs équipements techniques rudimentaires. Sur cette bande sahélo-saharienne, les populations locales ont développé des savoir-faire locaux en matière de gestion durable des terres, notamment la pratique de la régénération naturelle assistée sur des terres réservées exclusivement aux pâturages.

La forte poussée démographique accroît de manière spectaculaire la pression sur les ressources naturelles. En combinaison avec les effets des changements climatiques et de la désertification, le processus de dégradation des terres s’est accéléré, avec pour conséquence principale l’instauration depuis plusieurs décennies de déficits chroniques alimentaires et fourragers sur l’ensemble du territoire national. Face à ces multiples défis environnementaux et écologiques, l’État et ses partenaires au développement ont remis à jour à la fin des années 1990 la technologie de la régénération naturelle assistée (RNA) à travers plusieurs expériences.
La RNA consiste à accélérer ou à orienter en fonction des objectifs recherchés le processus de la régénération naturelle des plants et des herbacées issus de semis naturels ou de rejets existants dans un peuplement. En effet, les souches d’arbres et les systèmes radiculaires vivants poussent plus rapidement que les jeunes plants obtenus à partir de semences. Dans les champs en zone agricole, la RNA est une technique de défrichement amélioré qui consiste à repérer et à préserver des rejets de souches des ligneux lors des opérations de défrichement : la gestion des rejets de souches peut être accompagnée par un ensemencement (enrichissement) avec des espèces choisies. Le repérage est effectué par les producteurs agricoles au moment du sarclage du champ par simple identification de l’espèce végétale. La préservation consiste à couper les tiges faibles et à créer les conditions d’un meilleur développement autour des plants. Sur les terres communautaires sylvo-pastorales, elle se traduit par la multiplication végétative de certaines espèces qui offrent beaucoup d’opportunités pour la RNA. Dans la nature, certaines espèces ont la capacité de drageonner (Balanites aegyptiaca, Faidherbia albida, Bombax costatum, Cassia sieberiana, Crataeva adansonii, Detarium microcarpum, etc.) ou de se multiplier par marcottage (Guiera senegalensis, Combretum micranthum, Pterocarpus erinaceus, etc.).
En zone pastorale, cette pratique est développée par les éleveurs à travers des modes d’exploitation des ressources communautaires : optimisation de la durée d’exploitation des pâturages lors de la transhumance, élagage des arbres, sélection des parcours de transhumance pour favoriser la RNA à travers le déplacement des animaux, suivi et protection des espèces végétales appétibles par le bétail, ensemencement de plantes fourragères locales dans des zones caractérisées par de faibles couvertures végétales, protection de certaines espèces favorisant le développement de la couverture végétale, etc.

De plus en plus de projets de développement tentent de développer ces pratiques locales de régénération naturelle assistée notamment dans le nord de la région de Tahoua et le sud de la région d’Agadez. Les principaux objectifs de la RNA sont : (i) la protection des terres de culture à travers la lutte contre l’érosion éolienne et hydrique, (ii) l’amélioration de la fertilité des sols, (iii) la production de bois de chauffe ou de service, (iv) la production de fourrage pour les animaux, (v) la réduction de l’évapotranspiration, et (vi) la restauration et la préservation des ressources fourragères en zone pastorale.

Dans les zones agricoles et agro-sylvo-pastorales, il est attendu les résultats suivants : (i) l’accroissement significatif des ressources ligneuses pour les besoins énergétiques, fourragers et de services, (ii) une hausse des rendements agricoles, et (iii) la création de nouvelles sources de revenus permettant aux producteurs agricoles d’améliorer leurs conditions de vie. Dans la zone pastorale, les résultats attendus sont : (i) la conservation et la préservation des espèces végétales appétibles par le bétail dans les aires de pâturage, (ii) l’accroissement des ressources fourragères et ligneuses, et (iii) la restauration de la couverture végétale sur les terres pastorales dégradées.

La technologie de la RNA nécessite essentiellement de la main d’œuvre et des petits équipements (binette, coupe-coupe, daba, hilaire). Ses faibles coûts de mise en œuvre et d’entretien constituent le principal avantage de cette technologie ; ils expliquent la facilité de son adoption et sa large diffusion auprès des agro-pasteurs et des éleveurs. L’absence d’un suivi régulier des réalisations et les faiblesses dans l’application des lois sur la gestion des ressources forestières limitent les impacts écologiques et socio-économiques de la RNA au Niger, surtout en zone pastorale.

2.3 Photos de la Technologie

Remarques générales concernant les photos:

Ces photos montrent que la technologie remplit plusieurs fonctions à la fois dans la zone agropastorale et dans les régions pastorales du nord du pays.

2.4 Vidéos de la Technologie

Commentaire, brève description:

aucune vidéo de la technologie n'est disponible.

2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation

Pays:

Niger

Région/ Etat/ Province:

Commune urbaine d'Abalak, Département d'Abalak, Région de Tahoua

Autres spécifications du lieu:

Commune urbaine d'Abala, Département d'Abala, Région de Tillabéri

Commentaires:

La technologie est appliquée dans la zone pastorale des régions nord de Tillabéri, Tahoua, Maradi et Zinder. Elle est appliquée aussi dans la région de Diffa et dans le sud de la région d'Agadez. Dans toutes les régions du sud, elle est appliquée dans les champs et les terres communautaires sylvo-pastorales.

2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie

Indiquez l'année de mise en œuvre:

2010

Si l'année précise est inconnue, indiquez la date approximative: :
  • il y a moins de 10 ans (récemment)

2.7 Introduction de la Technologie

Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
  • grâce à l'innovation d'exploitants des terres
  • par le biais de projets/ d'interventions extérieures
Commentaires (type de projet, etc.) :

Cette technologie est développée par les éleveurs et s'inscrit dans le cadre des pratiques du pastoralisme; elle était mise en oeuvre par des agro-pasteurs dans les zones agricoles. Dans leurs terroirs ou lors des parcours de transhumance, les éleveurs mettent en œuvre les principes de la régénération naturelle assistée, en favorisant la conservation des espèces ligneuses et d'herbacées. Ainsi, depuis une vingtaine d'années, des projets de développement, dans le secteur de la gestion durable des terres, ont développé cette technologie d'abord dans les zones agricoles au niveau des champs. Puis, depuis peu, des projets la mettent en oeuvre sur des terres sylvo-pastorales dans les zones agro-pastorales du sud du Niger.

3. Classification de la Technologie de GDT

3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie

  • améliorer la production
  • réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
  • préserver l'écosystème
  • conserver/ améliorer la biodiversité
  • s'adapter au changement et aux extrêmes climatiques et à leurs impacts
  • atténuer le changement climatique et ses impacts
  • créer un impact économique positif
  • créer un impact social positif

3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée

Pâturages

Pâturages

Pâturage extensif:
  • Nomadisme
  • Semi-nomadisme/ pastoralisme
Principales espèces animales et principaux produits:

Dans la zone pastorale, les principales espèces animales présentes sont: les bovins, les dromadaires, les ovins, les caprins et les asins. Dans cette zone, la mise en oeuvre de la RNA s'inscrit dans le cadre de la gestion des troupeaux et des ressources fourragères. On retrouve ces espèces animales dans la zone agro-pastorale du sud avec beaucoup plus d'équins.

Mixte (cultures/ pâturages/ arbres), incluant l'agroforesterie

Mixte (cultures/ pâturages/ arbres), incluant l'agroforesterie

  • Agroforesterie
  • Agro-pastoralisme
  • Agro-sylvo-pastoralisme
  • Sylvo-pastoralisme
Principaux produits/ services:

Dans les zones agro-pastorales, la technologie est appliquée sur des terres utilisées principalement pour la production de mil, de sorgho, de niébé, et d'autres cultures de rente; elle est appliquée sur des terres agro-sylvo-pastorales, sylvo-pastorales et agro-pastorales. Plusieurs projets de développement associent la RNA à la création de marchés de bois et de fourrage. Dans ces zones, l'agriculture, l'élevage et le commerce de produits agro-pastoraux (bétail, céréales) sont les principales activités des populations locales.

Commentaires:

Au Niger, la RNA est appliquée à la fois dans les champs de manière individuelle et sur des terres communautaires avec la participation de toute la population locale. Elle est applicable sur tous les types de terre. Les objectifs de la RNA sont déterminés par les types de terre sur lesquels elle est appliquée.

Si l'utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie, indiquez l'utilisation des terres avant la mise en œuvre de la Technologie:

L'application de la RNA sur les terres communautaires exige d'abord une sécurisation de celles-ci pour éviter tout changement du droit de propriété.

3.3 Informations complémentaires sur l'utilisation des terres

Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
  • mixte: pluvial-irrigué
Commentaires:

Dans la zone pastorale, l'approvisionnement en eau des terres est essentiellement pluvial. Il existe aussi un important réseau de puits pastoraux et de stations de pompage dans les aires de pâturage les plus fréquentées. Il existe dans les vallées et dans les bas-fonds un système maraîcher qui repose sur des cultures irriguées. Dans la zone agricole, les deux types de culture, irriguée et pluviale, se succèdent au cours de l'année.

Nombre de période de croissance par an: :
  • 1
Précisez:

Dans la zone agropastorale, deux périodes de culture: la période hivernale de mai à septembre et la saison sèche de novembre à mars/avril. Dans la zone pastorale, la principale période de croissance est celle de l'hivernage (mai à septembre). Les cultures irriguées dans les bas-fonds et dans les vallées se réalisent de novembre à avril.

Densité d'élevage/ chargement (si pertinent):

Dans la zone pastorale de la commune urbaine d'Abalak, la densité est estimée à 50 UBT/Km2 en 2016. On retrouve cette densité dans les parties nord des régions de Tillabéri, Maradi, et Zinder, et dans le sud de la région d'Agadez.

3.4 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie

  • agroforesterie
  • pastoralisme et gestion des pâturages
  • Amélioration de la couverture végétale/ du sol

3.5 Diffusion de la Technologie

Spécifiez la diffusion de la Technologie:
  • répartie uniformément sur une zone
Si la Technologie est uniformément répartie sur une zone, indiquez la superficie couverte approximative:
  • > 10 000 km2
Commentaires:

La mise en oeuvre de la RNA couvre plusieurs régions du Niger: Maradi, Dosso, Zinder et Tillabéri. En zone pastorale, la RNA est pratiquée en particulier dans les départements d'Abalak, d'Abala et de Belbédji. Il s'agit d'une application sur des terres communautaires de manière individuelle par les éleveurs et par des organisations de producteurs. Dans les départements de Belbédji et d'Abalak, les populations sont soutenues par des projets de développement et des ONG locales.

3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie

pratiques agronomiques

pratiques agronomiques

  • A6: Autres
pratiques végétales

pratiques végétales

  • V1: Couverture d’arbres et d’arbustes
  • V2: Herbes et plantes herbacées pérennes
  • V5: Autres
Commentaires:

Dans les champs, la RNA est une pratique agronomique consistant à améliorer le système de défrichement. De même, elle est une pratique végétale destinée à améliorer la couverture d'arbres/arbustes. Dans la zone pastorale, elle remplit toutes ces fonctions, surtout celles d'améliorer la couverture végétale et de production de fourrage.

3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie

érosion hydrique des sols

érosion hydrique des sols

  • Wt: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)/ érosion de surface
  • Wg: ravinement/ érosion en ravines
érosion éolienne des sols

érosion éolienne des sols

  • Et: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)
  • Ed: déflation et déposition
dégradation chimique des sols

dégradation chimique des sols

  • Cn: baisse de la fertilité des sols et réduction du niveau de matière organique (non causée par l’érosion)
dégradation biologique

dégradation biologique

  • Bc: réduction de la couverture végétale
  • Bh: perte d’habitats
  • Bq: baisse de la quantité/ biomasse
  • Bs: baisse de la qualité et de la composition/ diversité des espèces
Commentaires:

La RNA s'attaque à de multiples types de dégradation des terres qui remettent en cause d'une part la fertilité des sols et d'autre part la production de fourrage. Cette pratique combine les effets d'un appui renforcé à la régénération des plantes et de la couverture végétale pour lutter contre les types d'érosion couramment rencontrés dans les pays du Sahel.

3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées

Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
  • prévenir la dégradation des terres
  • réduire la dégradation des terres
Commentaires:

Au delà de la prévention et de la réduction de la dégradation des terres, la RNA assure aussi la restauration et la réhabilitation des terres dégradées, qui auraient autrement nécessité d'importants moyens d'investissement. Dans ce cas, la RNA est associée à la mise en défens des terres pour permettre une récupération complète des terres.

4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre

4.1 Dessin technique de la Technologie

Auteur:

PASADEM, Maradi, Niger

Date:

18/08/2015

Auteur:

Peltier Régis (CIRAD, France), Claudine Serre Duhem (expert indépendant, France) et Aboubacar Ichaou (INRAN, Niger) (2008) : « Valoriser les produits du palmier doum pour gérer durablement le système agroforestier d’une vallée sahélienne du Niger et éviter sa désertification. », VertigO (La revue en sciences de l'environnement), Vol 8, n°1, avril 2008, page 10

Date:

06/04/2008

Auteur:

Peltier Régis (CIRAD, France), Claudine Serre Duhem (expert indépendant, France) et Aboubacar Ichaou (INRAN, Niger) (2008) : « Valoriser les produits du palmier doum pour gérer durablement le système agroforestier d’une vallée sahélienne du Niger et éviter sa désertification. », VertigO (La revue en sciences de l'environnement), Vol 8, n°1, avril 2008, page 10

Date:

06/04/2008

4.2 Spécification/ explications techniques du dessin technique

Le croquis 1 montre des jeunes pousses dont le nombre est réduit pour permettre leur meilleur développement.
Le Croquis 2 présente la structure d’une tache de doum, montrant l’interdépendance entre les différents rejets.
Le croquis 3 présente un schéma de sylviculture du doum par cellules de régénération, sur une durée de 30 ans, en zone agricole.

4.3 Informations générales sur le calcul des intrants et des coûts

Spécifiez la manière dont les coûts et les intrants ont été calculés:
  • par superficie de la Technologie
Indiquez la taille et l'unité de surface:

1 hectare

autre/ monnaie nationale (précisez):

francs CFA Afrique de l'Ouest

Indiquer le taux de change du dollars en monnaie locale (si pertinent): 1 USD= :

500,0

Indiquez le coût salarial moyen de la main d'œuvre par jour:

1500 francs cfa

4.4 Activités de mise en place/ d'établissement

Activité Type de mesures Calendrier
1. Sensibilisation des populations et démonstrations sur les techniques de RNA dans les villages Autres mesures En saison sèche au moment du lancement du projet (de préférence en janvier-février)
2. Mise en place d’un dispositif organisationnel de protection de la RNA basé sur des comités villageois de surveillance, et formation des membres de ces comités: repérer, protéger et éduquer les jeunes pousses (semis, rejets de souches, drageons, marcottes, etc.). Autres mesures Juste après l'opération de sensibilisation avant le début de la saison pluvieuse
3. Intervention en amont pour favoriser l’installation de la régénération, et ensuite assister les individus apparus. Agronomique Au début de saison hivernale après la mise en place des comités de surveillance
4. Procéder à la multiplication végétative de certaines espèces qui offrent beaucoup d’opportunités pour la RNA. Végétale Au cours de la saison hivernale.
Commentaires:

Ces activités de mise en place s'inscrivent dans le cadre de l'exécution d'un projet de développement. Dans le cas de mise en place spontanée de la RNA, l'agropasteur ou l'éleveur engage la mise en oeuvre de la RNA directement, sans campagne de sensibilisation, et sans installation d'un comité de surveillance.

4.5 Coûts et intrants nécessaires à la mise en place

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % du coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre main d'oeuvre qualifiée homme/jour 1,0 21000,0 21000,0
Main d'œuvre main d'oeuvre non-qualifiée homme/jour 14,0 1500,0 21000,0 100,0
Equipements Petits matériels (coupe-coupe, daba, binette, etc.) lot 1,0 3000,0 3000,0 100,0
Coût total de mise en place de la Technologie 45000,0
Si le coût n'est pas pris en charge à 100% par l'exploitant des terres, indiquez qui a financé le coût restant:

Dans le cas de la mise en place par un projet de développement, seuls les frais de formation ne sont pas supportés par l'exploitant de terres; ils sont pris en charge par le projet, qui dans certains cas apportent d'autres appuis techniques comme l'installation d'une pépinière, la distribution de vivres, etc.

Commentaires:

Le coût total est indiqué pour le cas d'une mise en oeuvre de la RNA à travers un projet de développement. Lorsque l'exploitant des terres réalise lui-même la RNA, le coût est de 24 000 francs CFA/hectare, c'est à dire les coûts de main d’œuvre et l'amortissement des équipements utilisés. Ici, les coûts de main d’œuvre représentent près de 90% du coût total de mise en oeuvre. Dans le calcul des coûts, il n'est pas pris en compte les frais de mise en place d'une pépinière. La RNA au sens strict n'est pas associée à la production de plants en pépinière.

4.6 Activités d'entretien/ récurrentes

Activité Type de mesures Calendrier/ fréquence
1. Le recepage, qui consiste à couper un arbre près du sol pour permettre la pousse des rejets. Végétale Avant le début de la saison pluvieuse, c'est à dire au cours de la période mars-mai
2. L’élagage, consistant à couper les branches gênantes d‘un arbre. Végétale L’élagage doit intervenir juste après l’installation des cultures.
3. Le tuteurage consistant à implanter un ou plusieurs piquets pour soutenir le rejet sélectionné. Végétale Pendant la saison pluvieuse
4. Dans le cas des zones agricoles, protection contre les animaux des espèces appétissantes et non-susceptibles de résister au broutage. Autres mesures Pendant toute la saison pluvieuse jusqu'aux récoltes
Commentaires:

Les travaux d'entretien s'effectuent en général par les exploitants de terre. Sur les terres sylvo-pastorales, l'entretien est réalisé par la communauté et dure toute l'année; mais l'entretien est plus important pendant la période hivernale. Dans la zone pastorale, les éleveurs transhumants et les nomades réalisent individuellement l'entretien de la technologie. Dans cette région, l'entretien consiste aussi à optimiser l'exploitation des ressources fourragères disponibles, la rotation des espèces animales sur les sites, l'observation de parcours favorisant plus la régénération naturelle des espèces végétales appétissantes par les animaux.

4.7 Coûts et intrants nécessaires aux activités d'entretien/ récurrentes (par an)

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % du coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre Main d'oeuvre non-qualifiée homme/jour 34,0 1500,0 51000,0 100,0
Equipements Petits matériels (daba, coupe-coupe, hache) lot 1,0 3000,0 3000,0 100,0
Coût total d'entretien de la Technologie 54000,0
Si le coût n'est pas pris en charge à 100% par l'exploitant des terres, indiquez qui a financé le coût restant:

0

Commentaires:

Les coûts d'entretien de la technologie sont supérieurs à ceux de la mise en oeuvre en raison des efforts de sécurisation des terres traitées pendant toute l'année. Mais, la main d’œuvre représente une fois de plus la part la plus importante des coûts. L'intensité des activités au cours de l'entretien est plus importante. Dans ce cas aussi, la production de plants en pépinière n'est pas prise en compte.

4.8 Facteurs les plus importants affectant les coûts

Décrivez les facteurs les plus importants affectant les coûts :

La main d’œuvre est le facteur le plus important déterminant les coûts de mise en oeuvre et d'entretien de la technologie. Elle représente près de 90% des coûts totaux.

5. Environnement naturel et humain

5.1 Climat

Précipitations annuelles
  • < 250 mm
  • 251-500 mm
  • 501-750 mm
  • 751-1000 mm
  • 1001-1500 mm
  • 1501-2000 mm
  • 2001-3000 mm
  • 3001-4000 mm
  • > 4000 mm
Spécifications/ commentaires sur les précipitations:

La pluviométrie moyenne annuelle dans la zone pastorale ne dépasse pas 300 mm. Dans les régions sud du Niger (zone sahélienne), elle est comprise entre 500 mm et 600 mm. Ces dernières décennies sont marquées par de fortes variations de la pluviométrie dans l'espace et dans le temps sur l'ensemble du territoire du Niger.

Indiquez le nom de la station météorologique de référence considérée:

stations météorologiques d'Abalak et de Tillabéry

Zone agro-climatique
  • semi-aride

La zone pastorale du Niger est caractérisée par un climat de type sahélo-saharien. Les régions agro-pastorales du Niger sont déterminées par un climat sahélien.

5.2 Topographie

Pentes moyennes:
  • plat (0-2 %)
  • faible (3-5%)
  • modéré (6-10%)
  • onduleux (11-15%)
  • vallonné (16-30%)
  • raide (31-60%)
  • très raide (>60%)
Reliefs:
  • plateaux/ plaines
  • crêtes
  • flancs/ pentes de montagne
  • flancs/ pentes de colline
  • piémonts/ glacis (bas de pente)
  • fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
  • 0-100 m
  • 101-500 m
  • 501-1000 m
  • 1001-1500 m
  • 1501-2000 m
  • 2001-2500 m
  • 2501-3000 m
  • 3001-4000 m
  • > 4000 m
Indiquez si la Technologie est spécifiquement appliquée dans des:
  • non pertinent
Commentaires et précisions supplémentaires sur la topographie:

Le relief de la bande intermédiaire sahélo-saharienne comprend des dunes longeant des vallées relativement boisées dans la partie jouxtant la zone sahélienne. Dans la zone sahélienne, le relief comprend de multiples plaines et vallées, des glacis/plateaux et des collines qui sont traversés dans la partie sud-ouest par le fleuve Niger (550 km au Niger) et plusieurs rivières.

5.3 Sols

Profondeur moyenne du sol:
  • très superficiel (0-20 cm)
  • superficiel (21-50 cm)
  • modérément profond (51-80 cm)
  • profond (81-120 cm)
  • très profond (>120 cm)
Texture du sol (de la couche arable):
  • grossier/ léger (sablonneux)
  • moyen (limoneux)
Texture du sol (> 20 cm sous la surface):
  • grossier/ léger (sablonneux)
  • moyen (limoneux)
Matière organique de la couche arable:
  • moyen (1-3%)
  • faible (<1%)

5.4 Disponibilité et qualité de l'eau

Profondeur estimée de l’eau dans le sol:

> 50 m

Disponibilité de l’eau de surface:

faible/ absente

Qualité de l’eau (non traitée):

faiblement potable (traitement nécessaire)

La salinité de l'eau est-elle un problème? :

Non

La zone est-elle inondée?

Non

Commentaires et précisions supplémentaires sur la qualité et la quantité d'eau:

Dans la zone pastorale, les profondeurs de l'eau dans le sol sont largement supérieures à 100 m, et peuvent atteindre souvent 500 m voire plus dans la partie ouest (Tchintabaraden). Les eaux de surface sont constituées par des mares temporaires. Dans les zones agro-pastorales du sud, les profondeurs de l'eau dans le sol sont inférieures à 100 m. Dans les vallées et les plaines, l'eau est souvent à moins de 5 m. Cette zone est marquée par plusieurs cours d'eau permanents et semi-permanents.

5.5 Biodiversité

Diversité des espèces:
  • moyenne
Diversité des habitats:
  • moyenne
Commentaires et précisions supplémentaires sur la biodiversité:

Le Niger constituait l’un des principaux réservoirs de biodiversité en Afrique. La dégradation accélérée des écosystèmes au cours des cinq dernières décennies a réduit de manière significative cette biodiversité. La dégradation résulte d’une part des sécheresses successives et du processus de désertification accélérée, et d’autre part de la forte croissance démographique qui s’est traduite par une pression considérable sur les ressources naturelles et/ou les terres. Plusieurs espèces végétales et de faune sauvage ont disparu et d’autres sont menacées de disparition au cours des prochaines années, malgré les stratégies nationales de conservation, de protection et de restauration mises en œuvre par les autorités gouvernementales et leurs partenaires au développement. Plusieurs limites constatées dans la gestion de la diversité biologique au Niger comprennent: (i) l'insuffisance de la connaissance de la diversité biologique et de ses éléments constitutifs, (ii) l'absence de programmes et projets spécifiques liés à la biodiversité, (iii) l'inadaptation des textes régissant la diversité biologique, (iv) la non-implication des populations dans la gestion de la diversité biologique, (v) l'insuffisance et l'inadaptation des actions de sensibilisation, d'information et de formation, (vi) la non-prise en compte de la biodiversité dans la conception et la mise en œuvre des actions de développement, (vii) les conditions climatiques défavorables, (viii) les pressions multiples et croissantes sur la diversité biologique et ses éléments, (ix) une forte croissance démographique et son inégale répartition spatiale, ne correspondant pas aux potentialités des différents milieux, (x) la difficulté d'accès à certaines régions enclavées et au relief accidenté, (xi) les difficultés d'accès à l'eau liées aux contraintes topographiques et géologiques.

5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie

Sédentaire ou nomade:
  • Sédentaire
  • Semi-nomade
Orientation du système de production:
  • mixte (de subsistance/ commercial)
Revenus hors exploitation:
  • moins de 10% de tous les revenus
Niveau relatif de richesse:
  • très pauvre
  • pauvre
Individus ou groupes:
  • individu/ ménage
  • coopérative
Niveau de mécanisation:
  • travail manuel
  • traction animale
Genre:
  • femmes
  • hommes
Age des exploitants des terres:
  • jeunes
  • personnes d'âge moyen
Indiquez toute autre caractéristique pertinente des exploitants des terres:

Dans la zone pastorale, on assiste depuis la fin des années 1990 à une urbanisation accélérée de la population. D'une part, les sécheresses successives ont transformé plusieurs éleveurs en de simples bergers; d'autres ont préféré quitter la zone pastorale pour adopter de nouvelles activités dans les centres urbains. D'autre part, la forte croissance démographique a obligé plusieurs familles à se sédentariser et à diversifier leurs activités. De plus en plus, l'agriculture se développe à côté des activités pastorales. De même, dans la zone agro-pastorale du sud, le processus d'adaptation des populations locales aux effets des changements climatiques les a conduit à une diversification de leurs activités. Elles s'orientent beaucoup plus vers des activités non-agricoles comme le commerce. Dans toutes ces régions, les populations pauvres ou vulnérables représentent la majorité de la population, soit près de 60% de la population totale. Les populations extrêmement pauvres constituent près de 30% de la population totale. Les lois sur le pastoralisme reposent sur une gestion communautaire des ressources naturelles dans la zone pastorale. Mais, depuis la fin des années 2000 des ranchs privés font leur apparition dans cette zone. Et, la sédentarisation des populations conduit à la création de titres de propriété privée et au morcellement des terres autour des grands centres urbains, qui connaissent un développement fulgurant. Les systèmes productifs reposent sur le capital humain et sur des équipements traditionnels rudimentaires; la traction animale est fortement utilisée principalement dans le secteur du maraîchage (le principal animal d'exhaure est le chameau). Les femmes participent rarement à la production; ce sont les hommes jeunes et d'âge moyen qui offrent leurs forces de travail et constituent les principaux actifs. Il faudrait noter que chez les touaregs et les peulhs bororos, les enfants conduisent les troupeaux aux pâturages. Dans la zone agro-pastorale du sud, hommes et femmes travaillent dans les champs, développent des activités d'élevage et de commerce. Dans ces régions, les enfants travaillent à partir de 5 ans; ils constituent une main d’œuvre pour leurs parents dans les champs. Il n'existe aucun processus de mécanisation de la production. La gestion des activités productives est réalisée en général dans le cadre du ménage qui constitue une entreprise familiale de base.

5.7 Superficie moyenne des terres détenues ou louées par les exploitants appliquant la Technologie

  • < 0,5 ha
  • 0,5-1 ha
  • 1-2 ha
  • 2-5 ha
  • 5-15 ha
  • 15-50 ha
  • 50-100 ha
  • 100-500 ha
  • 500-1 000 ha
  • 1 000-10 000 ha
  • > 10 000 ha
Cette superficie est-elle considérée comme de petite, moyenne ou grande dimension (en se référant au contexte local)?
  • petite dimension
Commentaires:

Dans la zone pastorale, les terres traitées par les éleveurs sont communautaires et portent sur des milliers d'hectares. Dans la zone agro-pastorale, les champs varient entre 0,5-1 hectare et 2-5 hectares. Il s'agit de champs morcelés en raison de la forte croissance démographique. Les terres communautaires sylvo-pastorales dépassent en général 15 hectares.

5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau

Propriété foncière:
  • état
  • communauté/ village
Droits d’utilisation des terres:
  • communautaire (organisé)
  • individuel
Droits d’utilisation de l’eau:
  • communautaire (organisé)
  • individuel
Commentaires:

L'exploitation des terres communautaires pastorales est réglementée par les lois sur le pastoralisme qui font partie intégrante du code rural du Niger. La terre appartient aux communautés et à l’État dans la zone pastorale. De même, les stations de pompage, les forages et les puits pastoraux constituent les principales sources d'approvisionnement en eau dans cette zone pastorale. Ces infrastructures demeurent en général publiques et sont placées sous la responsabilité des communes. Il existe des infrastructures hydrauliques privées (puits et forages). Par contre dans la zone agro-pastorale du sud, la propriété foncière est en général privée (avec et sans titre de propriété); il existe quelques terres communautaires qui sont réglementées par les lois du code rural. Les droits d'utilisation des terres sont en général individuels (familiaux). L'accès à l'eau est en général individuel et communautaire (organisé).

5.9 Accès aux services et aux infrastructures

santé:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
éducation:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
assistance technique:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
emploi (par ex. hors exploitation):
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
marchés:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
énergie:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
routes et transports:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
eau potable et assainissement:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
services financiers:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne

6. Impacts et conclusions

6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés

Impacts socio-économiques

Production

production agricole

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

50 kg/ha

Quantité après la GDT:

100 kg/ha

Commentaires/ spécifiez:

Dans la zone agro-pastorale, l'application de la RNA dans les champs a permis d'accroître de près de 50% la production de céréales (mil, sorgho). Sur des terres moins fertiles, l'accroissement de la production est plus de 100%.

production fourragère

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

50%

Commentaires/ spécifiez:

Sur les terres sylvo-pastorales, l'accroissement de la couverture végétale est de plus de 100%. On estime que l'accroissement de la production fourragère est au minimum égal à 50%. Dans la zone pastorale, l'application de la RNA a eu pour effet d'augmenter la production fourragère de près de 50%.

qualité des fourrages

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

25%

Commentaires/ spécifiez:

Sur les terres sylvo-pastorales du sud, il a été estimé que l'application de la RNA en faveur d'espèces choisies, notamment le palmier doum, a permis d'accroître la qualité des fourrages à travers le développement d'espèces végétales très appréciées par le bétail. Au nord, dans la zone pastorale, cette technologie a permis de maintenir la qualité des fourrages dans les aires de transhumance.

production animale

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

50%

Commentaires/ spécifiez:

Sur les terres pastorales et sylvo-pastorales du sud, l'application de la RNA contribue pour près de 20% à l'accroissement de la production animale. Dans la zone pastorale, les effets de la RNA sur la production animale est d'au moins 20%.

production de bois

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

50%

Commentaires/ spécifiez:

Dans le sud du pays, un accroissement d'au moins 50% de la production de bois a été estimé suite à la mise en oeuvre de la RNA. Il faudrait souligner que cette hausse de la production de bois a été favorisée par la plantation de ligneux sur les sites de la RNA.

Revenus et coûts

diversité des sources de revenus

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

L'application de la technologie de la RNA favorise dans la zone agro-pastorale le commerce du bois, de la paille et d'autres produits forestiers. Dans plusieurs cas, elle est accompagnée de la production en pépinière de plants de ligneux, qui sont vendus aux exploitants des terres. Dans la zone pastorale, la RNA se traduit d'une part par la commercialisation de produits forestiers (gomme arabique) et de paille dans certaines régions. D'autre part, elle stimule la production laitière et la production de fromage séché.

disparités économiques

en augmentation
en baisse
Quantité après la GDT:

non estimable. A court terme, l'effet est nul.

Commentaires/ spécifiez:

La RNA contribue à réduire les disparités économiques entre exploitants des terres vulnérables et les exploitants nantis. Cet effet est surtout perceptible à moyen et à long terme. Dans la zone pastorale, les effets de la RNA sont bénéfiques pour toute la population, et surtout pour les éleveurs les plus pauvres, qui ne disposent pas de ressources financières pour acheter des aliments pour le bétail importés.

Impacts socioculturels

sécurité alimentaire/ autosuffisance

réduit
amélioré
Quantité après la GDT:

20%

Commentaires/ spécifiez:

La RNA favorise la sécurité alimentaire et l'autosuffisance alimentaire dans les régions sud du pays. L'impact pourrait être estimé à au moins 20%. Dans la zone pastorale au nord, la RNA permet de réduire les déficits fourragers. Ainsi, elle permet aux éleveurs de ne plus subir des dommages importants lors de la période de soudure, et de ne pas brader leurs animaux pendant cette période.

institutions communautaires

affaibli
renforcé
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Dans la zone agro-pastorale du sud, la mise en oeuvre de la RNA se traduit par la création d’organisations communautaires de base, comme les comités de gestion et de surveillance. Dans la zone pastorale, les organisations des éleveurs sont renforcées à travers la mise en place de comités. De même, les associations traditionnelles renforcent leurs capacités à travers la diversification de leurs activités liées à la mise en oeuvre de la RNA.

connaissances sur la GDT/ dégradation des terres

réduit
amélioré
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Les interventions des projets, à la fois au nord et au sud, impliquent la mise en place de programmes de formation pour permettre aux exploitants des terres d'améliorer leurs connaissances sur la GDT. Dans la zone pastorale, il s'agit de valoriser des connaissances locales existantes et de promouvoir des innovations de la part des éleveurs eux-mêmes.

apaisement des conflits

détérioré
amélioré
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Dans les régions sud, la RNA permet d'apaiser les conflits autour de la gestion du bois en mettant en place un dispositif communautaire. Dans la zone pastorale, elle atténue les conflits autour de l'exploitation des ressources fourragères en créant un contexte d'échange, de partage des savoirs et de respect de la réglementation en vigueur.

situation des groupes socialement et économiquement désavantagés

détérioré
amélioré
Quantité après la GDT:

50%

Commentaires/ spécifiez:

La RNA améliore la situation des producteurs vulnérables en leur assurant l'accroissement de la production agricole et animale, et aussi l'augmentation des revenus hors exploitation. Elle permet aux petits propriétaires fonciers d'accroître leurs rendements et d'accéder à des ressources forestières en expansion.

Impacts écologiques

Sols

couverture du sol

réduit
amélioré
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

L'application de la RNA se traduit par une forte hausse de la couverture du sol. Sur des terres improductives, elle favorise le retour de certaines espèces herbacées, et surtout la destruction des plantes envahissantes non-utiles pour le bétail.

matière organique du sol/ au dessous du sol C

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Il a été observé à court terme une augmentation rapide et forte de la matière organique dans le sol. Dans la zone pastorale, l'adoption de pratiques de rotation cyclique dans les aires de pâturages permet d'améliorer de manière significative la matière organique du sol, et de maintenir sa fertilité de manière durable.

Biodiversité: végétale, animale

Couverture végétale

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Le principal impact de la RNA dans les régions où elle est appliquée est l'accroissement de la couverture végétale. Sur les terres pastorales et sylvo-pastorales, l'augmentation de la couverture végétale est très rapide et surtout forte.

biomasse/ au dessus du sol C

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

C'est surtout sur les terres pastorales et sylvo-pastorales que l'accroissement de la biomasse est élevé. Dans les champs, on observe aussi un accroissement de la biomasse, dû essentiellement à la forte présence des ligneux.

diversité végétale

en baisse
en augmentation
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Dans la région agro-pastorale, l'application de la RNA, accompagnée de la plantation d'espèces arboricoles choisies, renforce la diversité végétale, surtout dans le cas de la réintroduction d'espèces herbacées disparues de la zone.

espèces étrangères envahissantes

en augmentation
réduit
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Le PASADEM a associé la mise en oeuvre de la RNA avec la lutte contre le Sida cordifolia, une espèce envahissante détruisant les aires de pâturage dans la région de Maradi.

Réduction des risques de catastrophe et des risques climatiques

impacts de la sécheresse

en augmentation
en baisse
Quantité après la GDT:

30%

Commentaires/ spécifiez:

En améliorant la couverture végétale et en augmentant la production de ligneux, la RNA contribue à réduire les effets d’une période assez longue de sécheresse pendant la saison pluvieuse.

6.2 Impacts hors site que la Technologie a montrés

capacité tampon/de filtration

réduit
amélioré
Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

En augmentant la couverture végétale des sols, et surtout à travers le développement des ligneux, la RNA améliore considérablement la capacité tampon et la capacité de filtration du sol. Elle permet ainsi de lutter contre l'érosion hydrique (ravinement) qui caractérise ces régions.

Commentaires concernant l'évaluation des impacts:

L'évaluation des impacts repose essentiellement sur les observations dans les régions de Maradi (département de Maradi), Tillabéri (départements de Kollo et d'Abala) et Tahoua (départements d'Abalak et de Tchintabaraden). A court terme (1-2 ans), l'impact de la RNA demeure modeste. Par contre, à moyen et à long terme, les effets demeurent fortement significatifs tant en matière de couverture végétale qu'au plan du développement des ligneux. Aussi, cette technologie demeure très sensible aux changements climatiques, ce qui atténue ses impacts écologiques et économiques.

6.3 Exposition et sensibilité de la Technologie aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat (telles que perçues par les exploitants des terres)

Changements climatiques progressifs

Changements climatiques progressifs
Saison Type de changements/ extrêmes climatiques Comment la Technologie fait-elle face à cela?
températures annuelles augmente pas bien
températures saisonnières saison sèche augmente pas bien
précipitations annuelles décroît pas bien
précipitations saisonnières saison des pluies/ humide décroît pas bien

Extrêmes climatiques (catastrophes)

Catastrophes météorologiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
tempête de sable/ de poussière locale modérément
tempête de vent locale modérément
tornade locale modérément
Catastrophes climatiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
sécheresse pas bien

Autres conséquences liées au climat

Autres conséquences liées au climat
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
réduction de la période de croissance modérément
Commentaires:

La RNA demeure fortement sensible aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat selon tous les exploitants de terre, tant dans la zone pastorale que dans les régions agro-pastorales du sud. La forte variabilité des pluies au Niger a eu des effets négatifs sur l'impact de la RNA dans toutes les régions du Niger.

6.4 Analyse coûts-bénéfices

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts de mise en place (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

légèrement positive

Rentabilité à long terme:

très positive

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

légèrement positive

Rentabilité à long terme:

très positive

Commentaires:

Les coûts de mise en oeuvre et d'entretien de la RNA sont très faibles. C’est ainsi qu'à court terme, la rentabilité demeure légèrement positive. Dans la zone pastorale, les observations effectuées montrent que cette rentabilité est positive, même à court terme. A moyen et à long terme, les impacts sont plus visibles et la rentabilité est maximale.

6.5 Adoption de la Technologie

  • 10-50%
Si disponible, quantifiez (nombre de ménages et/ou superficie couverte):

Dans la zone pastorale, la majorité des éleveurs transhumants ont adopté la RNA (60%) sur une superficie d'environ 2.000 km2 d'aires de pâturage. Dans la zone agro-pastorale, les zones de traitement de la RNA dépassent les 10.000 km2 dans les régions de Tillabéri, Maradi et Tahoua.

Parmi tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle ou aucun paiement?
  • 90-100%
Commentaires:

La majorité des projets de développement qui mettent en oeuvre la RNA ne fournissent pas d'incitation matérielle ou financière. Dans la zone pastorale, il s'agit d'appliquer une technologie qui relève des savoir-faire locaux sans aucun appui extérieur.

6.6 Adaptation

La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions?

Oui

Si oui, indiquez à quel changement la Technologie s'est adaptée:
  • changements/ extrêmes climatiques
Spécifiez l'adaptation de la Technologie (conception, matériaux/ espèces, etc.):

Plusieurs projets ont adapté la RNA en accompagnant sa mise en oeuvre avec la plantation d'arbres et l'ensemencement des terres sylvo-pastorales avec des espèces fourragères locales ou extérieures. Certains projets l'ont associé à la lutte contre les plantes envahissantes et nuisibles aux animaux. Pour la production et la commercialisation de fourrage et de bois, la RNA est établie sur la base de la sélection d'espèces ayant un fort potentiel dans ces secteurs.

6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
Le point fort/avantage de la RNA est la simplicité de sa mise en oeuvre et de son entretien, entrainant ainsi des coûts très faibles. C'est ce point fort qui a assuré son adoption en grande masse dans toutes les régions.
Le second point fort est l'amélioration de la fertilité des sols et des rendements en matière agricole et fourragère. Cette fertilité des sols se traduit par un accroissement de la production et par une amélioration de la sécurité alimentaire, à la fois pour les hommes et pour le bétail.
Le troisième point fort est l'autoproduction des ressources et la satisfaction des besoins en bois et en fourrages. Selon les exploitants des terres, ces ressources complémentaires permettent aux exploitants des terres d'améliorer leurs conditions de vie.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
La facilité d’adoption qui a permis de diffuser la technologie sur l'ensemble du territoire national. La technologie est une innovation locale, diffusée et mise à l'échelle par les projets de développement. Sa mise en oeuvre et son entretien sont conformes au cycle des projets.
L'effet diminuant de la RNA sur l’évaporation de l’eau du sol constitue un point fort important dans un pays sahélien comme le Niger. La réalisation d'un impact positif sur la couverture végétale, la composition biologique du sol et la densité des ligneux constituent un avantage important pour une technologie de RNA dans une région soumise à une désertification accélérée, et aux effets des sécheresses quasi-chroniques.
La conservation et la restauration de l’environnement constituent un avantage important de la RNA dans cette région sahélienne, qui fait face à une dégradation accélérée de l’environnement suite aux actions anthropiques, et aux effets des changements climatiques.

6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Les impacts des investissements réalisés ne sont significatifs qu'à moyen et à long terme. Il faut attendre longtemps avant de bénéficier des impacts. Il faudrait soutenir les exploitants des terres, en mettant en oeuvre la technologie au moins au cours de la première année d'adoption de la RNA, sous la forme de travaux rémunérés en vivres ou en argent.
La technologie exige une sécurisation des champs et des terres sylvo-pastorales. Il faudrait mettre en place des brigades communautaires de surveillance des terres traitées.
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
La coupe frauduleuse du bois à la fois dans les champs et sur les aires de pâturage.


Il faudrait instaurer un système communautaire de surveillance des espaces traités en partenariat avec l'ensemble des parties prenantes.
L’absence d’un dispositif de suivi et de règles de gestion rationnelle. Il faudrait soutenir les commissions foncières locales et de base à instaurer dans les villages des dispositifs communautaires de contrôles et de suivi de la mise en oeuvre des lois sur le pastoralisme, et du code rural en général.
L’absence d’une réglementation forestière prenant en compte le statut de l’arbre régénéré dans les champs et dans la zone pastorale. Il faudrait adapter la réglementation en vigueur au contexte résultant de la mise en oeuvre de la RNA dans les champs et dans la zone pastorale.

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain

Depuis 2016, des visites de terrain ont été organisées chaque fin de trimestre dans les régions de Tahoua et de Tillabéri dans le cadre de plusieurs projets de développement. Dans la région de Maradi, le PASADEM organise des visites de terrain périodiques. Le nombre des informateurs interrogé par le compilateur est une dizaine d'hommes et de femmes (une majorité d'hommes).

  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

Les exploitants des terres ont été interrogés sur la base de questionnaires chaque année au cours de la période 2014-2016 dans la zone pastorale de Tahoua et d'Abala. Dans le département d'Abalak, il a été interrogé 11 éleveurs locaux et 9 femmes. Dans le département d'Abala, une trentaine d'éleveurs transhumants ont été interrogés. Dans le cadre de la mise en oeuvre de plusieurs projets, il a été interrogé dans les régions de Tillabéri, Maradi, Dosso et Tahoua plusieurs dizaines d'agriculteurs et d'éleveurs transhumants.

  • interviews/ entretiens avec les spécialistes/ experts de GDT

Les entretiens ont été conduits avec une dizaine de spécialistes de GDT intervenant dans le cadre de plusieurs projets de développement.

  • compilation à partir de rapports et d'autres documents existants

Il a été utilisé des rapports de suivi-évaluation de projets de développement, des documents sur internet, des rapports d'étude et des articles universitaires.

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Valoriser les produits du palmier doum pour gérer durablement le système agroforestier d'une vallée sahélienne du Niger et éviter sa désertification, Peltier Régis, Claudine Serre Duhem et Aboubacar Ichaou, 2008

Disponible à partir d'où? Coût?

document disponible par téléchargement sur le net

Titre, auteur, année, ISBN:

Note de capitalisation « Expérience du Programme Niger FIDA dans la mise á l’échelle de la Régénération Naturelle Assistée (RNA) », PASADEM, 2015

Disponible à partir d'où? Coût?

PASADEM, GREAD

Titre, auteur, année, ISBN:

Etude de Cas: Régénération Naturelle Assistée (RNA) dans la région de Maradi (Niger), Abdoulaye Sambo Soumaila, 2015

Disponible à partir d'où? Coût?

GREAD

7.3 Liens vers les informations pertinentes disponibles en ligne

Titre/ description:

aucun lien

URL:

aucun lien

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