Technologies

Système de pâturage «dedha», comme technologie de gestion des ressources naturelles [Kenya]

Jars Dedha

technologies_3403 - Kenya

État complet : 82%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie

Personne(s)-ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Strengthening Adaptation and Resilience to Climate Change in Kenya Plus (StARCK+)
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Book project: Guidelines to Rangeland Management in Sub-Saharan Africa (Rangeland Management)
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Resource Advocacy Programme (RAP) - Kenya

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Déclaration sur la durabilité de la Technologie décrite

Est-ce que la Technologie décrite ici pose problème par rapport à la dégradation des terres, de telle sorte qu'elle ne peut pas être déclarée comme étant une technologie de gestion durable des terres?

Non

Commentaires:

La technologie est une pratique de gestion durable des terres, qui est utilisée depuis des temps immémoriaux par les éleveurs Boran, pour gérer les terres et les ressources qui en sont issues.

2. Description de la Technologie de GDT

2.1 Courte description de la Technologie

Définition de la Technologie:

Le système de pâturage «dedha» est un ancien système traditionnel de gouvernance des terres et de ses ressources, pratiqué par les pasteurs Boran. Il équilibre soigneusement la manière dont les pasteurs utilisent les ressources des parcours. La technologie est fondée sur l’existence de trois zones de gouvernance des parcours et pâturages: le pâturage en saison humide, le pâturage en saison sèche, et les réserves de sécheresse. Il existe également une gestion des ressources en eau (gouvernance de l'eau), basée sur une hiérarchie traditionnelle des droits. Grâce à ce système, les pasteurs Boran se sont adaptés aux sécheresses sévères et récurrentes.

2.2 Description détaillée de la Technologie

Description:

Ce système de pâturage est pratiqué dans le district d'Isiolo, au nord du Kenya. Les parcours de Waso sont habités par les pasteurs Boran, qui partagent les ressources transfrontalières, avec des éleveurs Somali, Samburu, Rendille et Turkana, grâce à des négociations. La Technologie est basée sur le maintien d'un équilibre fragile entre le nombre de têtes de bétail, l'approvisionnement en eau et la quantité / qualité des pâturages sur pied, dans la vaste zone de pâturage, où l’eau est rare et les variations saisonnières fortes. Grâce à ce principe directeur de modèle de gouvernance de pâturage (zone de pâturage en saison humide, zone en saison sèche et réserves de sécheresse), l'utilisation planifiée des pâturages est décidée lors de grandes assemblées de pasteurs, auxquelles assistent les anciens d'un «dedha» particulier (une zone de pâturage, qui peut être administrativement aussi grande que deux quartiers). Ce processus est rendu plus difficile avec les saisons sèches et les sécheresses de durée inconnue, avec la pression de la communauté pour ouvrir les réserves de pâturage. De mauvaises décisions peuvent signifier, pour certaines familles, la fin de leurs moyens de subsistance. Cette capacité a été graduellement érodée au fil du temps, par des facteurs externes qui ne comprennent pas son énorme avantage ; néanmoins il existe un projet, qui utilise une approche intégrée, et dont le but est de raviver et renforcer ce système.
Le Jarsa Dedha utilise les points d'eau pour la gestion du pâturage. Les différents types de sources d'eau nécessitent des formes spécifiques de gestion. La gestion la plus intensive est réalisée lors des périodes de sécheresse avec les puits profonds et les forages qui nécessitent le plus de main-d'œuvre pour les faire fonctionner et les entretenir ; ce sont les sources d'eau les plus fiables. En raison de l'importance stratégique de ces ressources, la gestion incombe au Jarsa Dedha (Conseil des anciens). L'utilisation des puits peu profonds est étroitement contrôlée à la fois par l’«aba ella» (la personne qui l'a d'abord creusée) et par l’«aba erega» (le propriétaire du rotter), qui travaillent ensemble. L’ « aba ella » se voit attribuer les premiers droits à l'eau. S'il reste une capacité inutilisée, les «seconds droits» sont alors décidés par l’«aba erega». Les seconds droits reviennent généralement à des personnes d'un clan différent, alors que les «troisièmes droits» peuvent appartenir à un groupe ethnique différent. Les coutumes et la culture des Boran définissent à la fois l'accès à certains puits, mais aussi l'ordre de priorité pour l'abreuvement des animaux.
De plus, en consultation avec le Conseil des anciens, l’ «aba erega» gère l'utilisation des digues et l'accès aux rivières. Généralement, l'utilisation de l'eau des rivières est limitée à la saison sèche et l'accès est limité aux points d'eau qui sont désignés. Ceux-ci sont situés à une certaine distance en aval des habitations afin de minimiser les perturbations pour les habitants et de réduire leur contamination. Les sources d'eau temporaires pendant et après les pluies ne sont pas contrôlées, sauf si leur utilisation est en contradiction avec les restrictions sur les zones de pâturage. Après avoir abreuvé leur bétail, les pasteurs remplissent traditionnellement leurs abreuvoirs pour la faune sauvage qui vient boire durant la nuit. Ceci a pour but d’éviter que les animaux sauvages viennent tomber dans les puits, et aussi de rechercher la bénédiction de Dieu.
La forte variabilité des précipitations dans les zones pastorales entraîne également la variabilité des pâturages disponibles. En conséquence, la gestion des ressources pastorales doit permettre un équilibre entre la maximisation de la productivité et la survie. La viabilité à long terme du système dépend du maintien des caractères adaptatifs des races locales, ainsi que de l’entretien et de la gestion stratégique des ressources. Ce n'est que dans le cadre de ces objectifs généraux que le concept de «maximisation de la productivité» est significatif.
Le bétail adulte (les «gues»), qui n’est pas en lactation, est déplacé vers les pâturages éloignés. Les «gues», qui constituent la majorité du bétail communautaire, sont gardés par les jeunes hommes célibataires. En utilisant des pâturages éloignés, les ressources pastorales plus proches des sources d'eau permanentes peuvent être préservées pendant la saison sèche et les sécheresses. Les pâturages à proximité des fermes («maar qaae», littéralement «près de l'herbe») sont protégés du broutage du bétail non allaitant (ce qui est similaire au «kalo» mais une réserve «kalo» est nécessairement éloignée de la ferme). Ce pâturage est réservé aux jeunes animaux (veaux, agneaux et chevreaux). Les animaux migrateurs ont des routes prédéfinies qui maintiennent la distance avec les «maar qaae». Le Conseil des anciens Dedha contrôle donc l’occupation du territoire (modes d’implantation), afin de préserver les principales routes migratoires. Le déplacement du bétail entre les différents dedha doit être arrangé au préalable avec le Conseil des anciens Dedha, qui évalue la capacité disponible du territoire, en termes d'eau et de pâturages.
La zone de pâturage des plaines inondables («chaafa») est cruciale, car elle sert de refuge au bétail en cas de forte sécheresse. Le pâturage en «chaafa» est strictement interdit pendant la saison des pluies et l'une des décisions cruciales prise par le Jarsa Dedha est de savoir quand ouvrir le «chaafa» après un manque de pluies. En raison des conditions relativement humides du «chaafa», il existe des défis supplémentaires en matière de santé animale et humaine: la trypanosomiase, les tiques, la pneumonie et le paludisme. Le Jarsa Dedha prend principalement les décisions concernant les déplacements saisonniers des pâturages de la saison humide vers ceux à la saison sèche, et aussi concernant l'ouverture des forages et du «chaafa». Le consensus local qui domine indique qu’une utilisation efficace des ressources dépend de la capacité du Jarsa Dedha à appliquer ces règles.

2.3 Photos de la Technologie

2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation

Pays:

Kenya

Région/ Etat/ Province:

Isiolo

Autres spécifications du lieu:

Ville de Kinna, Quartier de Kinna, District d’Isiolo

Spécifiez la diffusion de la Technologie:
  • répartie uniformément sur une zone
S'il n'existe pas d'informations exactes sur la superficie, indiquez les limites approximatives de la zone couverte:
  • > 10 000 km2
Commentaires:

Ville de Kinna, Quartier de Kinna, Sous-district de Garbatulla, District d’Isiolo
Le district d'Isiolo a une superficie de 25 000 km2, mais 80% de la superficie est utilisée pour le pastoralisme nomade.

2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie

Si l'année précise est inconnue, indiquez la date approximative: :
  • il y a plus de 50 ans (technologie traditionnelle)

2.7 Introduction de la Technologie

Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
  • dans le cadre d'un système traditionnel (> 50 ans)
Commentaires (type de projet, etc.) :

Elle est héritée des générations précédentes.

3. Classification de la Technologie de GDT

3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie

  • réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
  • préserver l'écosystème
  • protéger un bassin versant/ des zones situées en aval - en combinaison avec d'autres technologies
  • conserver/ améliorer la biodiversité
  • réduire les risques de catastrophes
  • s'adapter au changement et aux extrêmes climatiques et à leurs impacts
  • atténuer le changement climatique et ses impacts
  • créer un impact économique positif
  • créer un impact social positif

3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée

Pâturages

Pâturages

Pâturage extensif:
  • Nomadisme
  • Pastoralisme de type semi-nomade
Pâturage intensif/ production fourragère :
  • Prairies améliorées
Type d'animal:
  • caprine
  • chameaux
  • ovins
  • cattle
Espèces:

chameaux

Nombre:

39100

Espèces:

caprine

Nombre:

399000

Espèces:

ovins

Nombre:

361900

Commentaires:

Nombre de période de croissance par an: 2
Les herbes et arbustes, qui nourrissent le bétail, poussent pendant la saison des pluies.
Densité d'élevage/ chargement: Le district d'Isiolo est doté d'importantes ressources en bétail, qui comptent 198 500 bovins, 399 000 chèvres, 361 900 moutons et 39 100 dromadaires.

3.4 Approvisionnement en eau

Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
  • pluvial
Commentaires:

Les pasteurs dépendent des pâturages immédiatement liés aux précipitations, qui présentent un régime bimodal dans le district d'Isiolo (saisons des pluies longues et courtes).

3.5 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie

  • pastoralisme et gestion des pâturages

3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie

modes de gestion

modes de gestion

  • M2: Changement du niveau de gestion / d'intensification
  • M3: Disposition/plan en fonction de l'environnement naturel et humain
  • M4: Changement majeur dans le calendrier des activités

3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie

dégradation biologique

dégradation biologique

  • Bc: réduction de la couverture végétale
  • Bh: perte d’habitats
  • Bf: effets néfastes des feux
  • Bs: baisse de la qualité et de la composition/ diversité des espèces
dégradation hydrique

dégradation hydrique

  • Ha: aridification
  • Hs: changement de la quantité d’eau de surface
  • Hp: baisse de la qualité des eaux de surface
  • Hw: réduction de la capacité tampon des zones humides

3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées

Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
  • prévenir la dégradation des terres
  • s'adapter à la dégradation des terres

4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre

4.1 Dessin technique de la Technologie

Spécifications techniques (associées au dessin technique):

La technologie est mise en œuvre dans une vaste zone de parcours dans le district d'Isiolo, qui couvre environ 20 000 km2 habités par les pasteurs Boran, et qui est gérée de façon commune par le Jarsa Dedha d’Isiolo (Conseil des anciens). Les parcours sont subdivisés en environ 14 «artha» (localités), qui sont gérés séparément par les anciens «artha» et dans lesquels il y a aussi des «olla» (fermes), que les anciens supervisent. Les aînés gèrent les ressources clés, qui sont essentielles à la subsistance pastorale. Les ressources sont : les principales zones de pâturage, les points d'eau, par ex. ruisseaux, rivières, sources, puits et bassins peu profonds, la faune sauvage, les forêts, les minéraux, le sable et d’autres pierres de valeur, par ex. pierres précieuses (bojimine) et les carrières, les arbres et leurs produits, par ex. le «makuti», les herbes médicinales et sauvages, les fruits, les résines, la gomme arabique.

Auteur:

Ibrahim Jarso

Date:

02/05/2017

Auteur:

Ibrahim Jarso

Date:

06/03/2017

4.2 Informations générales sur le calcul des intrants et des coûts

Spécifiez la manière dont les coûts et les intrants ont été calculés:
  • par superficie de la Technologie
Indiquez la taille et l'unité de surface:

20,000km2

Indiquez le coût salarial moyen de la main d'œuvre par jour:

2,500 Kenya Shillings

4.3 Activités de mise en place/ d'établissement

Activité Calendrier des activités (saisonnier)
1. Réunions des anciens du dedha Toutes les saisons
2. Surveiller les zones de pâturage Essentiellement après les pluies
3. Régler les différends liés aux ressources Essentiellement pendant les saisons sèches et la sécheresse
4. Décider quand accéder aux pâturages réservés Saisons sèches et réserves de sécheresse
5. Négociations sur l'accès aux pâturages à l'intérieur et à l'extérieur des frontières Sécheresse et longues saisons sèches
Commentaires:

En ce qui concerne la surveillance des zones de pâturage, ils observent les conditions de pâturage et l'accès injustifié aux zones préservées, et rendent compte des conditions. La surveillance est élevée après les pluies, puisque les communautés se trouvent dans la zone de pâturage de la saison humide qui dépend de l'eau souterraine provenant des pluies.

4.5 Activités d'entretien/ récurrentes

Activité Calendrier/ fréquence
1. Réunions Toutes les saisons
2. Surveillance des pâturages Après les deux saisons des pluies

4.7 Facteurs les plus importants affectant les coûts

Décrivez les facteurs les plus importants affectant les coûts :

C'est une technologie traditionnelle de gestion de parcours qui a été mise en place et réalisée volontairement par les pasteurs. Les coûts considérés concernent la subsistance des anciens qui organisent les réunions et les discussions sur la gouvernance des parcours, mais le processus se poursuit même sans aucun soutien financier, car les acteurs impliqués le font pour leurs propres bénéfices.

5. Environnement naturel et humain

5.1 Climat

Précipitations annuelles
  • < 250 mm
  • 251-500 mm
  • 501-750 mm
  • 751-1000 mm
  • 1001-1500 mm
  • 1501-2000 mm
  • 2001-3000 mm
  • 3001-4000 mm
  • > 4000 mm
Spécifications/ commentaires sur les précipitations:

Les pluies sont bimodales (pluies longues en mars-avril-mai et pluies courtes en octobre-novembre-décembre). Les pluies sont imprévisibles, erratiques et inégalement réparties, mais les pasteurs se déplacent pour tirer parti des différences de qualité et de quantité des pâturages.

Indiquez le nom de la station météorologique de référence considérée:

Station météorologique automatique de Garbatulla

Zone agro-climatique
  • semi-aride
  • aride

5% de la zone est semi-aride et 95% est aride.

5.2 Topographie

Pentes moyennes:
  • plat (0-2 %)
  • faible (3-5%)
  • modéré (6-10%)
  • onduleux (11-15%)
  • vallonné (16-30%)
  • raide (31-60%)
  • très raide (>60%)
Reliefs:
  • plateaux/ plaines
  • crêtes
  • flancs/ pentes de montagne
  • flancs/ pentes de colline
  • piémonts/ glacis (bas de pente)
  • fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
  • 0-100 m
  • 101-500 m
  • 501-1000 m
  • 1001-1500 m
  • 1501-2000 m
  • 2001-2500 m
  • 2501-3000 m
  • 3001-4000 m
  • > 4000 m
Indiquez si la Technologie est spécifiquement appliquée dans des:
  • non pertinent

5.3 Sols

Profondeur moyenne du sol:
  • très superficiel (0-20 cm)
  • superficiel (21-50 cm)
  • modérément profond (51-80 cm)
  • profond (81-120 cm)
  • très profond (>120 cm)
Texture du sol (de la couche arable):
  • grossier/ léger (sablonneux)
  • moyen (limoneux)
Texture du sol (> 20 cm sous la surface):
  • grossier/ léger (sablonneux)
  • moyen (limoneux)
Matière organique de la couche arable:
  • moyen (1-3%)

5.4 Disponibilité et qualité de l'eau

Profondeur estimée de l’eau dans le sol:

> 50 m

Disponibilité de l’eau de surface:

moyenne

Qualité de l’eau (non traitée):

eau potable

La salinité de l'eau est-elle un problème? :

Oui

Précisez:

De nombreux forages creusés dans la région sont salins.

La zone est-elle inondée?

Oui

Régularité:

épisodiquement

Commentaires et précisions supplémentaires sur la qualité et la quantité d'eau:

La rivière Ewaso Nyiro inonde les terres à toutes les saisons des pluies.

5.5 Biodiversité

Diversité des espèces:
  • moyenne
Diversité des habitats:
  • moyenne

5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie

Sédentaire ou nomade:
  • Semi-nomade
  • Nomade
Orientation du système de production:
  • subsistance (auto-approvisionnement)
Revenus hors exploitation:
  • moins de 10% de tous les revenus
Niveau relatif de richesse:
  • très pauvre
  • pauvre
Individus ou groupes:
  • individu/ ménage
  • groupe/ communauté
Niveau de mécanisation:
  • travail manuel
  • traction animale
Genre:
  • hommes
Age des exploitants des terres:
  • jeunes
  • personnes d'âge moyen

5.7 Superficie moyenne des terres utilisées par les exploitants des terres appliquant la Technologie

  • < 0,5 ha
  • 0,5-1 ha
  • 1-2 ha
  • 2-5 ha
  • 5-15 ha
  • 15-50 ha
  • 50-100 ha
  • 100-500 ha
  • 500-1 000 ha
  • 1 000-10 000 ha
  • > 10 000 ha
Cette superficie est-elle considérée comme de petite, moyenne ou grande dimension (en se référant au contexte local)?
  • grande dimension

5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau

Propriété foncière:
  • communauté/ village
Droits d’utilisation des terres:
  • communautaire (organisé)
Droits d’utilisation de l’eau:
  • communautaire (organisé)

5.9 Accès aux services et aux infrastructures

santé:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
éducation:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
assistance technique:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
emploi (par ex. hors exploitation):
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
marchés:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
énergie:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
routes et transports:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
eau potable et assainissement:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
services financiers:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne

6. Impacts et conclusions

6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés

Impacts socio-économiques

Production

production animale

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

Commentaires/ spécifiez:

Les sécheresses fréquentes et sévères ont réduit le nombre de têtes de bétail et provoqué l’abandon d’un grand nombre de pasteurs. Mais avec la gestion améliorée des parcours grâce à la relance des systèmes traditionnels, la production animale est en train de s'améliorer progressivement.

gestion des terres

entravé
simplifié
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

Disponibilité et qualité de l'eau

disponibilité de l'eau potable

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

1

disponibilité de l'eau pour l'élevage

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

Impacts écologiques

Cycle de l'eau/ ruissellement

quantité d'eau

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

récolte/ collecte de l'eau

réduit
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

Biodiversité: végétale, animale

Couverture végétale

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

espèces étrangères envahissantes

en augmentation
réduit
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

1

diversité des habitats

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

Réduction des risques de catastrophe et des risques climatiques

impacts de la sécheresse

en augmentation
en baisse
Quantité avant la GDT:

-2

Quantité après la GDT:

2

microclimat

détérioré
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

6.2 Impacts hors site que la Technologie a montrés

disponibilité de l'eau

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

Commentaires/ spécifiez:

Les pâturages préservés se régénèrent et sont moins dégradés. L'amélioration de l'environnement dans les zones préservées entraîne une réduction de l'érosion et une recharge convenable des eaux souterraines. Ceci a été observé dans le village de Kinna, où les sources d'Odha ont vu leur écoulement s’améliorer, et également, où la recharge des puits peu profonds de Moliti a été améliorée grâce à la gestion appropriée des pâturages dans Kinna.

flux des cours d'eau fiables et stables en saison sèche

réduit
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

2

6.3 Exposition et sensibilité de la Technologie aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat (telles que perçues par les exploitants des terres)

Changements climatiques progressifs

Changements climatiques progressifs
Saison Augmentation ou diminution Comment la Technologie fait-elle face à cela?
températures saisonnières saison sèche augmente très bien
précipitations saisonnières saison sèche décroît très bien

Extrêmes climatiques (catastrophes)

Catastrophes climatiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
sécheresse très bien
feu de végétation bien
Catastrophes hydrologiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
inondation générale (rivière) bien
crue éclair modérément
Catastrophes biologiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
maladies épidémiques modérément

Autres conséquences liées au climat

Autres conséquences liées au climat
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
réduction de la période de croissance très bien

6.4 Analyse coûts-bénéfices

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts de mise en place (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

légèrement positive

Rentabilité à long terme:

positive

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

légèrement positive

Rentabilité à long terme:

légèrement positive

6.5 Adoption de la Technologie

  • > 50%
Si disponible, quantifiez (nombre de ménages et/ou superficie couverte):

80% du comté d'Isiolo (environ 24 500 ménages)

De tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle, ou aucune rémunération? :
  • 91-100%

6.6 Adaptation

La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions?

Oui

Si oui, indiquez à quel changement la Technologie s'est adaptée:
  • changements/ extrêmes climatiques
Spécifiez l'adaptation de la Technologie (conception, matériaux/ espèces, etc.):

Les modèles de pâturage ont été rendus plus flexibles et les règles plus strictes.

6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
C'est la manière la plus simple et la moins coûteuse de gérer les parcours pour l'instant et pour la postérité.
Elle offre une marge de manœuvre dans la prise de décision en fonction des variations saisonnières.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
Elle est traditionnelle et moins coûteuse à mettre en œuvre dans les vastes parcours avec peu de mesures incitatives.
C'est un système légitime, reconnu par tous les pasteurs pour la gestion de leurs ressources pastorales.
Elle peut facilement être adaptée pour gérer tous les parcours et pâturages du monde entier (universelle).

6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Aucune loi ne la protège. Le gouvernement doit mettre en place une loi qui reconnaisse et protège cette technologie.
Les pasteurs riches peuvent renoncer aux règles locales et corrompre les systèmes qui supervisent les plans de pâturage Garantir la transparence des décisions prises. Car quelques anciens peuvent être corrompues et leurs décisions compromises, mais lorsque les décisions sur le pâturage sont prises essentiellement lors des réunions communes de tous les anciens, ces décisions sont normalement indiscutables et ne peuvent pas être influencées de façon négative.
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
Les pasteurs transfrontaliers ne sont pas conscients de la Technologie et tendent à la saper. Améliorer la sensibilisation des pasteurs transfrontaliers qui ont également accès aux parcours d'Isiolo, vis-à-vis de la Technologie.

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain

2

  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

6

  • compilation à partir de rapports et d'autres documents existants

2

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

17/11/2017

7.3 Liens vers les informations pertinentes en ligne

Titre/ description:

Evolving customary institutions by patison and tari

URL:

pubs.iied.org/pdfs/10076IIED.pdf

Titre/ description:

Strengthening Customary institutions the case of Isiolo County Northern Kenya by Caroline, Tari and Jarso

URL:

www.celep.info/wp-content/uploads/2015/11/Strengthening-local-institutions.pdf

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