L’approche est multi-acteurs et construite sur la concertation entre les acteurs frontaliers du Bénin et du Niger, afin de prendre en charge les préoccupations des éleveurs transhumants, victimes de tracasseries et de conflits liés à l’accès aux ressources pastorales. C’est un cadre d'échanges entre les différents acteurs en charge de la gestion de la mobilité pastorale transfrontalière.
L’approche vise l’appropriation et l’application par les différents acteurs des textes communautaires adoptés par la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) relatifs à la transhumance transfrontalière, dans un contexte marqué par une concurrence accrue pour l’accès aux ressources naturelles et par les effets du changement climatique. L’approche consiste à : i) mettre en place un cadre pour la gestion concertée de la transhumance transfrontalière entre le Bénin et le Niger ; ii) assurer une large diffusion des textes communautaires de la CEDEAO sur la gestion de la transhumance, et iii) permettre un accès apaisé et durable aux ressources pastorales dans les deux pays.
Les principales méthodes utilisées sont : l'élaboration du Schéma régional d’Aménagement Foncier (SAF), la réalisation des aménagements pastoraux (balisage des couloirs de passage et des aires de pâturage, la restauration et l'aménagement des espaces pastoraux, la construction des parcs de vaccination, etc.), la sensibilisation des éleveurs, la structuration des éleveurs à la base (commission foncière de base, comité local de transhumance), l’organisation des fora transfrontaliers et locaux, et le suivi de la mise en œuvre des recommandations des rencontres.
Le processus s’est déroulé en plusieurs étapes : les acteurs de la société civile et les services d’élevage ont d’abord procédé avec les éleveurs à l’identification des difficultés liées à la transhumance dans les deux pays. Puis ils ont procédé à l’information et la sensibilisation des éleveurs et des agriculteurs sur les textes de la CEDEAO. Sous la responsabilité des autorités des deux pays, sont organisés périodiquement des fora transfrontaliers et locaux pour débattre des difficultés liées à la transhumance. Le recensement de tous les éleveurs transhumants a permis de faciliter la délivrance des documents de voyage aux transhumants (Certificat International de Transhumance (CIT) et pièce d’identité). Le comité d’accueil des transhumants, composé des municipalités, de la société civile et des leaders d’éleveurs, a été mis en place et est fonctionnel. Son rôle est d’accueillir, d’orienter et de faciliter le séjour des éleveurs. Un mécanisme de suivi de la mise en œuvre des décisions et des recommandations a été mis en place lors des rencontres périodiques entre les parties.
Le conseil régional est le maître d’ouvrage et assure la coordination générale du processus et le suivi des recommandations. Les autorités administratives et coutumières participent à l’information et la sensibilisation des populations et à la gestion des conflits. Les communes exécutent les recommandations et facilitent l’accès aux documents de voyage. Les organisations de la société civile pastorale ont un rôle de veille, d’identification des acteurs clés, et de l’information sensibilisation des leaders des éleveurs et des transhumants. Les services d’élevage délivrent les CIT et participent à la sensibilisation et au recensement des transhumants. Les commissions foncières procèdent à la sécurisation des ressources pastorales. Les services des eaux et des forêts apportent les informations sur la gestion des ressources protégées et classées. Le Programme d’Appui au Secteur de l’Elevage - PASEL7 finance et apporte l’appui technique au processus.
Les éleveurs ont apprécié le caractère participatif et inclusif de l’approche, qui a permis le partage de leurs préoccupations avec tous les acteurs clés et l’utilisation de leur langue (fulfulde) dans les échanges lors des sensibilisations. Les éleveurs ont également apprécié le choix de la commune de Karimama au Bénin, qui constitue la principale zone d'entrée au Bénin pour les transhumants. Cependant, les éleveurs ont déploré la mauvaise organisation logistique des sensibilisations, qui n'a pas permis de toucher le maximum d’éleveurs dans une seule commune au Niger.
สถานที่: Région de DOSSO au Niger et Département d’ALIBORI au Bénin, ไนเจอร์
วันที่ริเริ่ม: 2016
ปีที่สิ้นสุด: n.a.
ประเภทของแนวทางผู้มีส่วนได้เสียหรือองค์กรที่นำไปปฏิบัติใช้มีส่วนเกี่ยวข้องกับแนวทางนี้อย่างไร | ระบุผู้มีส่วนได้ส่วนเสีย | อธิบายบทบาทของผู้มีส่วนได้ส่วนเสีย |
ผู้ใช้ที่ดินระดับท้องถิ่นหรือชุมชนระดับท้องถิ่น | Communautés d’éleveurs peuls, en général des jeunes bergers et leurs familles. | Ce sont eux qui fournissent l’information et qui bénéficient des actions. |
องค์กรที่ขึ้นอยู่กับชุมชน | Groupements de base des éleveurs membres des organisations faîtières d’éleveurs (Association pour la Redynamisation de l’Élevage au Niger - AREN, Fédération Nationale des Éleveurs du Niger - FENEN Daddo, Groupe d'Action culturelle et de développement des Jeunes Éleveurs - GAJEL) | Sensibilisation et encadrement des éleveurs |
ผู้เชี่ยวชาญ SLM หรือที่ปรึกษาการเกษตร | Services déconcentrés de l’élevage | Délivrent le Certificat International de Transhumance (CIT), participent à la sensibilisation des éleveurs, conduisent le recensement des transhumants, assurent la vaccination des animaux |
องค์กรพัฒนาเอกชน | Organisations d’éleveurs (ONG et associations) | Assurent la mobilisation sociale et la sensibilisation des éleveurs |
รัฐบาลระดับท้องถิ่น | Collectivités: Conseils Régionaux et communes | Maîtrise d'ouvrage, coordination générale du processus, facilitation de la délivrance des pièces d’état civile |
องค์การระหว่างประเทศ | Coopération Suisse au Niger Vétérinaires Sans Frontières, Belgique | Financement du processus Accompagnement du processus |
Ce schéma résume le déroulement de l’organisation des rencontres transfrontalières comme décrit dans la description de l’approche.
การตัดสินใจถูกทำโดย
การตัดสินใจถูกตัดสินอยู่บนพื้นฐานของ
Il y a eu une nette amélioration de la conformité aux procédures de transhumance, telles que définies par la CEDEAO. Ainsi on est passé de 6 à 216 Certificats Internationaux de Transhumance délivrés depuis le début de l’approche.
La rencontre prend des décisions informées sur la base de concertation avec les éleveurs et les autorités administratives et coutumières. Des enquêtes ont été conduites au départ pour recueillir les besoins et les informations des éleveurs.
Les éleveurs ont mieux compris la réglementation communautaire (CEDEAO) sur la transhumance et les enjeux de son respect.
Les différentes parties prenantes collaborent désormais de façon régulière et échangent les informations qui facilitent de part et d’autre la gestion de la transhumance entre le Bénin et le Niger.
Il y a eu une nette diminution des conflits entre agriculteurs et éleveurs, de même que des exactions dont sont victimes les transhumants. Avant l’approche, les interpellations des autorités frontalières du Niger pour des conflits liés à la transhumance transfrontalière étaient quasi régulières ; elles sont devenues maintenant très rares.
L’approche a permis la clarification du statut foncier de certains espaces pastoraux, et a renforcé la proportionnalité des commissions foncières de base.
La fluidité des frontières pour les transhumants facilite l’accès aux marchés à bétail au nord Bénin pour les éleveurs qui sont désormais bien approvisionnés en bétail sur pied.
La transhumance est une stratégie de résilience des systèmes pastoraux sahéliens, en facilitant l’accès aux pâturages des pays limitrophes aux éleveurs sahéliens.
L’approche a favorisé les contacts entre les acteurs concernés ; il ne leur reste qu’à assurer durablement leurs responsabilités. Les résultats déjà acquis vont permettre aux acteurs d'inscrire l'approche dans la durée. Des réflexions seront conduites pour voir comment assurer le financement par les acteurs eux-mêmes. Le Schéma d’aménagement Foncier va servir d'ancrage à une telle démarche de gestion de la mobilité pastorale.