L’approche « GESTION LOCALE COLLECTIVE DES RESSOURCES SYLVO-PASTORALES » vise à gérer durablement les ressources partagées. Elle inclut l’attribution étatique du droit exclusif de gestion d'un espace délimité à des entités légitimes, représentatives de tous les usagers. Pour parvenir à une mise en œuvre effective du modèle proposé, deux étapes, prévues par les textes (Code Pastoral, Code Forestier) sont nécessaires : d'une part, le transfert du droit de gestion aux communes rurales concernées, d'autre part, la délégation du mandat de gestion par les communes aux organisations d'usagers, les Associations de Gestion Locale Collective (AGLC). Le Programme Gestion des Ressources Naturelles (ProGRN) de la Coopération Allemande (GIZ) accompagne la mise en place des AGLC, pour atteindre la mise en œuvre effective d'une gestion locale durable des ressources sylvo-pastorales dans les deux régions de Guidimakha et Hodh El Gharbi. Une convention locale définit les règles de gestion consensuelles, décidées entre les usagers, qui précisent notamment les conditions d’accès, d’utilisation et de contrôle des ressources naturelles.
La mise en œuvre de la convention locale repose sur la surveillance de l’application des règles définies dans la convention et dans les régimes particuliers. Les régimes particuliers concernent : la mise en défens partielle (par exemple parcage interdit aux caprins), saisonnière ou totale ; parcage nocturne, regroupement des troupeaux non-résidents ; passage de bétail en couloir ; bandes désherbées pour pare-feu ; zones d’exhaure d’eau, etc. Le dispositif de surveillance remplit les tâches d’information, d’observation, de prévention et d’interpellation des contrevenants aux règles définies. Un système de suivi écologique fournit des observations précises sur l’évolution des ressources, dont la gestion est transférée aux associations. Pour suivre l’évolution de l’état écologique de ces espaces, une méthodologie de relevé d’indice du couvert végétal (ICV) a été mise au point. Cette méthode consiste à enregistrer les évolutions à partir d’un relevé initial, et à les comparer à l‘évolution des ressources d’une zone témoin, non-couverte par l’approche.
Les actions de gestion des associations locales peuvent intégrer aussi certains aménagements physiques très utiles à la protection et à la régénération des ressources naturelles. Par le biais de chantiers annuels de pare-feux manuels, les associations peuvent alors sécuriser des superficies significatives de pâturages. Le même type de démarche a été expérimenté dans le cadre de travaux de conservation des eaux et des sols dans les espaces sylvo-pastoraux. L’aménagement de cordons pierreux sur les espaces dégradés permet une meilleure infiltration des eaux de ruissellement, au profit de la régénération des pâturages herbacés et des ligneux.
Entre 2001 et 2011, le transfert de gestion de l’Etat au profit d’associations locales d’usagers s’est concrétisé par la constitution d’une quarantaine d’associations. Depuis 2011, l'approche est appliquée par les associations sans appui du ProGRN, mais avec un suivi par les services étatiques et les communes. Au Guidimakha, 25 conventions locales de gestion des ressources naturelles couvrent 61% de la superficie sylvo-pastorale de la région. Un réseau de 27 zones humides du Hodh el Gharbi, dotées d’un potentiel important pour l’abreuvement des troupeaux et pour la préservation de la biodiversité, est sécurisé par 12 conventions locales. La régénération des ressources sylvo-pastorales dans les espaces gérés est confirmée par le témoignage des populations, et par l’évolution positive de l’index du couvert végétal.
Lieu: Régions de Guidimakha et Hodh El Gharbi, Mauritanie
Date de démarrage: 2001
Année de fin de l'Approche: sans objet
Type d'ApprocheQuels acteurs/ organismes d'exécution ont été impliqués dans l'Approche? | Spécifiez les parties prenantes | Décrivez le rôle des parties prenantes |
organisations communautaires | Les Associations de Gestion Locale Collective (AGLC) regroupent les populations de plusieurs villages, hameaux et campements. | Organiser la mise en œuvre des conventions. |
Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles | Équipes techniques locales, services techniques. | Appui-conseil, l'accompagnement. |
gouvernement local | L'administration territoriale, collectivités locales. | Transfert et délégation du mandat de gestion. |
organisation internationale | GIZ | Coopération technique. |
Les décisions ont été prises par
Les décisions ont été prises sur la base de
La gestion des ressources naturelles à travers les conventions locales.
La main-d'oeuvre pour les travaux de l'aménagement manuels (pare-feux) et pour les travaux de conservation des eaux et des sols a été payée en partie.
La main d'oeuvre fournie par les exploitants des terres était
La concertation et la négociation sont à la base de l'approche.
L'état des ressources était à la base des régimes particuliers.
Reprise annuelle des pare-feux.
Les collectivités locales ont budgétisé les activités.
Bonne formation des agents techniques.
Collaboration systématisée entre associations et services techniques.
Les conflits socio-fonciers entre agriculteurs et éleveurs commencent à s'atténuer. La concertation permanente entre les usagers forge une reconnaissance mutuelle fondamentale pour prévenir durablement les conflits.
À travers les travaux à haute intensité de main-d'oeuvre payés.
28% des postes dans les Bureaux exécutifs des AGLC sont occupés par des femmes.
À travers l'occupation de la fonction 'surveillant'.
C'est l'objectif de l'approche.
Augmentaion de la production primaire.
Par la valorisation des produits forestiers non-ligneux.
pas visé
pas visé
La gestion durable prend en compte la variabilité climatique.
Des revenus à partir des produits de la cueillette.