Amélioration de l'accès des cultivateurs aux outils d'agriculture de conservation (Kenya)

En améliorant l'accès des exploitants agricoles à des outils de travail minimum du sol, il est possible de les mettre en relation avec les établissements fabriquant ces outils et de favoriser ainsi l'adoption de pratiques d'agriculture de conservation (AC).

L'utilisation d'outils de travail minimal du sol lors de la préparation du sol, de la plantation et de la gestion des mauvaises herbes permet de se conformer au principe de perturbation minimale du sol dans le cadre de l'agriculture de conservation (AC). Cependant, l'un des principaux obstacles à l'adoption du travail minimal du sol est le coût élevé des outils. Dans le cadre de cette approche, le projet ProSoil a cherché à surmonter les défis liés à l'accessibilité et au coût élevé des outils de travail minimal du sol. La GIZ, par l'intermédiaire de Gesellschaft für Agrarprojekte in Übersee (GFA), a travaillé en collaboration avec les centres de développement de technologies agricoles (ATDC) des services de l'Agriculture des comtés pour former des artisans locaux (soudeurs) à la fabrication d'outils de travail minimal du sol à un coût réduit et pour garantir un accès facile à ces outils. À présent, les cultivateurs peuvent commander à moindre coût auprès des ATDC et des fabricants locaux d'outils à main pour le travail minimal du sol, tels que les plantoirs, les racloirs, les sarcleuses à faible profondeur, les sous-soleuses, ainsi que les sous-soleuses et les scarificateurs à traction animale et les houes chaka. Par ailleurs, les exploitants ayant de grandes parcelles de terre peuvent louer auprès des ATDC, à des prix abordables, des outils lourds adaptés pour le travail réduit du sol. Le projet a également établi un partenariat avec l'Organisation kényane de recherche en agriculture et élevage (KALRO) pour s'assurer que des recherches sont menées en permanence sur les outils pour minimiser le travail du sol et sur comment les améliorer en fonction de différents contextes agricoles.

Pour renforcer les connaissances en matière de travail minimal du sol, le GFA a aidé les organisations communautaires locales à dispenser aux cultivateurs une formation sur l'importance du travail minimal du sol et sur la manière dont les outils concernés doivent être utilisés. Dans la région de Gem Yala, dans le comté de Siaya, au Kenya, le GFA a établi un partenariat avec l'Organisation pour l'énergie et la sécurité alimentaire en milieu rural (REFSO) pour offrir ces formations aux cultivateurs par l'intermédiaire de leurs groupements et les mettre en relation avec les fabricants locaux. Chaque groupe est composé d'environ 25 agriculteurs, dont au moins 30 % sont des femmes. Les formations se déroulent dans des sites identifiés dans des localités facilement accessibles par les agriculteurs de différentes localités.

Les agriculteurs apprécient cette approche parce qu'ils ont été mis en contact avec des fabricants d'outils et ainsi leurs capacités en matière d'utilisation de ces outils ont été renforcées. Ils sont donc en mesure d'accéder facilement aux outils et à des prix abordables. Ils sont également motivés pour adopter un travail minimal du sol après avoir vue des analyses comparatives dans d'autres exploitations et constaté que le travail réduit du sol a permis d'améliorer la production.