Approches

La gestion communautaire des terres de parcours dans le sud du Kenya [Kenya]

approaches_3321 - Kenya

État complet : 97%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche

Personne(s) ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Restoration of degraded land for food security and poverty reduction in East Africa and the Sahel: taking successes in land restoration to scale (ILRI)
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Book project: Guidelines to Rangeland Management in Sub-Saharan Africa (Rangeland Management)
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
ILRI International Livestock Research Institute (ILRI) - Kenya

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

01/10/2017

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Références au(x) questionnaire(s) sur les Technologies de GDT

Ecosystem-wide seasonal grazing management in community land
technologies

Ecosystem-wide seasonal grazing management in community land [Kenya]

Livestock movements are managed through community governance systems to maintain spatial and temporal heterogeneity of pasture, creating a gradient of quality and quantity of pasture across the landscape. This is achieved through clearly designated seasonal grazing areas for livestock and tight controls on settlement areas, grazing patterns and water points. …

  • Compilateur : Peter Tyrrell

2. Description de l'Approche de GDT

2.1 Courte description de l'Approche

Le ranch collectif de Olkiramatian a renforcé la capacité de ses structures de gouvernance communautaire, et a commencé à participer à la mise en oeuvre plus rigoureuse de plans de pâturage saisonnier, en utilisant les savoir-faire écologiques traditionnels et les pratiques de gestion des parcours. Le ranch collectif a intégré la conservation, la recherche et la planification conjointe de la gestion des parcours avec les communautés voisines.

2.2 Description détaillée de l'Approche

Description détaillée de l'Approche:

Avant la mise en œuvre de l'approche élaborée ici, la gestion des parcours était menée par des institutions coutumières avec le soutien d'un comité de ranch collectif. Pourtant, plusieurs défis ont entravé la gestion efficace du bétail et des ressources naturelles, à savoir:
- une mauvaise gestion financière
- un manque de responsabilité des dirigeants, et une insuffisance d'exigences en matière de responsabilité de la part des membres
- des conflits d'intérêt de groupes et de particuliers
- l'absence d'une constitution écrite et de règlements à renforcer le processus traditionnel de prise de décisions.

Dans le but de limiter et de surmonter ces lacunes, le Centre Africain de Conservation (ACC), une ONG dédiée à la conservation, et l'Association de Propriétaires Fonciers du Sud de la Vallée du Rift (SORALO), une fiducie foncière maasaï, ont travaillé avec la communauté d'Olkiramatian et d'autres communautés pour consolider leurs mécanismes de planification et de gouvernance, et pour relancer le système traditionnel de gestion des parcours. Dans un premier temps, le ACC a collaboré avec les comités de gouvernance et de gestion des ressources des communautés de sorte à renforcer les capacités locales en matière de prise de décisions et de gestion des ressources. Les institutions chargées de la gestion des ressources auparavant, qui avaient été en vigueur dans les systèmes traditionnels, avaient commencé à s'affaiblir en raison de pressions intérieures et extérieures, compromettant ainsi la viabilité et l'équité des procédures de gestion à long terme.

Le ranch collectif est apparu comme l'institution moderne principale au sein de cette communauté, ayant besoin d'être renforcée afin d'appuyer la gestion traditionnelle. Dans cette démarche, les mesures suivantes ont été prises:
(i) Premièrement, le comité de ranch collectif a institué un mode plus objective d'identifier et d'élire des titulaires de fonctions, de fournir une base fiable destinée à la gouvernance des ressources et à la formation de consensus entre les utilisateurs des ressources;
(ii) L'enregistrement des membres des ranchs collectifs a été relancé afin de garantir l'égalité d'accès et de droits d'utilisation des ressources, et afin de clarifier la composition des comités;
(iii) Les institutions en charge de la gestion des parcours, y compris le comité de ranch collectif et les sous-comités de conservation et de pâturage, ont été consolidées essentiellement en renforçant leur capacité interne;
(iv) Le ACC a facilité un processus de consolider la gouvernance et les règlements du ranch collectif pour orienter la mise en œuvre de la stratégie, y compris son application;
(v) Le ranch collectif a appliqué des dispositions pour tenir les dirigeants responsables, permettant aux membres du ranch collectif de faire valoir leurs droits;
(vi) Les processus de prise de décisions ont été facilités en fixant les modalités relatives au partage des informations et à la distribution de responsabilités entre les dirigeants, comme convenu aux assemblées générales annuelles;
(vii) Des groupes de suivi des parcours et des exploitants de ranchs ont été formés et positionnés;
(viii) Finalement le Centre de Ressources de Lale’enok a été créé, ainsi que des entreprises communautaires fondées sur l'exploitation des ressources naturelles. Un groupe de femmes faisait partie du centre.

La création d'une zone protégée administrée par la population locale, et d'un pavillon sur le terrain du ranch collectif pour le développement du tourisme axé sur la faune sauvage a joué un rôle important de catalyseur. La zone protégée a tiré parti de la réserve naturelle en période sèche, abritant une faune abondante comme des zèbres et des girafes, en servant seulement au pâturage une fois que les pâturages ont été utilisés ailleurs. La création de cette zone protégée, associée au vouloir de générer des revenus par un tourisme accordant des droits d'accès semi-exclusifs à certains secteurs, a réaffirmé les stratégies traditionnelles de gestion des parcours, en évitant des établissements humains dans la zone et en favorisant le repos des pâturages à la suite des précipitations. Ces évènements se sont produits parallèlement au développement d'un programme de recherche permettant de reposer la gestion des parcours communautaires sur une démarche fondée sur des preuves.

En recevant des conseils, la communauté a révisé son plan de pâturage et a subdivisé ses terres communautaires en quatre territoires d'utilisation de ressources, qui sont désormais inscrits dans la nouvelle constitution du ranch collectif:
- Conservation des espaces naturels (permettant d'établir la zone protégée)
- Zones agricoles
- Zones de pâturage (en saison sèche et humide)
- Établissements humains.

2.3 Photos de l'approche

2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée

Pays:

Kenya

Région/ Etat/ Province:

Kajiado

Autres spécifications du lieu :

Circonscription de l’Ouest de Kajiado

2.6 Dates de début et de fin de l'Approche

Indiquez l'année de démarrage:

2004

Commentaires:

L’approche est en cours.

2.7 Type d'Approche

  • L’approche est mixte en ce qu’elle est partiellement traditionnelle et axée sur des projets.

2.8 Principaux objectifs de l'Approche

L’approche vise à améliorer les moyens de subsistance durables des communautés pastorales par une exploitation éclairée et durable de leurs ressources de manière équitable.

2.9 Conditions favorisant ou entravant la mise en œuvre de la(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche

normes et valeurs sociales/ culturelles/ religieuses
  • favorise

Des groupes ethniques homogènes. Des régimes fonciers communaux. Les institutions coutumières préexistantes et les comités de ranchs collectifs. Le décret gouvernemental sur l’établissement de ranchs collectifs. Les savoirs traditionnels et culturels profonds sur la gestion des parcours et de l’élevage.

  • entrave

Convictions culturelles : de grands nombres d’animaux sont considérés comme un symbole de statut social, entrainant éventuellement des stocks de bétail excédentaires.

disponibilité/ accès aux ressources et services financiers
  • entrave

Les ressources financières sont limitées, dépendant des revenus modestes générés sur les marchés locaux et des financements apportés par les bailleurs de fonds pour exécuter des projets.

cadre institutionnel
  • favorise

Le ranch collectif, étant déjà établi et en cours de pratiquer le pâturage raisonné selon des règles coutumières.

cadre juridique (régime foncier, droits d'utilisation des terres et de l'eau)
  • favorise

Un vaste ensemble de lois se met en place au Kenya pour assurer une utilisation durable des terres de parcours. Celui-ci comprend la nouvelle Loi Foncière sur les Terres Communautaires (2016), créant des institutions locales avec compétence de mise en défens ; la Loi sur les espèces sauvages (2012), qui crée des zones communautaires protégées et autorise des prestations et des indemnités provenant des espèces sauvages ; la Loi sur l’eau (2016) et l’Association d’Utilisateurs des Ressources en Eau encouragent l'analyse et la coopération pour protéger la quantité et la qualité des eaux pour l’ensemble des utilisateurs dans un bassin-versant.

gouvernance foncière (prise de décisions, mise en œuvre et application des décisions)
  • favorise

Le comité de ranch collectif est l’organe de décision suprême. Il y a un sous-comité de pâturage qui gère les détails des modes de pâturage saisonniers.

connaissances sur la GDT, accès aux supports techniques
  • favorise

La communauté est connectée à un réseau de chercheurs et d’experts techniques d’institutions dont le ACC, SORALO, des universités et de l’entreprise Tata Chemicals par l’intermédiaire du Centre de Ressources de Lale'enok. Les téléphones portables et l’accès à Internet ont amélioré l’accès aux informations techniques. Il existe un trésor de connaissances traditionnelles au sein de la génération plus âgée, qui comprend les exigences liées à la gestion durable des terres.

  • entrave

La faible capacité des membres des communautés de tirer parti des bases de connaissances existantes. Le manque de compétences techniques pour répondre aux besoins de recherche particuliers qui ont été déterminés par la communauté.

marchés (pour acheter les intrants, vendre les produits) et prix
  • favorise

Les marchés de bétail sont à la portée des communautés – le marché de bétail transfrontalier de Shompole se trouve dans la zone protégée avoisinante.

  • entrave

Les prix bas du bétail à la base posent un défi à la croissance de la chaîne de valeur de l’élevage. Faciliter des liens directs aux marchés pourrait représenter une solution.

charge de travail, disponibilité de la main-d'œuvre
  • favorise

Le mode de vie des membres des communautés fait qu’ils participent au processus. Le pâturage raisonné leur a permis de retirer leurs animaux et de réduire le nombre de personnes nécessaires à garder leur bétail.

3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche

3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles

  • exploitants locaux des terres / communautés locales

Membres et dirigeants du comité de ranch collectif.

Membres individuels du ranch collectif, contribuant à la gestion en tant qu’utilisateurs des parcours et par le biais de leurs modes de pâturage selon les plans de pâturage du ranch.

  • organisations communautaires

Le Ranch Collectif de Olkiramatian.

La responsabilité finale des décisions prises revient au ranch collectif à travers ses structures démocratiques, notamment la gestion des terres de parcours, la planification du pâturage, les partenariats, la collecte de fonds et la gestion des finances.

  • Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles

Le personnel de SORALO et du ACC.

Fourniture de conseils et de soutien techniques.

  • chercheurs

Étudiants.

Des étudiants kényans et étrangers, accueillis par SORALO et ACC, effectuent des recherches dans le domaine de la protection de l’environnement, l’écotourisme, l’occupation des sols, l’état des parcours, etc.

  • ONG

La SORALO et le ACC.

L’orientation de la recherche, relations avec d’autres parties prenantes du secteur public, des ONGs et des organismes donateurs. Également la fourniture de conseils et de soutien techniques (voir ‘Spécialistes de la GDT/conseillers agricoles' ci-dessus).

Si plusieurs parties prenantes sont impliquées, indiquez l'organisme chef de file ou l'institution responsable:

Le Ranch collectif de Olkiramatian

3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités
initiation/ motivation auto-mobilisation La communauté a invité le ACC à appuyer les travaux de conservation des terres et à améliorer l’écotourisme. Un chercheur invité du ACC a identifié des possibilités pour redynamiser la structure des ranchs collectifs et des entreprises d’écotourisme. Le travail du chercheur a contribué à l’approche, mais c’était la communauté qui a donné l’effort final.
planification auto-mobilisation La communauté a évolué vers un groupe organisé visant à recourir aux bonnes pratiques de gestion des ressources pour promouvoir les terres de parcours ainsi que les conditions de vie des populations. Ils ont sollicité l’aide du ACC pour renforcer leur capacité de collecter des fonds et d’améliorer la compétitivité des entreprises. La SORALO a été créée pour continuer à soutenir la communauté en vue de nouer des contacts et d’appuyer les travaux de conservation.
mise en œuvre interactive Les membres individuels du comité appliquent l’approche. La SORALO, et, dans une moindre mesure, le ACC, jouent un rôle consultatif. Les membres de la communauté fournissent de la main-d’oeuvre et du temps comme des contributions en nature. Le ACC aide la communauté à lever des fonds pour la mise en oeuvre.
suivi/ évaluation interactive Sous la conduite de la SORALO, les membres de la communauté assurent le suivi. Les différents comités appliquent un volet de surveillance dans leurs travaux.
Recherche interactive Au début, un chercheur du ACC a effectué des recherches. Plus tard au cours de l’approche, des jeunes des communautés ont été formés, et ils participent activement à des travaux de recherche.

3.3 Diagramme/ organigramme (si disponible)

Description:

L’adaptation à de nouveaux défis à travers la structure de gouvernance de la communauté, qui est le ranch collectif, est au cœur de l’approche.

Auteur:

Enoch Ontiri et Lance Robinson

3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies

Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
  • principalement les exploitants des terres soutenus par des spécialistes de la GDT
Expliquez:

Les membres des ranchs collectifs sont les propriétaires collectifs et les gestionnaires des territoires dans le cadre du Comité du Ranch Collectif. Ils bénéficient du soutien et des conseils de la part des organisations telles que le Centre Africain de Conservation (ACC) et l'Association de Propriétaires Fonciers du Sud de la Vallée du Rift (SORALO) sur les techniques et les pratiques à appliquer. Néanmoins ils restent les principaux décideurs eux-mêmes.

Le sous-comité du ranch collectif prend des décisions sur l'ouverture de certaines zones pour le bétail et les met en œuvre, en assurant le repos des pâturages entre et durant les saisons. La zone protégée est mis en défends comme une 'banque de fourrage' pendant les saisons humides, qui peuvent durer jusqu'à 6 mois. Dans cette approche, les zones d'habitation sont administrées de façon rigoureuse afin de préserver la hétérogénéité des pâturages et de prévenir la dégradation des terres. Les bergers enfreignant le règlement sur le pâturage seront soumis à des amendes. Les communautés utilisent les connaissances traditionnelles sur l'écologie, le suivi écologique et les connaissances spécialisées de façon continue pour réévaluer les régimes de pâturage en fonction des conditions variables. Ces activités de gestion des parcours font partie d'une planification conjointe entre communautés, par exemple les réunions périodiques des comités de pâturage des groupes de ranchs collectifs.

  • La recherche et les décisions fondées sur les faits ont joué un certain rôle, mais la planification des activités de mise en œuvre des pratiques s’appuie essentiellement sur les connaissances traditionnelles.

4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances

4.1 Renforcement des capacités/ formation

Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?

Oui

Spécifiez qui a été formé:
  • exploitants des terres
Si pertinent, spécifiez le genre, l'âge, le statut, l'ethnie, etc.

Une formation a été dispensée essentiellement à des membres du comité de ranch collectif et à d’autres dirigeants communautaires et aux aînés de la communauté, en majorité des hommes. Une formation a aussi été offerte au groupe de femmes de RETO.

Formats de la formation:
  • Ateliers de formation
Thèmes abordés:

La formation offerte au groupe de femmes a porté sur l’artisanat traditionnel de collier et sur la gestion d’entreprise afin d’exploiter le marché touristique.
Certains jeunes ont été formés comme des gardes de faune sauvage et d’autres comme des observateurs des terres de parcours. Des équipes spéciales ont été formées à repérer les espèces spécifiques, telles que les lions.

4.2 Service de conseils

Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?

Oui

Spécifiez si le service de conseils est fourni:
  • dans les champs des exploitants?
  • dans des centres permanents
Décrivez/ commentez:

Des services de conseil ont été assurés par la SORALO et le ACC. Un centre permanent de ressources se trouve dans la région, à savoir le centre de Lale'enok.

4.3 Renforcement des institutions (développement organisationnel)

Des institutions ont elles été mises en place ou renforcées par le biais de l'Approche?
  • oui, modérément
Spécifiez à quel(s) niveau(x), ces institutions ont été renforcées ou mises en place:
  • local
Décrivez l'institution, ses rôles et responsabilités, ses membres, etc.

Les organisations de ACC et de SORALO ont contribué à renforcer les structures du ranch collectif.

Précisez le type de soutien:
  • financier
  • renforcement des capacités/ formation
Donnez plus de détails:

L’appui a été fourni principalement par le biais de renforcement des capacités et de formation en impliquant le comité de ranch collectif et d’autres comités.
La SORALO a apporté un soutien supplémentaire en fournissant du personnel et de la main-d’oeuvre pour accueillir des réunions communautaires, rédiger la constitution, produire des cartographies et des renseignements, et mener des recherches concernant les questions pertinentes de gestion.
Grâce au financement provenant de sources diverses, le ACC a permis de financer la zone protégée et un pavillon. Ce dernier paie un loyer au ranch collectif. Les résidents du pavillon paient un redevance de nuitée au comité du ranch collectif, ainsi qu’un droit de conservation, qui est remis au comité de conservation. Les droits de conservation sont utilisés pour financer les éclaireurs et les aménagements en rapport avec la conservation, tels que les clôtures, les conduites d’eau et d’autres projets d’intérêt collectif.

4.4 Suivi et évaluation

Le suivi et l'évaluation font ils partie de l'Approche? :

Oui

Commentaires:

La communauté, les jeunes en particulier, participent à l'évaluation écologique des terres de parcours. Il y a des équipes de suivi qui font l'inventaire de flore et de faune. Des rapports sur les activités communautaires sont rédigés régulièrement. Une équipe de collecte des données surveille l'activité économique principale du commerce de bétail en rendant visite aux principaux marchés de bétail.

Si oui, ce document est-il destiné à être utilisé pour le suivi et l'évaluation?

Oui

4.5 Recherche

La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?

Oui

Spécifiez les thèmes:
  • écologie
Donnez plus de détails et indiquez qui a mené ces recherches:

Ce sont les étudiants invités et les chercheurs locaux qui répondent aux questions de recherche au Centre de Ressources de Lale'enok. Ces questions portent sur un large éventail de sujets liés à des facteurs socio-économiques et écologiques touchant les moyens de subsistance locaux.
Le Centre Africain de Conservation (ACC) et l'Association de Propriétaires Fonciers du Sud de la Vallée du Rift (SORALO). Des étudiants diplômés accueillis par ces organisations.

5. Financement et soutien matériel externe

5.1 Budget annuel de la composante GDT de l'Approche

Si le budget annuel précis n'est pas connu, indiquez une fourchette:
  • < 2 000
Commentez (par ex. principales sources de financement/ principaux bailleurs de fonds):

Le temps de travail des membres de la communauté constitue la ressource principale employée pour la mise en œuvre de l’approche. Les contributions des organismes d’appui (le ACC et la SORALO), bien que pertinentes, n’ont été que des attributions secondaires de l’approche, et donc ne figurent pas dans le budget.

5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres

Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?

Non

5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)

  • aucun
 
Si la main d'œuvre fournie par les exploitants des terres était un intrant substantiel, elle était:
  • volontaire
Commentaires:

La mise en oeuvre de l’approche est un mode de vie pour les membres de la communauté.

5.4 Crédits

Des crédits ont-ils été alloués à travers l'Approche pour les activités de GDT?

Non

5.5 Autres incitations ou instruments

D'autres incitations ou instruments ont-ils été utilisés pour promouvoir la mise en œuvre des Technologies de GDT?

Oui

Si oui, spécifiez:

Les revenus provenant de l’écotourisme fournissent un encouragement à la communauté à mener et à continuer des activités de gestion des terres de parcours.

6. Analyses d'impact et conclusions

6.1 Impacts de l'Approche

Est-ce que l'Approche a autonomisé les exploitants locaux des terres, amélioré la participation des parties prenantes?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Comme l’approche est axée sur la collectivité, les décisions et les actions étant complètement régies par les membres olkiramatiens, ceci leur a renforcé à poursuivre. Au début, l’une des organisations d’appui - le ACC - a contribué à assurer une plus grande transparence dans la prise de décisions et dans la sélection des dirigeants, ainsi qu’une plus grande responsabilité vis-à-vis des membres du ranch collectif.

Est-ce que l'Approche a permis la prise de décisions fondées sur des données probantes?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Le suivi écologique et la recherche sont des éléments importants des mesures et de la prise de décision communautaire.

Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

L’approche a favorisé qu’un régime saisonnier de pâturage raisonné ait été instauré.

Est-ce que l'Approche a amélioré la coordination et la mise en œuvre de la GDT selon un bon rapport coût-efficacité?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

La coordination avec les ranchs collectifs voisins a représenté un élément clé des interventions.

Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Une meilleure connaissance des terres de parcours et de l’écologie faunique.

Est-ce que l'Approche a atténué les conflits?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

La participation des institutions coutumières a permis d’atténuer et de régler des conflits.

Est-ce que l'Approche a amélioré les questions foncières et des droits d'utilisation qui entravent la mise en œuvre des Technologies?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Théoriquement, les droits fonciers avaient déjà été assurés. Cependant, la faiblesse de l’institution communautaire – le ranch collectif – aurait pu aboutir à un morcellement des terres ou à l’expropriation des terres, comme ce fut le cas dans bien d’autres ranchs collectifs. En renforçant la gouvernance du ranch collectif, l’approche a permis de renforcer la sécurité des droits fonciers.

6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT

  • augmenter la production

Les terres de parcours ont plus de pâturages pour le bétail.
Le nombre d’espèces sauvages dans les terres de parcours a augmenté. Les entreprises d’écotourisme dans la région ont amélioré leurs résultats.

  • augmenter la rentabilité/ bénéfice, rapport coûts-bénéfices
  • réduire la dégradation des terres

L’érosion par rejaillissement de la pluie a diminué. Certaines zones dénudées ont commencé à se rétablir avec la régénération de la couverture herbeuse.

  • règles et règlements (amendes)/ application

Les règles et règlements ont été modifiés, et les stratégies visant à assurer le respect des lois ont été améliorées. Les comités du ranch collectif, de conservation et de suivi des terres de parcours ont été renforcés.

  • conscience environnementale

Les membres de la communauté sont plus conscients de la portée du rôle des espèces sauvages et de l’écosystème sur leurs conditions de vie. Les nouveaux groupes de femmes, de jeunes et d’autres membres de la communauté impliqués dans des projets de recherche ont favorisé une meilleure sensibilisation.

  • améliorer les connaissances et compétences en GDT

La communauté continue à participer dans des travaux de projets. Des qualifications disponibles au sein de la communauté, dans le domaine du suivi écologique, des entreprises d’écotourisme, du suivi des parcours et du repérage des lions, permettent aux membres de la communauté d’acquérir de nouvelles compétences.

  • atténuer les conflits

Le programme a renforcé la cohésion sociale en stimulant l’intégration des membres de la communauté. Les comités sont en train d’atténuer des litiges et de résoudre des conflits au sein de la communauté.

6.3 Durabilité des activités de l'Approche

Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
  • oui
Si oui, décrivez de quelle manière:

Le point de départ de l’approche est d’assurer une gouvernance solide qui est gérée par la communauté. Cet objectif a été atteint, et il est probable que son effet se poursuive.

6.4 Points forts/ avantages de l'Approche

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
L’approche provient d’une communauté solide, dotée d’une structure de gestion efficace des terres de parcours. La propriété communale des terres, ainsi que le sens collectif d’appartenance et des droits (tribaux) coutumiers d’accès et d’usage aux ressources naturelles faciliteront la réussite de l’approche.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
L’approche est un processus ascendant qui s’appuie sur les pratiques traditionnelles de gestion des ressources, les modifiant à l’évolution des conditions sociales, économiques et biophysiques. Ceci contribue à créer un sentiment d’appartenance à la communauté.
Comme c’est la communauté qui a orienté et concrétisé l’approche, le coût est minime. Grâce à l’intégration d’une composante conservation/écotourisme, une source de revenus secondaire a été réalisée au profit des structures communautaires et de certains particuliers dans la communauté.
Les conditions climatiques favorisant l’élevage extensif représentent également un avantage supplémentaire pour l’approche. Le terrain se situe entre l’escarpement de Nguruman d’une côté, le Lac de Magadi dans la partie nord-ouest et le Parc National Amboseli/ le Mont Kilimandjaro dans la partie sud. Ces éléments contribuent à un certain niveau d’isolement, et protègent la région contre l’afflux de bergers venant d’autres régions.
La réussite avérée de la mise en œuvre des pratiques de gestion de pâturage a permis de réviser les décisions ainsi que les méthodes de gestion, ce qui a incité davantage la communauté à maintenir l’approche.

6.5 Faiblesses/ inconvénients de l'Approche et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Certains membres de la communauté craignent que l’intégration des activités de conservation puisse entrainer des restrictions à propos de la mobilité et de l’accès aux pâturages. Poursuivre l’effort de sensibilisation aux bénéfices, et souligner les malentendus au sujet des activités de conservation.
Le succès remporté par la communauté dans la gestion des terres de parcours est parfois considéré comme un facteur de défaillance. La raison en est que les convictions et les normes coutumières partagées dans la communauté permettent des pratiques sur leurs terres telle que le pâturage mutuel effectué par d’autres éleveurs. Quand les terres de Olkiramatian offrent les meilleures ressources en fourrage en période de sécheresse prolongée, le cheptel détenu par d’autres communautés afflue dans le territoire, provoquant le surpâturage, la dégradation et des conflits sociaux. L’idée de la SORALO d’interconnecter tous les propriétaires fonciers dans les terres de parcours du sud du Kenya, et de leur aider à élaborer des approches similaires, implique que l’ensemble des parcours deviendra un territoire en continu, qui sera géré de façon homogène.
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
Le comité du ranch collectif n’a qu’une capacité limitée de lever et d’attirer des ressources humaines et financières appropriées. Une formation continue sur une gouvernance efficace et d’aide pour mettre en place des systèmes de travail.
Le taux de charge des pâturages par ménage ne sont pas en équilibre avec la capacité de charge des parcours. Poursuite des projets de recherche-action et formation de la population locale sur la nécessité de réduire l’effectif du cheptel.

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

12 groupes de discussion

  • interviews/ entretiens avec les spécialistes/ experts de GDT

9 entrevues avec des informateurs-clés

  • compilation à partir de rapports et d'autres documents existants

articles préparés pour des revues à comité de lecture, rapports de projet

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Community-based Rangeland Management in Shompole and Olkiramatian Group Ranches. Ontiri, Enoch M. et Lance W. Robinson. 2018.

Disponible à partir d'où? Coût?

cgspace.cgiar.org -- accès libre

7.3 Liens vers les informations pertinentes disponibles en ligne

Titre/ description:

Seasonal movements of wildlife and livestock in a heterogenous pastoral landscape: Implications for coexistence and community based conservation

URL:

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2351989417301075

Titre/ description:

Centre de Ressources de Lale’enok

URL:

https://laleenok.wordpress.com/history/

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