Concertation locale pour la protection des ressources [Haïti]
- Création :
- Mise à jour :
- Compilateur : Antoine Kocher
- Rédacteur : Eveline Studer
- Examinateurs : Alexandra Gavilano, Eveline Studer
approaches_1764 - Haïti
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Développer tout Réduire tout1. Informations générales
1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Book project: where people and their land are safer - A Compendium of Good Practices in Disaster Risk Reduction (DRR) (where people and their land are safer)1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées
Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?
20/07/2016
Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:
Oui
1.4 Références au(x) questionnaire(s) sur les Technologies de GDT
Protection des sources d'eau [Haïti]
La protection des sources est essentielle à l'approvisionnement d'eau potable dans les zones rurales d'Haïti, en permettant à la fois de préserver la qualité de l'eau et en facilitant le renouvellement de la ressource. L'organisation des acteurs autour de la source et de ses enjeux sanitaires, économiques, environnementaux et communautaires …
- Compilateur : Antoine Kocher
2. Description de l'Approche de GDT
2.1 Courte description de l'Approche
La concertation pour la gestion des ressources naturelles implique les communautés, les autorités et l'ensemble des acteurs dans la prise de décision collective pour protéger les ressources en eau notamment, et institutionnaliser leur gestion.
2.2 Description détaillée de l'Approche
Description détaillée de l'Approche:
La gestion des ressources hydriques, dans le cadre de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural Haïtien, est abordée à l’échelle du bassin versant, en rapprochant les organes de gestion au plus proche des infrastructures, et selon le principe de la gestion intégrée des ressources, en impliquant l’ensemble des acteurs. Trois axes sont mis en places, à savoir: la gestion intégrée, la prise en charge locale et l’approche dite du « zonage ».
La démarche est une combinaison de mesures d’animation, de dissuasion, de restauration et de suivi, qui ensemble, aboutissent à un mécanisme permanent de prise en charge pour une gestion durable.
L’animation est un processus participatif, qui permet d’identifier les acteurs, comprendre les enjeux, construire une vision communautaire de la gestion des ressources et instaurer la confiance. La dissuasion correspond à un ensemble de mesures qui vise à faire respecter les lois en vigueur et les décisions communautaires. Les autorités locales sont chargées de l’application de ces mesures, et des négociations avec la communauté. Notamment, un arrêté communal est émis, pour garantir la protection des espaces en amont des sources, afin de protéger la qualité de l’eau distribuée. La restauration comporte des travaux favorables à la qualité environnementale du bassin versant, et à sa capacité de préserver les ressources hydriques, la couverture végétale et les sols. Enfin le suivi englobe des mesures pour permettre l’entretien du site, garantit le maintien d’un niveau d’engagement par les communautés, et évalue l’impact des mesures sur les ressources.
L’approche par «zonage » consiste à définir des périmètres de protection en amont des sources, pour lesquels différentes restrictions d’usage seront décidées suite à une concertation élargie et surveillée afin de protéger la qualité et la recharge des eaux souterraines. Deux à trois zones sont délimitées, selon les négociations, afin de protéger le captage (zone 1), protéger la qualité de l’eau (zone 2), maintenir ou régénérer des conditions environnementales favorables à la recharge des aquifères (zone 3).
L’appui est fourni de sorte que les acteurs locaux soient en capacité de mettre en œuvre les différentes phases du processus, à travers des formations et l’organisation de rencontre d’échange. La société civile (comité de gestion de l’eau formé par des exploitants et riverains), le secteur privé (technicien, pépiniériste) et les autorités locales (Maire, Conseils d'Administration des SEction Communales/CASEC) définissent entre eux les conditions et les méthodes de protection et de contrôle. Un arrêté communal officialise les restrictions d’usage, en édictant les principes de protection imposés ou conseillés, et les sanctions possibles en cas d’infraction. Bien que les environs immédiats de la source appartiennent officiellement à l’état Haïtien, l’usage par les exploitants agricoles ainsi que la présence de divinités Vaudou font que ces lieux sont investis et que les négociations pour en restreindre l’utilisation et le droit de propriété doivent être menées avec beaucoup de précaution.
La participation des communautés locales dans les travaux de protection et de régénération constitue la contribution en nature, au projet de protection. Les exploitants des terres dont la vocation a changé, reçoivent une « prime pour service environnementaux », selon le succès de la reforestation mise en place. Cette prime sera partagée en plusieurs échéances, de la plante des arbres, jusqu’à la pousse après deux ans.
2.3 Photos de l'approche
2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée
Pays:
Haïti
Région/ Etat/ Province:
Artibonite, Centre, Ouest
Map
×2.6 Dates de début et de fin de l'Approche
Indiquez l'année de démarrage:
2008
Commentaires:
L'approche participative pour la protection des sources est mise en place depuis 2008, et a évolué dans le temps. Elle a inspiré la réglementation nationale pour la protection des sources d'eau, promue par la Direction Nationale de l'Eau et de l'Assainissement.
2.7 Type d'Approche
- fondé sur un projet/ programme
2.8 Principaux objectifs de l'Approche
L'approche consiste a sensibiliser les populations sur les menaces pesant sur la disponibilité et la qualité des ressources hydriques, et à provoquer une réaction pour leur gestion durable. L'initiative et les décision doivent être portées par les acteurs locaux, pour ceci l'approche est fondamentalement participative et inclusive. La problématique soulève des enjeux d'accès à la ressource, de foncier, de tradition religieuse, et présente donc un potentiel de conflit important, qu'il faut gérer dès le départ, à travers des principes de transparence et de redevabilité. Les parties prenantes sont donc formées de façon à maîtriser les compétences nécessaire à ces négociations.
2.9 Conditions favorisant ou entravant la mise en œuvre de la(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche
normes et valeurs sociales/ culturelles/ religieuses
- entrave
Les divinités Vaudou sont aquatiques et résident dans les sources d'eau. Il faut donc trouver un arrangement qui permette à la fois de maintenir les pratiques religieuses tout en conservant la protection de l'eau. L'entrave est que le Vaudous se pratique parfois de façon cachée, et que les adeptes ne sont pas toujours ouvert à l'expression de leurs besoins.
disponibilité/ accès aux ressources et services financiers
- entrave
La modification des pratiques agricoles dans les zones protégées, qui passent de la culture annuel pluviale à la foresterie, engendre un déplacement des revenus qui doit, lors des premiers temps, être comblé par un appui financier.
cadre institutionnel
- favorise
Les communes ont la prérogative de la gestion de leur territoire et de leurs ressources en eau, et peuvent à ce titre s'engager dans les processus de protection.
- entrave
La faiblesse des institutions exige un accompagnement technique et financier.
collaboration/ coordination des acteurs
- favorise
L'appropriation par les acteurs locaux, des initiatives de protection de la ressource en eau est un préalable fondamental à la durabilité.
cadre juridique (régime foncier, droits d'utilisation des terres et de l'eau)
- favorise
La constitution stipule que les terres environnantes des sources d'eau sont du domaine de l'état. Néanmoins, la pratique ne reflète pas cette loi, et il est donc nécessaire que les communes établissent des arrêtés communaux afin de préciser les modalités de protection et de sanction.
Les modes d'utilisation des terres n'incitent pas suffisamment les non propriétaires, à mettre en place des mesures de protection durables.
cadre politique
- entrave
La fragilité politique en Haïti pèse sur la légitimité des autorités locales et sur leur capacité à rassembler la population.
gouvernance foncière (prise de décisions, mise en œuvre et application des décisions)
- entrave
L'absence de cadastre et le morcellement des terres, notamment, affaiblissent le potentiel de gestion foncière.
connaissances sur la GDT, accès aux supports techniques
- favorise
Les compétences sont formées sur place au sein des comités de gestion du service de l'eau et parmi des agents techniques des sections communales.
L'intégration des techniques de gestion des terres par les exploitants favorise la durabilité et la réplicabilité des mesures.
- entrave
Les difficultés pour les administrations des sections communales de maintenir du personnel dans le temps, ainsi que les roulements des membres des comités de gestion du service de l'eau, dû à l'élection des membres pour trois ans, érode périodiquement la disponibilité de compétences pour la gestion des terres et le contrôle.
charge de travail, disponibilité de la main-d'œuvre
- entrave
Les mesures de protection sollicitées dans les bassin versants engage une main d’œuvre importante et n'agissent pas immédiatement sur la rentabilité des exploitations. Aussi, les différences entre les efforts engagés par les populations en amont, et les bénéfices pour les population en aval ne sont pas facilement reconnus et compensés.
3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche
3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles
- exploitants locaux des terres / communautés locales
Exploitants, propriétaires et autres usagers des terrains.
Population riveraine
Participation au discussions sur les enjeux de durabilité de la ressources, décision et engagement pour la modification des pratiques. Définition des périmètres à protéger.
- organisations communautaires
Comité de gestion du service de l'eau
Mobilisation communautaire, information, participation aux discussion sur la protection de la ressource, définition des aires protégées, contrôle et suivi
- Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles
Agents techniques
Assistent les autorités locales pour le contrôle des restrictions d'usage et accompagnent les comités de gestion de l'eau et les exploitants pour la mise en place, la maintenance et le suivi des mesures de protection et de régénération.
- ONG
l'équipe du projet
Accompagne les acteurs dans les processus, fournit des formations, offre un appui financier, suit la mise en place avec des critères d'inclusion et d'équité.
- secteur privé
Pépiniéristes, techniciens
Fournissent les plantules nécessaires au reboisement, accompagnent et supervisent les exploitants, pour la mise en place des mesures de protection, et transfert les connaissances, avec l'appui des agents techniques.
- gouvernement local
Les Conseils d'Administration des SEction Communales (CASEC) et les autorités communales.
Les premiers rassemblent la population autour des enjeux de protection des ressources et de développement durable. Et les seconds s'engagent dans les négociations sur le foncier, et sur les restriction d'usages, et émettent un arrêté communal.
Si plusieurs parties prenantes sont impliquées, indiquez l'organisme chef de file ou l'institution responsable:
Les autorités locales
3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales | Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités | |
---|---|---|
initiation/ motivation | interactive | Les exploitants et les communautés ont été sensibilisés aux enjeux de la gestion durable des ressources. Puis ils ont été accompagné dans les discussions sur les périmètres protégés afin de mettre en place les éléments nécessaire à une négociation objective avec les autorités locales. |
planification | interactive | |
mise en œuvre | soutien extérieur | Les mesures de protection des versants, des ravines, les barrières de la zone 1, ainsi que les travaux de reboisement ont été financés par le projet, mis en œuvre par les communautés locales et les exploitants, qui ont eux même apporté une contribution. |
suivi/ évaluation | soutien extérieur | Le principe du paiement pour service environnementaux, est de payer les exploitants en plusieurs tranches, afin de s'assurer de la bonne pousse des arbres replantés, et du succès du reboisement. Ainsi, les exploitants reçoivent des prime, par plantules qui réussissent à croître jusqu'à ne plus être vulnérables. |
3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies
Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
- tous les acteurs concernés dans le cadre d'une approche participative
Expliquez:
Les exploitants décident des essences végétales pour le reboisement, mais les spécialistes de GDT guident les exploitants dans l'identification et le choix des techniques de conservation les plus adaptées au terrain. Le principe du zonage s'applique à des surfaces qui ont été négociées avec les paysans, mais les restrictions d'usage restent semblables en fonction du type de zone.
Spécifiez sur quelle base ont été prises les décisions:
- expériences et opinions personnelles (non documentées)
4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances
4.1 Renforcement des capacités/ formation
Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?
Oui
Spécifiez qui a été formé:
- exploitants des terres
- personnels/ conseillers de terrain
Formats de la formation:
- sur le tas
- entre agriculteurs (d'exploitants à exploitants)
- zones de démonstration
- réunions publiques
Thèmes abordés:
Techniques de protection des sols: construction de seuils en pierre sèches, construction de terrasses, construction de seuils végétalisés, canaux de contours, etc...
Gestion forestière,vulnérabilité environnementale, lutte contre le brulis, gestion de conflit, méthodologie de suivi, principes de bonnes gouvernance d'un comité de gestion
4.2 Service de conseils
Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?
Oui
Spécifiez si le service de conseils est fourni:
- dans des centres permanents
Décrivez/ commentez:
Un appui est fourni auprès du Bureau Agricole Communal (centres permanents), afin que le spécialiste en charge, soit en mesure de connaître, de s'approprier et d'accompagner les processus de changements d'utilisation des terres et l'évolution des pratiques agricoles.
4.3 Renforcement des institutions (développement organisationnel)
Des institutions ont elles été mises en place ou renforcées par le biais de l'Approche?
- oui, beaucoup
Spécifiez à quel(s) niveau(x), ces institutions ont été renforcées ou mises en place:
- local
Décrivez l'institution, ses rôles et responsabilités, ses membres, etc.
Le Comité d'Approvisionnement pour l'Eau Potable et l'Assainissement (CAEPA), en charge du service local de l'eau est le principale partenaire institutionnel. Un accompagnement de proximité permet de perfectionner les compétences de gestion, de représentation de la population, de transparence et d'efficacité, qui assureront la durabilité du service.
Les Conseils d'Administration des Sections Communales (CASEC) sont des élus locaux, représentés au sein du CAEPA. Ils reçoivent des formations pour accompagner le CAEPA dans la provision du service public et la gouvernance locale.
Les Techniciens Communaux pour l'Eau Potable et l'Assainissement (TEPAC) sont détachés par la Direction de l'Eau Potable et de l'Assainissement. Ils vérifient et accompagnent la qualité et la fonctionnalité du service de l'Eau et de l'Assainissement dans leur communes. Ils sont les partenaires directs des CAEPA et profitent d'un accompagnement local afin de perfectionner leurs capacités. Ainsi de nombreuses formations et appuis facilitent l'intégration de leur rôle au niveau local et leur acceptation par les acteurs locaux.
Les Bureaux Agricoles Communaux (BAC) représentent localement le ministère de l'Agriculture. Ils mettent à disposition un spécialiste local auprès des exploitants, pour améliorer la production. Ces spécialistes sont étroitement impliqués dans la mise en place des projets, ils profitent des formations et intégrent dans leurs institutions l'experience et le savoir acquis.
Précisez le type de soutien:
- renforcement des capacités/ formation
- équipement
4.4 Suivi et évaluation
Le suivi et l'évaluation font ils partie de l'Approche? :
Oui
Commentaires:
Le suivi du fonctionnement du système englobe à la fois la fonctionnalité du service de l'eau, la protection des sources pour maintenir la qualité et les débits souhaités, ainsi que les relations de collaboration et d'information entre les autorités locales, les services techniques et les relais avec les institutions centralisées. Le suivi est donc répartis entre les rôles des TEPAC, des CAEPA et des aides techniques liés aux CASEC.
Si oui, ce document est-il destiné à être utilisé pour le suivi et l'évaluation?
Non
4.5 Recherche
La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?
Oui
Spécifiez les thèmes:
- sociologie
- économie/ marketing
- technologie
Donnez plus de détails et indiquez qui a mené ces recherches:
Des études socio-environnementales permettent d'évaluer la faisabilité des projets, en amont. Elles approfondissent les aspects sociaux et démographiques locaux, ainsi que les conditions environnementales et l'impact d'un changement d'utilisation des ressources. Celles-ci permettent d'identifier et de minimiser les risques tels que les conflits ou les dégâts environnementaux.
Une étude économique approfondi les capacités d'autonomie du système et évalue ainsi le potentiel de durabilité économique.
5. Financement et soutien matériel externe
5.1 Budget annuel de la composante GDT de l'Approche
Si le budget annuel précis n'est pas connu, indiquez une fourchette:
- 10 000-100 000
Commentez (par ex. principales sources de financement/ principaux bailleurs de fonds):
Cette approche est mise en œuvre dans des projets financés soit par des fonds propres, soit par la Coopération Suisse, soit par la Chaîne du Bonheur.
5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres
Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?
Oui
Si oui, spécifiez le(s) type(s) de soutien, les conditions et les fournisseurs:
Selon les cas, un principe de travaille à haute intensité de main d’œuvre peut être nécessaire à la mise en place des structures physiques de protection des bassins versants. Mais au plus vite, la transition vers des systèmes de maintenance plus durables doit être amorcée pour que les producteurs s'approprient les bénéfices de ces travaux et entretiennent les structures.
Un soutien important dans la mise en place de l'approche consiste au paiement pour services environnementaux. Le changement d'utilisation des terres qu'exige la protection des sources, provoque un changement de modèle économique qui pousse l'exploitant d'un système de production annuel, à un système d’agroforesterie dont la rentabilité est perceptible que sur le long terme. En raison de la vulnérabilité des populations rurales Haïtiennes, ce changement n'est envisageable que si des compensations permettent de combler les manques à gagner du court en moyen terme. Ainsi, l'instauration de la compensation pour services environnementaux rétribue le travail de reforestation selon la réussite de la survie des plantules sur les deux premières années. Après ce laps de temps, les arbres sont suffisamment forts pour résister aux principaux aléas.
5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)
- main d'œuvre
Dans quelle mesure | Spécifiez les subventions |
---|---|
en partie financé | Travaux à haute intensité de main d’œuvre, avec une contribution exigée pour les propriétaires et exploitants |
- équipement
Spécifiez les intrants subventionnés | Dans quelle mesure | Spécifiez les subventions |
---|---|---|
outils | entièrement financé | Des outils manuels sont fournis pour la construction des structures pyhsiques |
- infrastructures
Spécifiez les intrants subventionnés | Dans quelle mesure | Spécifiez les subventions |
---|---|---|
Clôtures | entièrement financé | Les clôtures des périmètres protégés engagent des frais pour les matériaux, qui sont pris en charge par le projet. |
Si la main d'œuvre fournie par les exploitants des terres était un intrant substantiel, elle était:
- payée en espèces
Commentaires:
La main d’œuvre est considérée comme une contribution locale (tout comme la fourniture de certain matériaux locaux), et est donc monétisée pour calculer un pourcentage de participation à la réalisation du système de protection. Une partie de cette main d’œuvre est néanmoins rémunérée, selon les exigences du projet.
5.4 Crédits
Des crédits ont-ils été alloués à travers l'Approche pour les activités de GDT?
Non
5.5 Autres incitations ou instruments
D'autres incitations ou instruments ont-ils été utilisés pour promouvoir la mise en œuvre des Technologies de GDT?
Oui
Si oui, spécifiez:
Un arrêté communal est émis afin définir les règles de protection, et à ce titre, promeut des mesures pour la protection des sols et des ressources en eau.
6. Analyses d'impact et conclusions
6.1 Impacts de l'Approche
Est-ce que l'Approche a autonomisé les exploitants locaux des terres, amélioré la participation des parties prenantes?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
L'approche participative pour la gestion des ressources initie une dynamique transparente et inclusive, qui contribue à la construction d'une culture citoyenne et renforce ainsi l'exercice démocratique et les volontés de participation.
Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
L'appropriation des techniques de gestion et de protection par les exploitants est favorisée par leur implication dès le début, dans l'analyse et la compréhension des enjeux liés aux ressources et les décisions d'application des mesures.
Est-ce que l'Approche a amélioré la coordination et la mise en œuvre de la GDT selon un bon rapport coût-efficacité?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
En raison de l'échelle et de l'expérience acquise, la mise en œuvre des mesures de protection s'est optimisée au sein du programme, et présente un rapport coût-efficacité qui s'est amélioré dans le temps.
Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
De nombreuse connaissances sur le fonctionnement de l'environnement, ainsi que des techniques de protection étaient inconnues des exploitants.
Est-ce que l'Approche a construit/ renforcé les institutions, la collaboration entre parties prenantes?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
La collaboration des acteurs locaux peut se matérialiser à travers des processus de gestion des ressources locales, puisque ceux-ci concernent et intéressent tout le monde.
Est-ce que l'Approche a atténué les conflits?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Nombreux conflits potentiels ou latents ont été atténués ou éteints grâce à la mise en place du dialogue et des négociations. Il reste pourtant des cas qui présentent des risques, au vu de la nature sensible des ressources en eau et de l'insécurité foncière.
Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
L'approche applique des principes d'inclusion qui favorise les groupes les plus vulnérables (au niveau de l'indépendance économique et des capacités décisionnelles ainsi que du genre).
Est-ce que l'Approche a encouragé les jeunes/ la prochaine génération d'exploitants des terres à s'engager dans la GDT?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Est-ce que l'Approche a amélioré les questions foncières et des droits d'utilisation qui entravent la mise en œuvre des Technologies?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Les décisions prises suite aux négociations, qui portent sur les aspects fonciers sont entérinées par la formalisation des statuts fonciers.
Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer l'accès à l'eau et l'assainissement?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
L'augmentation de la qualité et de la quantité des ressources en eau distribuées sont des conséquences directes de l'approche.
Est-ce que l'Approche a amélioré la capacité des exploitants des terres à s'adapter aux changements/ extrêmes climatiques et a atténué les catastrophes liées au climat?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Les mesures de protection des terres permettent de mieux faire face aux aléas climatiques en diminuant le risque de catastrophe, et les changements d'utilisation des terres diminue la dépendance des exploitants aux variation pluviométriques saisonnières.
Est-ce que l'Approche a conduit à des emplois, des opportunités de revenus?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Les travaux à haute intensité de main d’œuvre, tout comme les compensations pour services environnementaux, ont créés des emplois temporaires. Mais l'exercice de suivi et de contrôle ainsi que les nouvelles pratiques agroforestières, sont des emplois de long terme, dépendants du succès de la gestion.
6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT
- augmenter la rentabilité/ bénéfice, rapport coûts-bénéfices
Des parcelles de cultures pluviales saisonnières en amont des sources ont montré leur fragilité lors des épisodes de sécheresses ces dernières années. Ainsi le changement d'utilisation des sols peut permettre une meilleure rentabilité à long terme.
- réduire la dégradation des terres
Les propriétaires des terrains sont sensibles à la conservation de leur parcelle.
- réduire les risques de catastrophe
Le niveau de risques des aléas naturels en Haïti est élevé, et les populations en vivent les conséquences. Elles sont donc sensibles à la nécessité de maitriser ces risques.
- paiements/ subventions
La pauvreté et la vulnérabilité des populations rurales Haïtiennes rendent les travaux rémunérés extrêmement attractifs.
- règles et règlements (amendes)/ application
L'arrêté communal ainsi que le suivi par les techniciens et les autorités incitent les populations au respect des règles. Néanmoins, l'équilibre institutionnel local ne permet pas d'appliquer facilement des sanctions aux contrevenants, en raison du manque d'autorités et des effectifs.
- prestige, pression sociale/ cohésion sociale
La participation à des comités de gestion permet d'accéder à un statut privilégié et mis en valeur, qui incite certains à l'engagement, pour des raisons de prestige ou d'ambitions politiques.
- affiliation à un mouvement/ projet/ groupe/ réseaux
La participation une initiative émanant d'un projet est souvent perçue comme une possibilité d'accéder à des avantages. Cet aspect exige des précautions dans la mise en œuvre et le suivi, afin d'assurer la transparence, mais surtout de ne pas nuire aux objectifs initiaux.
- conscience environnementale
L'implication des populations, en particuliers des enfants, pour la protection des ressources, notamment par des sensibilisations et des journées d'information, permet d'améliorer la conscience environnementale et d'atteindre de meilleures perspectives de durabilité.
- améliorer les connaissances et compétences en GDT
- atténuer les conflits
Les conflits potentiels de propriété et de droit d'utilisation des ressources sont atténués par l'ouverture et la transparence des discussions et des décisions.
6.3 Durabilité des activités de l'Approche
Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
- incertain
Si non ou incertain, spécifiez et commentez:
Les techniciens liés aux CASEC ne peuvent pas être financé par l'état, et leur rôle de suivi peur être menacé s'il ne sont pas pris en charge par la mairie. Aussi, le rôle du CAEPA reste fonctionnel selon le succès du service de l'eau. Ce dernier est donc une condition préalable à la protection des ressources en amont. Par contre, les exploitants qui ont mis en place un système d'agroforesterie dans les zones protégées, ont de bonnes chances de poursuivre leurs activités.
6.4 Points forts/ avantages de l'Approche
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres |
---|
Meilleure rentabilité en cas de difficultés préalables avec les cultures pluviales. |
Amélioration des techniques agricoles et de la durabilité des exploitations à traver une explitation durable des sources. |
Accès à des travaux rémunérés. |
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé |
---|
Stimulation des processus communautaires et des prises de décisions collectives et inclusives. Adaptation aux changements climatiques et prévention des risques en cas de catastrophe, en sécurisant l'accès à l'eau potable. |
Intégration de principes de bonne gouvernance pour la gestion des ressources locales. |
Assimilation de pratiques de conservation environnementale au sein des communautés locale et potentiel de réplication. Amélioration de la qualité bactérienne des eaux de sources et prévention contre les risques de tarissement par l'amélioration ou la conservation de la recharge. |
Stimulation des processus communautaires et des prises de décisions collectives et inclusives. Intégration de principes de bonne gouvernance pour la gestion des ressources locales. Assimilation de pratiques de conservation environnementale au sein des communautés locale et potentiel de réplication. Amélioration de la qualité bactérienne des eaux de sources et prévention contre les risques de tarissement par l'amélioration ou la conservation de la recharge. Adaptation aux changements climatiques et prévention des risques en cas de catastrophe, en sécurisant l'accès à l'eau potable. |
6.5 Faiblesses/ inconvénients de l'Approche et moyens de les surmonter
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
Certains exploitants doivent céder une partie de leur terres, ou modifier leurs pratiques, ce qui peut causer des conflits sociaux et familiaux. | L'ouverture des discussion et la transparence dans les processus facilite la confiance. Les négociations doivent se faire entre pairs, et le projet ne doit pas interférer. Si les résistances sont trop fortes, alors mieux vaut ne pas poursuivre. |
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
La méthode exige des capacités d'accompagnement habiles et une mise en retrait de l'équipe du projet dans les phases clés des discussions communautaires. Ces compétences, qui conditionnent le succès de l'approche, sont difficiles à maîtriser. Les risques de manque d'appropriation sont importants, notamment en raison de la multiplication des projets dans les zones rurales, et une habitude de considérer les projets comme des initiatives externes, dont on tire le meilleur parti sans forcément partager des objectifs communs. |
Il est essentiel de comprendre les besoins des communautés, et de les accompagner dans leurs propres choix. Ce qui implique qu'il faut disposer de ressources humaines expérimentées et d'une culture de travail partagée avec celle de du projet. |
7. Références et liens
7.1 Méthodes/ sources d'information
- visites de terrain, enquêtes sur le terrain
Visite et suivi sur plus de vingt sites, pendant plusieurs années
- interviews/entretiens avec les exploitants des terres
Visite et suivi sur plus de vingt sites, pendant plusieurs années
7.3 Liens vers les informations pertinentes disponibles en ligne
Titre/ description:
Boire l'eau et penser à la source. Document de capitalisation d'expérience sur la protection des sources
URL:
https://assets.helvetas.org/downloads/capex_hsi_protection_des_source_vlongue.pdf
Titre/ description:
Boire l'eau et penser à la source. Document de capitalisation d'expérience sur la protection des sources
URL:
https://assets.helvetas.org/downloads/capex_hsi_protection_des_source_vlongue.pdf
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Protection des sources d'eau [Haïti]
La protection des sources est essentielle à l'approvisionnement d'eau potable dans les zones rurales d'Haïti, en permettant à la fois de préserver la qualité de l'eau et en facilitant le renouvellement de la ressource. L'organisation des acteurs autour de la source et de ses enjeux sanitaires, économiques, environnementaux et communautaires …
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