Crédit agricole et fonds de démarrage pour les coopératives dans l’irrigation de proximité [Mali]
- Création :
- Mise à jour :
- Compilateur : Dieter Nill
- Rédacteur : –
- Examinateur : Laura Ebneter
Crédit agricole et fonds de démarrage pour les coopératives dans l’irrigation de proximité
approaches_2508 - Mali
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Développer tout Réduire tout1. Informations générales
1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche
Spécialiste GDT:
Dembele Célestin
celestin.dembele@helvetas.org
HELVETAS - Swiss Intercooperation
Mali
Spécialiste GDT:
Doumbia Moussa
mtdoumbia@yahoo.fr
Association for the Development and Protection of the Environment (ADEPE Mali)
Mali
Tamini Jacques
jacques.tamini@helvetas.org
HELVETAS - Swiss Intercooperation
Mali
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH (GIZ) - AllemagneNom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
HELVETAS (Swiss Intercooperation)1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées
Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?
01/07/2012
Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:
Oui
2. Description de l'Approche de GDT
2.1 Courte description de l'Approche
L’objectif de la pratique est de doter les coopératives d’exploitants de bas-fonds de ressources autogérées et auto-renouvelées leur permettent de faciliter l’accès des membres aux intrants de production.
2.2 Description détaillée de l'Approche
Description détaillée de l'Approche:
Après la mise en place des infrastructures et dans le cadre de l’appui à la valorisation, les coopératives sont accompagnées dans l’élaboration de leurs plans de campagne (rizicole et maraîchère). Les plans de campagne comportent les prévisions relatives aux superficies et aux besoins d’intrants des producteurs membres en fonction des superficies exploitables. Les fonds mis à disposition par le projet visent à soutenir l’autonomisation des coopératives. Il s’agit de subventions non-remboursables. Les coopératives se servent de ces ressources pour octroyer des crédits destinés à la réalisation d’une campagne agricole à leurs membres. À la fin de la campagne, les coopératives récupèrent les crédits alloués majorés d’un petit pourcentage d’intérêts pour renouveler les crédits. Les modalités d’octroi de crédit, le taux d’intérêt et le délai de remboursement sont clairement définis au sein de la coopérative. Des dispositions particulières sont accordées aux femmes: accès au crédit sans apport personnel par exemple. L’octroi de la subvention fait suite à un processus de renforcement des capacités de gestion et de gouvernance de la coopérative. Après négociation, le programme finance le plan de campagne de la coopérative sur la base d’un protocole de collaboration. L’appui à la gestion du fonds est assuré par un prestataire. Les subventions sont versées sur le compte en banque de la coopérative. La coopérative organise l’achat en collaboration avec le bureau prestataire et les intrants. Les crédits sont octroyés en nature (semences, engrais, pesticides, etc.) et non en argent. Les responsables chargés de la gestion au niveau de la coopérative sont formés dans la manipulation des différents outils de gestion (élaboration de plans de campagnes, tenue des cahiers de stock, de crédit, de remboursement; gestion des bons d’enlèvement, de livraison, etc.). À la fin de la campagne, les crédits sont remboursés en nature (semences) et en espèces (les engrais et fongicides) suivant un délai prédéfini avec les intérêts pour reconstituer le fond.
La structuration, le renforcement organisationnel et le renforcement des capacités de gestion de la coopérative sont assurés par un prestataire dès le démarrage de la phase de réalisation de l’ouvrage. Les groupes d’acteurs sont encouragés à se constituer en coopératives (hommes et femmes riziculteurs, planteurs/maraîchers, etc.). Ces coopératives deviennent des interlocuteurs pour la gestion des fonds avec l’accompagnement de bureaux prestataires. Elles élaborent leurs plans de campagne (recensement des membres producteurs et leurs superficies à exploiter, évaluation des besoins d’intrants exprimés par les producteurs) et précisent les modalités d’octroi du crédit (les conditions d’accès, modalités de remboursement, le délai et les intérêts sont fixés par les coopératives). Un protocole définissant les modalités d’appui du programme par le biais d’un bureau pr- estataire est signé sur cette base. La mise à disposition du fonds se fait à travers une banque et les achats d’intrants sont effectués par la coopérative. La distribution d’intrants aux producteurs se fait par les responsables de la coopérative qui détiennent les outils de gestion. Il est organisé un audit public d’information des membres sur la situation des crédits. Le recouvrement des crédits avec intérêts permet de reconstituer les fonds (déposés sur le compte bancaire de la coopérative). L’audit public de compte rendu de la situation de remboursement permet de dégager des mesures coercitives pour recouvrer les crédits non remboursés.
Les coopératives: recensent les besoins, coordonnent l’élaboration du plan de campagne, fixent les conditions d’accès aux crédits, effectuent les achats, assurent le recouvrement des crédits auprès des membres. Les communes: participent aux réunions de compte-rendu; facilitent le règlement des malentendus entre producteurs et entre coopératives; assurent le suivi de l’appui technique.
2.3 Photos de l'approche
2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée
Pays:
Mali
Région/ Etat/ Province:
Mali
Autres spécifications du lieu :
Bougouni, Kolondiéba, Yanfolila
2.6 Dates de début et de fin de l'Approche
Indiquez l'année de démarrage:
2008
2.7 Type d'Approche
- fondé sur un projet/ programme
2.8 Principaux objectifs de l'Approche
Doter les coopératives d’exploitants de bas-fonds de ressources autogérées et auto-renouvelées leur permettent de faciliter l’accès des membres aux intrants de production
Les principaux problèmes visés par l’approche: manque d'argent pour investir dans la GDT
2.9 Conditions favorisant ou entravant la mise en œuvre de la(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche
disponibilité/ accès aux ressources et services financiers
- entrave
manque d'argent pour investir dans la GDT
Traitement: doter les coopératives d’exploitants de bas-fonds de ressources autogérées et auto-renouvelées leur permettent de faciliter l’accès des membres aux intrants de production.
3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche
3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles
- exploitants locaux des terres / communautés locales
- Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles
- ONG
- gouvernement local
- gouvernement national (planificateurs, décideurs)
3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales | Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités | |
---|---|---|
initiation/ motivation | passive | |
planification | interactive | |
mise en œuvre | interactive | |
suivi/ évaluation | interactive | |
Research | passive |
3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies
Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
- principalement les exploitants des terres soutenus par des spécialistes de la GDT
Expliquez:
Les décisions sur le choix de la (des) technologie(s) de GDT sont prises principalement par les exploitants agricoles soutenus par des spécialistes de GDT
4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances
4.1 Renforcement des capacités/ formation
Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?
Oui
Spécifiez qui a été formé:
- exploitants des terres
- personnels/ conseillers de terrain
Formats de la formation:
- réunions publiques
- cours
Thèmes abordés:
Les bureaux prestataires assurent les formations en gestion et des appuis techniques en conseils agricoles. Les responsables chargés de la gestion au niveau de la coopérative sont formés dans la manipulation des différents outils de gestion (élaboration de plans de campagnes, tenue des cahiers de stock, de crédit, de remboursement ; gestion des bons d’enlèvement, de livraison, etc.)
4.2 Service de conseils
Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?
Oui
Spécifiez si le service de conseils est fourni:
- dans les champs des exploitants?
Décrivez/ commentez:
Le nom de la méthode utilisée pour le conseil: doter les coopératives d’exploitants de bas-fonds de ressources autogérées et auto-renouvelées ; Un dispositif de conseil agricole de proximité pendant les premières années assure un niveau élevé de productivité permettant le remboursement du crédit. La tenue des audits publics garantit la transparence du système avec des restitutions de bilans en assemblées générales.
4.3 Renforcement des institutions (développement organisationnel)
Des institutions ont elles été mises en place ou renforcées par le biais de l'Approche?
- oui, modérément
Spécifiez à quel(s) niveau(x), ces institutions ont été renforcées ou mises en place:
- local
Précisez le type de soutien:
- financier
- renforcement des capacités/ formation
4.4 Suivi et évaluation
Le suivi et l'évaluation font ils partie de l'Approche? :
Oui
Commentaires:
gestion de l’Approche est évalué sporadique par léquipe du projet, exploitants agricoles avec observations
aspects économique / de production sont évalués sporadique par l'équipe du projet, exploitants agricoles avec mesures
aspects socio-culturel sont évalués sporadique par l'équipe du projet avec observations
There were non changes in the Approach as a result of monitoring and evaluation: None
Il n'y a pas des changements dans l'approche résultant de son suivi et de son évaluation
4.5 Recherche
La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?
Oui
Spécifiez les thèmes:
- sociologie
- économie/ marketing
- écologie
- technologie
5. Financement et soutien matériel externe
5.1 Budget annuel de la composante GDT de l'Approche
Commentez (par ex. principales sources de financement/ principaux bailleurs de fonds):
Le pourcentage des coûts de l’approche assuré par les donateurs suivants: institution non-gouvernementale internationale: 100.0%
5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres
Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?
Oui
Si oui, spécifiez le(s) type(s) de soutien, les conditions et les fournisseurs:
Les fonds mis à disposition par le projet visent à soutenir l’autonomisation des coopératives. Il s’agit de subventions non-remboursables. Les coopératives se servent de ces ressources pour octroyer des crédits destinés à la réalisation d’une campagne agricole à leurs membres. À la fin de la campagne, les coopératives récupèrent les crédits alloués majorés d’un petit pourcentage d’intérêts pour renouveler les crédits. Les modalités d’octroi de crédit, le taux d’intérêt et le délai de remboursement sont clairement définis au sein de la coopérative. Des dispositions particulières sont accordées aux femmes : accès au crédit sans apport personnel par exemple.
5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)
Si la main d'œuvre fournie par les exploitants des terres était un intrant substantiel, elle était:
- récompensée avec un autre soutien matériel
Commentaires:
Les crédits sont octroyés en nature (semences, engrais, pesticides, etc.) et non en argent.
5.4 Crédits
Des crédits ont-ils été alloués à travers l'Approche pour les activités de GDT?
Oui
Spécifiez les conditions (taux d'intérêts, remboursements, etc.):
repayment conditions: Le fonds mis à la disposition de la coopérative est utilisé pour acheter les intrants sur la base du plan de campagne. Le fond de démarrage alloué par le programme permet de constituer le stock initial. Une fois ce stock constitué, les intrants sont distribués aux membres en fonction des besoins exprimés. Le montant de l’intérêt à payer ainsi que le délai de remboursement sont notés. Les producteurs sont appuyés et suivis dans leurs activités de production par le prestataire et
le comité de gestion. Après les activités de récolte et de commercialisation, conformément au délai indiqué, les crédits sont recouvrés avec leurs intérêts et le fonds reconstitué afin de financer la campagne suivante. Pendant les différentes phases de mise en œuvre, la coopérative tient des audits publics en présence des autorités communales pour rendre compte de sa gestion. Ceci permet d’instaurer une confiance entre la coopérative et ses membres.
6. Analyses d'impact et conclusions
6.1 Impacts de l'Approche
Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Un dispositif de conseil agricole de proximité pendant les premières années assure un niveau élevé de productivité permettant le remboursement du crédit.
Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
D'autres projets / exploitants ont-ils adopté cette Approche ?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Le système a été appliqué au niveau de 19 sites dans 15 communes des cercles de Bougouni, Kolondiéba et Yanfolila. Au total 2 150 producteurs, soit 81 % des 2 655 exploitants recensés dans les sites de production ont bénéficié de crédit. Méthode utilisée depuis 2008.
L’Approche a-t-elle apporté une amélioration dans la qualité de vie et le bien-être humain?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Les groupes d’acteurs sont encouragés à se constituer en coopératives (hommes et femmes riziculteurs, planteurs / maraîchers, etc.). Au total 2 150 producteurs, soit 81 % des 2 655 exploitants recensés dans les sites de production ont bénéficié de crédit.
L’Approche a-t-elle contribué à réduire la pauvreté?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
70 % des bénéficiaires ont amélioré leur niveau de production avec la mise en place du système. Cette expérience de gestion permet aux exploitants de se comporter en entrepreneurs avec une vision de rentabilité.
6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT
- augmenter la production
- paiements/ subventions
- amélioration de la qualité de vie et du bien-être
6.3 Durabilité des activités de l'Approche
Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
- oui
6.4 Points forts/ avantages de l'Approche
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé |
---|
Des réunions d’évaluation regroupant les acteurs de l’ensemble des sites (autorités communales, les coopératives), les bureaux prestataires et l’équipe du programme permettent d’échanger sur les expériences et de stimuler des acteurs. |
Un dispositif de conseil agricole de proximité pendant les premières années assure un niveau élevé de productivité permettant le remboursement du crédit. La tenue des audits publics garantit la transparence du système avec des restitutions de bilans en assemblées générales. |
Les coopératives sont responsabilisées pour la gestion du fonds Comment peuvent-ils être maintenus / améliorés: Il faut communiquer clairement que le fonds appartient à la coopérative et n’est accordé qu’une seule fois. L’octroi de crédits en nature (intrants) et non en espèce limite les tentatives de détournement d’objectifs |
Depuis le démarrage en 2008, les coopératives arrivent à assurer un taux de recouvrement situé entre 80 % et 100 %. 70 % des bénéficiaires ont amélioré leur niveau de production avec la mise en place du système. Cette expérience de gestion permet aux exploitants de se comporter en entrepreneurs avec une vision de rentabilité. Comment peuvent-ils être maintenus / améliorés: Le renforcement institutionnel et organisationnel est la clé de la réussite. |
Le dispositif de financement accroît et se pérennise de lui-même à partir d’une dotation initiale. |
7. Références et liens
7.1 Méthodes/ sources d'information
- visites de terrain, enquêtes sur le terrain
- interviews/entretiens avec les exploitants des terres
7.2 Références des publications disponibles
Titre, auteur, année, ISBN:
Manual of Good Practices in Small Scale Irrigation in the Sahel. Experiences from Mali. Published by GIZ in 2014.
Disponible à partir d'où? Coût?
http://star-www.giz.de/starweb/giz/pub/servlet.starweb
Titre, auteur, année, ISBN:
2011 report: Accompagnement à la valorisation des ouvrages hydro-agricoles sur les sites de Blakala, Ména, Bafaga, Mamissa, Bogodougou, Nèrèkoro, Koloni et Mogoyafara [Support to enhance the value of hydro-agricultural schemes in Blakala, Ména, Bafaga, Mamissa, Bogodougou, Nèrèkoro, Koloni and Mogoyafara] (GSAD – Sahelian Development Support Group)
Titre, auteur, année, ISBN:
2011 report: Accompagnement à la valorisation des ouvrages hydro-agricoles sur les sites de Niakobougou, Blendougou, N’Gala, Banko, Faradiélé, Sibirila, Solona, Farababougou [Support to enhance the value of hydro-agricultural schemes in Niakobougou, Blendougou, N’Gala, Banko, Faradiélé, Sibirila, Solona and Farababougou] (BEACIL – Consultancy and Advisory Support for Local Initiatives)
Titre, auteur, année, ISBN:
2013 report: Collecte de données sur la valorisation des ouvrages hydro-agricoles réalisés dans le Pôle de Bougouni sur le financement
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