Réhabilitation des parcours par réintroduction d’espèces autochtones [Tunisie]
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- Mise à jour :
- Compilateur : Donia Mühlematter
- Rédacteur : –
- Examinateur : Donia Mühlematter
تأهيل المراعي بإعادة إدخال النباتات المحلية
approaches_4059 - Tunisie
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Développer tout Réduire tout1. Informations générales
1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Decision Support for Mainstreaming and Scaling out Sustainable Land Management (GEF-FAO / DS-SLM)Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
CDE Centre for Development and Environment (CDE Centre for Development and Environment) - Suisse1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées
Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:
Oui
1.4 Références au(x) questionnaire(s) sur les Technologies de GDT
Resemis d’espèces pastorales locales [Tunisie]
Le resemis des parcours est une technique utilisée pour l’amélioration pastorale lorsque la dégradation a atteint un état avancé et irréversible et dans les friches post-culturales et abandons. Elle consiste à réintroduire des espèces pastorales ayant disparu.
- Compilateur : Donia Mühlematter
2. Description de l'Approche de GDT
2.1 Courte description de l'Approche
Dans les situations où la dégradation des parcours a atteint le seuil d’irréversibilité, les semenciers font défaut et où la reconstitution de l’écosystème par une simple mise en défens n’est plus possible, la réhabilitation par réintro-duction des espèces pastorales ayant disparu devient la seule alternative pour revenir à l’écosystème pastoral originaire.
2.2 Description détaillée de l'Approche
Description détaillée de l'Approche:
cette approche vise également à réhabiliter la diversification biologique autoch-tone, essentiellement en espèces à haute valeur pastorale aussi bien pour les ani-maux domestiques que pour la faune sauvage. Les sites resemés correspondent ainsi à des foyers de contamination à partir desquels les semences gagneront pro-gressivement d’autres espaces. Pour ce faire, les sites à considérer sont ceux où le sol est meuble et où existe un voile éolien plus ou moins mobile. La présence d'un voile sableux (jouant le rôle d'un mulch) et la rupture de toute couche limitant ou empêchant l'infiltration des eaux de pluie et la levée des semences (pellicule de battance ou d'une croûte calcaire ou gypseuse) est un préalable à l'opération de resemis. Les espèces préconisées sont celles existantes dans les lieux ou collec-tées dans les régions voisines ou même lointaines avec des similarités pédoclimatiques.
Problèmes
- Surpâturage et défrichement des parcours
- Dégradation irréversible
- Déclin de la production animale
- Conditions climatiques très précaires.
2.3 Photos de l'approche
2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée
Pays:
Tunisie
Région/ Etat/ Province:
Kasserine
Map
×2.6 Dates de début et de fin de l'Approche
Si l'année précise est inconnue, indiquez approximativement quand l'Approche a démarré:
il y a entre 10-50 ans
2.7 Type d'Approche
- fondé sur un projet/ programme
2.8 Principaux objectifs de l'Approche
- Améliorer la productivité du parcours.
- Améliorer le revenu de l’éleveur.
- Protéger les sols contre les différentes formes d’érosion.
2.9 Conditions favorisant ou entravant la mise en œuvre de la(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche
collaboration/ coordination des acteurs
- favorise
Encourager la population à participer davantage dans l’application de cette approche.
connaissances sur la GDT, accès aux supports techniques
- favorise
Sensibiliser la population et les agriculteurs pour une gestion rationnelle des parcours.
Utiliser les semences des espèces locales de bonne valeur pastorale.
3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche
3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles
- exploitants locaux des terres / communautés locales
Utilisateurs des terres.
- Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles
Les ingénieurs et les techniciens des arrondissements des forêts et de l'Office de l'Elevage et des Pâturages.
- gouvernement national (planificateurs, décideurs)
Arrondissements des forêts (Commissariat Régional au Développement Agricole) et Agences de l'Office de l'Elevage et des Pâturages.
3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales | Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités | |
---|---|---|
initiation/ motivation | interactive | Encourager la population cible à participer à des journées de formation et de sen-sibilisation. |
planification | interactive | Intégrer la population et les éleveurs dans la planification des programmes de restauration et de réhabilitation des parcours dégradés. |
mise en œuvre | interactive | Encourager la population et les éleveurs à travers leur implication dans les travaux de semis, d'entretien et de la protection des parcelles. |
suivi/ évaluation | interactive | Intégrer la population dans le suivi et l’évaluation des actions d'amélioration pas-torale. |
3.3 Diagramme/ organigramme (si disponible)
Description:
L’Etat à travers le Ministère de l’Agriculture, des ressources hydraulique et de la pêche a développé depuis l'année 1990 une stratégie nationale intégrée pour la conservation et la ges-tion des ressources naturelles entre autre celle relative à l'amé-lioration pastorale réserve un budget pour la fixation. des dunes dans le cadre de ses pro-grammes de développement. A l’échelle locale, les arrondisse-ments des forêts, représentants de la Direction Générale, inter-viennent dans les parcours col-lectifs en étroite collaboration avec les institutions locales re-présentatives des communautés (conseils de gestion et Groupe-ments de développement agri-coles) alors que les agences régionales de l'Office de l'Ele-vage interviennent dans les par-cours collectifs en collaborations avec les éleveurs propriétaires des sites à réhabiliter.
3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies
Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
- tous les acteurs concernés dans le cadre d'une approche participative
Expliquez:
Les ingénieurs et les techniciens des arrondissements des forêts conjointement avec la population cible.
Les ingénieurs et les techniciens des arrondissements des forêts et de l'Office de l'Elevage et des Pâturages choisissent la technologie et l’exécutent.
Spécifiez sur quelle base ont été prises les décisions:
- les résultats de recherches?
- expériences et opinions personnelles (non documentées)
4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances
4.1 Renforcement des capacités/ formation
Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?
Oui
Spécifiez qui a été formé:
- exploitants des terres
- personnels/ conseillers de terrain
Si pertinent, spécifiez le genre, l'âge, le statut, l'ethnie, etc.
les sessions de formation sont menées en deux niveaux :
Les techniciens : sous forme théorique et d’application au champ.
Les agriculteurs et la population locale sous forme d’application aux champs.
Le contenu principal s'article autour de la maîtrise des techniques de transplantation, d’entretien et d’exploitation des plantations.
Formats de la formation:
- zones de démonstration
- réunions publiques
4.2 Service de conseils
Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?
Oui
Spécifiez si le service de conseils est fourni:
- dans les champs des exploitants?
- dans des centres permanents
Décrivez/ commentez:
Les projets de création de réserves fourragères par la plantation d’arbustes sont entrepris et financés par l’état. La mise en oeuvre est réalisée soit par les arrondissements des forêts soit par l'OEP en étroite collaboration avec les usagers privés ou leurs représentants (conseils de gestion, groupements de développement agricole).
4.3 Renforcement des institutions (développement organisationnel)
Des institutions ont elles été mises en place ou renforcées par le biais de l'Approche?
- non
4.4 Suivi et évaluation
Le suivi et l'évaluation font ils partie de l'Approche? :
Non
4.5 Recherche
La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?
Oui
Spécifiez les thèmes:
- technologie
Donnez plus de détails et indiquez qui a mené ces recherches:
Les institutions de recherche telles que l’Institut des Régions Arides de Medenine, l'INRGREF et l’INRAT continuent leurs activités pour affiner les conditions d'application de l'approche et l'éventuelle gestion rationnelle de la parcelle une fois ouverte pour le pâturage.
5. Financement et soutien matériel externe
5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres
Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?
Non
5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)
- intrants agricoles
Spécifiez les intrants subventionnés | Dans quelle mesure | Spécifiez les subventions |
---|---|---|
semences | entièrement financé | |
Si la main d'œuvre fournie par les exploitants des terres était un intrant substantiel, elle était:
- volontaire
Commentaires:
Les projets d’amélioration pastorale sont financés en totalité par l’Etat. Les privés qui reçoivent une compensation sous forme d'orge participent par le respect de l'approche par l'exclusion du pâturage.
Le propriétaire lui-même assure le gardiennage de sa parcelle. Pour les parcours collectifs, ce sont les ouvriers des arrondissements forestiers qui contrôlent la mise en défens des sites.
Intrants : plants élevés en pépinières, points d’eau pour l’irrigation
5.4 Crédits
Des crédits ont-ils été alloués à travers l'Approche pour les activités de GDT?
Non
5.5 Autres incitations ou instruments
D'autres incitations ou instruments ont-ils été utilisés pour promouvoir la mise en œuvre des Technologies de GDT?
Oui
Si oui, spécifiez:
Valorisation des résultats de recherche des institutions opérant dans le domaine de l'amélioration pastorale.
6. Analyses d'impact et conclusions
6.1 Impacts de l'Approche
Est-ce que l'Approche a autonomisé les exploitants locaux des terres, amélioré la participation des parties prenantes?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Les arrondissements des forêts et l'Office d'Elevage et des Pâturages sont responsables de la gestion de l’approche participative.
Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Evaluation de la réussite des espèces resemées et de la dynamique du couvert végétal et de la richesse floristique spontanée.
Est-ce que l'Approche a amélioré la coordination et la mise en œuvre de la GDT selon un bon rapport coût-efficacité?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Amélioration de la production animale/revenu de l'éleveur.
Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
Suivi de la productivité pastorale et le mode d’exploitation mpuisque toute la population rurale agropastorale est touchée par le phénomène de dégradation des parcours.
Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
L’approche est adoptée par d'autres paysans vu ses effets bénéfiques tant sur le plan économique qu'environnemental. L'amélioration de la production animale engendrera une augmentation du revenu du paysan/éleveur et contribuera ainsi à la réduction de la pauvreté.
Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer la sécurité alimentaire et/ou la nutrition?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
La réintroduction d’espèces pastorales de haute valeur pastorale permettra d'améliorer la production fourragère et par voie de conséquence la production animale (viande, lait).
Est-ce que l'Approche a conduit à des emplois, des opportunités de revenus?
- Non
- Oui, un peu
- Oui, modérément
- Oui, beaucoup
6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT
- augmenter la production
Amélioration de la production animale/revenu de l'éleveur
- réduire la dégradation des terres
Puisque la population rurale agropastorale est touchée par le phénomène de dégradation des parcours, l'approche était utile à y réduire.
- conscience environnementale
L’approche est adoptée par d'autres paysans vu ses effets bénéfiques tant sur le plan économique qu'environnemental.
6.3 Durabilité des activités de l'Approche
Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
- incertain
Si non ou incertain, spécifiez et commentez:
La technologie appliquée ne pourrait être durable si elle ne sera pas suivie d'une gestion rationnelle comme un pâturage modéré ou une exploitation.
6.4 Points forts/ avantages de l'Approche
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres |
---|
L’amélioration pastorale par la réintroduction d’espèces pastorales est d'ordre économique dans le maintien de l'élevage et d'ordre environne-mental dans la conservation des eaux et des sols et dans la lutte contre la désertification |
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé |
---|
Les agro-pasteurs sont conscients de l’importance de la réintroduction d’espèces pastorales dans l'amélioration pastorale. |
L’application de cette approche permet de réduire la dépendance des éleveurs vis-à-vis des marchés de fourrages et d'aliments concentrés. |
6.5 Faiblesses/ inconvénients de l'Approche et moyens de les surmonter
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
C’est une opération coûteuse et sa réussite est doutée. | Appliquer l’approche au cours d’une année humide et assurer une meilleure ges-tion pour compenser ces coûts. |
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
L'effet bénéfique de l’approche n'est pas garanti. | Sensibiliser la po-pulation à pratiquer une gestion rationnelle. |
7. Références et liens
7.1 Méthodes/ sources d'information
- compilation à partir de rapports et d'autres documents existants
7.2 Références des publications disponibles
Titre, auteur, année, ISBN:
Ouled Belgacem A., Neffati M., Chaieb M., Visser M. 2004. Réhabilitation des parcours dégradés en Tunisie présaharienne par réintroduction d’espèces autochtones: cas de Stipa lagascae R. & Sch. Cah. Options Méditerr. ISSN : 1022-1379. p 437-441.
Titre, auteur, année, ISBN:
Visser M., Ouled Belgacem A., Neffati M. 2009. Reseeding Mediterranean dryland cereal fallows using Stipa lagascae R. & Sch.: influence of cutting regime during the establishment phase. Grass and forage Science, 65:23-27.
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Resemis d’espèces pastorales locales [Tunisie]
Le resemis des parcours est une technique utilisée pour l’amélioration pastorale lorsque la dégradation a atteint un état avancé et irréversible et dans les friches post-culturales et abandons. Elle consiste à réintroduire des espèces pastorales ayant disparu.
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