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Technologies
Inactif

Sécurisation de la mobilité pastorale via la concertation et l’accès aux points d’eau [Tchad]

Projet Almy Al Afia

technologies_3356 - Tchad

État complet : 94%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie

Personne(s)-ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:

Bernard BONNET

b.bonnet@iram-fr.org

IRAM

49 rue de la Glacière, 75013 Paris

France

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

2016

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Déclaration sur la durabilité de la Technologie décrite

Est-ce que la Technologie décrite ici pose problème par rapport à la dégradation des terres, de telle sorte qu'elle ne peut pas être déclarée comme étant une technologie de gestion durable des terres?

Non

Commentaires:

L'hydraulique pastorale et l'approche sociale préalable aux aménagements prennent en compte les problèmes de dégradation des ressources naturelles. Par exemple, l'emplacement de nouveaux points d'eau doit correspondre avec les capacités des parcours en terme de période d'accès, de quantité de ressources disponibles et d'intégration de cet espace dans un 'tout' cohérent (notamment la complémentarité entre les zones agropastorales du sud et les zones pastorales du nord). Plusieurs études d'impacts et analyses préalables ont été menées : diagnostics pastoraux en ce qui concerne les logiques des déplacements, l'organisation sociale liée à la gestion de ces espaces, diagnostics agrostologiques, diagnostics géo-physiques, etc.

2. Description de la Technologie de GDT

2.1 Courte description de la Technologie

Définition de la Technologie:

Sécurisation de la mobilité pastorale via l’accès à l’eau (puits ouverts, mares pastorales) et le balisage des axes de transhumance : cas du projet Almy Al Afia au Tchad et de sa démarche de concertation.

2.2 Description détaillée de la Technologie

Description:

L’élevage est l’une des premières ressources économiques du Tchad (40% de la population touchée et 18% du PIB, Ministère de l'Elevage, Recensement général). Le pastoralisme, basé sur la mobilité des troupeaux dans un contexte de pluviométrie aléatoire et de ressources fourragères variables dans le temps et dans l'espace, tire parti de complémentarités entre des zones écologiques différentes. Au Tchad, les troupeaux opèrent des déplacements réguliers au fil des saisons entre les pâturages sahéliens, riches mais limités en quantité, et les pâturages soudaniens, plus abondants mais de moindre qualité, dont l’accès n’est possible que lorsque les champs sont libérés après les récoltes (méta-évaluation des projets d'hydraulique pastorale, IIED, 2013). Ainsi, l'élevage pastoral repose sur la mobilité et la gestion des pâturages et sur la construction de complémentarités et échanges autour des systèmes agricoles et des espaces cultivés. Les systèmes pastoraux sont compétitifs sur le plan économique (faible usage d'intrants alimentaires), et produisent dans des zones marginalisées et caractérisées par des conflits, des rébellions et par une forte insécurité (Colloque de N’Djamena : "Élevage pastoral : une contribution durable au développement et à la sécurité des espaces saharo-sahéliens" ). En zone pastorale tchadienne où l’accès à l’eau est problématique, le contrôle et la gestion des points d’eau par un groupe social induit de facto un contrôle et une régulation de l’usage des pâturages que la présence de l’eau rend accessibles.

Le projet Almy al Afia (2004-2016), issu d'un partenariat entre l'AFD et le Ministère tchadien de l’eau, est intervenu dans deux régions du Tchad central. L’approche du projet Almy Al Afia s’est basée sur une entrée «aménagement», doublée d’un travail de concertation et d’implication d’instances paritaires/mixtes. Le projet a amélioré des approches issues d’initiatives antérieures : la concertation inclusive et l’identification de points d’eau issues du dialogue entre les usagers et l’administration, et la valorisation de la gestion locale des infrastructures et des parcours. Cette dernière agit au détriment d’une gestion trop privative ou au contraire d’une gestion publique ineffective, favorisant l’accès libre à l’eau et au pâturage.

Le projet a permis de répondre aux points suivants :
1. Accompagner la mobilité pastorale en renforçant l’accès à l’eau (réhabilitation et construction de 160 puits ; surcreusement de 31 mares pastorales) ;
2. Maintenir ou construire des processus de concertation et de sécurisation (commissions mixtes de concertation pour la prévention des conflits lors des transhumances) ;
3. Favoriser la bonne utilisation, dans l’espace et dans le temps, des ouvrages hydrauliques existants (puits réhabilités, puits neufs, mares surcreusées) par une gestion locale adaptée (renforcement des systèmes traditionnels de gestion) et favoriser l’entretien des infrastructures.
En ce qui concerne les mares pastorales (pastoral ponds), il s’agit de partir d’un point d’eau existant (mare naturelle localisée dans un endroit propice : sol argileux capable de retenir l’eau). Ce point d’eau existant est agrandi / optimisé par un travail de génie rural (agrandissement de sa surface, approfondissement…).
Les puits sont, eux, réhabilités. Ils datent pour la plupart d’entre eux de plusieurs dizaines d’années et sont fortement dégradés.
Les ouvrages hydrauliques ont chacun une fonctionnalité différente et complémentaire. Les puits profonds situés en zone pastorale sont généralement utilisés toute l’année et sont sur-fréquentés. Le mode de gestion de ces ouvrages fait, dans ces régions, référence à un ancrage territorial fort. Le Chef de Canton gère et délègue sa gestion à des Chefs de Puits. Ces puits anciens, utilisés nuit et jour, sont souvent en mauvais état. Le creusement de nouveaux puits n’étant pas conseillé à cause des risques importants de conflit, les réhabilitations de puits dégradés ont été privilégiées. Les ouvrages hydrauliques situés en zone de forêt sèche sont moins âgés et moins nombreux. Ces puits sont moins utilisés dans le temps ; ils prennent le relais lorsque les mares, les puisards et les puits traditionnels sont taris. Ils permettent aux troupeaux de ralentir la remontée vers les pâturages sahéliens.
La bande intermédiaire entre ces deux zones est caractérisée par un usage agro-pastoral. Les troupeaux ne peuvent pas y séjourner. Le projet a donc fluidifié le passage des troupeaux vers les zones situées plus au sud. Des mares pastorales positionnées à proximité des axes de transhumance ont été réalisées en privilégiant la simplicité d’usage pour les pasteurs, mais aussi une courte durée de leurs séjours.
Cette approche s’est accompagnée de la concertation via les instances paritaires de prévention des conflits et, dans un second temps, du balisage des tronçons d’axes de transhumance. De nombreuses réunions ont été menées avec les usagers des aménagements et les décideurs politiques en vue d’identifier et de négocier les sites des aménagements, ainsi que d’anticiper les modes de gestion et d’entretien des ouvrages. Cela a permis de maintenir un climat de paix sociale favorisant la concertation. Près de 550 km de tronçons d’axes de transhumances ('mourhals' en arabe tchadien) ont été balisés. Les balises n’ont pas eu pour rôle d’enfermer les troupeaux dans les couloirs de passage (ceux-ci peuvent aller librement en dehors des périodes de cultures), mais plutôt de matérialiser sur le terrain les résultats des concertations sur l’utilisation des espaces. Les comités de prévention des conflits, appuyés par le projet, ont ainsi joué un grand rôle.

2.3 Photos de la Technologie

2.4 Vidéos de la Technologie

2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation

Pays:

Tchad

Région/ Etat/ Province:

Régions du Batha et du Guéra

Autres spécifications du lieu:

Si les sites d'aménagements sont très localisés, le projet a eu à prendre en compte de manière la plus large possible la dimension pastorale et les inter-relations entre les espaces : les deux régions ont donc été prises en compte dans leur ensemble.

Commentaires:

Chefs-lieux des deux régions concernées (Ati pour la région du Batha et Mongo pour la région du Guéra)

2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie

Indiquez l'année de mise en œuvre:

2018

2.7 Introduction de la Technologie

Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
  • grâce à l'innovation d'exploitants des terres
  • dans le cadre d'un système traditionnel (> 50 ans)
Commentaires (type de projet, etc.) :

Les projets d'hydraulique pastorale tels que le projet Almy Al Afia ont une entrée avant tout portée vers l'aménagement de points d'eau pour le pastoralisme. Les phases précédent cet aménagement (constitution des listes, localisation des sites, établissement des principes de gestion) sont extrêmement importantes puisqu'elles se basent sur la concertation et la valorisation de systèmes locaux de gestion.

3. Classification de la Technologie de GDT

3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie

  • réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
  • préserver l'écosystème
  • protéger un bassin versant/ des zones situées en aval - en combinaison avec d'autres technologies
  • conserver/ améliorer la biodiversité
  • réduire les risques de catastrophes
  • créer un impact économique positif
  • créer un impact social positif

3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée

Pâturages

Pâturages

Pâturage extensif:
  • Nomadisme
  • Semi-nomadisme/ pastoralisme
Si l'utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie, indiquez l'utilisation des terres avant la mise en œuvre de la Technologie:

Les zones concernées par le projet Almy Al Afia sont diverses par leur contexte et leurs enjeux. Les aménagements mis en place dans le cadre du projet ont eu pour rôle :
- Dans les zones de forêts sèches, au sud, de ralentir le retour des troupeaux vers les pâturages du nord. Les puits prennent ainsi le relais sur les autres systèmes traditionnels d'accès à l'eau.
- Dans la zone pastorale, les puits réhabilités ou remplacés ont limité les effets de concentration des troupeaux autour des ouvrages fonctionnels.
- Entre ces deux zones, les troupeaux doivent traverser une large bande dévolue à l'agriculture (bas- fonds, zones de culture pluviale...).

3.3 Informations complémentaires sur l'utilisation des terres

Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
  • pluvial
Commentaires:

Les pluies sont, dans ces zones, aléatoires quant à leur dispersion mais également quant à leur quantité. Les pâturages ne sont pas homogènes d'une année sur l'autre. Seule la mobilité des troupeaux permet de s'adapter à cette variabilité.

Nombre de période de croissance par an: :
  • 1
Densité d'élevage/ chargement (si pertinent):

Variable selon les zones et les saisons

3.4 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie

  • pastoralisme et gestion des pâturages
  • gestion des eaux souterraines

3.5 Diffusion de la Technologie

Spécifiez la diffusion de la Technologie:
  • répartie uniformément sur une zone
Si la Technologie est uniformément répartie sur une zone, indiquez la superficie couverte approximative:
  • 10-100 km2
Commentaires:

Les points d'eau constituent un ancrage pour les troupeaux. Les pâturages d'alentour sont contrôlés par l'accès au point d'eau (rayons d'influence de 15 à 20 km autour des puits). Outre cette aire d'influence, c'est surtout la complémentarité entre les zones qui est valorisée : la zone couverte / prise en compte par les pasteurs dans leurs processus décisionnels est donc extrêmement vaste.

3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie

structures physiques

structures physiques

  • S8: Structures d'assainissement/ de gestion des eaux usées
modes de gestion

modes de gestion

  • M2: Changement du niveau de gestion / d'intensification
  • M3: Disposition/plan en fonction de l'environnement naturel et humain

3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie

érosion hydrique des sols

érosion hydrique des sols

  • Wt: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)/ érosion de surface
érosion éolienne des sols

érosion éolienne des sols

  • Et: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)
  • Eo: effets hors site de la dégradation
dégradation physique des sols

dégradation physique des sols

  • Ps: affaissement des sols organiques, tassement des sols
dégradation biologique

dégradation biologique

  • Bc: réduction de la couverture végétale
  • Bq: baisse de la quantité/ biomasse
dégradation hydrique

dégradation hydrique

  • Hs: changement de la quantité d’eau de surface
  • Hg: changement du niveau des nappes phréatiques (eaux souterraines) et des aquifères
  • Hp: baisse de la qualité des eaux de surface
  • Hq: baisse de la qualité des eaux souterraines

3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées

Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
  • prévenir la dégradation des terres
  • réduire la dégradation des terres

4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre

4.1 Dessin technique de la Technologie

Auteur:

Projet Almy Al Afia

Date:

2016

Auteur:

Projet Almy Al Afia

Date:

2016

Auteur:

Projet Almy Al Afia

4.2 Spécification/ explications techniques du dessin technique

Les aménagements, qu'ils s'agissent des puits neufs, de réhabilitation de puits ou de balisage, sont l'aboutissement d'un long processus d'animation. Ces va-et-vient alternant le niveau local (prise en compte des avis des futurs usagers) et le niveau décisionnel (administration) permettent la formalisation d'accords sociaux. Ces accords sociaux fixent les règles en matière de localisation de l'implantation des ouvrages, de gestion et d'entretien de ces ouvrages.

4.3 Informations générales sur le calcul des intrants et des coûts

Spécifiez la manière dont les coûts et les intrants ont été calculés:
  • par entité de la Technologie
Précisez l'unité:

Ouvrage (puits neuf, réhabilitations ou km de balisage)

autre/ monnaie nationale (précisez):

FCFA

Indiquez le coût salarial moyen de la main d'œuvre par jour:

n/a

4.4 Activités de mise en place/ d'établissement

Activité Type de mesures Calendrier
1. Animation / sensibilisation Modes de gestion Quatre à six rencontres préalables à la signature des accords sociaux
2. Construction des ouvrages Structurel Quatre à six mois selon le type d'ouvrage et sa profondeur
3. Suivi de la gestion Modes de gestion Passages réguliers de l'équipe pour appuyer la mise en place des modes de gestion adaptés
Commentaires:

On constate une grande variabilité dans le déroulement des différentes phases (place de l'animation, durée des travaux etc...).

4.5 Coûts et intrants nécessaires à la mise en place

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % des coût supporté par les exploitants des terres
Matériaux de construction Puits réhabilités (moyenne de 56 m de profondeur) 1 93,0 10497939,0 976308327,0
Matériaux de construction Géophysique préalable aux puits neufs 1 158,0 17979914,0 2840826412,0
Matériaux de construction Forages de reconnaissance puits neufs (moyenne de 96 m de profondeur) 1 220,0 6005415,0 1321191300,0
Matériaux de construction Puits neufs (moyenne de 45 m de profondeur) 1 62,0 45145740,0 2799035880,0
Matériaux de construction Mares pastorales (6000 m3 en moyenne) 1 31,0 23008065,0 713250015,0
Matériaux de construction Balisage (8 balises / km) 1 492,0 1069203,0 526047876,0
Autre Balisage (8 balises / km) 1 62,0 213428,0 13232536,0
Autre Animation puits neufs 1 93,0 248695,0 23128635,0
Autre Animation réhabilitations 1 492,0 52088,0 25627296,0
Autre Animation balisage 1
Coût total de mise en place de la Technologie 9238648277,0
Commentaires:

Le contexte pastoral a poussé la démarche du projet à ne pas demander de contreparties aux usagers : qui faire payer sachant qu'il ne s'agit jamais des mêmes usagers ? Qui collecte les paiements, et qui gère les fonds collectés ? La plupart des ouvrages étant d'autant plus très éloignés des instances financières, cela posant des problèmes de sécurisation de ces fonds. La contribution des usagers réside plus dans le petit entretien des ouvrages avec mobilisation, notamment, de main d'oeuvre.

4.6 Activités d'entretien/ récurrentes

Activité Type de mesures Calendrier/ fréquence
1. Mobilisation endogène aux groupes pour le petit entretien des ouvrages (curages, nettoyage...) Structurel variable selon les ouvrages (mensuel en général)

4.7 Coûts et intrants nécessaires aux activités d'entretien/ récurrentes (par an)

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % des coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre Missions d'appui à la gestion / maintenance des ouvrages hydrauliques (2 missions par ouvrage sur la totalité du projet) 1 155,0 53000,0 8215000,0
Main d'œuvre Mission d'appui à la gestion / maintenance du balisage 1 100,0 53000,0 5300000,0
Coût total d'entretien de la Technologie 13515000,0
Commentaires:

Les appuis ont été variables en quantité selon le type d'ouvrage (plus d'appui à la gestion et la maintenance est nécessaire sur les ouvrages neufs que sur les ouvrages réhabilités) et selon leur positionnement ou problématique (dans le cas des ouvrages situés dans les zones agro-pastorales). Les appuis au respect du balisage des couloirs ont été fait de manière indirecte via les comités de prévention et de gestion des conflits.

4.8 Facteurs les plus importants affectant les coûts

Décrivez les facteurs les plus importants affectant les coûts :

Le coût des aménagements réalisés dépend grandement de leur localisation (frais d'amenée-replis du matériel), du prix des intrants (ciment etc.) et surtout du type d'ouvrage (profondeur des puits, environnement géologique).
Les frais d'amenée-replis s’agissent des frais liés à l’instalation des entreprises (eau, ciment, main d’oeuvre, machines…) sur les lieux de construction (souvent très éloignés des axes / agglomérations) et le replis de ces équipement en fin de chantier.
Ces amenée-replis ont un coût qui peut être très important en rapport avec le coût de l’ouvrage lui même.

5. Environnement naturel et humain

5.1 Climat

Précipitations annuelles
  • < 250 mm
  • 251-500 mm
  • 501-750 mm
  • 751-1000 mm
  • 1001-1500 mm
  • 1501-2000 mm
  • 2001-3000 mm
  • 3001-4000 mm
  • > 4000 mm
Spécifications/ commentaires sur les précipitations:

Une saison des pluies par an (juin à septembre).

Indiquez le nom de la station météorologique de référence considérée:

Ati

Zone agro-climatique
  • semi-aride
  • aride

Il s’agit effectivement de vastes zones s’étendant sur des gradiants importants (limite désert, limite zones de forêt / zones cotonières).

5.2 Topographie

Pentes moyennes:
  • plat (0-2 %)
  • faible (3-5%)
  • modéré (6-10%)
  • onduleux (11-15%)
  • vallonné (16-30%)
  • raide (31-60%)
  • très raide (>60%)
Reliefs:
  • plateaux/ plaines
  • crêtes
  • flancs/ pentes de montagne
  • flancs/ pentes de colline
  • piémonts/ glacis (bas de pente)
  • fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
  • 0-100 m
  • 101-500 m
  • 501-1000 m
  • 1001-1500 m
  • 1501-2000 m
  • 2001-2500 m
  • 2501-3000 m
  • 3001-4000 m
  • > 4000 m
Indiquez si la Technologie est spécifiquement appliquée dans des:
  • non pertinent

5.3 Sols

Profondeur moyenne du sol:
  • très superficiel (0-20 cm)
  • superficiel (21-50 cm)
  • modérément profond (51-80 cm)
  • profond (81-120 cm)
  • très profond (>120 cm)
Texture du sol (de la couche arable):
  • grossier/ léger (sablonneux)
Texture du sol (> 20 cm sous la surface):
  • grossier/ léger (sablonneux)
Matière organique de la couche arable:
  • faible (<1%)

5.4 Disponibilité et qualité de l'eau

Profondeur estimée de l’eau dans le sol:

> 50 m

Disponibilité de l’eau de surface:

faible/ absente

Qualité de l’eau (non traitée):

eau potable

La salinité de l'eau est-elle un problème? :

Oui

Précisez:

Cela dépend des zones : présence de natron

La zone est-elle inondée?

Non

5.5 Biodiversité

Diversité des espèces:
  • moyenne
Diversité des habitats:
  • moyenne

5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie

Sédentaire ou nomade:
  • Semi-nomade
  • Nomade
Orientation du système de production:
  • mixte (de subsistance/ commercial)
Revenus hors exploitation:
  • moins de 10% de tous les revenus
Niveau relatif de richesse:
  • très pauvre
  • pauvre
Individus ou groupes:
  • groupe/ communauté
Niveau de mécanisation:
  • travail manuel
Genre:
  • femmes
  • hommes
Age des exploitants des terres:
  • jeunes
  • personnes d'âge moyen

5.7 Superficie moyenne des terres détenues ou louées par les exploitants appliquant la Technologie

  • < 0,5 ha
  • 0,5-1 ha
  • 1-2 ha
  • 2-5 ha
  • 5-15 ha
  • 15-50 ha
  • 50-100 ha
  • 100-500 ha
  • 500-1 000 ha
  • 1 000-10 000 ha
  • > 10 000 ha
Cette superficie est-elle considérée comme de petite, moyenne ou grande dimension (en se référant au contexte local)?
  • grande dimension
Commentaires:

La transhumance, et plus globalement la mobilité pastorale, s'envisage sur des échelles géographiques larges et sur des pas de temps longs.
Ces superficies sont très importantes et largement supérieures à 10 000 ha.

5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau

Propriété foncière:
  • groupe
Droits d’utilisation des terres:
  • communautaire (organisé)
Droits d’utilisation de l’eau:
  • communautaire (organisé)

5.9 Accès aux services et aux infrastructures

santé:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
éducation:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
assistance technique:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
emploi (par ex. hors exploitation):
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
marchés:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
énergie:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
routes et transports:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
eau potable et assainissement:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
services financiers:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne

6. Impacts et conclusions

6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés

Impacts socio-économiques

Disponibilité et qualité de l'eau

disponibilité de l'eau pour l'élevage

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

n/a

Quantité après la GDT:

n/a

Commentaires/ spécifiez:

Extension des zones couvertes par les points d'eau. Limitation de la fermeture de certains points d'eau (réhabilitations), ouverture de nouveaux pâturages, sécurisation des déplacements.

qualité de l'eau pour l'élevage

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

n/a

Quantité après la GDT:

n/a

Impacts socioculturels

sécurité alimentaire/ autosuffisance

réduit
amélioré
Commentaires/ spécifiez:

Préservation de la capacité des pasteurs et de leurs familles à se mouvoir, à décider de leurs trajectoires et non de les subir.

droits d'utilisation des terres/ de l'eau

détérioré
amélioré
Quantité avant la GDT:

n/a

Quantité après la GDT:

n/a

Commentaires/ spécifiez:

Valorisation des systèmes traditionnels de gestion des ouvrages.

institutions communautaires

affaibli
renforcé

apaisement des conflits

détérioré
amélioré

situation des groupes socialement et économiquement désavantagés

détérioré
amélioré

Impacts écologiques

Sols

couverture du sol

réduit
amélioré
Commentaires/ spécifiez:

Limitation des effets de repport / concentration sur de petites zones. Favorise la complémentarité entre les zones (allègement de la pression sur certaines zones et utilisation / entretien d’autres zones). Complémentarité spatiale, complémentarité saisonnière

matière organique du sol/ au dessous du sol C

en baisse
en augmentation
Biodiversité: végétale, animale

Couverture végétale

en baisse
en augmentation

diversité végétale

en baisse
en augmentation
Réduction des risques de catastrophe et des risques climatiques

impacts de la sécheresse

en augmentation
en baisse

6.2 Impacts hors site que la Technologie a montrés

disponibilité de l'eau

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

n/a

Quantité après la GDT:

n/a

Commentaires/ spécifiez:

Consolidation de l'accès à l'eau souterraine via la réhabilitation de puits et la construction de puits neufs.

Commentaires concernant l'évaluation des impacts:

Comme expliqué plus haut, il s’agit de se baser, dans ces zones à faible pluviométrie, où les points d’eau naturels (mares) sont rares et non permanents, sur la complémentarité avec l’utilisation des nappes d’eau profondes et pérennes.
Les pasteurs, quand ils ont le choix, optent quasi exclusivment pour les points d’eau de surface (pas d’efforts pour extraire l’eau) mais, lorsque ces points d’eau dits „de surface“ tarissent, ils se rabattent sur l’utilisation des puits (et des nappes profondes). La réhabilitation des anciens puits mais également la construction de nouveaux puits dans des zones qui en sont dépourvues participe à augmenter la disponibilité en eau.

6.3 Exposition et sensibilité de la Technologie aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat (telles que perçues par les exploitants des terres)

Changements climatiques progressifs

Changements climatiques progressifs
Saison Type de changements/ extrêmes climatiques Comment la Technologie fait-elle face à cela?
précipitations annuelles décroît pas bien
précipitations saisonnières saison des pluies/ humide décroît pas bien

Extrêmes climatiques (catastrophes)

Catastrophes climatiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
sécheresse bien

6.4 Analyse coûts-bénéfices

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts de mise en place (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

positive

Rentabilité à long terme:

très positive

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

positive

Rentabilité à long terme:

positive

Commentaires:

La rentabilité est ici vue en rapport avec le nombre d’animaux / troupeaux impactés. Les coûts de construction / réhabilitation sont certes importants mais ces ouvrages servent (pour les puits les plus fréquentés) pour des milliers d’animaux (la plupart des animaux s’abreuvent tous les deux jours). Le coût ramené par tête de bétail abreuvé reste donc faible. Les puits sont par nature durables, c’est ainsi qu’ils ont à la fois une bonne rentabilité à court terme et à long terme.

6.5 Adoption de la Technologie

  • plus de 50%
Si disponible, quantifiez (nombre de ménages et/ou superficie couverte):

Technologie qui répond à la fois à un besoin important mais également aux capacités des usagers d'utilisation (traction animale) et d'entretien. Technologie ne nécessitant pas de sources d'énergie externe.

Parmi tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle ou aucun paiement?
  • 90-100%
Commentaires:

L’accès à l’eau est tune telle problématique que, lors de la construction ou de la réhabilitation d’un ouvrage, tous les usagers qui fréquentent la zone sont de fait informés. L’implication de la chefferie traditionnelle dans la gestion et leur système de représentants dans les différentes autres zones (Khalifas) contribue à diffuser spontanément cette information.

6.6 Adaptation

La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions?

Non

6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
Accès à l’eau pérennisé.
Réouverture, consolidation de l’accès à l’eau sur certains sites dégradés.
Organes / instances de prévention des conflits.
Balisage des tronçons conflictuels.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
Adhésion pleine et entière des groupes (l’accès à l’eau est une problématique majeure).
Poursuite de la démarche avec l’émergence d’autres projets / prise en compte de ce domaine au niveau national.

6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Interventions limitées au regard des besoins (réhabilitations notamment).

Par des investissements plus conséquents et une meilleure inclusion de l'approche dans les actions publiques.
Nécessité de prolonger la démarche, notamment les appuis aux instances de concertation. Institutionnaliser les démarches d'appui à la concertation.
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
Prise en considération des expériences, de la démarche / méthodologie au sein des autres interventions.
Les animations / sensibilisations sont opérationnelles durant la durée du projet. Dès que celui-ci s’arrête, la gestion des infrastructures ne bénéficie plus d’appuis. Le gouvernement doit pouvoir assurer ce suivi (mécanisme de suivi et d’entretien sur les ouvrages).

Institutionnaliser les démarches d'appui à la concertation.
Prise en compte des aspects « animation » et de la concertation (pas de temps « long »). Institutionnaliser les démarches d'appui à la concertation.

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain

Rapport d'activités et rapports thématiques du projet Almy Al Afia

  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

Suivi-évaluation des activités du projet (carnet de bord, réactualisation annuelle)

  • compilation à partir de rapports et d'autres documents existants

Capitalisation des enseignements du projet Almy Al Afia (République du Tchad, Ministère de l'Eau)

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Capitalisation des enseignements de la deuxième phase du projet Almy Al Afia, Document principal, DHP, Antea/Iram, mars 2016

Disponible à partir d'où? Coût?

République du Tchad, Secrétariat général, Ministère de l'Eau, Direction de l'Hydraulique Pastorale

Titre, auteur, année, ISBN:

Document de Suivi-Evaluation des activités du PHPTC II, tableau de bord des activités du projet, DHP, Antea/Iram, mars 2016

Disponible à partir d'où? Coût?

République du Tchad, Secrétariat général, Ministère de l'Eau, Direction de l'Hydraulique Pastorale

Titre, auteur, année, ISBN:

Note Entretiens Techniques du PRAPS, Accès et gestion durable des espaces pastoraux (chemins de transhumance, aires de pâturages et de repos), PRAPS, 2016, B. Bonnet, A. H. Dia, P. Ndiaye, I. Touré

Disponible à partir d'où? Coût?

République du Tchad, Secrétariat général, Ministère de l'Eau, Direction de l'Hydraulique Pastorale

Titre, auteur, année, ISBN:

Evaluation et capitalisation de 20 ans d’intervention du Groupe AFD portant sur le secteur de l’Hydraulique Pastorale au Tchad, IIED, mai 2013, S. Krätli, M. Monimart, B. Jallo, J. Swift, C. Hesse

Disponible à partir d'où? Coût?

République du Tchad, Secrétariat général, Ministère de l'Eau, Direction de l'Hydraulique Pastorale

7.3 Liens vers les informations pertinentes disponibles en ligne

Titre/ description:

Plateforme pastorale du Tchad

URL:

www.plateforme-pastorale-tchad.org/

Titre/ description:

Site du PRAPS-TD

URL:

www.praps.cilss.int/index.php/praps-pays-tchad/

Titre/ description:

Site de l'Iram

URL:

https://www.iram-fr.org/elevage-pastoralisme-et-hydraulique-pastorale.html

Titre/ description:

AFD au Tchad

URL:

http://www.afd.fr/fr/page-region-pays/tchad

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