Réserves fourragères ngitilis de saison sèche [Tanzanie]
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- Compilateur : Unknown User
- Rédacteur : –
- Examinateurs : David Streiff, Deborah Niggli
Ngitili
technologies_1351 - Tanzanie
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Développer tout Réduire tout1. Informations générales
1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie
Personne(s)-ressource(s) clé(s)
Spécialiste GDT:
Barrow Edmund
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Book project: SLM in Practice - Guidelines and Best Practices for Sub-Saharan Africa (SLM in Practice)1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées
Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:
Oui
2. Description de la Technologie de GDT
2.1 Courte description de la Technologie
Définition de la Technologie:
Les ngitilis sont des enclos traditionnels ayant pour but la conservation in situ et la réhabilitation de la végétation, employés par les agropasteurs Wasukuma à Shinyanga, en Tanzanie
2.2 Description détaillée de la Technologie
Description:
Shinyanga est une zone semi-aride caractérisée par la pénurie de fourrage associée à des problèmes de déboisement, de manque de bois de feu, d’insécurité alimentaire, de déclin de la fertilité et d'érosion sévère des sols et de droits non garantis d'utilisation des terres. Le Ngitili est une réserve de fourrage de saison sèche, une pratique locale qui a été relancée par un programme gouvernemental de 1986 à 2001.
Pour la régénération initiale de la végétation et la réhabilitation de terres complètement dénudées, une mise en défens totale est nécessaire au moins 5 ans. Ensuite, les zones de végétation sur pied sont mises en défens de façon saisonnière, du début de la saison des pluies jusqu'au pic / à la fin de la saison sèche, avant d’être ouvertes au pâturage. Deux strates de végétation distinctes sont identifiables, une strate supérieure dominée par des arbres et des arbustes (Acacia tortilis, A. nilotica, A. polyacantha et A. seyal) et une strate inférieure constituée de graminées, d'herbes et d’autres plantes herbacées. La structure et la composition des zones ngitilis sont largement influencées par l'emplacement, l'âge, les pratiques de gestion et l'intensité d'utilisation. Les réserves fourragères sont établies sur des terres dégradées et autour de la propriété familiale. Les parcelles individuelles atteignent habituellement 2 à 5 ha, tandis que les ngitilis communautaires couvrent de 10 à 200 ha. Généralement, les limites ne sont pas rigoureusement marquées et aucune barrière physique n’est établie. Des gardes locaux et des règlements communautaires sont utilisés pour protéger et faire respecter le système.
Les ngitilis atténuent les pénuries de fourrage en saison sèche et empêchent la dégradation des sols, en réduisant l'érosion des sols et le déboisement. Ces réserves offrent une vaste gamme de produits, tels que bois d’œuvre, fourrage, bois de feu, plantes médicinales, fruits sauvages et miel. Elles contribuent à renforcer les moyens de subsistance, fournissent un filet de sécurité indispensable pendant les saisons sèches et les sécheresses et génèrent des revenus supplémentaires pouvant aller jusqu'à 500-1000 US$ par an et par ménage. Les ngitilis ont réduit considérablement le travail des femmes, en diminuant de plus de 80% le temps consacré à la collecte de bois de feu et ont un impact très positif sur la biodiversité.
2.3 Photos de la Technologie
2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation
Pays:
Tanzanie
Région/ Etat/ Province:
Région de Shinyanga
Map
×2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie
Si l'année précise est inconnue, indiquez la date approximative: :
- il y a plus de 50 ans (technologie traditionnelle)
2.7 Introduction de la Technologie
Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
- dans le cadre d'un système traditionnel (> 50 ans)
Commentaires (type de projet, etc.) :
Une pratique locale qui a été relancée par un programme gouvernemental de 1986 à 2001
3. Classification de la Technologie de GDT
3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie
- réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée
Pâturages
Pâturage extensif:
- Semi-nomadisme/ pastoralisme
Commentaires:
Principaux problèmes d'utilisation des terres (perception des utilisateurs fonciers): la pénurie de fourrage associée à des problèmes de déboisement, de manque de bois de feu, d’insécurité alimentaire, de déclin de la fertilité et d'érosion sévère des sols et de droits non garantis d'utilisation des terres
Semi-nomadisme / pastoralisme: Oui
L'utilisation future future (finale) (après la mise en œuvre de la technologie GDT): Mixte: Mme: Silvo-pastoralism
Si l'utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie, indiquez l'utilisation des terres avant la mise en œuvre de la Technologie:
Paysage de pâturage: Ge: Paysage de pâturage extensif
3.3 Informations complémentaires sur l'utilisation des terres
Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
- pluvial
Nombre de période de croissance par an: :
- 1
3.4 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie
- fermeture de zones (arrêt de tout usage, appui à la réhabilitation)
- pastoralisme et gestion des pâturages
3.5 Diffusion de la Technologie
Spécifiez la diffusion de la Technologie:
- appliquée en des points spécifiques ou concentrée sur une petite surface
Commentaires:
3'000-5'000 km2
3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie
pratiques végétales
- V1: Couverture d’arbres et d’arbustes
modes de gestion
- M4: Changement majeur dans le calendrier des activités
Commentaires:
Type de mesures végétatives: dispersées / éparpillées
3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie
érosion hydrique des sols
- Wt: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)/ érosion de surface
érosion éolienne des sols
- Et: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)
dégradation chimique des sols
- Cn: baisse de la fertilité des sols et réduction du niveau de matière organique (non causée par l’érosion)
dégradation biologique
- Bc: réduction de la couverture végétale
- Bq: baisse de la quantité/ biomasse
- Bs: baisse de la qualité et de la composition/ diversité des espèces
Commentaires:
Main type of degradation addressed: Wt: loss of topsoil / surface erosion, Et: loss of topsoil, Cn: fertility decline and reduced organic matter content, Bc: reduction of vegetation cover, Bq: quantity / biomass decline, Bs: quality and species composition /diversity decline
3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées
Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
- restaurer/ réhabiliter des terres sévèrement dégradées
4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre
4.2 Spécification/ explications techniques du dessin technique
Connaissances techniques requises pour le personnel de terrain / conseillers: faible
Connaissances techniques requises pour les utilisateurs des terres: faible
Principales fonctions techniques: contrôle de la battance, amélioration de la couverture du sol, stabilisation du sol, augmentation de la matière organique, augmentation de la surface Disponibilité des nutriments (réserve, recyclage, ...), augmentation de la biomasse (quantité), développement des espèces végétales et de la variété (qualité, ex: fourrage appétent)
Dispersé / dispersé
Matériel végétatif: T: arbres / arbustes
Espèces d'arbres / arbustes: Acacia tortilis, A. nilotica, A. polyacantha et A. seyal
4.4 Activités de mise en place/ d'établissement
Activité | Type de mesures | Calendrier | |
---|---|---|---|
1. | Démarcation et mise en défens des sites, habituellement sur des terres dégradées autour des fermes | Végétale | |
2. | Mise en défens au moins 5 ans pour une régénération initiale de la végétation (si terres dégradées) | Végétale | |
3. | Mise en place de pépinières d’arbres pour produire des semis d’espèces locales | Végétale | |
4. | Plantation d’enrichissement | Végétale |
4.6 Activités d'entretien/ récurrentes
Activité | Type de mesures | Calendrier/ fréquence | |
---|---|---|---|
1. | Mise en défens de la zone ngitili au début de la saison des pluies. Aucune gestion durant cette saison | Végétale | |
2. | Ouverture de la zone en juillet ou août, après épuisement des résidus de culture et de la végétation des jachères | Végétale | |
3. | Délimitation temporaire de parcs pour des périodes spécifiques pour le pâturage tournant dans les ngitilis (contrôlés par des aînés expérimen-tés ; en fonction du niveau d’utilisation et de la disponibilité du fourrage) | Végétale | |
4. | Taille et éclaircie contrôlées (pour le bois de chauffage et les piquets) | Végétale |
5. Environnement naturel et humain
5.1 Climat
Précipitations annuelles
- < 250 mm
- 251-500 mm
- 501-750 mm
- 751-1000 mm
- 1001-1500 mm
- 1501-2000 mm
- 2001-3000 mm
- 3001-4000 mm
- > 4000 mm
Spécifications/ commentaires sur les précipitations:
600-900 mm; saison des pluies : oct.-mai
Zone agro-climatique
- semi-aride
Classe de climat thermique: tropiques
5.2 Topographie
Pentes moyennes:
- plat (0-2 %)
- faible (3-5%)
- modéré (6-10%)
- onduleux (11-15%)
- vallonné (16-30%)
- raide (31-60%)
- très raide (>60%)
Reliefs:
- plateaux/ plaines
- crêtes
- flancs/ pentes de montagne
- flancs/ pentes de colline
- piémonts/ glacis (bas de pente)
- fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
- 0-100 m
- 101-500 m
- 501-1000 m
- 1001-1500 m
- 1501-2000 m
- 2001-2500 m
- 2501-3000 m
- 3001-4000 m
- > 4000 m
5.3 Sols
Si disponible, joignez une description complète du sol ou précisez les informations disponibles, par ex., type de sol, pH/ acidité du sol, capacité d'échange cationique, azote, salinité, etc.
Texture du sol (terre végétale): les sols verticaux sont très vastes couvrant 47% de tous les types de sols dans la région
Le drainage des sols / infiltration est moyen - pauvre
5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie
Niveau de mécanisation:
- travail manuel
5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau
Droits d’utilisation des terres:
- communautaire (organisé)
- individuel
Commentaires:
individuel (terres cultivées), individuel / communautaire 50% / 50% (pâturages)
6. Impacts et conclusions
6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés
Impacts socio-économiques
Production
production fourragère
Commentaires/ spécifiez:
saison sèche
production animale
production de bois
Commentaires/ spécifiez:
bois, bois d'oeuvre
production forestière non ligneuse
Commentaires/ spécifiez:
fruits, miel, médicaments, insectes comestibles
Revenus et coûts
revenus agricoles
Commentaires/ spécifiez:
De la vente de bois / bois de chauffage; Acheter des intrants agricoles, des main-d'œuvre
charge de travail
Commentaires/ spécifiez:
Collecte de bois de feu / fourrage par les femmes
Impacts socioculturels
sécurité alimentaire/ autosuffisance
situation sanitaire
diversification du régime
logement
Commentaires/ spécifiez:
Herbe à chaume pour les toits
éducation
Commentaires/ spécifiez:
Paiement des frais de scolarité suite au revenu de Ngitili
revenus des ngitili communaux utilisés pour le développement du village
Commentaires/ spécifiez:
Écoles, centres de santé
Impacts écologiques
Cycle de l'eau/ ruissellement
quantité d'eau
Commentaires/ spécifiez:
Augmentation de la disponibilité de l'eau
Sols
couverture du sol
perte en sol
cycle/ recharge des éléments nutritifs
Biodiversité: végétale, animale
diversité animale
Commentaires/ spécifiez:
152 espèces végétales; 145 espèces d'oiseaux; Aussi les mammifères retournent
6.3 Exposition et sensibilité de la Technologie aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat (telles que perçues par les exploitants des terres)
Commentaires:
Tolérance accrue aux extrêmes climatiques (p. ex. périodes sèches prolongées et sécheresses)
6.4 Analyse coûts-bénéfices
Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts de mise en place (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:
légèrement positive
Rentabilité à long terme:
très positive
Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:
légèrement positive
Rentabilité à long terme:
très positive
6.5 Adoption de la Technologie
- plus de 50%
Commentaires:
Commentaires sur la tendance à l'adoption:300 000 à 500 000 ha de forêt restaurés de 1986 à 2001 (les ngitilis sont en majorité individuels, mais pour leur superficie, c’est moitié-moitié), plus de 800 villages; 60-70% des ménages ont des ngitilis.
6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé |
---|
Génération d une somme de bénéfices écologiques et de production |
6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
Dégâts sur le bétail et les cultures causés par l’expansion de la faune sauvage | compensés par les bénéfices du ngitili (plupart des régions) |
Augmentation de l inégalité locale: écart de bénéfices entre ménages riches et pauvres (sans ngitili); augmentation des ventes de ngitilis | les institutions locales doivent permettre aux gens de garder leurs terres et d’entretenir les ngitilis ; permettre aux ménages pauvres de bénéficier des ngitilis communautaires |
Pénurie de terres, pression croissante (hausse de la démographie et du nombre de cheptel), conflits sur les droits des pâturages | encourager les villages à établir des règlements pour protéger les ngitilis |
L’insécurité foncière empêche la mise en place des ngitilis (individuels et communautaires) | augmenter la propriété des locaux et des groupes et contrôler leurs ressources ; mentionner clairement dans la législation nationale la sécurité foncière des ngitilis privés et communautaires |
La productivité pourrait encore être améliorée | introduire des graminées fourragères améliorées, planter des arbres et / ou arbustes fourragers à croissance rapide |
7. Références et liens
7.2 Références des publications disponibles
Titre, auteur, année, ISBN:
Kamwenda G.J. 2002. Ngitili agrosilvopastoral systems in the United Republic of Tanzania. Unasylva 211, Vol. 53, 2002.
Titre, auteur, année, ISBN:
World Resource Institute. 2010. Regenerating Woodlands: Tanzania's HASHI Project. http://www.wri.org/publication/content/8108
Titre, auteur, année, ISBN:
Equator initiative. 2010. Nomination Form Equator Initiative. http://www.equatorinitiative.org/knowledgebase/files/2002-0128_Nom_HASHI_Tanzania.pdf
Titre, auteur, année, ISBN:
Blay D., E. Bonkoungou, S.A.O. Chamshama and B.Chikamai. 2004. Rehabilitation of Degraded Lands in Sub-Saharan Africa: Lessons Learned from Selected Case Studies. Forestry research network for Sub-Saharan Africa (fornessa)
Titre, auteur, année, ISBN:
WRI (2005): World Resources 2005: The Wealth of the Poor—Managing Ecosystems to Fight Poverty. World Resources Institute (WRI) in collaboration with United Nations Development Programme, United Nations Environment Programme, and World Bank
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