Technologies

Mare d'eau [Maroc]

Iferd

technologies_3204 - Maroc

État complet : 88%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie

Personne(s)-ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Spécialiste GDT:
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Decision Support for Mainstreaming and Scaling out Sustainable Land Management (GEF-FAO / DS-SLM)
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Royaume du Maroc, Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (Royaume du Maroc) - Maroc

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Déclaration sur la durabilité de la Technologie décrite

Est-ce que la Technologie décrite ici pose problème par rapport à la dégradation des terres, de telle sorte qu'elle ne peut pas être déclarée comme étant une technologie de gestion durable des terres?

Non

1.5 Référence au(x) Questionnaires sur les Approches de GDT (documentées au moyen de WOCAT)

Collecte Eau Pluviale
approaches

Collecte Eau Pluviale [Maroc]

La collecte des eaux pluviales permet de mobiliser l'eau et le rendre disponible pour les villageaois dans une zone semi-aride pour les usages domestiques et d'élevage. Elle est issue du savoir faire paysan.

  • Compilateur : Mohamed Sabir

2. Description de la Technologie de GDT

2.1 Courte description de la Technologie

Définition de la Technologie:

L'Iferd est une mare qui recueille les eaux de ruissellement provenant de piste, route ou impluvium pour un usage domestique et l'abreuvement du cheptel.

2.2 Description détaillée de la Technologie

Description:

La mare est constituée d'un bassin ovale, ouvert vers l'amont pour recueillir les eaux issues d'un canal captant le ruissellement produit par un impluvium de petite taille sur les replats des zones hautes des collines ou des fossées de drainage pistes et routes.
Ses dimensions sont modestes: quelques dizaines de mètres cubes, 6 à 10 m de diamètre et 2 à 3 m de profondeur.
La terre excavée sert à délimiter le bassin et à fortifier ses rebords souvent protégés par une haie d'épineux. Le fond de la mare est étanchéifié par un lit de terre battue: il est parfois pavé pour réduire la boue soulevée par les troupeaux qui s'abreuvent dans la mare.
L'impluvium qui l'alimente (une piste, une surface rocheuse ou damée) est maintenu dénudé et tassé par la circulation du bétail. Un petit canal, plus ou moins stabilisé par des pierres, guide les eaux captées vers le bassin.
La mare est un bassin de faible étendue et profondeur, confectionnée pour emmagasiner temporairement les eaux de ruissellement d'un petit impluvium. Il s'agit d'une technique très ancienne utilisée dans les aires collectives de pâturage où il n'y a ni puits, ni nappe phréatique à faible profondeur. On la trouve actuellement soit à côté des maisons, soit au voisinage des pistes ou des terrains encroûtés dans les zones semi-arides.

Elles servent principalement à abreuver le troupeau mais aussi pour des utilisations domestiques et rarement pour l'irrigation de petits jardins (potager).

Les mares creusées sont appelées majden (en arabe) ou Iferd (en amazighe). Les mares naturelles sont dénomées Ghdir par les populations agropastorales des zones semi-aride ou arides.

2.3 Photos de la Technologie

2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation

Pays:

Maroc

Région/ Etat/ Province:

Province Agadir-Ida Ou Tanane

Spécifiez la diffusion de la Technologie:
  • répartie uniformément sur une zone
S'il n'existe pas d'informations exactes sur la superficie, indiquez les limites approximatives de la zone couverte:
  • 100-1 000 km2

2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie

Si l'année précise est inconnue, indiquez la date approximative: :
  • il y a plus de 50 ans (technologie traditionnelle)

2.7 Introduction de la Technologie

Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
  • dans le cadre d'un système traditionnel (> 50 ans)

3. Classification de la Technologie de GDT

3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie

  • réduire les risques de catastrophes
  • Permettre une disponibilité en eau à usage élevage.

3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée

Implantations, infrastructures

Implantations, infrastructures

  • Mobiliser et stocker de l'eau à usage élevage.

3.4 Approvisionnement en eau

Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
  • pluvial
Commentaires:

Dans ces zones en pente et semi arides, les cultures sont conduites en bour (pluvial).

3.5 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie

  • récupération/ collecte de l'eau
  • Mobiliser l'eau pour l'élevage

3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie

structures physiques

structures physiques

  • S7: Collecte de l'eau/ approvisionnent en eau/ équipement d'irrigation

3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie

autre

autre

Commentaires:

Subvenir au manque d'eau (usage élevage).

3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées

Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
  • non applicable
Commentaires:

L'Iferd permet d'accumuler l'eau pour les besoins domestiques (alimentation humaine et animale). La technologie n'a pas d'impact direct sur les terres.

4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre

4.1 Dessin technique de la Technologie

Spécifications techniques (associées au dessin technique):

Les Iferds sont des mares d'eau de dimension très variables, de quelques m3 à plusieurs centaines de m3, voir des miliers de m3.
Les Ifers communautaires peuvent avoir des dimensions de l'ordre de : un diamètre de 20m, une profondeur de 10 m et des impluviums de plusieurs hectares (Volume = .1500 m3)
Les Iferds pastoraux en plein forêt (parcours) peuvent avoir des diamètres de 5 m et une profondeur de 1 m avec un impluvium de dizaine de m2.
L'aménagement d'une mare ne requiert ni compétence particulière, ni investissement important. Une mare de 5 m de diamètre et de 1,5 m de profondeur nécessite 5 à 10 jours de travail manuel, soit l'équivalent d'un total compris entre 500 et 1000 MAD (dirhams, 1 MAD=0,9 USD). Les travaux de mares collectives se font généralement dans le cadre d'entraide communautaire (Twyza).
L'entretien consiste à nettoyer annuellement la vase qui s'accumule au fond des bassins, le canal et le bourrelet (2 ouvriers pendant 4 jours soit 560 MAD.

Auteur:

Sabir Mohamed

Date:

05/01/2017

4.2 Informations générales sur le calcul des intrants et des coûts

Spécifiez la manière dont les coûts et les intrants ont été calculés:
  • par entité de la Technologie
Précisez les dimensions de l'unité de terrain (le cas échéant):

Iferd de 10 m de diamètre et 2 m de profondeur ou un volume de 500 m3.

autre/ monnaie nationale (précisez):

Dirham du Royaume du Maroc (MAD)

Indiquez le taux de change des USD en devise locale, le cas échéant (p.ex. 1 USD = 79.9 réal brésilien): 1 USD = :

9,461

4.3 Activités de mise en place/ d'établissement

Activité Calendrier des activités (saisonnier)
1. Creusement de la marre et construction de la digue. Selon disponibilité de la main d'oeuvre.

4.4 Coûts et intrants nécessaires à la mise en place

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % des coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre Ouvrier JP 20,0 70,0 1400,0 100,0
Coût total de mise en place de la Technologie 1400,0
Coût total de mise en place de la Technologie en dollars américains (USD) 147,98

4.5 Activités d'entretien/ récurrentes

Activité Calendrier/ fréquence
1. Entretien de la diguette après la saison des pluies. L'entretien consiste à nettoyer annuellement la vase qui s'accumule au fond des bassins, le canal et le bourrelet (2ouvriers pendant 4 jours soit 540 MAD). Selon cas

4.6 Coûts et intrants nécessaires aux activités d'entretien/ récurrentes (par an)

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % des coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre Ouvrier JP 2,0 70,0 140,0 100,0
Coût total d'entretien de la Technologie 140,0
Coût total d'entretien de la Technologie en dollars américains (USD) 14,8

4.7 Facteurs les plus importants affectant les coûts

Décrivez les facteurs les plus importants affectant les coûts :

Le coût réside essentiellemment dans le travail : creusement, transport de pierres, construction du bourelet. La main d'oeuvre est le facteur le plus important.

5. Environnement naturel et humain

5.1 Climat

Précipitations annuelles
  • < 250 mm
  • 251-500 mm
  • 501-750 mm
  • 751-1000 mm
  • 1001-1500 mm
  • 1501-2000 mm
  • 2001-3000 mm
  • 3001-4000 mm
  • > 4000 mm
Indiquez le nom de la station météorologique de référence considérée:

Station d'Agadir

Zone agro-climatique
  • semi-aride
  • aride

Climat à deux saisons: une humide (novembre-mars) et une sèche (avril-octobre).

5.2 Topographie

Pentes moyennes:
  • plat (0-2 %)
  • faible (3-5%)
  • modéré (6-10%)
  • onduleux (11-15%)
  • vallonné (16-30%)
  • raide (31-60%)
  • très raide (>60%)
Reliefs:
  • plateaux/ plaines
  • crêtes
  • flancs/ pentes de montagne
  • flancs/ pentes de colline
  • piémonts/ glacis (bas de pente)
  • fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
  • 0-100 m
  • 101-500 m
  • 501-1000 m
  • 1001-1500 m
  • 1501-2000 m
  • 2001-2500 m
  • 2501-3000 m
  • 3001-4000 m
  • > 4000 m
Indiquez si la Technologie est spécifiquement appliquée dans des:
  • non pertinent

5.3 Sols

Profondeur moyenne du sol:
  • très superficiel (0-20 cm)
  • superficiel (21-50 cm)
  • modérément profond (51-80 cm)
  • profond (81-120 cm)
  • très profond (>120 cm)
Texture du sol (de la couche arable):
  • grossier/ léger (sablonneux)
Matière organique de la couche arable:
  • faible (<1%)

5.4 Disponibilité et qualité de l'eau

Profondeur estimée de l’eau dans le sol:

> 50 m

Disponibilité de l’eau de surface:

faible/ absente

Qualité de l’eau (non traitée):

faiblement potable (traitement nécessaire)

La salinité de l'eau est-elle un problème? :

Non

La zone est-elle inondée?

Non

5.5 Biodiversité

Diversité des espèces:
  • élevé
Diversité des habitats:
  • moyenne

5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie

Sédentaire ou nomade:
  • Sédentaire
  • Semi-nomade
Orientation du système de production:
  • subsistance (auto-approvisionnement)
Niveau relatif de richesse:
  • très pauvre
  • pauvre
Individus ou groupes:
  • individu/ ménage
  • groupe/ communauté
Genre:
  • hommes
Age des exploitants des terres:
  • jeunes
  • personnes d'âge moyen

5.7 Superficie moyenne des terres utilisées par les exploitants des terres appliquant la Technologie

  • < 0,5 ha
  • 0,5-1 ha
  • 1-2 ha
  • 2-5 ha
  • 5-15 ha
  • 15-50 ha
  • 50-100 ha
  • 100-500 ha
  • 500-1 000 ha
  • 1 000-10 000 ha
  • > 10 000 ha
Commentaires:

La construction et l'utilisation des Iferds pour les besoins domestiques en eau est indépendante de la propriété de la terre.

5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau

Propriété foncière:
  • communauté/ village
  • individu, avec titre de propriété
Droits d’utilisation des terres:
  • communautaire (organisé)
  • individuel
Droits d’utilisation de l’eau:
  • communautaire (organisé)
  • individuel

5.9 Accès aux services et aux infrastructures

santé:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
éducation:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
assistance technique:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
emploi (par ex. hors exploitation):
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
marchés:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
énergie:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
routes et transports:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
eau potable et assainissement:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
services financiers:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne

6. Impacts et conclusions

6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés

Impacts socio-économiques

Production

production animale

en baisse
en augmentation
Disponibilité et qualité de l'eau

disponibilité de l'eau potable

en baisse
en augmentation

qualité de l'eau potable

en baisse
en augmentation

qualité de l'eau pour l'élevage

en baisse
en augmentation

disponibilité de l'eau d'irrigation

en baisse
en augmentation

Impacts écologiques

Réduction des risques de catastrophe et des risques climatiques

impacts de la sécheresse

en augmentation
en baisse

6.3 Exposition et sensibilité de la Technologie aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat (telles que perçues par les exploitants des terres)

Changements climatiques progressifs

Changements climatiques progressifs
Saison Augmentation ou diminution Comment la Technologie fait-elle face à cela?
précipitations saisonnières décroît pas bien

Extrêmes climatiques (catastrophes)

Catastrophes météorologiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
pluie torrentielle locale pas bien du tout
Catastrophes climatiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
sécheresse pas bien du tout

6.4 Analyse coûts-bénéfices

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts de mise en place (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

positive

Rentabilité à long terme:

positive

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

positive

Rentabilité à long terme:

positive

6.5 Adoption de la Technologie

  • > 50%
De tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle, ou aucune rémunération? :
  • 91-100%

6.6 Adaptation

La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions?

Non

6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
Disponibilité de l'eau pour les animaux en plein parcours.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
Disponibilité de l'eau pour les animaux domestiques et sauvages.
Coût relativement faible.

6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Qualité de l'eau faible (sédiments). La protection bords et l'impérméabilisation de l'impluvium permet de produire une eau de qualité meilleure.
Risque de contamination par les maladies. Certains Iferds sont clôturés et l'accès est contrôlé.
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
Qualité de l'eau médiocre. Clôture.

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain

Plusieurs jours de prospection de terrain et rencontre de plusieurs personnes ressources des douars.

  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

Rencontre de plusieurs personnes ressources des douars.

  • interviews/ entretiens avec les spécialistes/ experts de GDT

Rencontre de plusieurs personnes.

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

25/01/2017

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Éric Roose, Mohamed Sabir, Abdellah Laouina. 2010. Gestion durable de l'eau et des sols au Maroc. Valorisation des techniques traditionnelles méditerranéennes. IRD Éditions INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT Marseille, 2010

Disponible à partir d'où? Coût?

http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers12-09/010054911.pdf

7.3 Liens vers les informations pertinentes en ligne

Titre/ description:

Éric Roose, Mohamed Sabir, Abdellah Laouina. 2010. Gestion durable de l'eau et des sols au Maroc. Valorisation des techniques traditionnelles méditerranéennes. IRD Éditions INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT Marseille, 2010

URL:

http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers12-09/010054911.pdf

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