Diguette de Tiarako [Burkina Faso]
- Création :
- Mise à jour :
- Compilateur : Moussa ABOU
- Rédacteurs : Siagbé Golli, Brice Sosthène BAYALA
- Examinateurs : Sally Bunning, Rima Mekdaschi Studer
Tiarako Ka Kabakourou Walandéni (Dioula)
technologies_6687 - Burkina Faso
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Développer tout Réduire tout1. Informations générales
1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie
Personne(s)-ressource(s) clé(s)
exploitant des terres:
MILLOGO Joseph
Burkina Faso
exploitant des terres:
MILLOGO Herman
Burkina Faso
exploitant des terres:
TRAORE Ouranza
Burkina Faso
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Soil protection and rehabilitation for food security (ProSo(i)l)Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ)1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées
Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:
Oui
1.4 Déclaration sur la durabilité de la Technologie décrite
Est-ce que la Technologie décrite ici pose problème par rapport à la dégradation des terres, de telle sorte qu'elle ne peut pas être déclarée comme étant une technologie de gestion durable des terres?
Non
2. Description de la Technologie de GDT
2.1 Courte description de la Technologie
Définition de la Technologie:
Les diguettes de Tiarako sont des ouvrages filtrants composés de blocs de moellons ou de pierres disposés en rangées le long des courbes de niveau pour contrôler les écoulements forts de l’eau pluviale et ainsi l’érosion du sol. Ces petits ouvrages brisent la force des eaux de ruissellement tout en laissant passer les excès d'eau dans le but d'éviter des concentrations d'eau en amont et de provoquer un écoulement plus lent des eaux en aval.
2.2 Description détaillée de la Technologie
Description:
La technologie est appliquée dans les zones Nord-soudanienne et Sahélienne sur les terres de production agro-sylvo-pastorales, mais ce sont les champs cultivées, ou terres dégradées en voie de mise en culture, qui sont le plus souvent aménagées dans les bassins versants traités. Elle permet la récupération des sols érodés ayant des rigoles (<0.3m de profondeur) ou petits ravines (<0.5m de profondeur).
La diguette de Tiarako est constituée d’un assemblage de moellons ou pierres de taille moyenne disposés en rangées avec une hauteur en crête d’environ 50 cm et une largeur de 50 cm également. Elle se distingue de la diguette classique par son emprise moins large de (50 cm au lieu de 150 cm). Cette technologie joue le rôle de contrôle d’écoulements forts et de l’érosion hydrique.
On distingue cinq activités dans la réalisation de la diguette de Tiarako :
1) La détermination de la pente majeure :
Une simple observation du terrain à l’œil nu peut permettre à l’exploitant du champ de savoir dans quel sens l’eau coule le plus vite pendant l’hivernage ; c’est la pente majeure. Elle peut être confirmée à l’aide du niveau à eau ou du triangle à pente.
2) La détermination des courbes de niveau à l’aide du niveau à eau :
•se placer à une extrémité à l'amont du terrain à lever perpendiculairement à la pente;
•le support 1 (un bâton gradué) est placé à l'extrémité de la future diguette, repéré avec le 1er piquet, et le support 2 est déplacé par tâtonnement, pour trouver le point où l'eau dans le tuyau sera au même repère de base que sur le support 1 (au même niveau d’altitude) et ainsi repérer le premier point de la courbe de niveau avec un piquet (en bois ou une tige de maïs ou mil);
•tracer sur le sol une ligne joignant les deux premiers piquets;
•maintenir le support 2 en place et déplacer le support 1 dans le sens de la courbe de niveau (perpendiculaire à la pente – 90 degré)
Cette opération sera répétée - tâtonnement, retrouver et piqueter les repères suivants, et tracer la courbe de niveau jusqu'à l'autre extrémité du terrain à traiter.
3) Le lissage :
Ensuite tracer la seconde et les suivantes courbes de niveau en descendent la pente (voir 4.1 pour les distances entre tracés) et assurer un alignement régulier, évitant des hauts et bas prononcés. Cette opération permet la construction d’un ouvrage lisse ce qui optimise l’emploi des moellons /pierres.
4) L’excavation d’une fondation qui consiste à :
•placer 2 piquets juxtaposés sur la courbe, distants de 50 cm amont-aval pour former la largeur du cordon pierreux ;
•délimiter la zone de travail selon la disponibilité en corde puis placer 2 autres piquets en face des 2 premiers (suivant la courbe);
•mesurer 50 cm sur les piquets et faire une encoche pour attacher une corde et marquer le hauteur des diguettes; et tirer et enrouler la corde à travers la pente jusqu’à l’encoche du prochaine piquet sur la courbe;
•en faire autant jusqu'à terminer la corde
•ouvrir un sillon d'ancrage de 10 à 15 cm de profondeur et de 50 cm de largeur sur la ligne tracée en prenant soin de jeter la terre décapée à l’amont de la courbe ;
•répéter le processus pour arriver à l’extrémité du champ.
5) La pose des moellons qui consiste à :
•disposer dans la tranchée deux lignes juxtaposées de pierres de taille moyennes de sorte à ce qu’elles reposent sur leur plus grande face ;
•boucher les interstices avec des petites pierres ;
•superposer deux autres lignes de pierres de taille moyennes sur les deux premières lignes, puis une cinquième ligne en veillant sur la stabilité des pierres ;
•espacer les diguettes filtrantes en tenant compte de la pente du terrain (voir 4.1).
Les intrants pour la mise en place de cette technologie sont :
•les moellons ;
•le petit matériel (pioche, pelle, charrette ou brouette, corde, piquets etc.) ;
•niveau à eau ou triangle à pente.
Cette technologie permet de provoquer en amont de la diguette une meilleure infiltration de l'eau pluviale et une sédimentation de sables, argiles et débris organiques emportés par l’eau de ruissellement. Au fur et mesure, elle permet la création des petites terrasses naturelles pour optimiser la conservation du sol et de l’eau.
Les exploitants affirment qu’elle permet de lutter contre l’érosion hydrique. Toutefois, ils estiment que sans appui des partenaires au développement, il leur est quasiment impossible de la réaliser en raison de sa pénibilité. C’est pourquoi les diguettes doivent-être un élément d’un appui d’aménagement intègre de bassin versant pour permettre les cultures sur les sols fragiles et récupérer les sols dégradés.
2.3 Photos de la Technologie
2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation
Pays:
Burkina Faso
Région/ Etat/ Province:
Hauts-Bassins, Province du Houet
Autres spécifications du lieu:
Tiarako (Commune de Satiri)
Spécifiez la diffusion de la Technologie:
- appliquée en des points spécifiques ou concentrée sur une petite surface
Est-ce que les sites dans lesquels la Technologie est appliquée sont situés dans des zones protégées en permanence?
Non
Commentaires:
La technologie est appliquée à l'échelle du bassin versant.
Map
×2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie
Indiquez l'année de mise en œuvre:
2019
Si l'année précise est inconnue, indiquez la date approximative: :
- il y a moins de 10 ans (récemment)
2.7 Introduction de la Technologie
Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
- par le biais de projets/ d'interventions extérieures
Commentaires (type de projet, etc.) :
Les aménagements en diguettes de Tiarako ont été conçus et expérimentés par ProSol pour la première fois dans le sous bassin versant de Tiarako dans la commune de Satiri en 2019.
3. Classification de la Technologie de GDT
3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie
- réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
- protéger un bassin versant/ des zones situées en aval - en combinaison avec d'autres technologies
- conserver/ améliorer la biodiversité
- créer un impact économique positif
3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée
Les divers types d'utilisation des terres au sein du même unité de terrain: :
Oui
Précisez l'utilisation mixte des terres (cultures/ pâturages/ arbres):
- Agroforesterie
Terres cultivées
- Cultures annuelles
- Plantations d’arbres ou de buissons
Cultures annuelles - Précisez les cultures:
- céréales - maïs
- céréales - sorgho
Plantations d'arbres et d'arbustes - Précisez les cultures:
- karité (noix de karité)
Nombre de période de croissance par an: :
- 1
Est-ce que les cultures intercalaires sont pratiquées?
Oui
Si oui, précisez quelles cultures sont produites en culture intercalaire:
Sorgho et niébé
Est-ce que la rotation des cultures est appliquée?
Oui
Si oui, veuillez préciser:
Mais et sorgho.
3.3 Est-ce que l’utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie ?
Est-ce que l’utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie ?
- Oui (Veuillez remplir les questions ci-après au regard de l’utilisation des terres avant la mise en œuvre de la Technologie)
Les divers types d'utilisation des terres au sein du même unité de terrain: :
Non
Terres cultivées
- Cultures annuelles
Terres improductives
Précisez:
Des terres improductives sont devenues productives grâce à la mise en œuvre de cette technologie.
Commentaires:
Les terres qui étaient jadis improductives sont devenues productives grâce à la réduction de la vitesse des eaux de ruissellement et au dépôt de sédiments sur les terres situées en aval des diguettes.
3.4 Approvisionnement en eau
Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
- pluvial
3.5 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie
- mesures en travers de la pente
3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie
structures physiques
- S2: Diguettes, digues
3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie
érosion hydrique des sols
- Wt: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)/ érosion de surface
- Wg: ravinement/ érosion en ravines
érosion éolienne des sols
- Et: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)
- Ed: déflation et déposition
- Eo: effets hors site de la dégradation
3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées
Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
- réduire la dégradation des terres
4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre
4.1 Dessin technique de la Technologie
Spécifications techniques (associées au dessin technique):
Coupe en travers de la diguette de Tiarako (5 pierres)
•Hauteur en crête : 50 cm ;
•Largeur : 50 cm ;
•Sillon d'ancrage de 10 à 15 cm de profondeur et de 50 cm de largeur ;
•Moellons.
Auteur:
ProSol/GIZ
Date:
2020
Spécifications techniques (associées au dessin technique):
Excavation d'une fondation
Sillon d'ancrage de 10 à 15 cm de profondeur et de 50 cm de largeur
Auteur:
ProSol/GIZ
Date:
2020
Spécifications techniques (associées au dessin technique):
Pose de moellons pour l’aménagement de la diguette de Tiarako
•Disposer dans la tranchée deux (02) lignes juxtaposées de pierres moyennes de sorte à ce qu’elles reposent sur leur plus grande face ;
•Boucher les interstices ;
•Superposer deux (02) autres lignes de pierres moyennes sur les deux (02) premières lignes, puis une cinquième ligne en veillant sur l’horizontalité de la crête ;
•Espacer en tenant compte de la pente du terrain.
Auteur:
ProSol/GIZ
Date:
2020
Spécifications techniques (associées au dessin technique):
Détermination des courbes de niveau avec le niveau à eau
La pente majeure se trouve lorsque le niveau de l’eau monte le plus haut sur le support de tuyau (jalon gradué) situé en bas, par rapport au niveau d’eau dans le jalon situé en haut).
Le calcul de la pente se fait de la manière suivante :
L est la distance qui sépare les deux jalons gradués du niveau à eau (m), H est la variation du niveau d’eau (cm) lorsqu’on se situe au point bas de la pente, P est la pente moyenne (%) et somme de variations du point de départ à la limite basse de la surface à traiter : P= (H ÷ L) x 100 H
Par exemple si H = 1,5m et L = 125m ; P = (1,5 / 125) x 100 P= 0,012 x 100 = 1,2%.
1-2% est dite pente très faible. L’équidistance entre les cordons pierreux est de 40 m: travaux agricoles et cultures suivant la courbe de niveau sur les sols et cordons simples en matériel végétal et/ou pierres pour capter et freiner l’eau de ruissellement ;
2-3% est dite faible. L’équidistance entre les cordons pierreux est de 30 m ;
3-5% est dite modérée. L’équidistance entre les cordons pierreux est de 20 m ;
5-10% est dite forte. L’équidistance entre les cordons pierreux est de 15 m ;
10-15% est dite très forte. L’équidistance entre les cordons pierreux est de 13 m ;
(Source) : Fiche technique CES/DRS/IN.E.R.A
Note :
Le niveau à eau est un tuyau souple remplit d’eau avec chaque bout de tuyau fixé sur un bâton gradué – jalon).
Auteur:
ProSol/GIZ
Date:
2020
4.2 Informations générales sur le calcul des intrants et des coûts
Spécifiez la manière dont les coûts et les intrants ont été calculés:
- par entité de la Technologie
Précisez l'unité:
Mètre linéaire
Indiquez le taux de change des USD en devise locale, le cas échéant (p.ex. 1 USD = 79.9 réal brésilien): 1 USD = :
613,5
Indiquez le coût salarial moyen de la main d'œuvre par jour:
106 FCFA/mètre linéaire
4.3 Activités de mise en place/ d'établissement
Activité | Calendrier des activités (saisonnier) | |
---|---|---|
1. | Détermination de la pente majeure et des courbes de niveau | Février |
2. | Lissage | Avril à mai |
3. | Excavation d’une fondation | Avril à mai |
4. | Pose des moellons | Avril à mai |
4.4 Coûts et intrants nécessaires à la mise en place
Spécifiez les intrants | Unité | Quantité | Coûts par unité | Coût total par intrant | % des coût supporté par les exploitants des terres | |
---|---|---|---|---|---|---|
Main d'œuvre | Détermination de la pente majeure et des courbes de niveau | Ml | 1,0 | 6,0 | 6,0 | |
Main d'œuvre | Ouverture des tranchées et construction | Ml | 1,0 | 100,0 | 100,0 | |
Equipements | Coûts du petit matériel | Ml | 1,0 | 15,0 | 15,0 | |
Matériaux de construction | Achat de moellons | Ml | 1,0 | 1250,0 | 1250,0 | |
Autre | Frais de suivi | Ml | 1,0 | 10,0 | 10,0 | |
Autre | Frais de coordination | Ml | 1,0 | 5,0 | 5,0 | |
Coût total de mise en place de la Technologie | 1386,0 | |||||
Coût total de mise en place de la Technologie en dollars américains (USD) | 2,26 |
Si le coût n'est pas pris en charge à 100% par l'exploitant des terres, indiquez qui a financé le coût restant:
Les aménagements ont été financés par ProSol.
4.5 Activités d'entretien/ récurrentes
Activité | Calendrier/ fréquence | |
---|---|---|
1. | Entretien et réparation de la diguette | Au début de la campagne agricole. |
Commentaires:
Il a été démontré que ce sont les propriétaires de champs lors des labours, les enfants à la recherche de gibier, l’eau de ruissellement, les animaux en déplacement qui font tomber les moellons. Il est donc important de sensibiliser la population à faire des labours parallèles aux courbes de niveau, isoler les ouvrages sur 0,5 m de part et d’autre, organiser des travaux d’entretien et de réparation à chaque début de campagne.
4.6 Coûts et intrants nécessaires aux activités d'entretien/ récurrentes (par an)
Spécifiez les intrants | Unité | Quantité | Coûts par unité | Coût total par intrant | % des coût supporté par les exploitants des terres | |
---|---|---|---|---|---|---|
Autre | Entretien et réparation de la diguette | Ml | 1,0 | 10,0 | 10,0 | 100,0 |
Coût total d'entretien de la Technologie | 10,0 | |||||
Coût total d'entretien de la Technologie en dollars américains (USD) | 0,02 |
Commentaires:
Il est question d'organiser des travaux d’entretien et de réparation à chaque début de campagne.
4.7 Facteurs les plus importants affectant les coûts
Décrivez les facteurs les plus importants affectant les coûts :
Les facteurs les plus importants affectant les coûts sont la proximité des moellons et la disponibilité de la main d'œuvre.
5. Environnement naturel et humain
5.1 Climat
Précipitations annuelles
- < 250 mm
- 251-500 mm
- 501-750 mm
- 751-1000 mm
- 1001-1500 mm
- 1501-2000 mm
- 2001-3000 mm
- 3001-4000 mm
- > 4000 mm
Spécifiez la pluviométrie moyenne annuelle (si connue), en mm:
900,00
Spécifications/ commentaires sur les précipitations:
Le climat de la région des Hauts-Bassins dont relève le village de Tiarako (commune de Saitiri) est tropical de type nord-soudanien et sud soudanien. Ce climat est marqué par deux (02) grandes saisons : une saison humide qui dure 06 à 07 mois (mai à octobre/novembre) et une saison sèche qui s'étend sur 05 à 06 mois (novembre/décembre à avril). La pluviométrie annuelle est relativement abondante et comprise entre 800 et 1200 mm.
Indiquez le nom de la station météorologique de référence considérée:
Poste pluviométrique de Satiri
Zone agro-climatique
- subhumide
Les températures moyennes varient entre 24°c et 30°c avec une amplitude thermique relativement faible de 5°c.
5.2 Topographie
Pentes moyennes:
- plat (0-2 %)
- faible (3-5%)
- modéré (6-10%)
- onduleux (11-15%)
- vallonné (16-30%)
- raide (31-60%)
- très raide (>60%)
Reliefs:
- plateaux/ plaines
- crêtes
- flancs/ pentes de montagne
- flancs/ pentes de colline
- piémonts/ glacis (bas de pente)
- fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
- 0-100 m
- 101-500 m
- 501-1000 m
- 1001-1500 m
- 1501-2000 m
- 2001-2500 m
- 2501-3000 m
- 3001-4000 m
- > 4000 m
Indiquez si la Technologie est spécifiquement appliquée dans des:
- situations convexes
Commentaires et précisions supplémentaires sur la topographie:
Le site évalué est situé à une altitude de 365 m.
5.3 Sols
Profondeur moyenne du sol:
- très superficiel (0-20 cm)
- superficiel (21-50 cm)
- modérément profond (51-80 cm)
- profond (81-120 cm)
- très profond (>120 cm)
Texture du sol (de la couche arable):
- grossier/ léger (sablonneux)
- fin/ lourd (argile)
Texture du sol (> 20 cm sous la surface):
- grossier/ léger (sablonneux)
- fin/ lourd (argile)
Matière organique de la couche arable:
- moyen (1-3%)
Si disponible, joignez une description complète du sol ou précisez les informations disponibles, par ex., type de sol, pH/ acidité du sol, capacité d'échange cationique, azote, salinité, etc.
Les principaux sols sont les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés ou lessivés et les sols hydromorphes profonds pour la plupart. Le caractère argilo-sablonneux de ces sols les rend sensible à l’érosion hydrique.
5.4 Disponibilité et qualité de l'eau
Profondeur estimée de l’eau dans le sol:
5-50 m
Disponibilité de l’eau de surface:
moyenne
Qualité de l’eau (non traitée):
faiblement potable (traitement nécessaire)
La qualité de l'eau fait référence à:
à la fois les eaux souterraines et de surface
La salinité de l'eau est-elle un problème? :
Non
La zone est-elle inondée?
Non
5.5 Biodiversité
Diversité des espèces:
- moyenne
Diversité des habitats:
- moyenne
5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie
Sédentaire ou nomade:
- Sédentaire
Orientation du système de production:
- exploitation mixte (de subsistance/ commerciale)
Revenus hors exploitation:
- moins de 10% de tous les revenus
Niveau relatif de richesse:
- moyen
Individus ou groupes:
- groupe/ communauté
Niveau de mécanisation:
- traction animale
Genre:
- hommes
Age des exploitants des terres:
- personnes d'âge moyen
5.7 Superficie moyenne des terres utilisées par les exploitants des terres appliquant la Technologie
- < 0,5 ha
- 0,5-1 ha
- 1-2 ha
- 2-5 ha
- 5-15 ha
- 15-50 ha
- 50-100 ha
- 100-500 ha
- 500-1 000 ha
- 1 000-10 000 ha
- > 10 000 ha
Cette superficie est-elle considérée comme de petite, moyenne ou grande dimension (en se référant au contexte local)?
- moyenne dimension
5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau
Propriété foncière:
- individu, sans titre de propriété
Droits d’utilisation des terres:
- accès libre (non organisé)
Droits d’utilisation de l’eau:
- accès libre (non organisé)
- communautaire (organisé)
Est-ce que les droits d'utilisation des terres sont fondés sur un système juridique traditionnel?
Oui
Précisez:
Le caractère sacré de la terre fait que sa gestion ne doit faire l'objet d’aucune spéculation selon les coutumes.
Commentaires:
Il ressort de la littérature et des entretiens, que les modes d'accès courants à la terre dans le village de Tiarako sont essentiellement l’héritage et l’emprunt. Les autres modes d’accès (les prêts, la location, et l’achat) ne semblent pas courants, ni une réalité perceptible.
5.9 Accès aux services et aux infrastructures
santé:
- pauvre
- modéré
- bonne
éducation:
- pauvre
- modéré
- bonne
assistance technique:
- pauvre
- modéré
- bonne
emploi (par ex. hors exploitation):
- pauvre
- modéré
- bonne
marchés:
- pauvre
- modéré
- bonne
énergie:
- pauvre
- modéré
- bonne
routes et transports:
- pauvre
- modéré
- bonne
eau potable et assainissement:
- pauvre
- modéré
- bonne
services financiers:
- pauvre
- modéré
- bonne
6. Impacts et conclusions
6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés
Impacts socio-économiques
Production
production agricole
Quantité avant la GDT:
15 à 20 sacs
Quantité après la GDT:
30 à 40 sacs
Commentaires/ spécifiez:
Les exploitants affirment qu'avant la mise en œuvre de la diguette de Tiarako, ils produisaient 15 à 20 sacs de maïs, depuis l'adoption de cette technologie leur niveau de production varie entre 30 à 40 sacs à l'hectare. Ce résultat est atteint au bout de trois ans d’exploitation du site à travers l’utilisation des semences améliorées, de la fumure organique et le respect des itinéraires techniques de production.
qualité des cultures
Revenus et coûts
dépenses pour les intrants agricoles
revenus agricoles
Impacts socioculturels
sécurité alimentaire/ autosuffisance
situation sanitaire
possibilités de loisirs
connaissances sur la GDT/ dégradation des terres
Impacts écologiques
Cycle de l'eau/ ruissellement
ruissellement de surface
nappes phréatiques/ aquifères
Sols
humidité du sol
couverture du sol
perte en sol
matière organique du sol/ au dessous du sol C
Réduction des risques de catastrophe et des risques climatiques
impacts des inondations
impacts de la sécheresse
Précisez l'évaluation des impacts sur site (sous forme de mesures):
Il ressort de l'évaluation que la technologie permet de freiner érosion hydrique, le ruissellement, la dégradation chimique et organique tout en atténuant les effets de la sécheresse. Au regard de tous ces avantages, il est nécessaire de poursuivre la promotion de cette technologie à travers sa vulgarisation.
6.2 Impacts hors site que la Technologie a montrés
disponibilité de l'eau
inondations en aval
Commentaires/ spécifiez:
Les exploitants produisent principalement du maïs et du sorgho qui souvent associés au niébé. Ces cultures ne sont pas très exigeants en matière d'eau ce qui amène les exploitants à affirmer que la réduction des inondations est désirée.
dommages sur les champs voisins
dommages sur les infrastructures publiques/ privées
Précisez l'évaluation des impacts extérieurs (sous forme de mesures):
La technologie est appliquée à l'échelle du micro-bassin versant, ce qui fait que son impact est bénéfique aussi bien pour les producteurs situés en amont qu'à l'aval du micro-bassin. Dans ce sens, il convient d'envisager son extension à d'autres micro-bassins versants.
6.3 Exposition et sensibilité de la Technologie aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat (telles que perçues par les exploitants des terres)
Changements climatiques progressifs
Changements climatiques progressifs
Saison | Augmentation ou diminution | Comment la Technologie fait-elle face à cela? | |
---|---|---|---|
températures saisonnières | saison sèche | augmente | pas connu |
6.4 Analyse coûts-bénéfices
Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts de mise en place (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:
légèrement positive
Rentabilité à long terme:
positive
Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:
très positive
Rentabilité à long terme:
très positive
Commentaires:
La technologie ne nécessite pas d'entretien, mais des activités de surveillance.
6.5 Adoption de la Technologie
- cas isolés/ expérimentaux
De tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle, ou aucune rémunération? :
- 0-10%
Commentaires:
Les difficultés de mise en en place des moellons et l’importance de la main d’œuvre nécessaire pour la réalisation de cette technologie ne facilitent pas son adoption en dehors des appuis des partenaires au développement.
6.6 Adaptation
La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions?
Non
6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres |
---|
Lutte contre l'érosion hydrique et le ruissellement. |
Augmente l'inflltration de l'eau de surface dans le sol. |
Atténue les effets de la sécheresse. |
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé |
---|
Réduit le ruissellement et l’érosion éolienne. |
Favorise l’infiltration de l’eau dans le sol et une sédimentation en amont des matériaux flottants transportés (les pailles, les fèces, diverses matières organiques). |
Récupère les sols dégradés. |
6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
Difficultés pour le transport des moellons | Poursuivre les appuis aux exploitants |
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
La mise en œuvre de cette technologie nécessite la mobilisation de moyens financiers et humains importants. | Dans la mesure où ce sont des technologies qui sont mises en place à l'échelle des micro-bassins, il est nécessaire de poursuivre l'organisation et l'appui des exploitants agricoles. |
7. Références et liens
7.1 Méthodes/ sources d'information
- visites de terrain, enquêtes sur le terrain
3
- interviews/entretiens avec les exploitants des terres
3
- interviews/ entretiens avec les spécialistes/ experts de GDT
2
- compilation à partir de rapports et d'autres documents existants
7
Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?
19/01/2023
7.2 Références des publications disponibles
Titre, auteur, année, ISBN:
Recueil des pratiques agro-écologiques éprouvées et mises en œuvre au Burkina Faso, Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique, 2020
Disponible à partir d'où? Coût?
Disponible sur internet
Titre, auteur, année, ISBN:
Catalogue de fiches techniques des mesures d’amélioration de la fertilité des sols, Projet « Réhabilitation et protection des sols dégradés et renforcement des instances foncières locales dans les zones rurales du Burkina Faso » (ProSol), 2020
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Disponible à ProSol-Burkina Faso
Titre, auteur, année, ISBN:
Catalogue des mesures CES/DRS promues par le ProSol, 2020
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Disponible à Prosol-Burkina Faso
Titre, auteur, année, ISBN:
Diagnostic sur les sites d’extension de quatre (04) micros bassins versants au profit du ProSol, Projet « Réhabilitation et protection des sols dégradés et renforcement des instances foncières locales dans les zones rurales du Burkina Faso » (ProSol), 2020
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Disponible à Prosol-Burkina Faso
Titre, auteur, année, ISBN:
Étude sur l’analyse coûts-bénéfices et économiques des mesures CES/DRS promues par ProSol, Projet « Réhabilitation et protection des sols dégradés et renforcement des instances foncières locales dans les zones rurales du Burkina Faso » (ProSol), 2020
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Disponible à ProSol-Burkina Faso
Titre, auteur, année, ISBN:
Réalisation d’un diagnostic de l’état des ressources naturelles et de la gestion foncière dans les régions du Sud-Ouest et des Hauts-Bassins au Burkina Faso, Projet « Réhabilitation et protection des sols dégradés et renforcement des instances foncières locales dans les zones rurales du Burkina Faso » (ProSol), 2015
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Titre, auteur, année, ISBN:
Catalogue de bonnes pratiques d’adaptation aux risques climatiques au Burkina Faso, UICN/ Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, 2011
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