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Appui à la foresterie villageoise et l'utilisation durable des terres dans le terroir villageois de Bassibougou - Kita. [Mali]

Entité concernée: Association malienne pour la protection de l'environnement "Stop-Sahel"

Précisez si la technologie indiquée dans le modèle, ou une partie de cette technologie, est protégée par des droits de propriété intellectuelle: Non

État complet : 83%

Informations générales

Informations générales

Titre des bonnes pratiques:

Appui à la foresterie villageoise et l'utilisation durable des terres dans le terroir villageois de Bassibougou - Kita.

Pays:

Mali

Entité concernée:

Association malienne pour la protection de l'environnement "Stop-Sahel"

Droits de propriété intellectuelle

Précisez si la technologie indiquée dans le modèle, ou une partie de cette technologie, est protégée par des droits de propriété intellectuelle:

Non

Classification

Utilisation courante des terres sur le site

  • Cultures
  • Pâturages
  • Terrains forestiers
  • Habitat humain

Contribution aux mesures de la DDTS

  • Prévention
  • Atténuation
  • Adaptation
  • Réhabilitation

Contribution aux objectifs stratégiques

  • Améliorer les conditions de vie des populations touchées
  • Améliorer les conditions des écosystèmes touchés

Liens avec les autres thèmes relatifs aux meilleures pratiques

  • Renforcement des capacités et sensibilisation
  • Suivi et évaluation/recherche de la gestion durable des terres et de la DDTS
  • Gestion des connaissances et soutien des décisions
  • Participation, collaboration et réseautage

Spécifications

Section 1. Contexte de la meilleure pratique : conditions du cadre (environnement naturel et humain)

Brève description de la meilleure pratique

Il s'agit d'un projet d'appui partant d'une initiative villageoise visant à mettre fin à l'exploitation d'un patrimoine forestier commun et à la sauvegarde des terres agricoles dans les environs du village. Il s'agissait de préserver une trentaine d'ha de terre tout autour du village par la mise en défens et l'enrichissement d'une forêt village (de 21 ha) et de récupération des terres dégradées (sur au moins 11 ha). Pour cela des pépiéristes ont été formés et équipés pour la production de plants d'arbres (essences surtout locales). Une brigage village est aussi créée pour la gestion des activités pratiques à l'intérieur de la forêt et dans les champs des volontaires. Ils ont été formés aux différentes techniques de reforestation, de lutte anti-érosive à l'échelle des champs et jachères. Ces formations ont été assurées par le service de conservation de la nature de Kita (un service d'Etat). La surveillance relève de leur mandat en plus de celle de toute la communauté par rapport à la forêt villageoise. Les activités de lutte anti-érosive sont conduites dans les parties dégradées autour du village et dans les champs des volontaires. Il s'agit surtout de réalisation de cordons pierreux, de plantations d'arbres à usage multiple (karité, néré, baobab, tamarinier...)et de digues filtrantes.|

Site

Le village de Bassibougou est situé dans la commune rurale de Saboula dans le cercle de Kita au Mali. Il est situé à 35 Km au sud de Kita.

Si le lieu a des limites clairement définies, spécifier son extension en hectare:

32.0

Estimation de la population vivant sur le site:

500.0

Brève description de l’environnement naturel du site

Le relief est en partie constitué de plaine (surtout du côte ouest). Les parties Est et Nord du village sont occupées par des collines relativement boisé. La partie Est est bordée par un marigot temporaire.
Le site du projet qui est l'ancien emplacement du village est victime d'une forte dégradation (sols, végétation). En déhors des quelques grands arbres (baobab surtout) les ligneux faisait l'objet d'une coupe abusive pour les besoins de bois de chauffe du village et même de la ville de Kita. L'essentiel de la végétation est arbustive.|
Suite aux actions combinées de l'homme et des animaux, le sol a connu une forte dégradation. Les sols sont devenus très pauvres et improductives.|

Conditions socio-économiques dominantes des personnes vivant sur ou à proximité du site

La principale source de revenue est la culture du coton. En année de bonne récolte, la vente des céréales et de l'arachide s'y ajoute. Les femmes ont comme principale source de revenu la vente des produits maraîchers.|
La population est exclusivement contituée de malinké avec comme activité dominante l'agriculture. Cette activité est essentiellement basée sur les cultures sèches et celle du coton. Les activités commerciales ne sont pas assez développées et reposent sur les produits agricoles et maraîchères.
En milieu malinké, le régime de propriété est patrilinaire. Le doyen de la lignée des pères est le chef coutumier détenteur des pouvoirs et juge en cas de litiges. chaque grande famille a ses propriétés et le droit d'usage est collectif. Pas de possibilité de vente. Pour les femmes et les étranger la possibilité de prêt existe sans aucune contre partie (redevance).|

Sur la base de quel critère/indicateur(s) (sans relation avec la stratégie) la pratique proposée et technologie correspondante ont-elles été considérées comme « meilleures »?

Le premier critère est fondée sur la vonlonté de la communauté d'agir sur son environnement. Donc il fallait partir d'une pratique facilement maîtrisable par elle et relativement moins coûteuses.
Cela suppose la disponibilité de ressources humaines locales pour les activités de formations et la conduite en champ des pratiques apprises.

Section 2. Problèmes abordés (causes directes et indirectes) et objectifs de la meilleure pratique

Principaux problèmes abordés par la meilleure pratique

La dégradation des terres agricoles autour du village
La dégradation du patrimoine forestier sur un choisi par la communauté en lien avec l'histoire du village

Décrivez les principaux problèmes liés à la dégradation des terres abordés par la meilleure pratique

Les alentours du villages servent essentiellement aux champs de case qui sont destinés à la production de variétés hâtives (maïs, petit mil) pouvant écourter la période de soudure. Par conséquent avec la dégradation des espaces dévolus à cette culture, le village est exposé à une période de soudure plus longue don à la famine. Avec la déforestation, le village perd une partie de son patrimoine ancestrale et dispose de moins d'espace pour le pâturage de saison sèche. Cela est source de perte des animaux (vol, égarement). En plus il faut ajouter une baisse de revenu chez les femmes en termes de produits de cueillettes (jubjub, tamarin, noix de karité et pain de singe).|

Précisez les objectifs de la meilleure pratique

Contribuer à l’amélioration du revenu des femmes de Bassibougou et de la gestion de la forêt villageoise à travers la production maraîchère et la production des plants d'arbres et leur utilisation à des fins d'enrichissement.

Section 3. Activités

Brève description des principales activités, par objectif

Organisation les femmes de Bassibougou autour des activités de maraîchage dans un jardin collectif d'1/2 ha;
Enrichissement et protection la forêt villageoise et des parcelle dégradées
Production en pépinière au moins 800 plants d'arbres par an,

Brève description et caractéristiques techniques de la technologie

Pour la production des plants d'arbres, les femmes ont été dotées d'un périmètre grillagé d'1/2 ha avec 2 puits à grand diamètre cimenté. Une partie de la parcelle à été réservée à la production de plants d'arbres et le reste à la production maraîchère pour l'amélioration du régime alimentaire des ménages et la génération de revenu pour les exploitantes. La production de plants a été confiée à deux hommes comme pépiniéristes formés et équipés à cette fin. Les jeunes plants produits sont transportés dans les champs, jachères et forêt villageoise pour des fins d'enrichissement. Des parcelles de démonstration ont été choisies. C'est ainsi qu'une dizaine d'ha a été reboisée au niveau communautaire et individuel avec des activités d'accompagnement (digues filtrantes, cordons pierreux) pour limiter l'action de l'érosion dans les champs. Des formations ont aussi été données dans le sens de meilleure maîtrise des techniques de labour mieux adaptées à la physionomie des champs. Ces techniques ont l'avantage de mieux sauvegarder les terres suite aux effets de la culture attelée généralisée dans le village. La forêt à fait l'objet d'une délimitation et est annuellement protégée par un pare feu entretenu par la brigade villageoise.|

Section 4. Institutions/acteurs impliqués (collaboration, participation, rôle des parties prenantes)

Précisez le cadre de promotion de la technologie

  • Initiative locale
  • Initiative nationale – gouvernementale
  • Initiative nationale – non gouvernementale

La population vivant sur ou à proximité du site a-t-elle été impliquée dans le développement de la technologie?

Oui

Par quels moyens?
  • Approches participatives

Analyses

Section 5. Contribution à l’impact

Décrivez les impacts sur site (les deux principaux impacts par catégorie)

Sur les espaces dégradés, il reconquête naturelle qui s'oberve au point de vue sol et végétation;
La caparcité productive des terres se renforce.|
La protection de la forêt a permis la réapparition de certaines espèces qu'on ne voyait plus dans la zone;
La forêt a repris de l'élan avec la fixation de sol.
Les femmes ont connu une amélioration de leur revenu et le régime alimentaire a été varié  et équilibré partant des produits maraîchers.
La production agricole s'est accrue avec la maîtrise des nouvelles techniques agricoles enseignées.
Les rendements à l'ha se sont améliorés
La population adopte de nouveau comportement plus favorable à l'environnement. Les arbres plantés contribuent à l'augmentation de la biomasse, la diminution de l'érosion dans les champs.|

Décrivez les deux principaux impacts hors site (dans les environs)

Le projet a permis l'amélioration de la collaboration entre les services d'état chargée de la protection de la nature et les communautés villageoises. Le climat est beaucoup au plus à l'appui conseil qu'à la repression.
D'autres villages sont en train d'initier des actions similaires dans leur localité.

Impact sur la biodiversité et le changement climatique

Décrivez:

Le reboisement (avec plus de 800 plants par an) contibuent à la densification de la strate arbustive surtout avec le développement des ligneux. Avec le pare feu, les 32 ha ne font plus l'objet de feu de brousse chaque année. ce qui est de nature à augementer la capacicité de séquestration du carbone. Les activités de lutte anti-érosive améliore l'infiltration des eaux de pluies dans les champs et contribuent au réhaussement de la nappe phréatique.|
Le jardin maraîcher est un bon moyen d'adaption au changement climatique dans la mesure où il permet de faire face au déficit céréalier des années de mauvaise pluviométrie. Les femmes se procure de l'argent dans l'exploitation du jardin. ce qui leur permet de tourner dos à la coupe de bois à des fins de commercialisation. Les techniques agricoles adaptées favorisent la fixation des paysans sur les mêmes parcelles pendant logntemps. Cela diminue les superficies annuellement emblavées au détriment de la nature.
Certaines espèces d'arbres et de petits animaux en voie de disparition sont en train de faire leur réapparition dans la zone protégée.
A l'échelle des champs, les paysans sont plus attentifs aux arbres fruitiers qui jadis faisaient l'objet de coupe. Les colonies d'abeilles se multiplient dans la forêt villageoise. Les parcelles dégradées ont complètement changé de physionomie avec une densification de la couverture herbacée et arbustive.|

Une analyse coût-avantage a-t-elle été réalisée?

Une analyse coût-avantage a-t-elle été réalisée? :

Non

Section 6. Adoption et caractère transposable

La technologie a-t-elle été diffusée/introduite sur d’autres sites?

La technologie a-t-elle été diffusée/introduite sur d’autres sites? :

Oui

Où?

Dans plusieurs autres villages de la commune. Cette expérience réussie a incité STOP-SAHEL et le Service de conservation de la nature de Kita à envisager l'élaboration d'autres conventions de gestion participative des terroirs villageois.

Des mesures d’incitation ont-elles été mises en place pour faciliter le lancement de la technologie?

Des mesures d’incitation ont-elles été mises en place pour faciliter le lancement de la technologie?

Oui

Précisez le type de mesure d’incitation:
  • Mesures d’incitation financières (telles que des taux préférentiels, aide d’État, subventions, dons, prêts, etc.)

Pouvez-vous identifier les trois principales conditions ayant favorisé la réussite de la meilleure pratique/technologie présentée?

La volonté et la détermination des villageois eux-mêmes par la rapport à la question de dégradation de leur environnement
L'existence d'espace propice et de ressources humaines engagées
Le soutien financier de LAG-Mali (Allemagne), à soutenir le processus. |

Réplication

Selon vous, la meilleure pratique/technologie proposée peut-elle reproduite, y compris avec un certain degré d’adaptation?

Oui

Si oui, à quel niveau?
  • Local
  • Sous-national
  • National

Section 7. Leçons tirées

Liées aux ressources humaines

Quant les femmes prennent conscience d'un problème et s'engagent, il n'y a pratiquement pas d'obstacle à la réussite de l'action. Les initiatives communautaires avec un peu de soutien peuvent donner de bons résultats.|

Liées aux aspects financiers

Les actions de ce genre ne coûtent pas chers comparativement aux résultats on peut aboutir. Avec un minimum d'accompagnement financier, de très bon résultats peuvent être obtenus.|

Liées aux aspects techniques

En matière de foresterie villageoise et de lutte anti-érosive, la technicité ne demande pas un grand niveau d'étude. Elle nécecite plus de volonté et d'engagement que de capacités techniques.|

Modules