Approches

Diversification des revenus des femmes par des jardins maraichers [Mali]

  • Création :
  • Mise à jour :
  • Compilateur :
  • Rédacteur :
  • Examinateur :

Diversification des revenus des femmes par des jardins maraichers

approaches_2501 - Mali

État complet : 81%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche

Personne(s) ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Spécialiste GDT:

Diassana Joseph

jd@bornefondenmali.org

BØRNEfonden - Children & Youth Foundation

Mali

Spécialiste GDT:

Coulibaly Sourakata

sc@bornefondenmali.org

BØRNEfonden

Mali

Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) - Allemagne
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
BØRNEfonden - Children & Youth Foundation - Danemark

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

01/07/2012

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

2. Description de l'Approche de GDT

2.1 Courte description de l'Approche

L’aménagement des parcelles maraîchères pour les femmes permet d’augmenter les revenus des femmes, d’améliorer la santé à travers l’augmentation et la diversification de la production agricole et l’amélioration de la qualité de la nutrition.

2.2 Description détaillée de l'Approche

Description détaillée de l'Approche:

Le maraîchage permet également aux femmes de mettre en place des caisses d’épargne à travers leurs associations, de renforcer leurs capacities en organisation et gestion de périmètre maraîcher et en techniques culturales. Les jardins maraîchers réalisés par les associations des femmes sont le plus souvent à côté des bas-fonds ou rivières afin de faciliter l’accès à l’eau par les puits. Les superficies des périmètres sont entre 0,5 et 1 ha selon la taille de l’association et les opportunités de commercialisation de la localité. La taille des parcelles distribuées varie de 80 à 120 m² par femme. Le nombre d’exploitantes par périmètre maraîcher est au maximum de 70 femmes par hectare et de 35 femmes pour ½ ha. Les femmes reçoivent une dotation en équipements et intrants agricoles. Les puits maraîchers réalisés sont d’un diamètre de 1,40 m ; ils sont munis de margelles (0,60 m) et de trottoirs (30 cm) pour l’arrosage. Ils sont répartis sur le terrain à raison de 8 puits par hectare.
1)Expression des besoins d’une association de femmes;2)Étude du milieu par l’Unité de Développement de BØRNEfonden;3)Organisation des femmes dans une association;4)Mobilisation de la quote-part des femmes (10 % des coûts d’investissements);5)Clôture d’une zone avec un accès à l’eau garantie (zone avec nappe phréatique à proximité);6)Forage des puits maraîchers;7)Appui financier pour la première année de campagne pour l’achat des équipements et des intrants agricoles;8)Autodiagnostic de l’association et établissement d’un plan de formation;9)Appui-conseil temporaire par les Unités de Développement de BØRNEfonden. La durée de l’appui dépend des besoins en renforcement des capacités et varie de 3 à 5 ans par village. Une période d’appui-conseil de 4 mois est réservée aux prestataires de services (services techniques et bureaux d’études). En vue d’une meilleure réussite il est important de définir au préalable des règles et exigences. Le respect de ces exigences passe par l’élaboration d’un système de contrôle interne et la nomination d’un comité de contrôle interne. Les bénéficiaires élaborent des procédures de gestion du périmètre, des critères d’accès au périmètre maraîcher et le choix des productrices dans un règlement intérieur. Une formation en organisation et en gestion du périmètre profitera à quelques membres du comité sélectionnés. Des outils de gestion sont mis en place à cet effet.Un plan de campagne est élaboré avec les exploitantes permettant ainsi l’évaluation des besoins. BØRNEfonden assure le financement. Les coûts de production de la campagne écoulée sont évalués et les fonds nécessaires seront reconstitués par les exploitantes par le paiement des cotisations dont les modalités sont définies par l’ensemble des productrices. Un compte d’épargne ouvert par l’association permet de sécuriser les cotisations payées par les exploitantes du périmètre afin de garantir l’amortissement des équipements payés par BØRNEfonden.
L’association des femmes met à disposition une parcelle appropriée et procède aux travaux de préparation du sol (le défrichage, le des- souchage et le labour). De plus, elle mobilise une quote-part de 10% de l’investissement et ouvre un compte bancaire pour assurer l’amortissement de l’investissement. BØRNEfonden effectue les travaux d’aménagement du périmètre (piquetage, creusement des puits, la réalisation de la clôture), l’élaboration du plan de campagne, l’achat des équipements et intrants agricoles, l’installation des pépinières, le parcellement et la répartition des parcelles, la confection des planches, le repiquage et l’usage des produits phytosanitaires et les engrais. BØRNEfonden accompagne les exploitantes du périmètre aux niveaux de la production, de la récolte et de la commercialisation des produits.Les collectivités locales signent les contrats de prestation établis entre BØRNEfonden et les prestataires privés engagés lors de la réalisation de l’activité de maraîchage (travaux de forage des puits et de la clôture).

2.3 Photos de l'approche

2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée

Pays:

Mali

Région/ Etat/ Province:

Mali

Autres spécifications du lieu :

Yanfolila, Bougouni and Dioïla in the regions of Koulikoro and Sikasso

2.6 Dates de début et de fin de l'Approche

Indiquez l'année de démarrage:

2008

2.8 Principaux objectifs de l'Approche

Les principaux problèmes visés par l’approche: manque de travail, de l'argent et de la nourriture pour les femmes; impact écologique négatif en raison des pratiques traditionnelles telles que la déforestation ou l'exploitation minière de l'or

2.9 Conditions favorisant ou entravant la mise en œuvre de la(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche

disponibilité/ accès aux ressources et services financiers
  • entrave

manque d'argent

traitement à travers l’Approche: BØRNEfonden assure le financement. Les coûts de production de la campagne écoulée sont évalués et les fonds nécessaires seront reconstitués par les exploitantes par le paiement des cotisations dont les modalités sont définies par l’ensemble des productrices. Un compte d’épargne ouvert par l’association permet de sécuriser les cotisations payées par les exploitantes du péri- mètre afin de garantir l’amortissement des équipements payés par BØRNEfonden.

cadre institutionnel
  • entrave

traitement à travers l’Approche: BØRNEfonden accompagne les exploitantes du périmètre aux niveaux de la production, de la récolte et de la commercialisation des produits.

connaissances sur la GDT, accès aux supports techniques
  • entrave

traitement à travers l’Approche: BØRNEfonden effectue les travaux d’aménagement du périmètre (piquetage, creusement des puits, la réalisation de la clôture),
l’élaboration du plan de campagne, l’achat des équipements et intrants agricoles, l’installation des pépinières, le parcellement et la
répartition des parcelles, la confection des planches, le repiquage et
l’usage des produits phytosanitaires et les engrais.

3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche

3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles

  • exploitants locaux des terres / communautés locales
  • Spécialistes de la GDT/ conseillers agricoles
  • ONG

BØRNEfonden

  • gouvernement national (planificateurs, décideurs)

Les services techniques de l'État et bureaux d'études sont impliqués dans les études, les formations en techniques culturales et le suivi des parcelles maraîchères.

3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités
initiation/ motivation passive
planification interactive
mise en œuvre interactive
suivi/ évaluation passive
Research passive

3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies

Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
  • principalement les exploitants des terres soutenus par des spécialistes de la GDT
Expliquez:

Decisions on the method of implementing the SLM Technology were made by mainly by land users supported by SLM specialists

4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances

4.1 Renforcement des capacités/ formation

Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?

Oui

Spécifiez qui a été formé:
  • exploitants des terres
Formats de la formation:
  • sur le tas
  • entre agriculteurs (d'exploitants à exploitants)
  • réunions publiques
  • cours

4.2 Service de conseils

Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?

Oui

Spécifiez si le service de conseils est fourni:
  • dans les champs des exploitants?
Décrivez/ commentez:

Advisory service is quite adequate to ensure the continuation of land conservation activities

4.3 Renforcement des institutions (développement organisationnel)

Des institutions ont elles été mises en place ou renforcées par le biais de l'Approche?
  • oui, beaucoup
Spécifiez à quel(s) niveau(x), ces institutions ont été renforcées ou mises en place:
  • local
Précisez le type de soutien:
  • financier
  • renforcement des capacités/ formation
  • équipement

4.4 Suivi et évaluation

Le suivi et l'évaluation font ils partie de l'Approche? :

Oui

Commentaires:

aspects superficie traitée sont evalués régulier par l'équipe du projet avec mesures
aspects économique / de production sont evalués régulier l'équipe du projet avecmesures
aspects socio-culturel sont evalués sporadique par l'équipe du projet avec observations
aspects technique sont evalués sporadique par l'équipe du projet avec observations
aspects bio-physique sont evalués sporadique par l'équipe du projet avec observations
Il n'y a pas des changements dans l'approche résultant de son suivi et de son évaluation

4.5 Recherche

La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?

Oui

Spécifiez les thèmes:
  • sociologie
  • économie/ marketing
  • écologie
  • technologie

5. Financement et soutien matériel externe

5.1 Budget annuel de la composante GDT de l'Approche

Si le budget annuel précis n'est pas connu, indiquez une fourchette:
  • 2 000-10 000
Commentez (par ex. principales sources de financement/ principaux bailleurs de fonds):

Les coûts de l'approche étaient pris en charge par : communauté locale / exploitants agricoles (BØRNEfonden): 10.0%; institution non-gouvernementale internationale: 90.0%

5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres

Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?

Oui

5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)

  • équipement
Spécifiez les intrants subventionnés Dans quelle mesure Spécifiez les subventions
machines entièrement financé
outils entièrement financé
  • intrants agricoles
Spécifiez les intrants subventionnés Dans quelle mesure Spécifiez les subventions
semences entièrement financé
fertilisants entièrement financé
Si la main d'œuvre fournie par les exploitants des terres était un intrant substantiel, elle était:
  • volontaire

6. Analyses d'impact et conclusions

6.1 Impacts de l'Approche

Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Cette nouvelle occupation évite que les femmes n’aient recours aux pratiques traditionnelles qui favorisant la déforestation ou nuisent à l’environnement (orpaillage). Grace à des revenus très encourageants, les exploitantes seront intéressées par la continuité et la continuation de l’activité de maraîchage.

Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

accent est mis sur les femmes

D'autres projets / exploitants ont-ils adopté cette Approche ?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

L’activité court depuis 2008 avec un succès grandissant. Depuis 2008, les 21 unités de développement ont accompagné la construction et l’aménagement de 57 périmètres maraîchers, 14 jardins nutritionnels (à base de bandes alimentaires et de jujubiers) et 286 puits sur une superficie totale de 32,3 ha. Le nombre total des productrices est de 2 752 femmes. Les actions sont réalisées dans 27 communes réparties entre les 3 cercles de Yanfolila, Bougouni et Dioïla des régions de Koulikoro et Sikasso. 26 villages ont bénéficié de jardins maraîchers dans les 12 communes rurales de la région de Koulikoro. 31 villages ont bénéficié de jardins maraîchers dans les 15 communes de la région de Sikasso.

L’Approche a-t-elle apporté une amélioration dans la qualité de vie et le bien-être humain?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

La diversification du régime alimentaire grâce à l’accès des communautés (surtout des enfants) aux légumes et à l’introduction de certaines cultures comme la pomme de terre et le haricot vert. La consommation de légumes ainsi que les moyens financiers disponibles pour l’achat d’autres denrées alimentaires améliorent la qualité de la nutrition.

L’Approche a-t-elle contribué à réduire la pauvreté?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Quelques-unes parmi elles ont d’ailleurs déjà pu capitaliser leurs revenus dans le bétail (vaches, petits ruminants). La bonne organisation des femmes autour du périmètre maraîcher, la bonne gestion et l’amélioration du pouvoir d’achat des exploitantes sont également des éléments clés en faveur de la durabilité de l’activité.

6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT

  • augmenter la production
  • augmenter la rentabilité/ bénéfice, rapport coûts-bénéfices
  • paiements/ subventions

6.3 Durabilité des activités de l'Approche

Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
  • oui
Si oui, décrivez de quelle manière:

En effet, les femmes sont désormais en mesure de reproduire les mêmes démarches. Avec l’appui de BØRNEfonden, elles disposent des fonds nécessaires pour l’acquisition des intrants agricoles de bonne qualité garantissant une bonne production. L’épargne sur leur compte en banque permet l’amortissement des équipements.

6.4 Points forts/ avantages de l'Approche

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
La consommation de légumes ainsi que les moyens financiers disponibles pour l’achat d’autres denrées alimentaires améliorent la qualité de la nutrition.
La diversification du régime alimentaire grâce à l’accès des communautés (surtout des enfants) aux légumes et à l’introduction de certaines cultures comme la pomme de terre et le haricot vert.
Les recettes obtenues par les femmes lors des campagnes maraîchères varient entre 35 000 FCFA et 125 000 FCFA en fonction des scénarios de production et des localités. Nous avons enregistré des ventes allant de 7,5 à 8 tonnes de pomme de terre pour 25 caisses de semence de pomme de terre à raison de 225 FCFA/kg
pour un total allant de 1 687 500 FCFA à 1 800 000 FCFA.
Les femmes sont désormais en mesure de reproduire les mêmes démarches. Avec l’appui de BØRNEfonden, elles disposent des fonds nécessaires pour l’acquisition des intrants agricoles de bonne qualité garantissant une bonne production. L’épargne sur leur compte en banque permet l’amortissement des équipements.
Le maraîchage intervient désormais à des moments pendant lesquels les femmes étaient traditionnellement sans occupation et manquaient de l’argent et de nourriture. Cette nouvelle occupation évite que les femmes n’aient recours aux pratiques traditionnelles qui favorisant la déforestation ou nuisent à l’environnement (orpaillage). Grace à des revenus très encourageants, les exploitantes seront intéressées par la continuité et la continuation de l’activité de maraîchage. Quelques-unes parmi elles ont d’ailleurs déjà pu capitaliser leurs revenus dans le bétail (vaches, petits ruminants). La bonne organisation des femmes autour du périmètre maraîcher, la bonne gestion et l’amélioration du pouvoir d’achat des exploitantes sont également des éléments clés en faveur de la durabilité de l’activité.
Impacts environnementaux : forte diminution de la coupe abusive du bois destiné à la fabrication du charbon ; forte diminution de l’orpaillage traditionnel avec ses effets négatifs sur l’environnement.

6.5 Faiblesses/ inconvénients de l'Approche et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
Des contraintes sont à signaler relatives à des périodes de pluviométrie insuffisante (assèche- ment des puits), des attaques des cultures par des parasites et les problèmes de commercialisa- tion (mévente, faible prix de vente).

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain
  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Manual of Good Practices in Small Scale Irrigation in the Sahel. Experiences from Mali. Published by GIZ in 2014.

Disponible à partir d'où? Coût?

http://star-www.giz.de/starweb/giz/pub/servlet.starweb

Titre, auteur, année, ISBN:

Procedures and technical specifications for market garden schemes, BØRNEfonden – Mali

Modules