Approches

Gestion des ressources naturelles par la Jmaâ (conseil tribal). [Maroc]

ⵊⵎⴰⵄⴰ ⵏ ⵜⵇⴱⵉⵍⵜ ⴷ ⴰⵎⴰⵖⴷⵓⵍ

approaches_3158 - Maroc

État complet : 97%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche

Personne(s) ressource(s) clé(s)

exploitant des terres:

Kajja Moha

Maroc

Spécialiste GDT:
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Projet de Gestion Participative et Intégrée des Bassins Versants pour la Lutte contre l’Erosion (FAO/GPC/MOR/050/SWI)
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Bern University of Applied Sciences, School of Agricultural, Forest and Food Sciences (HAFL) - Suisse

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

29/08/2017

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Références au(x) questionnaire(s) sur les Technologies de GDT

2. Description de l'Approche de GDT

2.1 Courte description de l'Approche

La Jmaâ, conseil tribal élu avec un représentant par lignage, règle l'accès aux ressources naturelles et les conflits.

2.2 Description détaillée de l'Approche

Description détaillée de l'Approche:

La Jmaâ est le conseil tribal des villages (douars) de culture Amazigh dans les montagnes marocaines. Elle est constituée d’un représentant de chaque lignage présent dans le douar. Ce représentant est choisi par consensus lors d’une discussion collective réunissant tous les chefs de ménage du lignage d’un douar. En général, le représentant choisi et l’un des plus vieux membres du lignage.
La Jmaâ nomme un ou plusieurs Amrar. L’Amrar est la personne responsable de la gestion d’une ou plusieurs ressources communes, par exemple un taureau commun à tous les éleveurs du village, les eaux d’irrigation, ou les terres collectives.
Les buts de la Jmaâ sont donc la gestion des ressources naturelles et la prévention des conflits dans les villages.
La Jmaâ peut exercer des sanctions en cas de non-respect des règles établies. Dans le Douar de Louggagh par exemple, une première infraction est pénalisée en obligeant le fautif à préparer à manger pour vingt personnes désignées par la Jmaâ. Une deuxième infraction a pour conséquence l’obligation de restaurer quarante personnes, et une troisième infraction l’exclusion du fautif du douar. Cette exclusion se traduit par le refus de lui vendre ou de lui acheter des produits, de le transporter à la ville, etc.
Le système de la Jmaâ est ancestral, personne ne sait exactement comment il a été mis en place.
Les personnes concernées par cette approche sont les chefs de ménage, qui élisent ou choisissent de manière consensuelle le représentant de leur lignage au sein de la Jmaâ, les membres de la Jmaâ, qui prennent leurs décisions à l’unanimité, choisissent un (ou plusieurs) Amrar(s), et les Amraris, responsables de rassembler les villageois pour les travaux collectifs, comme le nettoyage et la réparation des canaux d’irrigations (séguias), la coupe des plantes épineuses dans les pâturages collectifs, et la gestion du taureau commun au village. L'information pour appeler la population au travail collectif est transmise le vendredi à la prière à la Mosquée.
La Jmaâ étant une approche traditionnelle, elle est bien acceptée par les anciens, et permet aux personnes analphabètes de s’impliquer dans la gestion des ressources. Par contre, les jeunes ne comprennent pas toujours cette approche, ou lui reprochent sa rigidité.

2.3 Photos de l'approche

2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée

Pays:

Maroc

Région/ Etat/ Province:

Province de Midelt

Autres spécifications du lieu :

Dans les Douars de Louggagh et Tighermin

Commentaires:

A Louggagh et Tighermin il y a des Jmaâs fonctionelles, comme dans d'autres douars de la région. Ces deux Jmaâs ont étés analysées.

2.6 Dates de début et de fin de l'Approche

Si l'année précise est inconnue, indiquez approximativement quand l'Approche a démarré:

il y a plus de 50 ans (technologie traditionnelle)

2.7 Type d'Approche

  • traditionnel/ autochtone

2.8 Principaux objectifs de l'Approche

Les objectifs de la Jmaâ sont de gérer les ressources naturelles de manière durable et de régler les conflits. Actuellement, la Jmaâ étend son influence principalement sur le douar et les terres de cultures. Par contre, les terres de parcours collectives éloignées sont de plus en plus délaissées. Anciennement, la gestion des terres de parcours collectives et des forêts constituaient aussi une des fonctions principales de la Jmaâ.

2.9 Conditions favorisant ou entravant la mise en œuvre de la(des) Technologie(s) appliquée(s) sous l'Approche

normes et valeurs sociales/ culturelles/ religieuses
  • favorise

Étant une institution traditionnelle, la Jmaâ est en général respectée par les habitants les plus âgés du douar. Par contre, elle est moins appréciée des plus jeunes et est rarement considérée comme une institution partenaire par les services de l’Etat.

cadre institutionnel
  • favorise

La Jmaâ en elle-même est une institution traditionnelle, qui est en général respectée.

cadre juridique (régime foncier, droits d'utilisation des terres et de l'eau)
  • entrave

La Jmaâ n'étant pas une association disposant d’un statut légal formel, elle n’a que peu de droits légaux en matière de gestion des ressources naturelles.

cadre politique
  • entrave

La Jmaâ n'est pas vraiment reconnue par les services de l’Etat en tant qu'autorité locale.

connaissances sur la GDT, accès aux supports techniques
  • favorise

Plus les connaissances de la Jmaâ en gestion durable des terres sont élevées, plus il est facile pour elle d'instaurer de bonnes pratiques. Plusieurs projets travaillant dans la région, certains donnent du soutien technique pour améliorer la gestion durable des terres.

3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche

3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles

  • exploitants locaux des terres / communautés locales

Les chefs de ménage, l'Amrar (responsable de l'organisation des travaux communautaires), la Jmaâ (conseil tribal).

Les chefs de ménage choisissent un représentant de leur lignage pour siéger à la J’maa ; l’ensemble de ces représentants constitue la Jmaâ. La Jmaâ designe un ou plusieurs Amrars, responsables d'organiser les travaux collectifs (entretien des canaux d'irrigation, gestion du taureau commun du village, coupe des plantes épineuses sur le pâturage collectif...).
La Jmaâ surveille l’application des règles et décide des sanctions.

Si plusieurs parties prenantes sont impliquées, indiquez l'organisme chef de file ou l'institution responsable:

La Jmaâ est l'institution responsable, et prend les décisions à l'unanimité.

3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités
initiation/ motivation auto-mobilisation Il s'agit d'une approche traditionnelle ancestralle, donc les personnes directement impliquées et leurs activités ne sont plus traçable.
planification auto-mobilisation Il s'agit d'une approche traditionnelle ancestralle, donc les personnes directement impliquées et leurs activités ne sont plus traçable.
mise en œuvre auto-mobilisation Il s'agit d'une approche traditionnelle ancestralle, donc les personnes directement impliquées et leurs activités ne sont plus traçable.
suivi/ évaluation aucun

3.3 Diagramme/ organigramme (si disponible)

Description:

Le diagramme montre les différentes parties prenantes impliquées dans l'approche, à travers l'exemple des douars de Louggagh et Tighermine. En principe, chaque lignage du douar élit un représentant pour la Jmaâ, mais ces pratiques peuvent varier d’un douar à l’autre. Par exemple, dans le cas de Louggagh, les trois plus petits lignages choisissent un seul représentant en commun.
La Jmaâ désigne chaque année un Amrar, responsable de la gestion des ressources collectives et l’organisation des travaux en commun. Dans certains douars, chaque ressource a son propre Amrar, dans d'autres, un Amrar gère toutes les ressources communes.

Auteur:

Stefan Graf

3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies

Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
  • les exploitants des terres seuls (auto-initiative)
Expliquez:

Ceci est une estimation, car la mise en place est très ancienne, donc les personnes directement impliquées et leurs activités ne sont plus traçable.

Spécifiez sur quelle base ont été prises les décisions:
  • expériences et opinions personnelles (non documentées)

4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances

4.1 Renforcement des capacités/ formation

Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?

Oui

Spécifiez qui a été formé:
  • exploitants des terres
Formats de la formation:
  • sur le tas
Thèmes abordés:

Plusieurs ONG et organisations sont donnent des formations thématiques comme par exemple sur la taille des arbres fruitiers, sur l'apiculture, etc dans les villages. La Jmaâ est impliquée en sélectionnant les participants à ces formations.

4.2 Service de conseils

Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?

Oui

  • Echanges, formations dans des hotels...
Décrivez/ commentez:

Plusieurs projets organisent diverses formations et voyages d'échange dans différents douars.

4.3 Renforcement des institutions (développement organisationnel)

Des institutions ont elles été mises en place ou renforcées par le biais de l'Approche?
  • oui, beaucoup
Spécifiez à quel(s) niveau(x), ces institutions ont été renforcées ou mises en place:
  • local
Décrivez l'institution, ses rôles et responsabilités, ses membres, etc.

Il s'agit de la Jmaâ, sujet de ce questionnaire.

  • Crédibilité
Donnez plus de détails:

La Jmaâ a été formée anciennement afin de gérer l'accès aux ressources naturelles et régler les conflits.

4.4 Suivi et évaluation

Le suivi et l'évaluation font ils partie de l'Approche? :

Non

4.5 Recherche

La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?

Non

5. Financement et soutien matériel externe

5.1 Budget annuel de la composante GDT de l'Approche

Si le budget annuel précis n'est pas connu, indiquez une fourchette:
  • < 2 000
Commentez (par ex. principales sources de financement/ principaux bailleurs de fonds):

Il s'agit du financement du taureau du village et des salaires de l'Amrar qui gère le taureau et de l'Amrar qui gère le canal et l'eau d'irrigation. Chaque ménage paye 60 dh à la Jmaâ par année, ou le faisait traditionnellement.

5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres

Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?

Non

5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)

  • aucun
 
Commentaires:

Il n'y a pas d'intrant subventionné. Le travail collectif, par exemple la réparation des canaux d'irrigation ou la coupe de plantes épineuses dans le parcours collectif n'est pas rémunéré.

5.4 Crédits

Des crédits ont-ils été alloués à travers l'Approche pour les activités de GDT?

Non

5.5 Autres incitations ou instruments

D'autres incitations ou instruments ont-ils été utilisés pour promouvoir la mise en œuvre des Technologies de GDT?

Oui

Si oui, spécifiez:

Un des instruments permettant à la Jmaâ de remplir sa fonction est la règlementation qui punit les contrevenants. A Louggagh par exemple un contrevenant qui laisse pâturer son bétail dans la zone de mise en défens doit cuisiner pour 20 personnes désignées par la Jmaà lors de sa première infraction. Lors d’une seconde infraction, il doit cuisiner pour 40 personnes. Lors d’une troisième infraction, il est exclu du village, (personne n’a le droit de lui vendre des produits, personne ne le transporte en ville, etc.). A Tighermin, le type de sanction pour le non-respect des règles est plus flexible et est décidé au cas par cas par la Jmaâ. La peine peut constituer en l'abattage d'un mouton au profit du village, et en cas de récidive le fautif sera envoyé devant le Caïd qui décidera de l'amende à payer.

6. Analyses d'impact et conclusions

6.1 Impacts de l'Approche

Est-ce que l'Approche a autonomisé les exploitants locaux des terres, amélioré la participation des parties prenantes?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Chaque lignage est représenté dans la Jmaâ, ce qui fait que les intérêts de chaque lignage sont représentés.

Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Par exemple la fermeture d'un pâturage (l'almou) pour permettre sa régénération. L’agdal - mises en défens temporaires de zones de parcours - n’est actuellement plus pratiquée dans la région, mais était implémentées par la Jmaâ dans le temps.

Est-ce que l'Approche a amélioré la coordination et la mise en œuvre de la GDT selon un bon rapport coût-efficacité?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Car la gestion d'un pâturage collectif (l'almou) est simplifiée, et les travaux d'entretien des canaux d'irrigation se font de manière collectifs.

Est-ce que l'Approche a amélioré les connaissances et les capacités des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Les exploitants peuvent se rendre compte que les pâturages collectifs avec une mise en défens sont plus productifs que ceux sans mise en défens.

Est-ce que l'Approche a atténué les conflits?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

En clarifiant des droits d’utilisation des ressources, qui entraînent ainsi une production plus élevée, et grâce à une réglementation permettant de sanctionner les comportements détruisant les ressources.

Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

Le pâturage collectif géré par la Jmaà n’est accessible que pour les équins, pas pour les ruminants. Comme chaque famille ne possède qu’une ou deux têtes d’équins et de bovins, les grands exploitants ne sont pas avantagés. De plus, chaque lignage est représenté dans la Jmaâ.

Est-ce que l'Approche a amélioré les questions foncières et des droits d'utilisation qui entravent la mise en œuvre des Technologies?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

En gérant l’accès aux ressources communautaires.

Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer la sécurité alimentaire et/ou la nutrition?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

En augmentant la production par la gestion durable et équitable des ressources naturelles.

Est-ce que l'Approche a conduit à améliorer l'accès à l'eau et l'assainissement?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

En construisant des canaux d'irrigation (séguias) et en gérant l'entretien, ainsi que la distribution d'eau.

6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT

  • augmenter la production

Il s'agit d'augmenter la production en mettant au repos un pâturage collectif, et en gérant les eaux d'irrigation.

  • réduire la dégradation des terres

Il s'agit d'éviter la dégradation des ressources communes.

  • réduire la charge de travail

En ayant un travail commun pour l'eau d'irrigation et en ayant une gestion durable du pâturage collectif qui diminue la charge de travail.

  • règles et règlements (amendes)/ application

Les habitants ne respectant pas les règles doivent payer des amendes (sous forme de repas collectif par exemple)

  • atténuer les conflits

En augmentant la production et en ayant des règles claires, cela limite les conflits.

6.3 Durabilité des activités de l'Approche

Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
  • oui
Si oui, décrivez de quelle manière:

Il s'agit d'un système ancestral toujours fonctionnel, mais affaibli.

6.4 Points forts/ avantages de l'Approche

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
Chaque lignage est représenté de manière ègale et les décisions sont prises par concensus. Ceci permet des décisions équitables.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
Il s'agit d'une institution traditionnelle ancestrale, bénéficiant ainsi d’une légitimité historique dans la culture Tamazight.
La Jmaâ permet à des personnes analphabètes de prendre des décisions etde gérer des situations sans avoir recours à des formulaires. Ceci est particulièrement important dans une zone avec un taux élevé d’analphabétisme.
La Jmaâ permet de gérer les ressources naturelles de manière durable, car elle est enracinée localement et bénéficient donc d’une bonne connaissance du contexte et d’une légitimité dans la population.

6.5 Faiblesses/ inconvénients de l'Approche et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
La Jmaâ n'est pas vraiment reconnue par les services de l'Etat, car elle n'est pas organisée en tant qu’association ou coopérative.
Les décisions prises par la Jmaâ ne sont pas toujours basées sur des connaissances fondées scientifiquement de gestion durable des terres. Soutenir la Jmaâ, ou tous les habitants des douars, avec des formations sur la gestion durable des terres. Peut être fait par des voyages d'échanges, des formations, des films, etc.

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain
  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

Discussions avec une dizaine d'utilisateurs des terres, ainsi que plusieurs fois avec les Jmaâs des douars de Tighermin et Louggagh.

  • interviews/ entretiens avec les spécialistes/ experts de GDT

Avec un chercheur travaillant dans la zone.

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

The Governance of Rangelands: Collective Action for Sustainable Pastoralism, Jonathan Davies, Pablo Manzano Baena, Pedro M. Herrera (éditeurs), 2014, ISBN-13: 978-1138785144

Disponible à partir d'où? Coût?

https://books.google.co.ma/books?id=rxLEBAAAQBAJ&pg=PA130&lpg=PA130&dq=jmaa+agdal&source=bl&ots=_k4FboTTdJ&sig=LNN7RqGwksC2E4Y49RUgMGlEBBg&hl=en&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=jmaa%20agdal&f=false

Titre, auteur, année, ISBN:

Culturally Mediated Provision of Ecosystem Services: The AGDAL of Yagour, Dominiguez. IN: Continuity and Change in Cultural Adaptation to Mountain Environments, Lozny, 2013,

Disponible à partir d'où? Coût?

http://www.springer.com/gp/book/9781461457015

7.3 Liens vers les informations pertinentes disponibles en ligne

Titre/ description:

Participatory Rangeland Management Guidelines by Flintan & Cullis

URL:

http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/drought/docs/Participatory%20range%20land%20management%20RM%20Guideline%20(4).pdf

Titre/ description:

Patrimony for Resilience: evidence from the Forest Agdal in the Moroccan High Atlas Mountain

URL:

https://www.ecologyandsociety.org/vol16/iss4/art24/

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