Traitement de Kori ou Aménagement de Kori [Niger]
- Création :
- Mise à jour :
- Compilateur : Soumaila Abdoulaye
- Rédacteur : –
- Examinateurs : Rima Mekdaschi Studer, Alexandra Gavilano
Gorou hanséyan (Djerma)
technologies_1879 - Niger
Voir les sections
Développer tout Réduire tout1. Informations générales
1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie
Spécialiste GDT:
Anza Absou
Commune II de Niamey, Niger
Niger
Spécialiste GDT:
Yahaya Mariama
Commune II, Niamey Niger
Niger
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Koira Tégui Foulan Koira's Kori treatment project, NigerNom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
GREAD (GREAD) - Niger1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées
Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:
Oui
1.4 Déclaration sur la durabilité de la Technologie décrite
Est-ce que la Technologie décrite ici pose problème par rapport à la dégradation des terres, de telle sorte qu'elle ne peut pas être déclarée comme étant une technologie de gestion durable des terres?
Non
Commentaires:
Les ouvrages de conservation des eaux et des sols, et de défense et restauration des sols ont permis d'une part de protéger les habitations de la dégradation des sols suite à l'érosion hydrique et d'autre part de résoudre définitivement le problème de l'inondation des quartiers et des jardins/champs (aval du kori) de ce village pendant la saison pluvieuse
2. Description de la Technologie de GDT
2.1 Courte description de la Technologie
Définition de la Technologie:
Le traitement de kori réalisé à Koira Tégui Foulan Koira (Niamey, Niger) est constitué de plusieurs types de mesures anti-érosives (murets, radiers en pierres sèches et en moellons maçonnés -perré maçonné-, seuil en cage de gabion et de tapis de moellons -pierres sèches-) qui assurent l’aménagement du lit du kori en vue de lutter contre l'inondation des zones d'habitation et des jardins/champs qui survient chaque année pendant la saison pluvieuse.
2.2 Description détaillée de la Technologie
Description:
Le village de Koira Tégui Foulan Koira est situé au nord de la Commune Niamey II (2ème arrondissement de Niamey depuis la nouvelle loi relative au statut de la Communauté urbaine de Niamey)) sur la route Niamey-Ouallam. Ainsi, il demeure un quartier périphérique de la Communauté urbaine de Niamey (Région) abritant principalement des exodants venus des départements de Ouallam, Filingué et Tillabéry. Celui-ci est placé sous la tutelle administrative du 2ème arrondissement de Niamey, et est dirigé par un Chef de village représenté dans chaque quartier par un chef traditionnel. La population de Koira Tégui Foulan Koira est passée d’une centaine d’habitants en 1985 à plus de 26 000 habitants en 2012. Cette forte croissance démographique résulte des mouvements massifs d’exode rural qui se sont développés depuis le début des années 1990 suite à la généralisation de la pauvreté en milieu rural au Niger et aux déficits alimentaires devenus quasi-chroniques. Elle se compose principalement d’exodants Peulhs, Djermas et Haoussas qui vivent en parfaite symbiose souvent dans un climat de précarité absolue ayant, dans une large mesure, renforcé les liens de solidarité. Les activités socio-économiques développées par les populations locales sont : le commerce informel, l’agriculture et l’élevage. Quelques agriculteurs, faisant partie des autochtones de la région, continuent d’appliquer une agriculture pluviale mixte mil/niébé. L’élevage périurbain (principalement des petits ruminants avec quelques bovins) est très développé dans le village.
Les mesures de traitement du kori de Koira Tégui Foulan Koira sont constituées de :
4 murets respectivement de 4,5 mètres, 7 mètres, 10,5 mètres et 5 mètres sur le grand radier jouxtant le seuil en gabion ; ils sont destinés à protéger les côtés du seuil et du radier.
2 murets de 1 m de hauteur et 20 m de longueur sur les deux berges au sein de l’église
1 muret de 1 m de hauteur et 15 m de longueur en amont de l’église
1 muret de protection du forage N°6 de 1,5 m de hauteur et 40 mètres de longueur
1 muret de 1,5 m de hauteur le long de chacune des deux berges du kori après le seuil en gabion sur une distance de 50 mètres soit 100 mètres linéaires. Tous ces murets sont destinés à protéger les berges du kori.
3 radiers en pierres sèches. Sur chaque côté, un tapis de moellons de 5 m sur 4 m a été déposé soit une longueur totale de chaque radier d’au moins 12 mètres (en comptant les 2,5 mètres du lit principal traité). 2 radiers en moellons maçonnés, de 25 mètres X 5 mètres pour celui rattaché au seuil en gabion et de 15 mètres X 15 mètres concernant le passage devant l’église
le radier de l’église est cimenté sur 15 mètres X 5 mètres. Ces deux ouvrages ont nécessité d’une part le déblaiement des sites qui étaient recouverts de déchets de toute nature et d’autre part d’importants travaux de maçonnerie, des moellons et surtout près d’une tonne de ciment pour chaque radier. Les radiers protègent les passages des piétons et des motocyclistes.
1 seuil en cage de gabion. Ce seuil a nécessité 7 cages de gabion de 2 mètres X 1 mètre X 1 mètre et 9 cages de gabion de 2 mètres X 1 mètre X 0,5 mètre. Il a été réalisé sur un passage d’automobiles.
Des tapis de moellons (pierres sèches) sur 150 mètres sur une largeur variant entre 2,5 mètres et 25 mètres (avant l’église pour protéger le forage N°6).
Un radier en perré maçonné de 20 m X 40 m sur la grande voie à côté du marché de bétail.
Ces mesures anti-érosives ont pour objectif principal de lutter contre les inondations fréquentes dans le village en saison pluvieuse. Surtout, elles visent à améliorer durablement les conditions de vie des populations locales qui font face à une détérioration continue de leur cadre de vie. Elles ont pour fonction de protéger les berges du kori et les habitations jouxtant cette zone inondable en favorisant d’une part un meilleur écoulement des eaux et d’autre part la défense et la restauration des sols (inverser les tendances d’accélération de l’érosion hydrique et de dégradation accélérée du sol). Aussi, elles assurent la protection des jardins et des champs en aval du kori qui sont inondés pendant la saison pluvieuse.
Pour réaliser cette technologie, il est nécessaire de disposer d’une quantité importante de main d’œuvre, de moellons (pierres sèches) à proximité du site, de matériels de production et de transport des moellons (brouettes, pioches, charrettes asines et bovines, marteaux, tenailles, pelles, râteaux, gants, décamètres) et des cages de gabion (achat sur le marché). Les principales activités de mise en œuvre des ouvrages de traitement du kori sont : une étude topographique pour déterminer un plan d’aménagement du kori, la mobilisation des populations locales afin qu’elles s’approprient les activités de traitement du kori (information, sensibilisation), la production et le transport de moellons (femmes essentiellement), l’installation et la formation des membres du comité de gestion qui auront en charge de réaliser les travaux d’entretien après la fin du projet, et la réalisation technique des ouvrages sous la supervision de techniciens locaux. Les principaux avantages de la technologie sont :
Elle peut être mise en œuvre par les populations elles-mêmes avec de faibles moyens financiers;
Elle utilise des intrants disponibles localement principalement la main d’œuvre et les pierres sèches;
L’entretien n’exige pas des coûts élevés : les populations riveraines peuvent assurer la remise en place des moellons ou en ajouter d’autres qui se sont détachés.
Les ouvrages durent longtemps (plus de dix ans) lorsque les normes techniques sont respectées.
Les impacts sont :
Du point de vue économique, ces travaux d’aménagement du kori ont été un instrument de création d’emplois à durée déterminée permettant à des personnes vulnérables (femmes en majorité) d’accroitre leurs revenus et ainsi d’améliorer leurs conditions de vie. Les revenus distribués aux bénéficiaires (populations vulnérables) représentent 79,28% du volume total du projet (14 238 070 francs CFA sur 17 957 418 francs CFA).
Au niveau de la gestion foncière, les travaux de traitement du kori ont permis la récupération d’une vingtaine de parcelles et la protection d’une centaine d’habitations contre les inondations. Cela a permis d’une part d’accroitre la valeur de ces habitations et d’autre part d’améliorer le cadre de vie des populations locales.
Au plan environnemental et écologique, les mesures anti-érosives ont permis de stopper l'érosion hydrique, les glissements de terrain, et surtout les inondations et l'envasement des champs/jardins pendant la saison pluvieuse (aval du kori). Aussi, elles ont permis de relever le niveau de la nappe phréatique.
2.3 Photos de la Technologie
Remarques générales concernant les photos:
les photos ont été prises dans le village de Koira Tégui Foulan Koira, 2ème arrondissement de Niamey, Niger.
2.4 Vidéos de la Technologie
Commentaire, brève description:
La vidéo présente le tapis de moellons, les perrés maçonnés le long des deux berges du kori, le seuil en gabion et le radier jouxtant ce dernier
Date:
18/07/2012
Lieu:
Koira Tégui Foulan Koira, Niamey, Niger
Nom du vidéaste:
Abdoulaye Sambo Soumaila
2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation
Pays:
Niger
Région/ Etat/ Province:
Niamey
Autres spécifications du lieu:
2ème arrondissement de Nuiamey, Village de Koira Tégui Foulan Koira
Spécifiez la diffusion de la Technologie:
- appliquée en des points spécifiques ou concentrée sur une petite surface
Commentaires:
la technologie a été réalisée sur 900 mètres linéaires sur le lit du principal kori traversant le village de Koira Tégui Foulan Koira d'Ouest à l'Est.
la technologie a été appliquée sur 900 mètres linéaires le long du kori de Koira Tégui Foulan Koira
Map
×2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie
Indiquez l'année de mise en œuvre:
2012
Si l'année précise est inconnue, indiquez la date approximative: :
- il y a moins de 10 ans (récemment)
2.7 Introduction de la Technologie
Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
- par le biais de projets/ d'interventions extérieures
Commentaires (type de projet, etc.) :
le Projet de traitement du kori de Koira Tégui Foulan Koira a été financé par la Cellule Crises Alimentaires/Cabinet du Premier Ministre du Niger à partir d'un fonds alloué par plusieurs partenaires extérieurs du Niger (Coopération Française, Coopération Espagnole, Coopération Allemande, etc.).
3. Classification de la Technologie de GDT
3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie
- réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
- protéger un bassin versant/ des zones situées en aval - en combinaison avec d'autres technologies
- réduire les risques de catastrophes
- s'adapter au changement et aux extrêmes climatiques et à leurs impacts
- atténuer le changement climatique et ses impacts
- créer un impact économique positif
- créer un impact social positif
3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée
Implantations, infrastructures
- Habitats, buildings
- Trafic: routes, réseaux ferroviaires
- des jardins et es champs en aval du kori
Remarques:
le kori traverse le village d'Ouest en Est: il passe à travers les habitations et des zones de culture (jardins et champs) en dehors du village (aval du kori). La zone traitée porte sur les zones habitées. Mais l'impact des mesures anti-érosives est significatif dans toutes les zones traversées par le Kori y compris en aval du kori.
Voies d'eau, plans d'eau, zones humides
- Voies de drainage, voies d'eau
Principaux produits/ services:
le kori draine les eaux pluvieuses.
Commentaires:
Jusqu'au début des années 1970, le village de Koira Tégui Foulan Koira est constitué de terres agricoles et sylvo-pastorales. Ce n'est qu'à la fin des années 1980 que ces terres ont été transformées en zone d'habitation urbaine avec toutes les conséquences sur le régime hydrographique et la gestion des ressources naturelles.
Nombre de période de croissance par an: 1
Une seule production est réalisée dans les champs. Par contre, au niveau des jardins, la production s'effectue toute l'année avec diverses cultures (légumes et fruits) avec un système d'irrigation utilisant une motopompe.
Densité d'élevage/ chargement: un élévage péri-urbain et de case est développé tout au long du kori. cet élevage concerne les petits ruminants (essentiellement des ovins et quelques caprins) et des bovins. En moyenne, deux têtes d'ovins par habitation soit un total 186 têtes le long du kori. Dans toute la zone traitée, il y a moins de cinquante têtes de bovins. Par contre dans tout le village il y a près de 2000 têtes de petits ruminants (chèvres et ovins) et 500 têtes de bovins (données service communal de l'élevage).
3.3 Est-ce que l’utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie ?
Est-ce que l’utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie ?
- Oui (Veuillez remplir les questions ci-après au regard de l’utilisation des terres avant la mise en œuvre de la Technologie)
Commentaires:
Avant le traitement du kori, plusieurs terrains et habitations ont été abandonnés par leurs propriétaires. Et, plusieurs jardins et champs ont été transformés en de gigantesques ravins. Suite aux travaux, les terrains et les habitations ont été récupérés et occupés par leurs propriétaires. De même, au niveau du ravin, plusieurs jardins et champs ont été récupérés en vue de leur exploitation.
3.4 Approvisionnement en eau
Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
- mixte: pluvial-irrigué
Commentaires:
Les jardins, situés en aval, disposent de puits maraichers. les champs sont exploités uniquement pendant la saison pluvieuse. Ainsi, en aval l'approvisionnement des eaux s'effectue par le biais des puits maraichers et des eaux des pluies.
3.5 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie
- gestion intégrée cultures-élevage
- gestion des eaux de surface (sources, rivières, lacs, mers)
- réduction des risques de catastrophe fondée sur les écosystèmes
3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie
structures physiques
- S2: Diguettes, digues
- S5: Barrages/retenues, micro-bassins, étangs
- S6: Murs, barrières, palissades, clôtures
- S11: Autres
Commentaires:
la technologie est constituée de murets, de seuil en cage de gabion, de radiers, de perré maçonné, et de tapis de pierres sèches.
3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie
érosion hydrique des sols
- Wt: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)/ érosion de surface
- Wg: ravinement/ érosion en ravines
- Wm: mouvements de masse/ glissements de terrain
- Wr: érosion des berges
- Wo: effets hors-site de la dégradation
autre
Commentaires:
La technologie est mise en œuvre essentiellement pour lutter contre les inondations des habitations et des terres de culture. Aussi, elle a pour objectif de lutter contre l'insalubrité urbaine à travers laquelle le lit du kori est envahi par les déchets ménagers et par un processus d'ensablement continu (utilisation du lit du kori comme dépotoir).
3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées
Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
- prévenir la dégradation des terres
- réduire la dégradation des terres
Commentaires:
L'objectif principal est de lutter contre les inondations en protégeant les berges et les sols de l'érosion hydrique.
4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre
4.1 Dessin technique de la Technologie
Spécifications techniques (associées au dessin technique):
1 seuil en cage de gabion. Ce seuil a nécessité 7 cages de gabion de 2 mètres X 1 mètre X 1 mètre et 9 cages de gabion de 2 mètres X 1 mètre X 0,5 mètre. Volume total du seuil: 23 m3.
3 radiers en pierres sèches. Sur chaque côté, un tapis de moellons de 5 m sur 4 m a été déposé soit une longueur totale de chaque radier d’au moins 12 mètres (en comptant les 2,5 mètres du lit principal traité).
3 radiers en moellons maçonnés,
2 radiers en moellons maçonnés, de 25 mètres X 5 mètres pour celui rattaché au seuil en gabion et de 15 mètres X 15 mètres concernant le passage devant l’église
Le radier de l’église est cimenté sur 15 mètres X 5 mètres. Ces deux ouvrages ont nécessité d’une part le déblaiement des sites qui étaient recouverts de déchets de toute nature et d’autre part d’importants travaux de maçonnerie, des moellons et surtout près d’une tonne de ciment pour chaque radier.
Un radier en perré maçonné de 20 m X 40 m sur la grande voie à côté du marché de bétail.
1 muret de 15 m X 1 m
1 perré maçonné de 1 m X 220 m
4 murets respectivement de 4,5 mètres, 7 mètres, 10,5 mètres et 5 mètres sur le grand radier jouxtant le seuil en gabion ; ils sont destinés à protéger les côtés du seuil et du radier.
2 murets de 1 m de hauteur et 20 m de longueur sur les deux berges au sein de l’église
1 muret de 1 m de hauteur et 15 m de longueur en amont de l’église
1 muret de protection du forage N°6 de 1,5 m de hauteur et 40 mètres de longueur
1 muret de 1,5 m de hauteur le long de chacune des deux berges du kori après le seuil en gabion sur une distance de 50 mètres soit 100 mètres linéaires.
1 tapis de moellon de 1,5m X 220 m
Des tapis de moellons (pierres sèches) sur 150 mètres sur une largeur variant entre 2,5 mètres et 25 mètres (avant l’église pour protéger le forage N°6).
Auteur:
Abdoulaye Sambo Soumaila
Date:
10/04/2012
4.2 Informations générales sur le calcul des intrants et des coûts
Spécifiez la manière dont les coûts et les intrants ont été calculés:
- par entité de la Technologie
Précisez l'unité:
Kori (mètres linéaires aménagés)
Précisez les dimensions de l'unité de terrain (le cas échéant):
900 m
autre/ monnaie nationale (précisez):
franc CFA (UEMOA)
Indiquez le taux de change des USD en devise locale, le cas échéant (p.ex. 1 USD = 79.9 réal brésilien): 1 USD = :
498,0
Indiquez le coût salarial moyen de la main d'œuvre par jour:
main d'oeuvre qualifiée/jour = 5 000 francs CFA et la main d'oeuvre non qualifiée/jour = 1 300 francs CFA
4.3 Activités de mise en place/ d'établissement
Activité | Calendrier des activités (saisonnier) | |
---|---|---|
1. | étude topographique | au moment de la conception du projet de GDT (à tout moment) |
2. | mobilisation des populations locales et des équipements techniques | au début de l'exécution des travaux (de préférence en avant la saison pluvieuse entre janvier et mars) |
3. | organisation de l'atelier de planification villageoise | au cours du mois de mars tout juste après la mobilisation des populations locales |
4. | formation des membres du Comité de gestion | au plus tard 15 jours après l'atelier de planification après la mise en place des comités de gestion (COGES) |
5. | déblaiement des sites des ouvrages | au plus tard 15 jours après la formation des membres des COGES et du recrutement du personnel technique |
6. | production et transport des pierres sèches | elle doit démarrer suite à la mobilisation des populations locales et se poursuivre jusqu'à ce que les quantités necessaires à l'aménagement du kori soient atteintes. |
7. | réalisation des tapis de moellons | au cours du mois d'avril (de préférence) |
8. | réalisation des murets en perré maçonné | au cours des mois d'avril et de mai (de préférence) |
9. | réalisation du seuil en cage de gabion | au cours des mois de mai et de juin (de préférence). les travaux doivent être terminés avant le début des premières pluies. |
Commentaires:
Les travaux d'aménagement du kori doivent démarrer en saison sèche et s'achever avant les premières pluies (au plus tard en juin).
4.4 Coûts et intrants nécessaires à la mise en place
Spécifiez les intrants | Unité | Quantité | Coûts par unité | Coût total par intrant | % des coût supporté par les exploitants des terres | |
---|---|---|---|---|---|---|
Main d'œuvre | main d'oeuvre qualifiée | personne jour | 334,0 | 5000,0 | 1670000,0 | |
Main d'œuvre | main d'oeuvre non qualifiée | personne jour | 10453,0 | 1300,0 | 13588900,0 | |
Equipements | brouettes, pioches, baramines, pelles, rateaux, burins, marteaux, | montant total | 1,0 | 552400,0 | 552400,0 | |
Matériaux de construction | ciment | tonne | 4,0 | 140000,0 | 560000,0 | |
Matériaux de construction | pierres sèches | |||||
Matériaux de construction | gabion, fils galvanisé, géotextile, | 1,0 | 380000,0 | 380000,0 | ||
Autre | frais administratif et frais de suivi par les autorités | montant total | 1,0 | 1206118,0 | 1206118,0 | |
Coût total de mise en place de la Technologie | 17957418,0 | |||||
Coût total de mise en place de la Technologie en dollars américains (USD) | 36059,07 |
Si vous n'êtes pas en mesure de décomposer les coûts dans le tableau précédent, donnez une estimation du coût total de la mise en place de la Technologie:
17957418,0
Si le coût n'est pas pris en charge à 100% par l'exploitant des terres, indiquez qui a financé le coût restant:
les coûts ont été financés à 100% par le projet. Il s'agit d'un projet de cash for work en faveur de couches sociales extrêmement vulnérables. Les travaux de production des pierres sèches sont contenus dans les coûts de main d'oeuvre non qualifiée.
Commentaires:
Le projet finance la totalité des coûts de mise en œuvre; les populations prennent en charge la totalité des coûts d'entretien.
4.5 Activités d'entretien/ récurrentes
Activité | Calendrier/ fréquence | |
---|---|---|
1. | entretien du seuil en cage de gabion à travers le remplacement des pierres enlevées, la fixation des cages de gabion et le déblaiement de l'ouvrage | avant la saison des pluies de manière ponctuelle et pendant la saison puvieuse de manière régulière après chaque pluie. |
2. | entretien des murets en peret maçonné en remplaçant les parties enlevées et en renforçant la structure avec du ciment | avant la saison des pluies de manière ponctuelle et pendant la saison puvieuse de manière régulière après chaque pluie. |
3. | entretien des tapis de moellons en remettent en place toutes les pierres arrachées et en consolidant avec des pierres sèches les parties détruites | avant la saison des pluies de manière ponctuelle et pendant la saison puvieuse de manière régulière après chaque pluie. |
Commentaires:
L'entretien est pris en charge entièrement par les populations locales qui gèrent à travers les comités de gestion mis en place au moment du projet les équipements acquis. C'est le comité de gestion qui fixe le calendrier d'entretien et mobilise les populations pendant la saison sèche à travers des journées de salubrité.
4.6 Coûts et intrants nécessaires aux activités d'entretien/ récurrentes (par an)
Spécifiez les intrants | Unité | Quantité | Coûts par unité | Coût total par intrant | % des coût supporté par les exploitants des terres | |
---|---|---|---|---|---|---|
Main d'œuvre | main d'oeuvre non qualifiée | personne jour | 100,0 | 1300,0 | 130000,0 | 100,0 |
Main d'œuvre | main d'oeuvre qualifiée | personne jour | 10,0 | 5000,0 | 50000,0 | 100,0 |
Equipements | brouettes, pelles, rateaux, marteaux, burins, baramines | forfait | 1,0 | 93240,0 | 93240,0 | 100,0 |
Matériaux de construction | ciment | sac de 50 kg | 2,0 | 5000,0 | 10000,0 | 100,0 |
Coût total d'entretien de la Technologie | 283240,0 | |||||
Coût total d'entretien de la Technologie en dollars américains (USD) | 568,76 |
Si vous n'êtes pas en mesure de décomposer les coûts dans le tableau précédent, donnez une estimation du coût total de l'entretien de la Technologie:
283240,0
Commentaires:
les pierres sont ramassées à proximité des ouvrages ou dans le village. Les équipements utilisés sont ceux achetés par le projet et qui sont gérés par le comité de gestion. C'est le taux d'amortissement (10%) qui est indiqué dans les frais d'entretien.
4.7 Facteurs les plus importants affectant les coûts
Décrivez les facteurs les plus importants affectant les coûts :
la main d'œuvre constitue le principal facteur qui détermine les coûts. Aussi, la disponibilité des pierres à côté du site est un facteur décisif dans la fixation des coûts.
5. Environnement naturel et humain
5.1 Climat
Précipitations annuelles
- < 250 mm
- 251-500 mm
- 501-750 mm
- 751-1000 mm
- 1001-1500 mm
- 1501-2000 mm
- 2001-3000 mm
- 3001-4000 mm
- > 4000 mm
Spécifiez la pluviométrie moyenne annuelle (si connue), en mm:
520,00
Spécifications/ commentaires sur les précipitations:
la saison pluvieuse couvre la période mai-septembre. Août est le mois le plus arrosé dans l'année. Ces dernières années sont marquées par des retards dans l'installation de la saison pluvieuse qui a lieu de plus en plus en fin juillet.
Indiquez le nom de la station météorologique de référence considérée:
commune 2, Niamey Niger
Zone agro-climatique
- semi-aride
le climat est de type sahélien. D'octobre à fin novembre, les températures oscillent entre 23/24 °C et 35/38 °C. De fin novembre à février, l'harmattan souffle et apporte une influence du désert, soit un air toujours très sec, d'assez grandes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit, un fort ensoleillement, parfois gêné par une brume de poussières en suspension. Les températures sont nettement moins élevées en cette période : les minimales peuvent s'abaisser jusqu'à 14 - 15 °C, voire 12 °C très ponctuellement, surtout fin décembre et janvier, tandis que la journée, les maximales atteignent entre 28 et 33 °C. Cela en fait la période où il est le plus facile de s'acclimater, grâce aux températures modérées et au temps le plus souvent stable. De mars à mai, l'harmattan est en perte de vitesse, puis finit par tomber totalement. Coupée de l'influence du désert et de toute aération, la ville subit alors un temps caniculaire, avec des journées brûlantes (de 38 °C fin février jusqu'à 42 - 45 °C et même 43 °C en avril) et des nuits chaudes (en moyenne 30 à 32 °C). Les premières averses orageuses peuvent parfois tomber à la fin du mois de mai, ajoutant alors l'humidité à la chaleur, ce qui donne un ressenti extrêmement lourd.
5.2 Topographie
Pentes moyennes:
- plat (0-2 %)
- faible (3-5%)
- modéré (6-10%)
- onduleux (11-15%)
- vallonné (16-30%)
- raide (31-60%)
- très raide (>60%)
Reliefs:
- plateaux/ plaines
- crêtes
- flancs/ pentes de montagne
- flancs/ pentes de colline
- piémonts/ glacis (bas de pente)
- fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
- 0-100 m
- 101-500 m
- 501-1000 m
- 1001-1500 m
- 1501-2000 m
- 2001-2500 m
- 2501-3000 m
- 3001-4000 m
- > 4000 m
Indiquez si la Technologie est spécifiquement appliquée dans des:
- situations concaves
Commentaires et précisions supplémentaires sur la topographie:
une étude topographique a été menée. C'est sur la base de ses conclusions que le plan d'aménagement du kori a été réalisé
5.3 Sols
Profondeur moyenne du sol:
- très superficiel (0-20 cm)
- superficiel (21-50 cm)
- modérément profond (51-80 cm)
- profond (81-120 cm)
- très profond (>120 cm)
Texture du sol (de la couche arable):
- grossier/ léger (sablonneux)
Texture du sol (> 20 cm sous la surface):
- grossier/ léger (sablonneux)
Matière organique de la couche arable:
- faible (<1%)
Si disponible, joignez une description complète du sol ou précisez les informations disponibles, par ex., type de sol, pH/ acidité du sol, capacité d'échange cationique, azote, salinité, etc.
la transformation de l'utilisation des terres, c'est à dire le passage de terres agro-sylvo-pastorales à des parcelles d'habitation, a eu pour effet d'accroitre le processus de dégradation des sols à travers les érosions hydriques et éoliennes, l'accumulation de déchets ménagers en particulier les plastiques, et la formation de dunes de sable autour du village.
5.4 Disponibilité et qualité de l'eau
Profondeur estimée de l’eau dans le sol:
> 50 m
Disponibilité de l’eau de surface:
faible/ absente
Qualité de l’eau (non traitée):
faiblement potable (traitement nécessaire)
La salinité de l'eau est-elle un problème? :
Non
La zone est-elle inondée?
Oui
Régularité:
fréquemment
Commentaires et précisions supplémentaires sur la qualité et la quantité d'eau:
l'eau est polluée par des déchets ménagers (plastiques de toute nature) et surtout des dépotoirs sauvages dans lesquels on retrouve les déchets du centre de santé (seringue, etc.) qui se trouve à proximité du kori.
5.5 Biodiversité
Diversité des espèces:
- faible
Diversité des habitats:
- faible
Commentaires et précisions supplémentaires sur la biodiversité:
Dans la zone habitable et aussi dans les champs/jardins, la biodiversité a disparu suite à la dégradation des sols et de l'habitat naturel des animaux (arbres, et couvert végétal).
5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie
Sédentaire ou nomade:
- Sédentaire
Orientation du système de production:
- subsistance (auto-approvisionnement)
Revenus hors exploitation:
- > 50% de tous les revenus
Niveau relatif de richesse:
- très pauvre
Individus ou groupes:
- individu/ ménage
Niveau de mécanisation:
- travail manuel
Genre:
- femmes
- hommes
Age des exploitants des terres:
- personnes d'âge moyen
- personnes âgées
Indiquez toute autre caractéristique pertinente des exploitants des terres:
Plusieurs enfants travaillent avec leurs parents dans les champs, les jardins et la carrière de pierres.
5.7 Superficie moyenne des terres utilisées par les exploitants des terres appliquant la Technologie
- < 0,5 ha
- 0,5-1 ha
- 1-2 ha
- 2-5 ha
- 5-15 ha
- 15-50 ha
- 50-100 ha
- 100-500 ha
- 500-1 000 ha
- 1 000-10 000 ha
- > 10 000 ha
Cette superficie est-elle considérée comme de petite, moyenne ou grande dimension (en se référant au contexte local)?
- petite dimension
Commentaires:
les terrains d'habitation ne dépassent guère 400 m2; ils sont en général de 250 m2. Les jardins et les champs ont des superficies comprises entre 0,5 et 1 ha.
5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau
Propriété foncière:
- communauté/ village
- individu, avec titre de propriété
Droits d’utilisation des terres:
- accès libre (non organisé)
- individuel
Droits d’utilisation de l’eau:
- communautaire (organisé)
- individuel
Commentaires:
Le kori traverse des habitations, des jardins et des champs appartenant à des personnes privées avec ou sans titre de propriété (toutes les habitations ont un titre de propriété). Celui-ci occupe aussi des terres communautaires (routes, pistes et passages de piétons) qui sont de libre accès. Deux types de droit d'utilisation de l'eau: une dizaine de forages communautaires gérée à travers un comité de gestion et le réseau de distribution de la société d'exploitation des eaux du Niger avec une gestion individuelle privée.
5.9 Accès aux services et aux infrastructures
santé:
- pauvre
- modéré
- bonne
éducation:
- pauvre
- modéré
- bonne
assistance technique:
- pauvre
- modéré
- bonne
emploi (par ex. hors exploitation):
- pauvre
- modéré
- bonne
marchés:
- pauvre
- modéré
- bonne
énergie:
- pauvre
- modéré
- bonne
routes et transports:
- pauvre
- modéré
- bonne
eau potable et assainissement:
- pauvre
- modéré
- bonne
services financiers:
- pauvre
- modéré
- bonne
services sociaux:
- pauvre
- modéré
- bonne
6. Impacts et conclusions
6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés
Impacts socio-économiques
Production
production agricole
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
20
Commentaires/ spécifiez:
en aval du kori, la production agricole a connu une hausse de près de 20% selon les exploitants des champs et des jardins suite à l'aménagement du kori
production animale
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
30
Commentaires/ spécifiez:
l'aménagement du kori a favorisé le développement de l'élevage de case et péri-urbain (approximativement 30%)
Revenus et coûts
revenus agricoles
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
30%
Commentaires/ spécifiez:
l'aménagement du kori a eu pour effet direct d'accroitre les revenus agricoles de près de 30% à la fois dans les champs et les jardins. A long terme, cet effet pourrait être supérieur à 50%.
diversité des sources de revenus
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
50
Commentaires/ spécifiez:
L'aménagement du kori s'est traduit par la distribution de revenus à des hommes et des femmes extrêmement vulnérables qui ont pu diversifier et développer plusieurs activités (augmentation d'au moins 50%).
Autres impacts socio-économiques
valorisation des parcelles et habitations
Quantité avant la GDT:
200 000 francs CFA/250 m2
Quantité après la GDT:
1500000 francs CFA/250 m2
Commentaires/ spécifiez:
la valeur des parcelles non construites avant et après le traitement du kori. Les prix sont estimés en franc CFA de 2012. Cette valeur est en 2017 de 4 000 000 francs CFA
Impacts socioculturels
situation sanitaire
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
100
Commentaires/ spécifiez:
le traitement du kori a permis de réduire considérablement les cas de paludisme dans la zone traitée, d'améliorer le cadre de vie avec la destruction des dépotoirs sauvages et la mise en place d'un système efficient d'entreposage des déchets ménagers (amélioration de 100%).
institutions communautaires
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
2
Commentaires/ spécifiez:
Deux comités de gestion ont été mis en place qui assurent périodiquement la réalisation de campagnes de salubrité et surtout l'entretien des ouvrages. Avant l'aménagement du kori, il n'y avait aucune organisation.
connaissances sur la GDT/ dégradation des terres
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
12
Commentaires/ spécifiez:
10 membres de COmité de GEStion (COGES) ont été formés. Aussi, deux techniciens locaux ont été formés aux techniques de construction des radiers et des seuils en cage de gabion. Aussi, tous les bénéficiaires ont amélioré leurs connaissances sur les techniques de GDT.
apaisement des conflits
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-100
Commentaires/ spécifiez:
plusieurs conflits communautaires permanents opposaient les riverains avant la mise en œuvre de la technologie. Après les travaux, tous les conflits se sont estompés (baisse de 100%).
situation des groupes socialement et économiquement désavantagés
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
100
Commentaires/ spécifiez:
des personnes démunies ont pu accéder à leurs parcelles et construire des habitations. le projet a distribué des revenus aux groupes socialement et économiquement désavantagés (lépreux, veuves, femmes abandonnées par leurs maris). on estime à une amélioration de 100% de la situation des groupes socialement et économiquement défavorisés.
Impacts écologiques
Cycle de l'eau/ ruissellement
ruissellement de surface
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-20
Commentaires/ spécifiez:
la vitesse de ruissellement de l'eau de pluie a été considérablement réduite de telle sorte qu'il n'y a plus eu d'inondations le long du kori. on estime la baisse à 20%.
drainage de l'excès d'eau
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
100
Commentaires/ spécifiez:
les eaux découlant des fortes pluies ont été mieux drainées par les différents ouvrages permettant ainsi d'éviter les inondations le long du kori. Le drainage de l'eau a été facilité grâce aux tapis de moellons, aux murets et au seuil en cage de gabion qui d'une part ont réduit la vitesse de ruissellement de l'eau et d'autre part protéger le sol et les habitations de l'érosion hydrique (amélioration de 100%).
Réduction des risques de catastrophe et des risques climatiques
impacts des inondations
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-90
Commentaires/ spécifiez:
Chaque pluie, les habitations dans la zone du kori étaient inondées. Après les travaux, il n'y a plus eu d'inondations des habitations, des champs et des jardins. L'eau circule parfaitement sans érosion hydrique. les risques ont été réduits de 90%.
glissements de terrains/coulées de débris
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-90
Commentaires/ spécifiez:
avant la mise en œuvre des ouvrages de GDT, des glissements de terrains et des coulées de débris étaient observées le long du kori. Ce qui a conduit plusieurs habitants à fuir leurs maisons. Après les ouvrages de GDT, les habitations ont été récupérées et surtout il n'y a plus eu de glissement de terrain, ni de coulées de débris. les risques ont été réduits de 90%.
impacts des cyclones, pluies torrentielles
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-90
Commentaires/ spécifiez:
l'impact des pluies torrentielles dans la zone du kori a été réduit très significativement. Malgré des pluies torrentielles au mois d'août ces dernières années, les ouvrages ont résisté et permis d'éviter les inondations, les glissements de terrain et les coulées de débris dangereux. L'impact a été réduit de 90%.
6.2 Impacts hors site que la Technologie a montrés
disponibilité de l'eau
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
80
Commentaires/ spécifiez:
depuis l'aménagement du kori, les exploitants des jardins ont observé une remontée de la nappe phréatique et surtout la longue durée de la disponibilité de l'eau dans les puits maraichers (accroissement de près de 80%).
inondations en aval
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-90
Commentaires/ spécifiez:
les inondations dans les champs et les jardins situés en aval du kori, qui faisaient perdre les récoltes aux exploitants, ont été définitivement résolues. depuis l'aménagement du kori, les champs et les jardins n'ont plus été inondés surtout au mois d'août chaque année (réduction de 90%).
envasement en aval
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-90
Commentaires/ spécifiez:
l'envasement des jardins et des champs en aval du kori a été réduit considérablement depuis que les ouvrages de GDT ont été réalisés (réduction de 90%).
dommages sur les champs voisins
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-90
Commentaires/ spécifiez:
les dommages dans les champs et les jardins voisins, résultant des inondations et de l'envasement, ont été considérablement réduits de près de 90%.
dommages sur les infrastructures publiques/ privées
Quantité avant la GDT:
0
Quantité après la GDT:
-90
Commentaires/ spécifiez:
la destruction des routes par les eaux du kori a été arrêtée grâce aux radiers réalisés sur les voies de passage des voitures et des engins à deux roues (réduction de 90%).
Précisez l'évaluation des impacts extérieurs (sous forme de mesures):
L'évaluation de l'impact a été réalisée sur la base d'entretiens avec les utilisateurs des terres (habitations, jardins et champs) et les contributions d'évaluateurs techniques de la commune II de Niamey. Aussi, nous avons décidé d'estimer les augmentations ou les réductions en fonction des conditions initiales avant la mise en œuvre des mesures anti-érosives représentées par 0.
6.3 Exposition et sensibilité de la Technologie aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat (telles que perçues par les exploitants des terres)
Changements climatiques progressifs
Changements climatiques progressifs
Saison | Augmentation ou diminution | Comment la Technologie fait-elle face à cela? | |
---|---|---|---|
températures annuelles | augmente | très bien | |
températures saisonnières | saison sèche | augmente | bien |
précipitations annuelles | augmente | très bien | |
précipitations saisonnières | saison des pluies/ humide | augmente | très bien |
précipitations saisonnières | saison des pluies/ humide | décroît | très bien |
Extrêmes climatiques (catastrophes)
Catastrophes météorologiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela? | |
---|---|
pluie torrentielle locale | très bien |
orage local | très bien |
tempête de sable/ de poussière locale | très bien |
tempête de vent locale | très bien |
Catastrophes hydrologiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela? | |
---|---|
inondation générale (rivière) | très bien |
crue éclair | très bien |
glissement de terrain | pas bien |
Commentaires:
les ouvrages ont été réalisés dans une zone sahélienne qui fait face à la fois à des pluies torrentielles violentes provoquant des crues ponctuelles du kori (mois de juillet et d'août), des tempêtes de sable à la fois en saison sèche et en saison des pluies, et des températures saisonnières et annuelles qui augmentent rapidement.
6.4 Analyse coûts-bénéfices
Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts de mise en place (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:
très positive
Rentabilité à long terme:
très positive
Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:
très positive
Rentabilité à long terme:
très positive
Commentaires:
L'impact des ouvrages d'aménagement du kori a été significativement positif de telle sorte que les populations locales ont réclamé la poursuite des travaux concernant la partie non traitée du kori. Cet impact a été multiforme c'est à dire à la fois socio-économique, culturel, écologique/environnemental. Surtout, la réalisation de ces ouvrages a permis d'une part aux populations de prendre conscience de leur responsabilité dans l'amélioration de leur cadre de vie, et d'autre part à près de 200 femmes abandonnées par leurs maris ayant en charge plusieurs enfants et plusieurs personnes âgées de disposer d'un revenu leur permettant de développer des activités génératrices de revenus et de ne plus s'engager dans la prostitution et la délinquance.
6.5 Adoption de la Technologie
- 11-50%
Si disponible, quantifiez (nombre de ménages et/ou superficie couverte):
plusieurs habitants et des exploitants maraichers (une cinquantaine de ménages) réalisent eux mêmes des murets en perré maçonné et des tapis de moellons pour protéger leurs habitations ou leurs exploitations agricoles. Il n'y a aucun habitant qui a réalisé lui même un seuil en cage de gabion.
De tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle, ou aucune rémunération? :
- 91-100%
Commentaires:
Tous les ménages qui ont réalisé les murets et les tapis de moellons l'ont fait de manière spontanée avec leurs propres moyens sans aucune mesure incitative. Il s'agissait de protéger leurs terres avec des ouvrages qu'ils ont estimés être très efficaces.
6.6 Adaptation
La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions?
Non
6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres |
---|
Du point de vue des habitants, les points forts/avantages de la technologie sont: -les impacts socio-économiques et environnementaux à court, moyen et long terme de la technologie -le faible coût d'entretien -la longue durée de vie des ouvrages Du point de vue des exploitants agricoles: -les effets à court, moyen te long terme sur la nappe phréatique -les impacts écologiques en aval de la technologie Du point de vue des éleveurs: -amélioration du niveau du potentiel fourrager -facilité l'abreuvement du bétail -améliore les conditions de l'élevage péri-urbain |
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé |
---|
Les points forts/avantages de la technologie du point de vue du compilateur: -les impacts socio-économiques et écologiques de la technologie -les faibles coûts d'entretien -les effets en aval -l'approche de mise en œuvre de la technologie (Haute intensité en main d'œuvre, cash for work) -le degré de résistance aux conditions climatiques extrêmes -améliore les conditions de mise en oeuvre de l'élevage peri-urbain. -favorise la combinaison de l'élevage péri-urbain et du maraichage -contribue à l'instauration d'une gestion durable des ressources fourragères. |
6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
coût élevé de mise en œuvre de la technologie | financement additionnel de la part de l'Etat et de ses partenaires au développement |
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé | Comment peuvent-ils être surmontés? |
---|---|
-coût élevé de mise en œuvre de la technologie -condition de disponibilité des pierres à proximité du site |
-financement demandé à l'Etat et à ses partenaires au développement -disposer de moyens de transport efficace (charrettes asines et bovines) |
7. Références et liens
7.1 Méthodes/ sources d'information
- visites de terrain, enquêtes sur le terrain
2 animateurs, 10 membres de COGES, 1 technicien topographe, 1 coordonnateur de projets
- interviews/entretiens avec les exploitants des terres
10 exploitants de terre dont cinq femmes (habitantes riveraines), trois maraichers et deux producteurs agropasteurs dans les champs en aval
- interviews/ entretiens avec les spécialistes/ experts de GDT
Directeur régional du génie rural de Niamey, Directrice communale du génie rural, Chefs Services communaux de l'environnement, de l'élevage et de l'agriculture, Assistant technique topographe, le responsable suivi/évaluation de la CCA/Cabinet du Premier Ministre
- compilation à partir de rapports et d'autres documents existants
rapports d'exécution du projet: rapport final d'exécution du projet, rapport intermédiaire d'exécution du projet, document du projet, rapport de l'étude préliminaire technique d'identification du plan d'aménagement du kori
Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?
31/08/2012
7.2 Références des publications disponibles
Titre, auteur, année, ISBN:
Rapport final d'exécution du projet d'aménagement du Kori de Koira Tégui Foulan Koira, GREAD/CBF, 2012
Disponible à partir d'où? Coût?
CCA/Cabinet du Premier Ministre, GREAD
Titre, auteur, année, ISBN:
Rapport d'évaluation, Cellule Crises Alimentaires, 2012
Disponible à partir d'où? Coût?
CCA/Cabinet du Premier Ministre
Titre, auteur, année, ISBN:
Document du Projet de Traitement du Kori de Koira Tégui Foulan Koira, Abdoulaye Sambo Soumaila, 2011
Disponible à partir d'où? Coût?
CCA/Cabinet du Premier Ministre, GREAD
7.3 Liens vers les informations pertinentes en ligne
Titre/ description:
aucun lien
URL:
000000000
Liens et modules
Développer tout Réduire toutLiens
Aucun lien
Modules
Aucun module trouvé