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Programme éducatif et opérationnel de développement durable pour une approche globale de lutte contre la désertification [France]

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Entité concernée: Centre d'actions et de réalisations internationales

Précisez si la technologie indiquée dans le modèle, ou une partie de cette technologie, est protégée par des droits de propriété intellectuelle: Non

État complet : 91%

Informations générales

Informations générales

Titre des bonnes pratiques:

Programme éducatif et opérationnel de développement durable pour une approche globale de lutte contre la désertification

Pays:

France

Entité concernée:

Centre d'actions et de réalisations internationales

Droits de propriété intellectuelle

Précisez si la technologie indiquée dans le modèle, ou une partie de cette technologie, est protégée par des droits de propriété intellectuelle:

Non

Classification

Utilisation courante des terres sur le site

  • Cultures
  • Pâturages
  • Terrains forestiers

Contribution aux mesures de la DDTS

  • Prévention
  • Réhabilitation

Contribution aux objectifs stratégiques

  • Améliorer les conditions de vie des populations touchées
  • Améliorer les conditions des écosystèmes touchés

Liens avec les autres thèmes relatifs aux meilleures pratiques

  • Renforcement des capacités et sensibilisation
  • Cadre politique, législatif et institutionnel

Spécifications

Section 1. Contexte de la meilleure pratique : conditions du cadre (environnement naturel et humain)

Brève description de la meilleure pratique

Le projet accompagne la commune rurale dans sa réponse aux dégradations environnementales et  à ses conséquences sociales. Pour cela :
- Reboisement du plateau de Roubiré et lutte antiérosive  avec l'introduction de techniques agricoles telles des aménagements type zaï et des cordons pierreux sur des parcelles collectives
- appui à la mise en oeuvre des plans de développement communal et mise en place d'entité de gestion du territoire.

Site

Commune rurale de Bitinkodji sur le plateau de Roubiré, dans le canton de Lamorbé, dans la région de Tillabéry au NIGER|

Estimation de la population vivant sur le site:

14500.0

Brève description de l’environnement naturel du site

Quatre type de sols : sols dunaires largement cultivés, sols argilo-limoneux sur glacis, sols hydro-morphe ou de bas fond fertiles et favorables aux cultures irriguées, sols latéritiques des plateaux pour les aires de pâturage.|
Le relief de la zone est caractérisé par des plaines (champs cultivés), des plateaux (peu fertiles) et des vallées creusées par des cours d'eau temporaires.|
Climat sahélien (350 à 450 mm de pluie par an). Trois saisons : saison pluvieuse de juin à septembre, saison froide d'octobre à février, saison chaude de mars à mai.|

Conditions socio-économiques dominantes des personnes vivant sur ou à proximité du site

Dans l'ordre : l'agriculture puis l'élevage.
Zones communautaires sur plateau. Parcelles individuelles et collectives en plaine.

Sur la base de quel critère/indicateur(s) (sans relation avec la stratégie) la pratique proposée et technologie correspondante ont-elles été considérées comme « meilleures »?

Utilisation de techniques (zai et cordon pierreux) largement vulgarisées au Yatenga, province burkinabée dans les années 80-90.
Intervention sur sollicitation.
Utilisation de méthodes assurant la participation, l'implication et l'appropriation par les acteurs locaux des enjeux du programme.|

Section 2. Problèmes abordés (causes directes et indirectes) et objectifs de la meilleure pratique

Principaux problèmes abordés par la meilleure pratique

Erosion pluviale et éolienne.
Déboisement continu destiné à alimenter le marché de bois de feu à Niamey.
Réduction du patrimoine foncier pastoral et agricole due à l'érosion.
Destruction progressive des infrastructures

Décrivez les principaux problèmes liés à la dégradation des terres abordés par la meilleure pratique

Le cumul des conditions climatiques défavorables et de la pression anthropique (déboisement pour marché de bois de chauffe et surpâturage) forte sur cette zone sensible a eu double effet. D'une part, il a des répercussions sur la disponibilité des ressources en eau (non infiltration des eaux de ruissellement), et d'autre part il est responsable en grande partie des processus d'érosion et la perte de fertilité des terres agricoles. Cette situation va également entraîné l'obstruction des mares naturelles et artificielles destinées à l'élevage ainsi que l'ensablement des ouvrages routiers, du fleuve et des rizières.|

Précisez les objectifs de la meilleure pratique

Les pratiques mises en œuvre visent :
- la protection de l'environnement et la lutte contre l'érosion des sols
- l'amélioration de la fourniture en eau
- la mise en place d'une dynamique de développement local et de gestion locale des ressources naturelles

Section 3. Activités

Brève description des principales activités, par objectif

protection de l'environnement :
- ouvrages simples : cordons pierreux, le zaï, la tranchée, la demi-lune, la haie-vive
- ouvrage lourd : réhabilitation de digues|
Favoriser le développement local : formation des élus, élaboration d'un plan de développement communal|
améliorer la fourniture en eau : réhabilitation de forages, mise en place d'une mini-adduction pour l'amélioration de l'accès à l'eau potable, fonçage de puisards pour le développement de l'activité maraîchère|

Brève description et caractéristiques techniques de la technologie

Les ouvrages simples favorisent la retenue d'eau et la sédimentation en vue de limiter l'érosion et favoriser l'amélioration des sols.
Les ouvrages lourds permettent d'augmenter l'étendue et la durée de retenue des eaux nécessaires aux cultures de décrue ainsi que la recharge de la nappe.
La réhabilitation de forages facilite l'accès à l'eau pour les troupeaux. La mini adduction d'eau potable est un réseau d'adduction comprenant un ensemble de bornes pour l'accès à l'eau.
Le plan de développement communal doit permettre une gestion cohérente du territoire en définissant des axes d'orientation stratégique de développement dont découlent des objectifs et une logique d'intervention.
Cordons pierreux : petit muret de pierre de 25 cm de haut. Ils suivent les courbes de niveau pour des pentes faibles. Ils sont adaptés aux zones de faible précipitation.
Zaï : technique ancienne qui consiste à creuser des trous pour semer d'environ 30 cm de diamètre et 15 cm de profondeur et espacés de 60 à 70 cm.
Demi lune : ouvrage en forme de demi-cercle perpendiculaire au sens d'écoulement des eaux. La terre de déblais est déposée en un bourrelet qui récupérera l'eau de ruissellement.
Tranchée : tranchée d'environ 3 m de long, 60 cm de large dans laquelle on surcreuse 2 micros bassins tectangulaires (60 cm de profond, 50 cm de longueur et 40 cm de largeur) séparés horizontalement par une surface plate ou sera planté une espèce ligneuse. Elle est adaptée aux versants abrupts et favorise le développement du couvert végétal.
Haie vive : consiste à réaliser autours des parcelles des plantations sur deux lignes.|

Section 4. Institutions/acteurs impliqués (collaboration, participation, rôle des parties prenantes)

Nom et adresse de l’institution développant la technologie


Eau Vive|4 rue victor Beausse, 93100 Montreuil, France

La technologie a-t-elle été développée en partenariat ?

Oui

Dressez la liste des partenaires :

Intervention des services techniques des ministères nigériens concernés pour la formation et l’encadrement des paysans, la conception des ouvrages antiérosifs, la supervision des travaux hydrauliques

Précisez le cadre de promotion de la technologie

  • Initiative basée sur un programme/projet

La participation des parties prenantes locales, y compris des OSC, a-t-elle été recherchée au cours du développement de la technologie ?

Oui

Dressez la liste des parties prenantes locales:

commune de Bitinkodji
56 associations locales organisées sous la fédération de Marahba

Précisez le rôle des parties prenantes ci-dessus dans la conception, l’introduction, l’utilisation et la maintenance de la technologie, le cas échéant.

Commune de Bitinkodji en tant que maître d'ouvrage.

La population vivant sur ou à proximité du site a-t-elle été impliquée dans le développement de la technologie?

Oui

Par quels moyens?
  • Consultation
  • Approches participatives

Analyses

Section 5. Contribution à l’impact

Décrivez les impacts sur site (les deux principaux impacts par catégorie)

Réduction de l'érosion hydrique
Politique : appropriation par les acteurs communaux des textes et réglementations communales en vigueur.
Prise de conscience de l'importance de la diversification des revenus.
recharge de la nappe phréatique
Revalorisation des pierres et blocs latéritiques en tant que valeurs d'usage et d'échange avec les techniques du zaï et cordon pierreux (collecte et échange de matériaux, vente de services...) pour aménager les parcelles cultivées.|
Politique : le maire de Bitinkodji travaille à sensibiliser d'autres maires sur la problématique de Lutte contre la désertification.
Utilisation des techniques introduites par les agriculteurs sur des parcelles individuelles

Décrivez les deux principaux impacts hors site (dans les environs)

Potentiel impact hors site par l'action de sensibilisation à la lutte contre la désertification menée auprès d'autres maires par le maire de Bittinkodji.

Impact sur la biodiversité et le changement climatique

Décrivez:

La préservation du couvert végétal participe au maintien de la biodiversité.
En facilitant la recharge de la nappe phréatique, les pratiques favorise l'atténuation du changement climatique qui se traduit par un aléa climatique de plus en plus fort (pluviométrie inter et intra annuelle).|

Une analyse coût-avantage a-t-elle été réalisée?

Une analyse coût-avantage a-t-elle été réalisée? :

Non

Section 6. Adoption et caractère transposable

La technologie a-t-elle été diffusée/introduite sur d’autres sites?

La technologie a-t-elle été diffusée/introduite sur d’autres sites? :

Oui

Où?

Burkina Faso

Pouvez-vous identifier les trois principales conditions ayant favorisé la réussite de la meilleure pratique/technologie présentée?

L'implication villageoise (b)
L'implication et la volonté municipale (a)

Réplication

Selon vous, la meilleure pratique/technologie proposée peut-elle reproduite, y compris avec un certain degré d’adaptation?

Oui

Si oui, à quel niveau?
  • Local
  • Sous-national
  • National
  • Sous-régional

Section 7. Leçons tirées

Liées aux ressources humaines

Le rémunération de la main d'oeuvre villageoise dans la cadre des actions de reboisement et anti-érosives a créée un problème de dépendance.

Liées aux aspects financiers

Les procédures et calendriers de financement ne permettent pas de mesurer l'impact des activités au-delà des résultats au terme du projet.

Liées aux aspects techniques

la question foncière notamment sur le plateau a posé un certains nombre de difficultés pour l'intervention sur ces espaces.

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