Collecte des eaux pluviales par travaux de contour et épandage dans les hauts Plateaux de l'Oriental du Maroc [Maroc]
- Création :
- Mise à jour :
- Compilateur : UNCCD PRAIS
- Rédacteur : –
- Examinateur : Alexandra Gavilano
Entité concernée: Morocco
Précisez si la technologie indiquée dans le modèle, ou une partie de cette technologie, est protégée par des droits de propriété intellectuelle: Non
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Informations générales
Titre des bonnes pratiques:
Collecte des eaux pluviales par travaux de contour et épandage dans les hauts Plateaux de l'Oriental du Maroc
Pays:
Maroc
Entité concernée:
Morocco
Droits de propriété intellectuelle
Précisez si la technologie indiquée dans le modèle, ou une partie de cette technologie, est protégée par des droits de propriété intellectuelle:
Non
Spécifications
Section 1. Contexte de la meilleure pratique : conditions du cadre (environnement naturel et humain)
Brève description de la meilleure pratique
Il s'agit de l’ouverture par de moyens mécaniques (sous-soleur) des fossés continus le long des courbes de niveau présentant au moins 40 cm de profondeur et 50 cm de largeur . Sur la moitié avale de ces fossés continus, sera confectionné des ados compactés qui auront 30 cm de hauteurs à partir de la surface du sol et 70 cm à partir de la ligne de base de fossés continus. Sur une même courbe de niveau le fossé doit être subdivisé en éléments ayant une longueur maximale de 200 mètres et distant de 10 mètres .Les extrémités des ados sont infléchies légèrement à l’intérieur pour éviter l’évacuation totale des eaux retenues. Les ouvertures entre éléments de fossé sont intercalées d’une courbe de niveau à une autre pour permettre l’épandage des eaux de ruissellement. La densité des sillons est de Mille mètres linéaires par hectare (1000 ml/ha) en moyenne.
La pratique consiste à choisir des rigoles ou des ravins traversant le terrain ayant subi le sous-solage et construire un mur en gabion ou un mur en pierre sèche pour collecter et épandre les eaux de ruissellement sur les espaces aménagés se trouvant à proximité de ces ravins. L’eau est souvent détournée en partie ou en totalité.
Ces constructions seront disposées perpendiculairement au ravinement. Les dimensions des gabions seront proportionnelles à celles des ravins, avec une profondeur de 50 cm en moyenne selon la pente. Leurs dimensions seront proportionnelles à celles de la pente, avec une profondeur de 20 cm en moyenne.
Les murettes en pierres sèches seront disposées perpendiculairement au sens de l’écoulement des eaux dans les lieux indiqués par le personnel technique. Leurs dimensions seront proportionnelles à celles de la pente, avec une profondeur de 20 cm en moyenne.
Site
Hauts Plateaux de l’oriental au niveau des 3 Provinces : Taourirt, Jerada et Figuig |
Brève description de l’environnement naturel du site
Les données climatiques proviennent des quatre stations, situées à Figuig, Bouarfa, Tendrara et Ain Béni Mathar. Le climat dans la zone est de type aride ou la pluviométrie moyenne annuelle varie de 196mm/anà 109mm/an selon les stations.les saisons les plus pluvieuses sont l’automne et le printemps. Pour les stations du nord (Ai Béni Mathar et Tendrara), les précipitations du printemps sont plus importantes, dans le sud (Figuig et Bouarfa), les précipitations sont plus importantes en automne. |
Généralement, les hauts plateaux ne possèdent de sols peu profonds que localement. A cause de l’aridité, les sols sont souvent peu évolués présentant de faibles profondeurs avec des formes plus au moins avancées d’encroûtement calcaire souvent affleurant en surface. Ils sont généralement pauvres en matière organique, ce qui leur donne une structure peu stable favorisant une rapide dégradation et une possibilité de drainage très médiocre.|
S'agissant de hauts plateaux, le relief est peu accidenté, mais se trouvant à des altitudes moyènnes pouvant atteindre 800metres, ce relief est occupé au nord par les steppes alfatières et les formations pré-forestières.
En revanche, au sud, les carbonates tendres du Pléistocène moyen composés de sables et de pierres du tertiaire et du quaternaire, ne supportent qu'une une végétation de type désertique. |
Conditions socio-économiques dominantes des personnes vivant sur ou à proximité du site
Le statut domanial des nappes alfatières représente 20%. Les nappes alfatières ont un statut relèvent du domaine privé de l’Etat. Le code forestier stipule les conditions d’usage de ces nappes par les collectivités reconnues comme ayant droits d’usage.
Le domaine privé ne dépasse pas 7 % de la superficie totale. Le statut collectif constituait dans le passé le support d'un mode d’organisation ét basé sur l’utilisation collective des parcours.
Le niveau du revenu est très faible. Les trois provinces de la zone présentent les taux de pauvreté les plus élevés de l’Oriental avec un maximum au niveau de la province de Jerada (29%).
Au niveau communal, le pourcentage des ménages en dessous du seuil de pauvreté est plus élevé oscillant entre 66% à Abou Lakhal et 31% à Bni Guil
la grande majorité de la population de la zone tire la quasi-totalité de ses revenus directement ou indirectement de la pratique de l'élevage, principalement l'élevage ovin.
Les revenus non agricoles sont importants surtout chez les petits éleveurs. Les activités salariales (bergers, ouvriers agricoles, cueillette des truffes, etc.) ou libérales (commerce, maçonnerie, artisanat, …etc.) sont les plus répandues dans la zone.
Sur la base de quel critère/indicateur(s) (sans relation avec la stratégie) la pratique proposée et technologie correspondante ont-elles été considérées comme « meilleures »?
Les critères qui ont guidé le choix de cette pratique comme meilleure sont:
- efficacité pour la réduction de la perte en terreet le piégeage des matériaux entraînés par l’eau,
- permet l'amélioration de la productivité des terres,
- Contribue à l'augmentation de la rétention des eaux de pluie par infiltration,
- Contribue au ralentissement du ruissellement de l’eau de pluie et
- assure la réhabilitation des terres pour leur assurer une meilleure productivité. |
Section 2. Problèmes abordés (causes directes et indirectes) et objectifs de la meilleure pratique
Principaux problèmes abordés par la meilleure pratique
Les principaux problèmes abordés par cette pratique concernent, en général :
- la faible productivité des terrains des hauts plateaux
- l’érosion hydrique et éolienne que connait la zone d’action
- Dégradation des sols et de la végétation
- le manque d'eau du à l'aridité du climat|
Décrivez les principaux problèmes liés à la dégradation des terres abordés par la meilleure pratique
- Les principaux problèmes qui se posent dans la zone sont la dégradation des parcours et l'érosion des sols ainsi que la rareté de l'eau sous l'effet de l'aridité du climat.
Précisez les objectifs de la meilleure pratique
les objectifs fixés pour cette pratique consistent en: - Réduction de l’érosion et la désertification - Régénération du sol et conservation de la biodiversité - Amélioration des rendements de parcours - Augmentation de capacité d’infiltration des eaux de pluie
les objectifs fixés pour cette pratique consistent en: - Réduction de l’érosion et la désertification - Régénération du sol et conservation de la biodiversité - Amélioration des rendements de parcours - Augmentation de capacité d’infiltration des eaux de pluie
Section 3. Activités
Brève description des principales activités, par objectif
Principale activité: Confection sur la moitié avale des fossés continus, des ados compactés sur une certaine hauteur à partir de la surface du sol et une certaine largeur à partir de la ligne de base de fossés continus.|
construire, sur les rigoles et ravins, un mur en gabion ou un mur en pierre sèche pour collecter et épandre les eaux de ruissellement sur les espaces aménagés se trouvant à proximité de ces ravins. L’eau est souvent détournée en partie ou en totalité et permettra de pallier au déficit hydrique que connait la végétation basse, destinée au parcours dans la zone.|
Les constructions sont disposées perpendiculairement au ravinement et les dimensions des gabions sont proportionnelles à celles des ravins,de telle manière à permettre de capter l'eau de pluie et l'emmagasiner in situ afin d'en profiter le temps ou il n'y a pas de pluie.|
Les principales activités sont:
- Pose de gabions et construction des murettes en pierres sèches le long des courbes de niveau et
- Construction des fossés continus le long des courbes de niveau
Brève description et caractéristiques techniques de la technologie
Les travaux de gabionnage sont exécutés de la manière suivante :
- terrassement en terrain de toute nature même en rocher en pleine masse et à toutes profondeur.
- Enrochement de pierres sèches de diamètre supérieur à 30 cm, rangés soigneusement à la main, y compris arrosage.
- Travaux de gabionnage de toutes dimensions, y compris achat, le transport du treillis métallique, le remorquage de pierres, le remplissage.
Les murettes en pierres sèches sont disposées perpendiculairement au sens de l’écoulement des eaux dans les lieux indiqués par le personnel technique. Leurs dimensions seront proportionnelles à celles de la pente, avec une profondeur de 20 cm en moyenne.
Les travaux de construction de murettes seront exécutés selon la même technique que le gabionnage.
La première étape concerne un traçage des lignes de contours suivant les courbes de niveau et l’ouverture par de moyens mécaniques (sous-soleur) des fossés continus le long des courbes de niveau présentant au moins 40 cm de profondeur et 50 cm de largeur quelque soit la nature du sol (profond ou superficiel reposant sur dalle calcaire). Sur la moitié avale de ces fossés continus, sera confectionné des ados compactés qui auront 30 cm de hauteurs à partir de la surface du sol et 70 cm à partir de la ligne de base de fossés continus. Sur une même courbe de niveau le fossé doit être subdivisé en élément ayant une longueur maximale de 200 mètres et distant de 10 mètres .Les ouvertures entre éléments de fossés sont intercalées d’une courbe de niveau à une autre pour faciliter la circulation des animaux et des engins à l’intérieur du périmètre. Les extrémités des ados sont infléchies légèrement à l’intérieur pour éviter l’évacuation totale des eaux retenues. Les ouvertures entre éléments de fossé sont intercalées d’une courbe de niveau à une autre pour permettre l’épandage des eaux de ruissellement.
La densité des sillons est de Mille mètres linéaires par hectare (1000 ml/ha) en moyenne.
La deuxième étape consiste à choisir des rigoles ou des ravins traversant le terrain ayant subi le sous-solage et construire un mur en gabion ou un mur en pierre sèche pour collecter et épandre les eaux de ruissellement sur les espaces aménagés se trouvant à proximité de ces ravins. L’eau est souvent détournée en partie ou en totalité.
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Section 4. Institutions/acteurs impliqués (collaboration, participation, rôle des parties prenantes)
Nom et adresse de l’institution développant la technologie
Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification. .|Quartier administratif, Rabat-Chellah, Maroc
La technologie a-t-elle été développée en partenariat ?
Oui
Dressez la liste des partenaires :
- Le Ministère de l'Agriculture et de la Peche Maritime
- L'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel.
Précisez le cadre de promotion de la technologie
- Initiative locale
- Initiative internationale
- Initiative basée sur un programme/projet
La participation des parties prenantes locales, y compris des OSC, a-t-elle été recherchée au cours du développement de la technologie ?
Oui
Dressez la liste des parties prenantes locales:
Cooperatives pastorales des Hauts plateaux de l'Oriental du Maroc
Cooperatives pastorales des Hauts plateaux de l'Oriental du Maroc
Précisez le rôle des parties prenantes ci-dessus dans la conception, l’introduction, l’utilisation et la maintenance de la technologie, le cas échéant.
Roles multiples:
- Le choix des lieux d'implantation de la téchnique,
- la participation aux travaux moyennant rémunération,
- participation à la maintenance des ouvrages.|
Roles multiples:
- Le choix des lieux d'implantation de la téchnique,
- la participation aux travaux moyennant rémunération,
- participation à la maintenance des ouvrages.|
La population vivant sur ou à proximité du site a-t-elle été impliquée dans le développement de la technologie?
Oui
Par quels moyens?
- Consultation
- Approches participatives
Analyses
Section 5. Contribution à l’impact
Décrivez les impacts sur site (les deux principaux impacts par catégorie)
- Le développement des ressources pastorales dans les hauts plateaux et
- La conservation de la biodiversité dont plusieurs plantes sont indigènes et à grandes valeur médicinale.
contribue à diversifier la flore de la zone qui va constituer en même temps une source alimentaire pour l’avifaune autochtone et passagère.
L’amélioration du bilan hydrique et de la productivité du sol par suite et l’opération d’épierrage et dépôt de sédiments fertiles en amont des murettes rétabli un nouvel environnement insitu et ailleurs.
La régénération du sol par la technique de collecte et épandage des eaux de pluie contribue à diversifier la flore de la zone qui va constituer en même temps une source alimentaire pour l’avifaune autochtone et passagère.
- L’atténuation de la dégradation des terres et la protection de l’intégrité de l’écosystème pastoral
- Réduction de l’érosion hydrique et éoliènne
- l’amélioration du niveau de vie de la population suite à l'augmentation des revenus dus à l'augmentation de proction, notamment des parcours,
-travaux manuels de construction des murettes généralement engageant la main d’œuvre locale moyennant rémunération journalière
Décrivez les deux principaux impacts hors site (dans les environs)
• Promotion de l’adoption des meilleurs pratiques en matière de GDT pour le control de la dégradation des terres et la lutte contre la désertification, la réhabilitation des zones dégradées et la protection des ressources pastorales.|
Protection globale de l’environnement des écosystèmes pastoraux des Hauts Plateaux de l'Oriental du Maroc.
Impact sur la biodiversité et le changement climatique
Décrivez:
La meilleur pratique contribue à l’augmentation de capacité d’infiltration des eaux de pluie par l’ouverture des sillons. Le ralentissement du ruissellement de l’eau de pluie et le piégeage des matériaux entraînés par l’eau permettent la réhabilitation des terres pour leur assurer la conservation de la biodiversité locale et une meilleure productivité des paturages, évitant leur dégradation qui peut engendrer la désertification.
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Une analyse coût-avantage a-t-elle été réalisée?
Une analyse coût-avantage a-t-elle été réalisée? :
Non
Section 6. Adoption et caractère transposable
La technologie a-t-elle été diffusée/introduite sur d’autres sites?
La technologie a-t-elle été diffusée/introduite sur d’autres sites? :
Oui
Où?
differente localités dans les hauts plateaux de l'Oriental du Maroc
Pouvez-vous identifier les trois principales conditions ayant favorisé la réussite de la meilleure pratique/technologie présentée?
Conditions climatiques rudes, nécessitant l'apport d'un supplement d'eau pour regénérer les terres avec existance de conditions simillaires ailleurs|
organisation des agriculteurs en coopératives bien structurées qui est transposable ailleurs
Motivation des structures chargées de la lutte contre la dégradation des terres au nieau des département de l'Agriculture et des Eaux et Forets et de lutte contre la désertification.
Réplication
Selon vous, la meilleure pratique/technologie proposée peut-elle reproduite, y compris avec un certain degré d’adaptation?
Oui
Si oui, à quel niveau?
- Local
- Sous-national
- National
- Sous-régional
- International
Section 7. Leçons tirées
Liées aux ressources humaines
Cette pratique a permis le renforcement de capacité des techniciens pratiquants et contribué à la sensibilisation
et la participation des populations locales
Liées aux aspects techniques
la technique est simple et peut être réalisée sur tous les terrains dégradés, vu que la technique de sous-solage et la confection des murettes sont maitrisables par les entreprises et la main d’œuvre locale. |
Liens et modules
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