Technologies

Labour de conservation à petite échelle [Kenya]

ConTill (English); Kupiga Tindo (Swahili)

technologies_940 - Kenya

État complet : 71%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie

Personne(s)-ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Spécialiste GDT:

Kiteme Boniface

CETRAD

Kenya

Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Book project: where the land is greener - Case Studies and Analysis of Soil and Water Conservation Initiatives Worldwide (where the land is greener)
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Book project: SLM in Practice - Guidelines and Best Practices for Sub-Saharan Africa (SLM in Practice)

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Déclaration sur la durabilité de la Technologie décrite

Est-ce que la Technologie décrite ici pose problème par rapport à la dégradation des terres, de telle sorte qu'elle ne peut pas être déclarée comme étant une technologie de gestion durable des terres?

Non

1.5 Référence au(x) Questionnaires sur les Approches de GDT (documentées au moyen de WOCAT)

2. Description de la Technologie de GDT

2.1 Courte description de la Technologie

Définition de la Technologie:

Déchaumage du sol en utilisant de charrues tirées par des boeufs avec le but d'améliorer le stockage d'eau dans le sol et la productivité

2.2 Description détaillée de la Technologie

Description:

Le labour de conservation à petite échelle implique l’utilisation de charrues tirées par des bœuf, modifiées pour le déchaumage. L’adaptation de l’age d’une charrue ordinaire permet d’ajuster la hauteur de l’outil à différentes hauteurs pour en faire un ripper. Le déchaumage est effectué en un passage à 10 cm de profondeur. Le sous-solage profond est effectué avec le même outil, lorsqu’il faut briser une semelle de labour, jusqu’à 30 cm de profondeur Le sous-solage favorise l’infiltration de l’eau et diminue le ruissellement. Contrairement au labour traditionnel, le sol n’est pas retourné ; les résidus de culture restent ainsi en surface, exposant moins le sol à l’érosion « splash » et en nappe et aux pertes d’eau par évaporation et ruissellement.

Dans les champs sous-solés, l’eau des pluies d’orages du début de la saison de culture est stockée dans la zone racinaire et est ainsi disponible à la culture pendant périodes sèches. Le sous-solage en saison sèche, combiné avec un paillage en couverture, diminue la germination des adventices, laissant les champs prêts au semis. En cas d’adventices résistances, un désherbant est utilisé en pré-semis. Les rendements du labour de conservation à petite échelle peuvent augmenter de 60% par rapport au labour traditionnel, en plus d’économies d’énergie de travail.

Avec cette technologie, les cultures arrivent plus tôt à maturité parce qu’elles peuvent être semées plus tôt (pour un labour qui retourne la terre, celle-ci doit d’abord être humidifiée). Une meilleure précocité des cultures signifie un accès plus précoce aux marchés et des prix plus élevés. Plusieurs technologies peuvent faciliter le sous-solage : (1) Apports de compost / fumier pour améliorer la structure du sol et la rétention d’eau, (2) engrais vert (par ex. Mucuna pruriens) planté à la fin de la saison pour éviter l’érosion, contrôler les adventices et améliorer la structure et (3) L’agroforesterie (surtout Grevillea robusta planté dans les champs ou lelong des limeites).

2.3 Photos de la Technologie

2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation

Pays:

Kenya

Région/ Etat/ Province:

Umande

Autres spécifications du lieu:

Laikipia

Commentaires:

4 km2. Jugement d'expert et discussion de groupe (Mwireri, Kieni, Kalalu villages in Umande sub-district)

2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie

Si l'année précise est inconnue, indiquez la date approximative: :
  • il y a moins de 10 ans (récemment)

2.7 Introduction de la Technologie

Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
  • par le biais de projets/ d'interventions extérieures

3. Classification de la Technologie de GDT

3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie

  • améliorer la production
  • réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées

3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée

Les divers types d'utilisation des terres au sein du même unité de terrain: :

Non


Terres cultivées

Terres cultivées

  • Cultures annuelles
Cultures annuelles - Précisez les cultures:
  • céréales - maïs
  • légumineuses et légumes secs - fèves
  • plantes à racines et à tubercules - pommes de terre
Nombre de période de croissance par an: :
  • 2
Forêts/ bois

Forêts/ bois

Type d’arbres:
  • Grevillea robusta (chêne d'Australie, Grevillée robuste)
Commentaires:

Problèmes:
- perte d'eau par ruissellement et evaporation de l'eau de surface
- érosion hydrique par ruissellement
- baisse de fertilité et épuisement des nutriments
- déclin de précipitation et rendement réduit
- dépendance des engrais

3.4 Approvisionnement en eau

Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
  • mixte: pluvial-irrigué

3.5 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie

  • Amélioration de la couverture végétale/ du sol
  • perturbation minimale du sol

3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie

pratiques agronomiques

pratiques agronomiques

  • A3: Traitement de la couche superficielle du sol
  • A7: Autres
pratiques végétales

pratiques végétales

  • V1: Couverture d’arbres et d’arbustes
Commentaires:

culture intercalaire / associée, paillage, travail du sol minimum, travail du sol isohypse, briser un sous-sol compacté

3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie

érosion hydrique des sols

érosion hydrique des sols

  • Wt: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)/ érosion de surface
dégradation physique des sols

dégradation physique des sols

  • Pc: compaction
dégradation hydrique

dégradation hydrique

  • Ha: aridification
Commentaires:

Causes principales de la dégradation: changement des précipitations saisonnières (decline), éducation, accès à la connaissance et aux conseils (Lack of knowledge of the technology and low levels of general education)

Causes secondaires de la dégradation: gestion des cultures (annuelles, pérennes, arbre/buissons) (poor varieties eg farmers started growing Kwale wheat, a drought-escaping crop (DEC) that also provides good yields)

3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées

Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
  • réduire la dégradation des terres

4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre

4.1 Dessin technique de la Technologie

Spécifications techniques (associées au dessin technique):

Connaissances techniques requises pour conseillers: moyen
Connaissances techniques requises pour les utilisateurs de terres: moyen

Fonctions tecniques: contrôle de la battance (‘splash’), amélioration de la structure de la couche arable du sol (tassement, compaction), augmentation de l'infiltration, augmentation / maintien de la rétention d'eau dans le sol, promouvoir la germination par réduction du dérangement du sol, récupération de l’eau / augmentation des réserves d’eau

4.5 Activités d'entretien/ récurrentes

Activité Calendrier/ fréquence
1. Déchaumage du sol saison sèche, aprés récolte, avant saison de pluies
2. Epandage des résidus comme paillage (env. 3t/ha) saison sèche, avant plantation
3. Sous-solage avec la charrue modifiée à 10 cm de profondeur, espacement des lignes de 20-30 cm saison sèche
4. Sous-solage profond : en cas de semelle de labour / Semis et apport d’engrais minéral (azote, phosphore) à raison de 20 kg/ha, près des graines tous les 3 ans
5. Association d’une légumineuse (Dolichos lablab) avec la céréale (mesure supplémentaire), Dolichos doit être replanté tous les 3 ans

4.6 Coûts et intrants nécessaires aux activités d'entretien/ récurrentes (par an)

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % du coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre None None 1,0 25,0 25,0 100,0
Matériel végétal None None 1,0 25,0 25,0 100,0
Engrais et biocides None None 1,0 8,0 8,0 100,0
Engrais et biocides None None 1,0 35,0 35,0 100,0
Coût total d'entretien de la Technologie 93,0
Coût total d'entretien de la Technologie en dollars américains (USD) 93,0
Commentaires:

Un couple de boeuf et 1 charrue Rampstad. Les coûts pour la traction animale incluient le labour. Les coûts pour les semences sont calculés pour le blé.

Le calcul du coût des charges pour la location de matériel, d’animaux et du meneur est inclus dans le «coût de main-d’œuvre » de 5 US$/ha. Coût du labour traditionnel est 37.5 US$/ha comparé aux 25 US$/ha pour les travaux de labour de conservation; les autres coûts restent sensiblement les mêmes

4.7 Facteurs les plus importants affectant les coûts

Décrivez les facteurs les plus importants affectant les coûts :

Préparation des terres - equipement etc.

5. Environnement naturel et humain

5.1 Climat

Précipitations annuelles
  • < 250 mm
  • 251-500 mm
  • 501-750 mm
  • 751-1000 mm
  • 1001-1500 mm
  • 1501-2000 mm
  • 2001-3000 mm
  • 3001-4000 mm
  • > 4000 mm
Zone agro-climatique
  • semi-aride

5.2 Topographie

Pentes moyennes:
  • plat (0-2 %)
  • faible (3-5%)
  • modéré (6-10%)
  • onduleux (11-15%)
  • vallonné (16-30%)
  • raide (31-60%)
  • très raide (>60%)
Reliefs:
  • plateaux/ plaines
  • crêtes
  • flancs/ pentes de montagne
  • flancs/ pentes de colline
  • piémonts/ glacis (bas de pente)
  • fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
  • 0-100 m
  • 101-500 m
  • 501-1000 m
  • 1001-1500 m
  • 1501-2000 m
  • 2001-2500 m
  • 2501-3000 m
  • 3001-4000 m
  • > 4000 m

5.3 Sols

Profondeur moyenne du sol:
  • très superficiel (0-20 cm)
  • superficiel (21-50 cm)
  • modérément profond (51-80 cm)
  • profond (81-120 cm)
  • très profond (>120 cm)
Texture du sol (de la couche arable):
  • moyen (limoneux)
  • fin/ lourd (argile)
Matière organique de la couche arable:
  • moyen (1-3%)
  • faible (<1%)

5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie

Orientation du système de production:
  • subsistance (auto-approvisionnement)
  • exploitation mixte (de subsistance/ commerciale)
Revenus hors exploitation:
  • 10-50% de tous les revenus
Niveau relatif de richesse:
  • pauvre
  • moyen
Individus ou groupes:
  • groupe/ communauté
Indiquez toute autre caractéristique pertinente des exploitants des terres:

beaucoup de paysans de petite échelle travaillent à temps partiel dans des fermes horticulture de grande échelle

5.7 Superficie moyenne des terres utilisées par les exploitants des terres appliquant la Technologie

  • < 0,5 ha
  • 0,5-1 ha
  • 1-2 ha
  • 2-5 ha
  • 5-15 ha
  • 15-50 ha
  • 50-100 ha
  • 100-500 ha
  • 500-1 000 ha
  • 1 000-10 000 ha
  • > 10 000 ha
Cette superficie est-elle considérée comme de petite, moyenne ou grande dimension (en se référant au contexte local)?
  • petite dimension

5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau

Propriété foncière:
  • individu, avec titre de propriété
Droits d’utilisation des terres:
  • loué
  • individuel

6. Impacts et conclusions

6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés

Impacts socio-économiques

Production

production agricole

en baisse
en augmentation

production fourragère

en baisse
en augmentation
Revenus et coûts

revenus agricoles

en baisse
en augmentation

Impacts socioculturels

institutions communautaires

affaibli
renforcé

connaissances sur la GDT/ dégradation des terres

réduit
amélioré

Impacts écologiques

Cycle de l'eau/ ruissellement

ruissellement de surface

en augmentation
en baisse
Quantité avant la GDT:

50

Quantité après la GDT:

20

drainage de l'excès d'eau

réduit
amélioré

évaporation

en augmentation
en baisse
Sols

humidité du sol

en baisse
en augmentation

couverture du sol

réduit
amélioré

perte en sol

en augmentation
en baisse

6.2 Impacts hors site que la Technologie a montrés

flux des cours d'eau fiables et stables en saison sèche

réduit
en augmentation

inondations en aval

en augmentation
réduit

envasement en aval

en augmentation
en baisse

pollution des rivières/ nappes phréatiques

en augmentation
réduit

6.4 Analyse coûts-bénéfices

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

positive

Rentabilité à long terme:

très positive

Commentaires:

L’investissement initial peut être élevé (achat d’équipement neuf). Les coûts diminuent sur le long terme et les bénéfices augmentent

6.5 Adoption de la Technologie

Commentaires:

200 familles ont accepté la technologie sans subventions. La zone concernée par la technologie représente 4 km². La tendance est à l’augmentation de l’adoption

Quelques paysans innovateurs ont noté la pratique dans les fermes de grande échelle et ont décidé de la tester chez eux.

6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
Meilleure géstion du sol et de l eau
Rendements de cultures améliorés
Enorme potentiel des revenues augmentés
Production durable et stable
Intensification de la production avec des intrants réduits (win-win situation)

6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Coûts d’entretien élevés pour le matériel et les animaux possibilité de prêts (micro financements); création de groupes d’entraide de paysans pour répartir les coûts
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
L’activité concerne surtout les hommes (équipement lourd / animaux) comparé au travail à la houe formation des femmes
Saturation des sols plan d’urgence pour le drainage de l’excès d’eau les années très pluvieuses : 1 sur 10 - assez fréquentes
Pas d’avancée notable les années extrêmes prévenir les fermiers pour éviter qu’ils se découragent
Davantage d’adventices; nécessite parfois l’utilisation d’herbicides en pré-levée le paillage réduit cet inconvénient
Conflit autour de l’utilisation des résidus: paillage ou nourriture pour le bétail de meilleurs rendements peuvent permettre d’acheter du fourrage : plus de biomasse / matériau de paillage

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain
  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Kihara FI. 1999. An investigation into the soil loss problem in the Upper Ewaso Ng’iro basin, Kenya. MSc. Thesis. University of Nairobi, Kenya

Titre, auteur, année, ISBN:

Mutunga C.N. 1995. The influence of vegetation cover on runoff and soil loss – a study in Mukogodo, Laikipia district Kenya. MSc Thesis, University of Nairobi, Kenya

Titre, auteur, année, ISBN:

Ngigi S.N. 2003. Rainwater Harvesting for improved land productivity in the Greater Horn of Africa. Kenya Rainwater Association, Nairobi

Titre, auteur, année, ISBN:

Liniger HP. and D.B. Thomas. 1998. GRASS – Ground Cover for Restoration of Arid and Semi-arid Soils.

Disponible à partir d'où? Coût?

Advances in GeoEcology 31, 1167–1178. Catena Verlag, Reiskirchen

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