Approches

Approche de conservation pour les girafes de Kouré [Niger]

approaches_2568 - Niger

État complet : 78%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de l'Approche

Personne(s) ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Spécialiste GDT:

Oumarou Ahmed

Ministry of Environment, Niger

Niger

Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
GREAD (GREAD) - Niger
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de l'Approche (si pertinent)
Ministry of Environment and Sustainable Development of Niger (MINEDD) - Niger

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

2. Description de l'Approche de GDT

2.1 Courte description de l'Approche

L'approche de conservation pour les girafes de Kouré est une approche participative qui implique activement les habitants locaux dans les activités de conservation, tout en renforçant le développement local et en promouvant l’écotourisme.

2.2 Description détaillée de l'Approche

Description détaillée de l'Approche:

La population de girafes de Kouré est exceptionnelle parce que : (1) elle regroupe les dernières girafes blanches (Giraffa camelopardalis peralta) du monde ; (2) elle évolue en milieu naturel non protégé, sans autre prédateur que l’homme ; (3) elle est au contact direct des communautés rurales et de leurs animaux domestiques. Les girafes, dont l’effectif n’était plus que de 49 en 1996, étaient en voie d’extinction pour diverses raisons, la principale étant la déforestation de leur habitat, la savane à brousse tigrée. De 1996-2000, un programme gouvernemental financé par des agences internationales de développement (SNV*, FFEM et l’UE) est mis en œuvre pour protéger durablement les girafes et leur habitat. Ce programme est basé sur une approche participative qui implique activement les habitants locaux dans les activités de conservation, tout en renforçant le développement local et en promouvant l’écotourisme. Les revenus sont redistribués à tous les acteurs locaux. La clé de voûte de cette approche est le transfert des responsabilités de la gestion des ressources naturelles aux organisations locales. Des groupements d’utilisateurs, une association de guides, un comité de pilotage de projets, etc. sont créés et leurs membres sont formés. Une infrastructure pour le tourisme et l’observation de la faune sauvage est créée – comprenant un centre pour les visiteurs, des hébergements, des tours d’observation, etc. – et des activités touristiques sont organisées. Les guides sont formés, inscrits et organisés en association. Ils reçoivent un salaire fixe et accompagnent les touristes à tour de rôle. De plus, ils assistent les techniciens du projet et les chercheurs dans le suivi des girafes et collaborent avec le réseau des forestiers employés par le gouvernement, créé pour contrôler la conservation de l’habitat. Les touristes paient un droit d’entrée pour les excursions d’observation de la faune sauvage. Les revenus et dons sont utilisés en partie pour la gestion et la co
Grâce à la protection de la végétation de la savane par des enclos de régénération, l’interdiction de coupe et la fermeture des marchés ruraux pour le bois, la population de girafes a considérablement augmenté, totalisant 200 individus en 2008.

2.3 Photos de l'approche

2.5 Pays/ région/ lieux où l'Approche a été appliquée

Pays:

Niger

Région/ Etat/ Province:

Tillabéri / Dosso

Autres spécifications du lieu :

Kouré

2.6 Dates de début et de fin de l'Approche

Indiquez l'année de démarrage:

1996

Date (année) de fin de l'Approche (si l'Approche n'est plus appliquée):

2000

2.7 Type d'Approche

  • fondé sur un projet/ programme

2.8 Principaux objectifs de l'Approche

L'approche s'est concentrée principalement sur les SLM avec d'autres activités (santé, éducation, infrastructures, commerce, microcrédit, travaux sur les rivières, surveillance de la forêt)

Conservation durable de la population de girafes et protection de leur habitat; renforcement des capacités d’organisation et de gestion des populations locales pour la protection des girafes; lutte contre la pauvreté par l’offre de revenus supplémentaires à la population, grâce à l’écotourisme (diversification des sources de revenus)

L'approche SLM a abordé les problèmes suivants: Conflits entre girafes et population locale (dégâts aux cultures); extinction des girafes; déforestation (détérioration de l’habitat des girafes); pauvreté rurale; perception négative de la faune par la population; absence de propriété privée titrée et de lois forestières adaptées

3. Participation et rôles des parties prenantes impliquées dans l'Approche

3.1 Parties prenantes impliquées dans l'Approche et rôles

  • exploitants locaux des terres / communautés locales

Les femmes étaient également impliquées

  • gouvernement local
  • gouvernement national (planificateurs, décideurs)
  • organisation internationale
3.2 Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales aux différentes phases de l'Approche
Participation des exploitants locaux des terres/ communautés locales Spécifiez qui était impliqué et décrivez les activités
initiation/ motivation aucun Ministères de la planification, de l'environnement, du tourisme et de l'artisanat, UE, Association des Volontaires Français pour le Progrès (AFVP), SNV, bénéficiaires.
planification interactive Association des Guides de Kouré (AGK), groupes de bénéficiaires, conseillers de projets et animateurs
mise en œuvre interactive Association des Guides de Kouré (AGK), groupes de bénéficiaires, conseillers de projets et animateurs
suivi/ évaluation interactive AGK, groupes de bénéficiaires, conseillers de projets et animateurs, Département de la Protection Environnementale
Research aucun Le Centre français de recherche agricole pour le développement (CIRAD), l'Université de Niamey, l'Institut national de recherche agricole du Niger (INRAN), l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'Institut international de recherche sur les cultures pour les zones tropicales semi-arides (ICRISAT)

3.4 Prises de décision pour la sélection de la Technologie/ des Technologies

Indiquez qui a décidé de la sélection de la Technologie/ des Technologies à mettre en œuvre:
  • les responsables politiques/ dirigeants
Expliquez:

Initiation : Ministères de la planification, de l’environnement, du tourisme et de l’artisanat, UE, Association Française des Volontaires du Progrès (AFVP), SNV, bénéficiaires.

4. Soutien technique, renforcement des capacités et gestion des connaissances

4.1 Renforcement des capacités/ formation

Une formation a-t-elle été dispensée aux exploitants des terres/ autres parties prenantes?

Oui

Spécifiez qui a été formé:
  • exploitants des terres
  • personnels/ conseillers de terrain
Si pertinent, spécifiez le genre, l'âge, le statut, l'ethnie, etc.

Membres du comité de gestion communautaire, utilisateurs fonciers (femmes et hommes), guides professionnels, conseillers

Formats de la formation:
  • sur le tas
  • entre agriculteurs (d'exploitants à exploitants)
  • zones de démonstration
  • réunions publiques
  • cours
Thèmes abordés:

technologies de conservation et de GDT, écotourisme, connaissances de guide touristique, organisation des associations, comptabilité, agriculture

4.2 Service de conseils

Les exploitants des terres ont-ils accès à un service de conseils?

Oui

Spécifiez si le service de conseils est fourni:
  • dans les champs des exploitants?
Décrivez/ commentez:

Outils d’animation ruraux (planification de village, ERP rapide); L’Association des jeunes pour la préservation des ressources naturelles (AJPREN), Peace Corps américains, AVPF et les départements locaux pour la Protection de l’Environnement ont assuré un programme continu de formation, d’éducation à l’environnement et de sensibilisation des guides et des habitants locaux.

4.5 Recherche

La recherche a-t-elle fait partie intégrante de l’Approche?

Oui

Spécifiez les thèmes:
  • sociologie
  • économie/ marketing
  • écologie
  • habitat et génétique des girafes, agriculture
Donnez plus de détails et indiquez qui a mené ces recherches:

La recherche a été conduite dans les fermes avec la collaboration des populations locales.

5. Financement et soutien matériel externe

5.1 Budget annuel de la composante GDT de l'Approche

Si le budget annuel précis n'est pas connu, indiquez une fourchette:
  • 100 000-1 000 000
Commentez (par ex. principales sources de financement/ principaux bailleurs de fonds):

Les coûts d'approche ont été atteints par les donateurs suivants: international (UE, SNV, FFEM): 100,0%

5.2 Soutiens financiers/ matériels fournis aux exploitants des terres

Les exploitants des terres ont-ils reçu un soutien financier/ matériel pour la mise en œuvre de la Technologie/ des Technologies?

Oui

5.3 Subventions pour des intrants spécifiques (incluant la main d'œuvre)

  • équipement
Spécifiez les intrants subventionnés Dans quelle mesure Spécifiez les subventions
machines entièrement financé
outils entièrement financé
  • intrants agricoles
Spécifiez les intrants subventionnés Dans quelle mesure Spécifiez les subventions
semences entièrement financé
fertilisants entièrement financé
  • infrastructures
Spécifiez les intrants subventionnés Dans quelle mesure Spécifiez les subventions
Tourism entièrement financé
  • autre
Autre (spécifiez) Dans quelle mesure Spécifiez les subventions
Village development funds and Giraffe habitat management entièrement financé
Si la main d'œuvre fournie par les exploitants des terres était un intrant substantiel, elle était:
  • volontaire

5.4 Crédits

Des crédits ont-ils été alloués à travers l'Approche pour les activités de GDT?

Oui

Spécifiez les conditions (taux d'intérêts, remboursements, etc.):

repayment conditions: Par le fonds de développement villageois ; des microcrédits sans intérêts ont été alloués aux femmes des groupes de femmes pour l’agriculture ou l’élevage. Ils ont été remboursés six mois plus tard. « Care international » a continué les crédits, mais avec des intérêts..

6. Analyses d'impact et conclusions

6.1 Impacts de l'Approche

Est-ce que l'Approche a aidé les exploitants des terres à mettre en œuvre et entretenir les Technologies de GDT?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

un directeur pour la planification et la gestion de la zone girafe a été nommé

Est-ce que l'Approche a autonomisé les groupes socialement et économiquement défavorisés?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

soutien financier aux femmes pour la production agricole

Did other land users / projects adopt the Approach?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

le projet adopté, ECOsystèmes Protégés en Afrique Sahélienne (ECOPAS) (2002) cette approche a servi de modèle pour l’action de planification nationale pour les girafes au Niger

Did the Approach lead to improved livelihoods / human well-being?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

3 811 Euros/village ont été distribués à la population de 20 villages par les fonds de développement

Did the Approach help to alleviate poverty?
  • Non
  • Oui, un peu
  • Oui, modérément
  • Oui, beaucoup

création de 13 postes permanents de guides ; 900 femmes ont développé des productions agricoles pour la vente

6.2 Principale motivation des exploitants des terres pour mettre en œuvre la GDT

  • augmenter la rentabilité/ bénéfice, rapport coûts-bénéfices

rentabilité

  • paiements/ subventions

augmentation des revenus

  • well-being and livelihoods improvement

conditions de vie améliorées

6.3 Durabilité des activités de l'Approche

Les exploitants des terres peuvent-ils poursuivre ce qui a été mis en œuvre par le biais de l'Approche (sans soutien extérieur)?
  • oui
Si oui, décrivez de quelle manière:

Après la fin du projet, les exploitants agricoles ont poursuivi l’approche sans soutien externe, grâce à des organismes locaux de développement, Association pour la Sauvegarde des Girafes du Niger (ASGN) et Association des Guides Kouré (AGK). Depuis 2002, la partie recherche est poursuivie par ECOPAS / UE.

6.4 Points forts/ avantages de l'Approche

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
Organisation et mobilisation des populations
Outils de recherche scientifique pour la prise de décision
Impacts économiques, financiers et écologiques

6.5 Faiblesses/ inconvénients de l'Approche et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
Absence de contribution financière locale et nationale
Fournir des subventions régressives et promouvoir un financement endogène des activités
Croissance rapide incontrôlée de la population de girafe
Transfert de girafes vers d'autres habitats protégés en Afrique de l'Ouest.
L'approche résulte des initiatives extérieures
Sensibilisation et éducation environnementale pour développer des «comportements de conservation» au Niger

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain
  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Oumarou A. 2006. Elaboration d’une stratégie de conservation à long terme de la girafe au Niger, communication à l’atelier sur les girafes du Niger organisé du 22-24 novembre 2006 à Niamey (Niger) par le Ministère de l’environnement et de la lutte contre la désertification en partenariat avec ECOPAS/Union EuropéenneCompte rendu de l’atelier international sur la cogestion faune sauvage et bétail, organisé par Abdoulaye Sambo Soumaila et Marlis Lindecke, DED Niger et GTZ Eschborn, février 2001

Titre, auteur, année, ISBN:

Oumarou A. 2006. Elaboration d’une stratégie de conservation à long terme de la girafe au Niger, communication à l’atelier sur les girafes du Niger organisé du 22-24 novembre 2006 à Niamey (Niger) par le Ministère de l’environnement et de la lutte contre la désertification en partenariat avec ECOPAS/Union EuropéenneCompte rendu de l’atelier international sur la cogestion faune sauvage et bétail, organisé par Abdoulaye Sambo Soumaila et Marlis Lindecke, DED Niger et GTZ Eschborn, février 2001

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