Technologies

Fixation des dunes sur des terres communautaires sylvo-pastorales (cuvettes oasiennes) des départements de Gouré et de Maïné-Soroa [Niger]

technologies_3257 - Niger

État complet : 92%

1. Informations générales

1.2 Coordonnées des personnes-ressources et des institutions impliquées dans l'évaluation et la documentation de la Technologie

Personne(s)-ressource(s) clé(s)

Spécialiste GDT:
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Projet de lutte contre l'ensablement des cuvettes oasiennes dans les départements de Gouré et de Maïné-Soroa, Niger (PLECO)
Nom du projet qui a facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
Book project: Guidelines to Rangeland Management in Sub-Saharan Africa (Rangeland Management)
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
GREAD (GREAD) - Niger
Nom du ou des institutions qui ont facilité la documentation/ l'évaluation de la Technologie (si pertinent)
FAO Niger (FAO Niger) - Niger

1.3 Conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées

Le compilateur et la(les) personne(s) ressource(s) acceptent les conditions relatives à l'utilisation par WOCAT des données documentées:

Oui

1.4 Déclaration sur la durabilité de la Technologie décrite

Est-ce que la Technologie décrite ici pose problème par rapport à la dégradation des terres, de telle sorte qu'elle ne peut pas être déclarée comme étant une technologie de gestion durable des terres?

Non

Commentaires:

La stabilisation des dunes est une technologie de gestion durable des terres qui permet de récupérer des terres envahies par des dunes.

2. Description de la Technologie de GDT

2.1 Courte description de la Technologie

Définition de la Technologie:

La lutte contre l'ensablement des cuvettes oasiennes dans les départements de Gouré et de Maïné-Soroa est réalisée à travers deux techniques de fixation des dunes: (i) la fixation mécanique ou primaire (palissades inertes, fascines) qui stabilise les masses sableuses en mouvement ou empêche la formation de ces masses sableuses sur des obstacles (infrastructures, boisements, bordures de cuvettes), et (ii) la fixation biologique ou définitive qui consiste à créer une couverture végétale permanente sur la dune.

2.2 Description détaillée de la Technologie

Description:

Dans les régions de Diffa et de Zinder - beaucoup plus exposées comparé à d'autres région au Niger en raison de leur position géographique - le phénomène de l’ensablement se traduit par le déplacement de grains de sable d’un lieu d’alimentation (source) sous l’effet essentiellement du vent (érosion éolienne) dans ces zones arides et semi-arides, et leur accumulation et dépôt sur un terrain dénudé à proximité d’un obstacle. Cet ensablement est devenu la principale cause de généralisation et de maintien à long terme de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition infantile. Les départements de Gouré, Goudoumaria et Maïné-soroa, peuplés par des agro-pasteurs haoussas et kanuri et des pasteurs peulhs, comptent près de 3 674 cuvettes oasiennes représentant 138 391 ha, dont 12 701 ha sont menacés d’ensablement, tout comme les 22 000 ha de bas-fonds agro-sylvo-pastoraux et 60% des infrastructures socio-économiques (points d’eau, routes nationales, villages, écoles et centres de santé). Notons que les cuvettes oasiennes constituent les seuls espaces exploitables qui permettent aux populations locales de subsister dans cet espace au climat rude.

Face à l’acuité et à l’étendue de la détérioration du contexte écologique et environnemental, plusieurs projets de développement ont été initiés et exécutés dans les régions concernées. Ces projets comprennent le projet IDA/FAC/CCCE (1979-1986) (International Development Agency/Fonds d’Aide et de Coopération/ Caisse Centrale de Coopération Economique), le projet de lutte contre l’ensablement des terres et des cultures dans les régions de Zinder et de Diffa (PNUD/FAO - Programme des Nations Unies pour le Développement/Food and agriculture Organization - de 1990 à 1994), le projet Africare soutenu par l’USAID (United States Aid for International Development) (1991-1996), le projet de gestion des ressources naturelles (PGRN) financé par la banque mondiale de 1991 à 1995, le projet d’appui à la gestion des ressources naturelles dans le département de Maïné-soroa (PAGRN), qui a été financé par la coopération danoise et exécuté par l’ONG Karkara sur la période 2003-2008 (faisant suite au projet MEVCO - Mise en valeur des Cuvettes Oasiennes de Goudoumaria), et le projet d’appui au développement local de la région de Diffa (PADEL/BAD - Projet d’Appui au Développement Local/Banque Africaine de Développement - sur la période 2004-2010).

Poursuivant les mêmes objectifs de stabilisation des dunes et de récupération/protection des cuvettes oasiennes, le projet de lutte contre l’ensablement des cuvettes oasiennes dans les départements de Gouré, Goudoumaria et Maïné-soroa (PLECO), financé par le fonds mondial pour l’environnement (FEM) et le PNUD, s’est appuyé sur les résultats de ces multiples expériences pour mettre en œuvre une approche novatrice de gestion durable des terres. La zone d’intervention était constituée des communes rurales de Bouné, Kellé, Guidiguir, la commune urbaine de Gouré dans la région de Zinder et les communes rurales de Goudoumaria, N’Guel Beyli, Foulatari et la commune urbaine de Maïné-soroa dans la région de Diffa. La phase pilote du projet, qui couvrait la période 2010-2015, a enregistré des résultats encourageants : (i) la protection de 44 cuvettes et villages, correspondant à la stabilisation de 3 952 ha, et la mise en place de 9 sites de démonstration de bonnes pratiques de GDT, (ii) la sensibilisation et la formation de 3 600 à 4 800 personnes aux techniques de protection des cuvettes, (iii) la création de dix commissions foncières de base et la redynamisation de 42 comités locaux de gestion des ressources naturelles (COGERNAT), (iv) l’élaboration de 17 fiches techniques portant notamment sur les pépinières villageoises, la fixation des dunes, le paillage ou mulching, et (v) le développement d’un partenariat avec l’université de Niamey et le CNSEE en vue de la mise en œuvre d’un système de suivi/évaluation axé sur des outils d’aide à la décision performants.

Dans ce cadre, le terroir de Yari (Gouré, Zinder), comptant près de 1 500 habitants, a été appuyé par le PLECO en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) au cours de la période 2011-2014 pour la fixation mécanique et biologique de 45 ha de dunes qui menaçaient à la fois le village et la cuvette principale, la réhabilitation de 15 ha, et l’appui à la mise en valeur de la cuvette (encadrement technique des producteurs, appui en matériels et en intrants agricoles).

La mise en œuvre de la technologie comprend deux phases : une phase de fixation mécanique primaire des dunes et une phase de fixation définitive. La fixation mécanique des dunes consiste en: (i) l’étude du modelé dunaire, (ii) l’établissement d’un schéma de protection, (iii) la collecte du matériau de fixation, (iv) la confection des panneaux de fixation des dunes, (v) l’installation des palissades. Les types de matériaux utilisés dépendent de leur disponibilité dans la zone d’intervention. Les principaux types de matériaux utilisés au Niger sont : les rachis de palmier doum (Hyphaene thebaica) ou du dattier (Phoenix dactylifera), les branchages de Leptadenia pyrotechnica, les tiges de Calotropis procera et les tiges de mil cultivé. Après la stabilisation des sables à travers l’installation d’un réseau approprié de claies, il est indispensable de fixer de manière définitive les dunes. Cette fixation peut être réalisée en suscitant une régénération naturelle des espèces arbustives et herbacées, ou par des plantations d’espèces végétales pérennes à croissance rapide, adaptées aux conditions d’aridité et de pauvreté des sols dunaires (Prosopis chilensis, Prosopis juliflora, Acacia holosericea, Acacia senegal, etc.). Ainsi, les fixations ordinaires consistent à fixer les dunes avec des claies (internes et externes) en association avec des plantations. Dans certains cas, on procède à un épandage de fumier et/ou de rachis avant les semis directs. Ces travaux de mise en œuvre de la technologie sont exécutés selon une approche communautaire selon la méthode HIMO; la main d’œuvre constitue le principal facteur de réalisation de la technologie.

Les objectifs de la technologie sont la stabilisation ou la fixation des dunes et la récupération et l’exploitation des cuvettes oasiennes, qui sont à l’heure actuelle les seuls espaces de production agro-sylvo-pastorale dans la région est du Niger. Les fonctions de la technologie sont de réduire le déplacement des particules de sable qui s’opère à la surface des dunes, de limiter le phénomène d’avalanche des sables par la réduction de la distance que parcourt le vent entre les obstacles, et de favoriser la recolonisation par la végétation des dunes.

Du point de vue économique, l’avantage/impact de la technologie est l’accroissement des revenus agro-sylvo-pastoraux, de la production animale, de la production de paille et de pâturage, et de la production fruitière (datte, mangue, citron, etc.)
Du point de vue écologique, les avantages/impacts sont l’accroissement de la couverture végétale/fertilité des sols, la réduction de l’érosion éolienne et hydrique et l’accroissement de la biodiversité.
Au niveau socio-culturel, cette technologie réduit les conflits entre les exploitants des terres et renforce les capacités institutionnelles des communautés locales.
Les exploitants des terres apprécient principalement la récupération des cuvettes oasiennes qui leur permettent de poursuivre leurs activités productives. Surtout, la mise en œuvre de la technologie est accompagnée par la distribution de vivres et de revenus sous la forme de travail contre argent ou nourriture. Ils souhaitent la récupération de la totalité des cuvettes oasiennes menacées dans les régions de Zinder et de Diffa.

2.3 Photos de la Technologie

Remarques générales concernant les photos:

Ces photos résultent de la mise en œuvre de la phase pilote au cours de la période 2009-2011. Elles montrent les efforts accomplis en un laps de temps court par le projet principalement dans la zone de Gouré (Région de Zinder).

2.4 Vidéos de la Technologie

Commentaire, brève description:

aucune vidéo disponible

2.5 Pays/ région/ lieux où la Technologie a été appliquée et qui sont couverts par cette évaluation

Pays:

Niger

Région/ Etat/ Province:

Région de Zinder, Région de Diffa

Autres spécifications du lieu:

Communes rurales de Bouné, Kellé, Guidiguir, la commune urbaine de Gouré, communes rurales de Goudoumaria, N’Guel Beyli, Foulatari et la commune urbaine de Mainé-Soroa

Spécifiez la diffusion de la Technologie:
  • répartie uniformément sur une zone
S'il n'existe pas d'informations exactes sur la superficie, indiquez les limites approximatives de la zone couverte:
  • 10-100 km2
Commentaires:

La technologie est mise en œuvre dans les régions de Zinder et de Diffa. Les sites sont éparpillés dans les communes touchées par l'ensablement des cuvettes oasiennes.
La technologie est appliquée dans plusieurs cuvettes oasiennes dont la superficie est comprise entre 10 ha et 100 ha. La superficie totale des cuvettes traitées est de 3952 hectares dans les régions de Diffa et de Zinder.

2.6 Date de mise en œuvre de la Technologie

Indiquez l'année de mise en œuvre:

2011

Si l'année précise est inconnue, indiquez la date approximative: :
  • il y a moins de 10 ans (récemment)

2.7 Introduction de la Technologie

Spécifiez comment la Technologie a été introduite: :
  • par le biais de projets/ d'interventions extérieures
Commentaires (type de projet, etc.) :

Le projet de Lutte contre l'Ensablement des Cuvettes Oasiennes dans les départements de Gouré et Maïné-Soroa (PLECO) a été mis en œuvre en partenariat avec des chercheurs de l'Université de Niamey et fait suite à plusieurs décennies d'expérimentation à travers des projets divers.

3. Classification de la Technologie de GDT

3.1 Principal(aux) objectif(s) de la Technologie

  • améliorer la production
  • réduire, prévenir, restaurer les terres dégradées
  • préserver l'écosystème
  • conserver/ améliorer la biodiversité
  • atténuer le changement climatique et ses impacts
  • créer un impact économique positif
  • créer un impact social positif

3.2 Type(s) actuel(s) d'utilisation des terres, là où la Technologie est appliquée

Les divers types d'utilisation des terres au sein du même unité de terrain: :

Oui

Précisez l'utilisation mixte des terres (cultures/ pâturages/ arbres):
  • Agro-sylvo-pastoralisme

Terres cultivées

Terres cultivées

  • Cultures annuelles
  • Plantations d’arbres ou de buissons
Cultures annuelles - Précisez les cultures:
  • légumes - autres
  • légumes - légumes à feuilles (laitues, choux, épinards, autres)
  • légumes - légumes-racines (carotte, oignon, betterave, autres)
  • aubergine
Plantations d'arbres et d'arbustes - Précisez les cultures:
  • dattes
  • manguier, mangostane, goyave
Nombre de période de croissance par an: :
  • 1
Précisez:

de juillet à septembre, correspondant à la saison pluvieuse. La période d'irrigation couvre la période d'octobre à mars/avril.

Pâturages

Pâturages

Type d'animal:
  • caprine
  • espèces sauvages - petits herbivores
Implantations, infrastructures

Implantations, infrastructures

  • Habitats, buildings
  • Trafic: routes, réseaux ferroviaires
Remarques:

La technologie est appliquée pour protéger aussi les habitations et les routes de l'ensablement.

Commentaires:

Élevage: bovins et petits ruminants (chèvres et moutons)
Maraîchage: légumes divers (oignon, aubergine, laitue, choux, etc.)
Fruits: dattiers, manguiers, etc.

La technologie est appliquée dans les cuvettes oasiennes. Aussi, cette technologie est mise en œuvre pour protéger les villages et les routes goudronnées de l'ensablement.

Densité d'élevage/ chargement: 130 000 UBT (Unité de Bétail Tropical)

3.3 Est-ce que l’utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie ?

Est-ce que l’utilisation des terres a changé en raison de la mise en œuvre de la Technologie ?
  • Oui (Veuillez remplir les questions ci-après au regard de l’utilisation des terres avant la mise en œuvre de la Technologie)
Les divers types d'utilisation des terres au sein du même unité de terrain: :

Oui

Précisez l'utilisation mixte des terres (cultures/ pâturages/ arbres):
  • Sylvo-pastoralisme
Commentaires:

Avant la mise en œuvre de la technologie, les cuvettes oasiennes étaient des terres exclusivement sylvo-pastorales. Après la mise en œuvre de la technologie, elles sont devenues des terres agro-pastorales avec un développement d'activités maraîchères qui n'existaient pas dans la région.

3.4 Approvisionnement en eau

Approvisionnement en eau des terres sur lesquelles est appliquée la Technologie:
  • mixte: pluvial-irrigué
Commentaires:

La technologie est appliquée dans une zone semi-aride avec une saison pluvieuse courte de moins de 3 mois (moins de 300 mm de pluie par an). Le projet PLECO a appuyé le développement de l'irrigation avec des motopompes. La nappe d'eau est à faible profondeur au sein des cuvettes oasiennes pendant au moins 6 mois sur 12 mois.

3.5 Groupe de GDT auquel appartient la Technologie

  • brise-vent/ plantations abris
  • Amélioration de la couverture végétale/ du sol
  • stabilisation des dunes avec des palissades

3.6 Mesures de GDT constituant la Technologie

pratiques végétales

pratiques végétales

  • V1: Couverture d’arbres et d’arbustes
  • V2: Herbes et plantes herbacées pérennes
structures physiques

structures physiques

  • S6: Murs, barrières, palissades, clôtures
Commentaires:

La technologie comporte deux mesures: la mesure physique avec les palissades tressées pour réduire le déplacement des particules de sable et le traitement biologique de fixation définitive des dunes avec la plantation d'arbres, l'épandage de fumiers, l'ensemencement d'herbacées locales, etc.

3.7 Principaux types de dégradation des terres traités par la Technologie

érosion éolienne des sols

érosion éolienne des sols

  • Et: perte de la couche superficielle des sols (couche arable)
  • Eo: effets hors site de la dégradation
dégradation biologique

dégradation biologique

  • Bc: réduction de la couverture végétale
  • Bl: perte de la vie des sols
Commentaires:

La technologie traite principalement les dégradations liées à l'érosion éolienne. Aussi, elle combat la dégradation biologique des sols qui constitue une des conséquences de la formation des dunes de sable autour et à l'intérieur des cuvettes oasiennes.

3.8 Prévention, réduction de la dégradation ou réhabilitation des terres dégradées

Spécifiez l'objectif de la Technologie au regard de la dégradation des terres:
  • restaurer/ réhabiliter des terres sévèrement dégradées
Commentaires:

La technologie est destinée essentiellement à la restauration/réhabilitation de terres sévèrement dégradées par la formation de dunes.

4. Spécifications techniques, activités, intrants et coûts de mise en œuvre

4.1 Dessin technique de la Technologie

Spécifications techniques (associées au dessin technique):

Les particules de sable sont transportées par les vents à moins d’un mètre du sol. Donc, il faut observer les spécifications ci-dessous.
A l’hectare:
Erosion en nappe: palissade paramétrable dont la longueur dépend de la forme du périmètre à protéger, pour un carré de 100 m de côté : 100 m x 4 = 400 m/ha
Barkhanes jointives: clayonnage croisé dense de 20 x 20 m, pour un carré de 100 m de côté : 1200 m/ha
Erosion en nappe + barkhanes jointives: clayonnage simple non-croisé sur la moitié du terrain et clayonnage dense (20 x 20 m) sur le reste, pour un carré de 10 m de côté : 900 m/ha
Barkhanes isolées: clayonnage croisé lâche 20 x 40 m, pour un carré de 100 m de côté : 900 m/ha.
Pour jouer pleinement son rôle, la palissade doit être perméable aux vents. La porosité doit correspondre à 30-40% de la surface totale de la palissade, qui doit avoir une hauteur de 1 à 1,20 m. La ligne de base des tranchées doit être édifiée à moins de 50 m de la zone à protéger, sauf dans le cas des lobes d’envahissement surplombant une cuvette ou une vallée. Le piquetage permet d’assurer une orientation précise des palissades à poser, par rapport à la direction résultante des vents dominants.
La fixation biologique est entreprise lorsque les précipitations sont suffisantes (au moins 50-100 mm/an).
Type de dunes et espèces suggérées :
Dunes vives de types barkhanes isolées et jointives: Prosopis, Chilensis, Prosopis juliflora, Parkinsonia aculeata, Acacia holosericea
Dunes semi-fixées à moitié stabilisées de types nebkas dans les espaces et replats inter-dunaires: Prosopis juliflora, Acacia senegal, Leptadenia pyrotechnica, Acacia nilotica,
Voiles éoliens.Glacis d’érosion: Acacia senegal, Acacia raddiana, Acacia nilotica, Balanites aegyptiaca, Ziziphus mauritana, rufescens

Auteur:

Abdoulaye Sambo Soumaila

Date:

16/12/2017

4.2 Informations générales sur le calcul des intrants et des coûts

Spécifiez la manière dont les coûts et les intrants ont été calculés:
  • par superficie de la Technologie
Indiquez la taille et l'unité de surface:

1 hectare

Indiquez la monnaie utilisée pour le calcul des coûts:
  • dollars américains
Indiquez le taux de change des USD en devise locale, le cas échéant (p.ex. 1 USD = 79.9 réal brésilien): 1 USD = :

550,0

Indiquez le coût salarial moyen de la main d'œuvre par jour:

3 $ US

4.3 Activités de mise en place/ d'établissement

Activité Calendrier des activités (saisonnier)
1. Etude du modelé dunaire en saison sèche au moment du lancement du projet (préférable en janvier-février)
2. Etablissement d'un schéma de protection juste après l'étude du modelé dunaire
3. Collecte du matériau de fixation saison sèche avant la saison des pluies
4. Confection des panneaux de fixation des dunes tout juste après la collecte des rachis de doum ou des autres matériaux
5. Installation des palissades avant le démarrage de la saison pluvieuse (avant juin)
6. Mise en place d'une pépinière pendant la saison pluvieuse
7. Epandage de fumures organiques et de rachis de doum après la fixation mécanique de la dune
8. Semis directs des plants lorsque la dune est stabilisée par une structure physique et pendant la saison pluvieuse
9. Ensemencement avec des herbacées locales pendant la saison pluvieuse après avoir planté les ligneux
Commentaires:

Les activités de fixation de la dune peuvent s'étaler sur plusieurs années. En effet, après la fixation mécanique de la dune, il faut s'assurer que la dune est stabilisée pour engager la fixation biologique de la dune, qui permet de consolider la structure physique.

4.4 Coûts et intrants nécessaires à la mise en place

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % des coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre Travail pour traitement mécanique et biologique personne/jour 500,0 3,0 1500,0
Equipements Petits matériels (pelles, râteaux, pioches) lot 1,0 200,0 200,0
Matériel végétal Plants plants 1000,0 5,0 5000,0
Matériel végétal Semences herbacées kg 10,0 45,0 450,0
Engrais et biocides Fumures organiques, rachis de doum lot 1,0 60,0 60,0
Matériaux de construction Rachis de doum lot 1,0 750,0 750,0
Coût total de mise en place de la Technologie 7960,0
Coût total de mise en place de la Technologie en dollars américains (USD) 14,47
Si vous n'êtes pas en mesure de décomposer les coûts dans le tableau précédent, donnez une estimation du coût total de la mise en place de la Technologie:

7960,0

Si le coût n'est pas pris en charge à 100% par l'exploitant des terres, indiquez qui a financé le coût restant:

Le Projet PLECO à travers ses partenaires financiers qui sont le Fonds Mondial de l'Environnement (FEM), le PNUD et le PAM. Ces instances ont financé à 100% la mise en œuvre de la technologie.

Commentaires:

Le coût total du projet PLECO est de 22 280 000 $ US, dont 2 020 000 $ US financé par le FEM et 10 260 000 $ US de cofinancement (PAM, PNUD, Etat du Niger, 8 communes des départements de Gouré et de Maïné-Soroa). Ce coût est établi pour une durée de 5 ans.

4.5 Activités d'entretien/ récurrentes

Activité Calendrier/ fréquence
1. Entretien, remplacement et protection des palissades avant le début de la saison pluvieuse, c'est à dire au cours de la période mars-mai
2. Entretien des plantations toute l'année
3. Regarnis des sites plantés pendant la saison pluvieuse
4. Paillage et mulching pendant la saison sèche, à partir du mois de mars-avril
5. Semis directs d'herbacées locales pendant la saison pluvieuse
Commentaires:

Ce sont les comités de gestion, mis en place par le projet, qui sont chargés de l'entretien de la technologie. Les populations locales sont formées pour assurer l’entretien courant des infrastructures.

4.6 Coûts et intrants nécessaires aux activités d'entretien/ récurrentes (par an)

Spécifiez les intrants Unité Quantité Coûts par unité Coût total par intrant % des coût supporté par les exploitants des terres
Main d'œuvre Travail (main d'œuvre + gardiennage) personne/jour 454,0 3,0 1362,0
Equipements Petits matériels (pioches, pelles, râteaux) lot 1,0 50,0 50,0
Matériel végétal Plants plants 300,0 5,0 1500,0
Matériel végétal Semences d'herbacées locales kg 15,0 45,0 675,0
Engrais et biocides paillage + mulching lot 1,0 30,0 30,0
Matériaux de construction rachis de doum lot 1,0 250,0 250,0
Coût total d'entretien de la Technologie 3867,0
Coût total d'entretien de la Technologie en dollars américains (USD) 7,03
Si vous n'êtes pas en mesure de décomposer les coûts dans le tableau précédent, donnez une estimation du coût total de l'entretien de la Technologie:

3867,0

Si le coût n'est pas pris en charge à 100% par l'exploitant des terres, indiquez qui a financé le coût restant:

Ce coût est pris à 100% par le projet pendant toute sa durée de vie, c'est à dire pendant au moins trois ans.

Commentaires:

L'entretien de la technologie est réalisée par les populations locales à travers les organisations communautaires créées par le projet. A la fin du projet, ces populations locales doivent assurer les travaux d'entretien seules sans aucun financement extérieur. Les coûts élevés d'entretien constituent une contrainte majeure pour ces populations, qui ne disposent pas des ressources nécessaires à un entretien à long terme des structures de stabilisation des dunes.

4.7 Facteurs les plus importants affectant les coûts

Décrivez les facteurs les plus importants affectant les coûts :

quatre facteurs déterminent les coûts de la technologie:
- la main d’œuvre
- les plants et les semences d'herbacées
- la collecte du rachis de doum
- la confection des palissades et leur transport

5. Environnement naturel et humain

5.1 Climat

Précipitations annuelles
  • < 250 mm
  • 251-500 mm
  • 501-750 mm
  • 751-1000 mm
  • 1001-1500 mm
  • 1501-2000 mm
  • 2001-3000 mm
  • 3001-4000 mm
  • > 4000 mm
Spécifiez la pluviométrie moyenne annuelle (si connue), en mm:

330,00

Spécifications/ commentaires sur les précipitations:

La variation des précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide est de 138 mm. Il s'agit d'une zone quasi-désertique.

Indiquez le nom de la station météorologique de référence considérée:

Gouré

Zone agro-climatique
  • semi-aride

Le climat est semi-aride avec des températures qui varient entre 13,4 °C et 40 °C. Les nuits sont plus froides que les journées.

5.2 Topographie

Pentes moyennes:
  • plat (0-2 %)
  • faible (3-5%)
  • modéré (6-10%)
  • onduleux (11-15%)
  • vallonné (16-30%)
  • raide (31-60%)
  • très raide (>60%)
Reliefs:
  • plateaux/ plaines
  • crêtes
  • flancs/ pentes de montagne
  • flancs/ pentes de colline
  • piémonts/ glacis (bas de pente)
  • fonds de vallée/bas-fonds
Zones altitudinales:
  • 0-100 m
  • 101-500 m
  • 501-1000 m
  • 1001-1500 m
  • 1501-2000 m
  • 2001-2500 m
  • 2501-3000 m
  • 3001-4000 m
  • > 4000 m
Indiquez si la Technologie est spécifiquement appliquée dans des:
  • non pertinent
Commentaires et précisions supplémentaires sur la topographie:

La technologie est appliquée sur des dunes entourant des cuvettes oasiennes et des bas-fonds. Certaines dunes peuvent atteindre une centaine de mètres de hauteur et plusieurs centaines de mètre de longueur. Le relief est fortement accidenté.

5.3 Sols

Profondeur moyenne du sol:
  • très superficiel (0-20 cm)
  • superficiel (21-50 cm)
  • modérément profond (51-80 cm)
  • profond (81-120 cm)
  • très profond (>120 cm)
Texture du sol (de la couche arable):
  • grossier/ léger (sablonneux)
Texture du sol (> 20 cm sous la surface):
  • grossier/ léger (sablonneux)
Matière organique de la couche arable:
  • faible (<1%)

5.4 Disponibilité et qualité de l'eau

Profondeur estimée de l’eau dans le sol:

> 50 m

Disponibilité de l’eau de surface:

faible/ absente

Qualité de l’eau (non traitée):

uniquement pour usage agricole (irrigation)

La salinité de l'eau est-elle un problème? :

Non

La zone est-elle inondée?

Non

Commentaires et précisions supplémentaires sur la qualité et la quantité d'eau:

Dans les cuvettes oasiennes, l'eau est à des profondeurs très faibles (moins de 10 m). Les eaux de surface sont quasi-inexistantes. Il existe quelques mares formées pendant la saison pluvieuse; cette eau est boueuse et impropre à la consommation. Par contre, les eaux des puits sont de meilleure qualité et sont en général consommées par la population locale.

5.5 Biodiversité

Diversité des espèces:
  • faible
Diversité des habitats:
  • faible
Commentaires et précisions supplémentaires sur la biodiversité:

La biodiversité était diversifiée et abondante dans les régions de Diffa et de Zinder. Le processus de désertification a détruit les habitats et le couvert végétal de telle sorte que la faune et la flore sont réduites à quelques espèces qui se sont adaptées au nouveau contexte désertique (des épineux, quelques reptiles, etc.).

5.6 Caractéristiques des exploitants des terres appliquant la Technologie

Sédentaire ou nomade:
  • Sédentaire
Orientation du système de production:
  • exploitation mixte (de subsistance/ commerciale)
Revenus hors exploitation:
  • > 50% de tous les revenus
Niveau relatif de richesse:
  • très pauvre
Individus ou groupes:
  • groupe/ communauté
  • coopérative
Niveau de mécanisation:
  • travail manuel
  • traction animale
Genre:
  • femmes
  • hommes
Age des exploitants des terres:
  • jeunes
  • personnes d'âge moyen
Indiquez toute autre caractéristique pertinente des exploitants des terres:

Le projet a organisé les populations locales en groupements de producteurs/coopératives. Il existe aussi des structures traditionnelles, notamment celles des populations pasteures (peulhs).

5.7 Superficie moyenne des terres utilisées par les exploitants des terres appliquant la Technologie

  • < 0,5 ha
  • 0,5-1 ha
  • 1-2 ha
  • 2-5 ha
  • 5-15 ha
  • 15-50 ha
  • 50-100 ha
  • 100-500 ha
  • 500-1 000 ha
  • 1 000-10 000 ha
  • > 10 000 ha
Cette superficie est-elle considérée comme de petite, moyenne ou grande dimension (en se référant au contexte local)?
  • petite dimension
Commentaires:

Dans les cuvettes oasiennes, les superficies exploitées demeurent très faibles.

5.8 Propriété foncière, droits d’utilisation des terres et de l'eau

Propriété foncière:
  • individu, sans titre de propriété
Droits d’utilisation des terres:
  • communautaire (organisé)
  • loué
Droits d’utilisation de l’eau:
  • accès libre (non organisé)
  • communautaire (organisé)
Commentaires:

Les cuvettes oasiennes sont la propriété des chefs traditionnels qui organisent l'accès aux ressources. L'intervention du projet a permis de transformer le droit de propriété des cuvettes en des terres communautaires dont l'accès est bien organisé et réglementé selon les textes du code rural.

5.9 Accès aux services et aux infrastructures

santé:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
éducation:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
assistance technique:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
emploi (par ex. hors exploitation):
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
marchés:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
énergie:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
routes et transports:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
eau potable et assainissement:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne
services financiers:
  • pauvre
  • modéré
  • bonne

6. Impacts et conclusions

6.1 Impacts sur site que la Technologie a montrés

Impacts socio-économiques

Production

production agricole

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La fixation des dunes a permis de développer les activités de production maraîchère dans la région en culture irriguée pendant au moins 9 mois dans l'année. Cette activité nouvelle s'est ajoutée à l'élevage qui est l'activité principale dans la zone.

qualité des cultures

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet, les exploitants des terres ont bénéficié de formations pour améliorer la qualité des cultures.

production fourragère

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Les résidus de la production maraîchère ont été utilisés pour intensifier l'élevage de petits ruminants et de bovins. De même, la stabilisation des dunes a permis d'améliorer la couverture végétale et d'accroitre les ligneux. Cela a contribué à améliorer considérablement la production fourragère, surtout à travers l'ensemencement des superfices traitées.

qualité des fourrages

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Le traitement des dunes s'est traduit par la diversification des espèces végétales. Il a surtout favorisé une meilleure croissance des plantes et des herbacées. Cela a amélioré significativement la qualité des fourrages.

production animale

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

50%

Commentaires/ spécifiez:

L'accroissement de la qualité et des quantités des fourrages s'est traduit par une augmentation de la production animale, surtout des petits ruminants dont l'élevage dans les cuvettes oasiennes s'est accru de manière forte et soutenue.

production de bois

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La stabilisation définitive des dunes s'est traduite par un accroissement des ressources ligneuses et surtout par un développement des doumeraies. Cela a favorisé la production de bois et de rachis de palmer doum qui sont utilisés dans la confection des palissades de stabilisation des dunes.

surface de production

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La récupération des cuvettes oasiennes s'est traduite par une augmentation des superficies cultivées. Toutes les terres récupérées ont été affectées à la production maraîchère en général.

Revenus et coûts

dépenses pour les intrants agricoles

en augmentation
en baisse
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

+30%

Commentaires/ spécifiez:

Le développement des activités maraîchères a conduit les populations à utiliser des engrais chimiques, des pesticides, et des motopompes.

revenus agricoles

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La production maraîchère constitue une nouvelle source de revenus pour les populations locales qui ont fortement accru leurs revenus issus de l'élevage.

diversité des sources de revenus

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Le maraîchage, les travaux ‘travail contre argent » et « travail contre nourriture », la récupération de rachis de palmiers doum et l'exploitation de pépinières sont devenues des activités lucratives qui diversifient les sources de revenus des populations locales.

disparités économiques

en augmentation
en baisse
Quantité après la GDT:

-100%

Commentaires/ spécifiez:

Le développement des activités productives en faveur de populations vulnérables a réduit fortement les disparités économiques. Les écarts de revenus entre les groupes sociaux sont devenus plus faibles au terme de la récupération des cuvettes oasiennes, et surtout de la transformation de ces terres en terres communautaires dont la gestion est organisée.

Impacts socioculturels

sécurité alimentaire/ autosuffisance

réduit
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La récupération des terres a favorisé la distribution de vivres et de revenus aux populations qui ont pu acheter des vivres. Aussi, elle s'est traduite par l'accroissement de la production de vivres dans la région réduisant ainsi les déficits alimentaires.

situation sanitaire

détérioré
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

L'amélioration de la sécurité alimentaire a réduit considérablement la situation sanitaire à travers d'une part une réduction de la malnutrition infantile, et d'autre part une amélioration des conditions de vie des populations locales.

droits d'utilisation des terres/ de l'eau

détérioré
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La mise en œuvre de la technologie a permis de sécuriser les ressources foncières et de permettre les populations pauvres d'accéder plus facilement à la propriété foncière.

opportunités culturelles

réduit
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

L'instauration de la sécurité alimentaire dans la région a favorisé la restauration de certaines pratiques culturelles qui avaient disparu en raison de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté.

institutions communautaires

affaibli
renforcé
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Le projet a mis en place plusieurs organisations communautaires de base, et engagé de multiples programmes de renforcement des capacités institutionnelles des populations locales.

institutions nationales

affaibli
renforcé
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Le projet a créé un cadre de renforcement des capacités des institutions nationales de recherche (université) et de gestion durable des terres (mise en place d'une coordination nationale sur la GDT avec des antennes régionales dans les 8 régions du Niger).

connaissances sur la GDT/ dégradation des terres

réduit
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La mise en œuvre de la technologie a permis aux populations locales de mieux comprendre et maitriser les techniques de stabilisation mécanique et biologique des dunes. Au niveau national, les recherches sur les processus de formation des dunes et le suivi/évaluation des protocoles techniques de stabilisation des dunes ont favorisé une meilleure connaissance sur la technologie et la dégradation des terres.

apaisement des conflits

détérioré
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La stabilisation des dunes menaçant les cuvettes oasiennes a permis d'apaiser les conflits entre les populations locales et de réduire considérablement la forte pression sur les terres. Elle a permis de mettre en place un système concerté de gestion durable des terres.

situation des groupes socialement et économiquement désavantagés

détérioré
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Les groupes socialement et économiquement désavantagés ont pu accéder à la terre et produire pour améliorer leurs conditions de vie.

Impacts écologiques

Sols

humidité du sol

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La récupération des terres à travers la fixation biologique a accru l'humidité du sol de manière significative, comme la couverture végétale au sol a été restaurée à 100%.

couverture du sol

réduit
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La fixation biologique des dunes s'est traduite par la plantation de ligneux et l'ensemencement avec des herbacées locales des dunes. La couverture végétale du sol a été réalisée sur l'ensemble des dunes traitées à la fin des cinq ans du projet.

perte en sol

en augmentation
en baisse
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

-100%

Commentaires/ spécifiez:

Dans toute la région, la perte en sol a été réduite considérablement, de telle sorte que la possibilité d'une formation de nouvelles dunes demeure quasi-nulle.

matière organique du sol/ au dessous du sol C

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Le mulching, l'épandage de rachis de palmiers doum et de fumure organique ont amélioré la qualité du sol et augmenté considérablement la matière organique dans le sol et en dessous du sol.

Biodiversité: végétale, animale

Couverture végétale

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Comme indiqué ci-dessus, la fixation biologique des dunes s'est traduite par un accroissement de la couverture végétale qui était nulle avant la mise en œuvre de la technologie.

biomasse/ au dessus du sol C

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

De même, initialement la biomasse était nulle. Après la fixation biologique, la biomasse a été restaurée et était plus abondante qu'auparavant.

diversité végétale

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

Le projet a fait planter une vingtaine d'espèces de plantes et plus d'une cinquantaine d'espèces d'herbacées qui avaient disparu de la région.

diversité animale

en baisse
en augmentation
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La récupération des dunes a ramené les oiseaux, des petits mammifères et surtout des reptiles.

Réduction des risques de catastrophe et des risques climatiques

impacts de la sécheresse

en augmentation
en baisse
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La technologie a permis aux cultures de mieux résister aux longues périodes de sécheresse en raison de l'accroissement de l'humidité et surtout de la présence des ligneux.

microclimat

détérioré
amélioré
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La désertification avait détérioré le microclimat et engendré de fortes variations climatiques. La fixation des dunes a été accompagnée par une stabilisation des températures et le retour des caractéristiques précédentes du microclimat.

6.2 Impacts hors site que la Technologie a montrés

dommages sur les infrastructures publiques/ privées

en augmentation
réduit
Quantité avant la GDT:

0

Quantité après la GDT:

100%

Commentaires/ spécifiez:

La route Zinder - Diffa avait été envahie à plusieurs endroits par des dunes de sable mouvantes. la mise en oeuvre de la technologie dans la zone a réduit ces effets sur les infrastructures publiques et surtout sur les habitations.

Précisez l'évaluation des impacts extérieurs (sous forme de mesures):

Cette évaluation des impacts a été réalisée sur la base des observations effectuées de manière continue par les techniciens du suivi/évaluation pendant la mise en œuvre du projet. Les impacts écologiques et économiques sont spectaculaires en raison des moyens financiers et logistiques mobilisés.

6.3 Exposition et sensibilité de la Technologie aux changements progressifs et aux évènements extrêmes/catastrophes liés au climat (telles que perçues par les exploitants des terres)

Changements climatiques progressifs

Changements climatiques progressifs
Saison Augmentation ou diminution Comment la Technologie fait-elle face à cela?
températures annuelles augmente très bien
températures saisonnières saison sèche augmente très bien
précipitations saisonnières saison des pluies/ humide décroît très bien

Extrêmes climatiques (catastrophes)

Catastrophes climatiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
sécheresse très bien
Catastrophes biologiques
Comment la Technologie fait-elle face à cela?
infestation par des insectes/ vers modérément
Commentaires:

Les mesures physiques se comportent très bien par rapport aux changements climatiques progressifs. Par contre, les mesures biologiques se comportent très bien seulement à moyen et à long terme. A court terme, les sécheresses prolongées peuvent remettre en cause la couverture végétale, la biomasse, la biodiversité, etc.

6.4 Analyse coûts-bénéfices

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts de mise en place (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

légèrement négative

Rentabilité à long terme:

très positive

Quels sont les bénéfices comparativement aux coûts d'entretien récurrents (du point de vue des exploitants des terres)?
Rentabilité à court terme:

légèrement négative

Rentabilité à long terme:

très positive

Commentaires:

La technologie exige des coûts de mise en œuvre et d'entretien qui sont très élevés; les populations locales ne disposent pas de ces ressources de mise en œuvre. Mais, les revenus générés et surtout les bénéfices écologiques/environnementaux sont très importants à court, à moyen et à long terme.

6.5 Adoption de la Technologie

  • 1-10%
Si disponible, quantifiez (nombre de ménages et/ou superficie couverte):

250 hectares

De tous ceux qui ont adopté la Technologie, combien d'entre eux l'ont fait spontanément, à savoir sans recevoir aucune incitation matérielle, ou aucune rémunération? :
  • 91-100%
Commentaires:

Cette technologie a été mise en œuvre par la communauté peulh d'un village de Gouré qui n'a pas reçu aucune aide extérieure. Elle a fait spontanément la fixation mécanique et biologique pour récupérer une cuvette oasienne servant de terres pastorales communautaires.

6.6 Adaptation

La Technologie a-t-elle été récemment modifiée pour s'adapter à l'évolution des conditions?

Oui

autre (précisez):

la disponibilité des matériaux

Spécifiez l'adaptation de la Technologie (conception, matériaux/ espèces, etc.):

Les rachis de palmiers doum ont été remplacés par des rachis de dattiers et les tiges de mil cultivés.

6.7 Points forts/ avantages/ possibilités de la Technologie

Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue de l'exploitant des terres
La technologie permet une récupération totale des terres communautaires.
Elle augmente considérablement les revenus agricoles et les revenus hors-exploitation.
Elle renforce les liens communautaires entre les groupes sociaux.
Points forts/ avantages/ possibilités du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé
Elle assure une fixation définitive des dunes sur de grandes superficies.
Elle permet aux populations locales de récupérer leurs terres communautaires pour produire plus et pour améliorer leurs conditions de vie.
Elle favorise une meilleure compréhension des pratiques de gestion durable des terres au niveau local.

6.8 Faiblesses/ inconvénients/ risques de la Technologie et moyens de les surmonter

Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue de l’exploitant des terres Comment peuvent-ils être surmontés?
Le coût de mise en œuvre et d’entretien est très élevé. faire appel à l'aide extérieure
La technologie exige des matériaux qui sont en quantité insuffisante localement. utiliser d'autres matériaux locaux ou produire localement ces matériaux
La totalité des cuvettes oasiennes n'est pas traitée faire appel à l'aide internationale pour traiter toute la région
Faiblesses/ inconvénients/ risques du point de vue du compilateur ou d'une autre personne ressource clé Comment peuvent-ils être surmontés?
Les coûts de mise en œuvre et d'entretien très élevés mobiliser les populations locales pour la mise en œuvre et l'entretien de la technologie (une meilleure organisation des communautés afin qu'elles se prennent en charge)
L'approche sous forme de projet, utilisée pour la mise en œuvre de la technologie créer des organisations communautaires locales qui peuvent prendre en charge la mise en œuvre et l'entretien de la technologie
La non-implication des populations locales dans la réalisation des études sur la formation des dunes renforcer les capacités des populations locales en matière de compréhension des dynamiques de formation des dunes

7. Références et liens

7.1 Méthodes/ sources d'information

  • visites de terrain, enquêtes sur le terrain

Le dispositif de suivi/évaluation a prévu une visite de terrain par semaine auprès des populations bénéficiaires et des ONG partenaires. Au moins une dizaine d'informateurs sont mobilisés.

  • interviews/entretiens avec les exploitants des terres

Des entretiens sont organisés avec les membres des comités de gestion (6 par comité de gestion et 15 comités de gestion) à partir de fiches de suivi.

  • interviews/ entretiens avec les spécialistes/ experts de GDT

Le Projet PLECO a fait appel à des experts de l'Université de Niamey (Faculté d'Agronomie) pour le suivi/évaluation des activités. Des ateliers d'échange avec les chercheurs sont régulièrement organisés (au moins une fois par an).

  • compilation à partir de rapports et d'autres documents existants

Des rapports de suivi/évaluation mensuels, semestriels et annuels sont régulièrement produits. Chaque fin d'année, un rapport annuel est présenté aux partenaires techniques et financiers lors d'une session du comité de pilotage.

Quand les données ont-elles été compilées (sur le terrain)?

01/08/2015

7.2 Références des publications disponibles

Titre, auteur, année, ISBN:

Le manuel de fixation des Dunes, Zabeirou Toudjani, Guéro Maman, mai 2015

Disponible à partir d'où? Coût?

PNUD, Ministère de l'environnement

Titre, auteur, année, ISBN:

PLECO, Rapport annuel d'activités 2010, 2011, 2012, 2013, 2014

Disponible à partir d'où? Coût?

PNUD, Ministère de l'environnement du Niger

7.3 Liens vers les informations pertinentes en ligne

Titre/ description:

aucun lien

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